La suite !! 💕💕💕
(J'écris beaucoup en ce moment alala !)
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Une heure plus tard.
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DE SON POINT DE VUE À ELLE
- On y est, j'annonce à Jungkook, en l'aidant avec peine à sortir de l'ascenseur.
Il est en piteux état.
Son corps tout entier l'est.
Les anti-douleurs que lui avait donné Jimin ne font plus effet à présent, alors il souffre le martyr au moindre geste.
Le trajet à pied depuis l'autre bout de Gangnam n'a pas été simple. À 5h du matin les rues sont déjà bien fréquentées.
Au début, il était facile de cacher l'état déplorable de mon fiancé aux badauds : fermer sa veste de costume était suffisant pour cacher le sang.
Puis la douleur est revenue progressivement.
Jungkook s'est mis à boiter, sa respiration est devenue difficile et serrer les dents n'a plus été suffisant. Il n'a pas pu retenir ses gémissements bien longtemps, et nous avons commencé à attirer l'attention.
Pour le soutenir et l'empêcher de s'évanouir sur toute la deuxième moitié du chemin, j'ai fini par enrouler mon bras autour de sa taille et passer le sien sur mes épaules.
J'ai insisté, mais il a catégoriquement refusé d'aller à l'hôpital.
Selon lui, mon père –l'homme qui nous a illégalement enrôlés dans cette mission d'infiltration non-approuvée– nous pense morts.
Ses soupçons seront peut-être ébranlés lorsqu'il verra que nous ne faisons pas partie des victimes retrouvées au casino, mais il ne faut pas lui faire comprendre trop rapidement que nous sommes toujours vivants.
D'après Jungkook, mon père serait capable de nous faire assassiner dès notre réapparition, avant que nous n'ayons le temps d'être interrogés par nos collègues et de parler...
Nous n'allons pas nous cacher toute notre vie, c'est certain, mais Jungkook est en trop mauvais état pour que nous fassions quoi que ce soit d'autre dans l'immédiat.
- Tiens bon, je chuchote. Encore quelques pas et c'est bon...
Je l'aide à avancer jusqu'à l'une des portes d'entrée de l'étage.
Il ne s'agit pas de celle de la villa de mon père, dans laquelle nous vivions plus ou moins tous les trois depuis des années. Cette villa-là est située à Seodaemun, quartier dans lequel l'agence de police Nationale a son siège, et nous ne pouvons pas y retourner.
Non, la porte devant laquelle nous sommes maintenant, est celle d'un appartement de luxe au Nord de Gangnam. C'est l'un des nombreux pied-à-terres que possède mon père, mais dans lequel il ne met que rarement les pieds.
En plus d'être proche du casino –pas besoin d'argent pour un taxi– cet immeuble fonctionne à codes –pas besoin de clés.
Et comme je pouvais m'y attendre, le code pour accéder à l'appartement n'est pas ma date de naissance, mais celle du jour de sa nomination en tant que Haut-Commissaire.
La carrière avant la famille, hein ?
Un déclic retentit, signe que la porte est bien déverrouillée, et nous pénétrons dans l'appartement.
Ce dernier est immense, hyper moderne, et très propre. J'en déduis que même si l'endroit n'est presque jamais habité, une femme de ménage doit tout de même y passer chaque semaine.
L'appartement se trouvant à l'angle du building, deux des quatre murs sont en fait des baies vitrées géantes.
Depuis l'entrée, je peux déjà voir la vue imprenable qu'elles donnent sur Séoul.
Avec le soleil qui se lève au loin, au delà des immeubles du quartier des affaires, le tableau n'est est que plus à couper le souffle.
Cet appartement en est vraiment un d'exception...
Et pourtant, j'annonce presque aussitôt après avoir franchi le seuil :
- On ne pourra pas rester ici.
Jungkook acquiesce faiblement, et s'appuie sur une commode dans l'entrée, le temps que je referme la porte.
Il sait aussi que tôt ou tard, mon père aura connaissance de notre présence ici.
- Le temps de trouver un téléphone, j'ajoute ; et on prend un Airbnb ou quelque chose du genre.
J'aide Jungkook a rejoindre le canapé au milieu de la pièce à vivre, où je l'allonge avant d'entreprendre de le déshabiller.
Il ne faut supprimer tout contact du tissu avec sa peau écorchée.
Sans calmants, le moindre effleurement lui inflige le pire des supplices.
Il ne réagit pas vraiment lorsque je lui retire ses chaussures et ses chaussettes, mais il se met à hurler lorsque je lui enlève sa veste et sa chemise.
Son torse et ses bras mutilés sont luisants de sang et d'