en média: Alone Part II -> Alan Walker & Ava Max
– Tiens, j'ai retrouvé ça dans les affaires de ma sœur. J'ai pensé que ça pourrait t'intéresser.
Louise entra dans la pièce qui me servait de chambre depuis une semaine, un carton à la main et le posa à mes pieds.
– Je crois, si mes souvenirs sont bons, qu'il s'agit du matériel à dessin et des croquis de ta mère. Elle adorait l'art, tu sais, et pouvais passer des heures à observer un paysage ou une scène pour après le retranscrire, à base de traits couchés sur du papier. Je pense, qu'avec l'écriture, c'était un moyen pour elle de s'exprimer. Elle arrivait à nous faire visualiser dans les moindres détails et à nous transmettre des émotions à travers son coup de crayon enchanteur.
Assise au sol, je pris le carton que ma tante venait de m'amener et l'ouvris délicatement. L'appeler ainsi alors que je ne connaissais aucun membre de ma famille et la définir comme tel était encore difficile et sonnait faux dans ma bouche mais j'avais appris à m'y faire. Je sortis le carnet à spirales, déposé sur le dessus et commençai à le feuilleter. Je fus rapidement époustouflée par la beauté et le réalisme de ces esquisses. Il était indéniable que ma mère avait du talent. Je fus immédiatement sous le charme de ses dessins.
– Waouh, c'est magnifique.
– Annabelle avait une véritable âme d'artiste. Elle était très talentueuse et réussissait avec brio et détermination tout ce qu'elle entreprenait dans ce domaine. Si elle n'avait pas été accepté dans son école de journalisme, son second choix s'était porté sur une école d'art, où elle avait les compétences et les qualités nécessaires pour y entrer.
– Je regrette vraiment de ne l'avoir que si peu connu.
– Je me doute, Léna. Annabelle était ce genre de femmes qui laissait une trace de son passage, partout où elle allait. Altruiste, bienveillante, généreuse, charismatique, elle imposait une véritable prestance. En plus d'être une grande sœur exemplaire et une confidente, elle était un modèle pour moi. Je l'ai toujours admiré, tu sais. Et je sais aussi qu'elle t'aimait plus que tout au monde. N'en doute jamais.
Elle m'adressa un sourire tandis que je m'affairai à déballer le contenu du carton. Je finis par tomber une jolie boîte bleue ciel laquée. Intriguée, je l'ouvris et découvris l'ensemble du matériel d'aquarelle appartenant à ma mère ainsi qu'un rouleau de parchemin. Cela me rappelait vaguement celui de la prophétie que j'avais trouvé avec son journal, car les rubans les enserrant étaient plutôt similaires. Je défis le nœud avec minutie.
– C'est magnifique...
Louise s'approcha au-dessus de mon épaule et regarda le dessin. Celui-ci représentait une sorte de colline illuminée par le reflet miroitant de la lune. Des milliers d'étoiles parsemaient le ciel d'ébène, peint à l'encre de Chine.
– Ta mère appréciait beaucoup ce lieu. Une colline perdue, se trouvant au cœur de la montagne. C'était son petit endroit secret, là où elle allait lorsqu'elle avait besoin de se changer les idées, de se ressourcer ou tout simplement de fuir cette destinée qui l'oppressait.
– Un endroit caché dans la montagne ? Humm....
Des milliers de questions se bousculaient dans mon esprit. Ces quelques jours en compagnie de Louise m'avaient permis d'en apprendre plus sur ma mère d'un point de vue proche et extérieur, par quelqu'un qui l'avait connu et suivi toute sa vie. J'avais découvert plus intimement ma mère, autrement qu'avec son journal.
Cette semaine avait également été très enrichissante pour mon entraînement. Les terres du domaine furent un merveilleux terrain pour mener à bien ma formation. En plus de la présence de mon mentor qui avait réapparu dans mon esprit, j'étais épaulée par ma tante durant les démonstrations. Celle-ci m'aidait beaucoup aussi à développer tout le potentiel dans l'étendue de mes pouvoirs, à façonner mes idées et à concevoir de grandes prouesses.
Malheureusement, même si l'hospitalité et l'altruisme de Louise me touchaient, je savais que je ne pouvais pas rester éternellement au manoir Susans et je ne devais pas perdre plus de temps.
– Louise, je dois m'y rendre.
– Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Tu es sûre ?
– J'ai une sorte de pressentiment, difficile à expliquer mais je suis persuadée que c'est un signe. Ma mère tenait à cet endroit, je suis persuadée que je dois partir à sa recherche. Je suis sûre que c'est là que doit se tenir cette bataille dont on me parle tant. Quoi de mieux que ce lieu sacré, égaré dans la montagne, pour accomplir ma mission et venger mes parents ? J'ai un drôle de pressentiment, comme si ma mère me laissait des messages. Comme si je devais, un jour, tomber sur cette aquarelle représentant ce lieu. Anastasia m'a appris à écouter mon instinct et à lui faire confiance. Il me souffle de me rendre dans ce lieu, je le dois de l'écouter.
– Annabelle serait fière de t'entendre parler avec cette assurance, me dit-elle. Effectivement, si ton esprit te dit de t'y rendre, laisse toi guider. De toute manière, tes ennemis viendront à toi, peu importe où tu es. Laisse toi te guider et attire les dans ce lieu sacré. C'est là-bas que tu es supposée les vaincre désormais.
– Merci pour tout Louise. Pour m'avoir hébergée et entraînée. J'ai pris de l'assurance grâce à toi. Merci.
Je coupai ma réplique et inspirai.
– J'y ai beaucoup réfléchi, et cette mission, je ne pourrais la réussir seule. Je dois me constituer une équipe. Des gens en qui j'ai confiance. Une armée qui se battra à mes côtés...
– Léna, m'interrompit-elle, tu peux compter sur moi. J'ai toujours écouté ma sœur et je lui ai promis de veiller sur toi. Ta bataille sera la mienne. J'ai toujours rallié sa cause, il est temps pour moi de me ranger de ton côté.
Elle s'arrêta un instant, une sorte de grimace peinte sur les lèvres.
– De plus, ce n'est pas pour te démotiver Léna mais j'ai peur que les Grands ne soient pas seuls. Les connaissant et connaissant leur moyen de persuasion, ils ont du réussir à rallier bon nombre de nos citoyens à leur cause.
– Justement ! Je dois à tout prix augmenter mes chances de victoire. Il faut que j'arrive à faire le poids face à ces personnes. Rien que leur nom, les Grands, cela me donne la chair de poule. Brrr.
– Léna, regarde moi. Aie confiance en toi et en ta puissance ! Tu feras plus que le poids face à eux. Tu es dotée de facultés, largement supérieures aux nôtres. Entre autre, ton jeune âge joue énormément sur l'accroissance de tes dons, mais même la plupart des Anciens ne les possèdent pas toutes dans leur intégralité.
– Louise, je... je suis perplexe.
– Humm... je le sens à ton Aura. Quelque chose te perturbe, te trouble. Ce quelque chose t'empêche de dormir véritablement, et monopolise ta concentration. Tu es sans cesse obnubilée, et tu n'arrive plus à réfléchir correctement. Je n'ai pas raison ? Dis moi tout, ma chérie.
Au fond de moi, j'étais bluffée par le talent de Louise à déterminer les émotions de nos Auras. D'un autre côté, elle voyait juste et lisait en moi comme un livre ouvert. Je ne faisais pas le poids face à elle, je n'avais aucun moyen de lutter.
– Ce sont mes pouvoirs... J'en découvre chaque jour de nouveaux, plus puissants encore que les précédents. Je sais que j'ai énormément d'espoir placés en moi et je ne veux pas vous décevoir. Mais cela me trouble. Je ne m'attendais pas à être aussi puissante. Me dire que je peux par exemple contrôler les éléments, lire les pensées des gens et communiquer avec eux par télépathie est juste irréaliste. Je n'arrive pas à le concevoir, c'est tout. Je me surprends moi-même chaque jour de l'entraînement, lorsque j'apprends à repousser mes limites.
– C'est normal, Léna. Je comprends tes inquiétudes, tes doutes, tes troubles. Tu es une jeune femme, tu n'as que seize ans et tu cumules à toi seule les plus puissants des pouvoirs jamais attribué aux membres de la communauté. Tu vas avoir besoin de soutien, de personnes pour t'épauler durant ta quête. C'est un long périple qui t'attend, et compte sur moi pour te créer une équipe.
– Comment cela ? m'enquis-je, perplexe.
– Pendant que tu arpenteras la montagne à la recherche de ce lieu sacré, je parcourerai les terres afin de rassembler des gens, peu importe leurs pouvoirs, qui ont les mêmes espoirs et les mêmes motivations que toi. Qui se battent pour les mêmes raisons. Pour qui leurs ennemis sont les mêmes que les tiens. Ces personnes qui se cachent pour ne pas éveiller les soupçons, mais qui attendent l'étincelle de la rébellion depuis trop longtemps maintenant. Tu n'imagines pas Léna toutes les personnes qui seraient prêtes à se battre à tes côtés. Les Grands ont beaucoup plus d'ennemis que tu ne le penses. J'irai à la rencontre de ces gens. Dans peu de temps, crois moi, tu auras ton armée. Constituée d'un panel de talents, tous à ta disposition, songes y.
– Je ne sais pas trop quoi dire... Merci Louise. J'espère ne pas les décevoir alors.
– Ne t'en fais pas pour ça. Maintes personnes attendent, dans l'ombre, que tu viennes les chercher. Je te tiendrais au courant par télépathie de mon avancée, mais tu peux ainsi partir chercher ce lieu isolé dans la montagne l'esprit libéré. Je veillerai sur toi, Léna, quoi qu'il en soit. Désormais, la décision de ton départ ne dépend que de toi.
– Très bien.
J'inspirai profondément et répondis.
– Je pars demain, dès l'aube.
~🌙~
Coucou !
J'espère que vous allez tous bien !
La fin se rapproche de plus en plus et par conséquent, la bataille finale. J'ai hâte de vous dévoiler tout ça !
En attendant, j'espère que ce chapitre vous a plu ^^
• Votre avis dessus ?
• Des remarques ?
• Votre avis sur Louise ?
• Aimez vous la musique en média ?
Je vous dis à bientôt pour la suite alors (les deux prochains chapitres seront d'un point de vue différent que celui de Léna, à vous de trouver qui haha ^^) et prenez soin de vous ♡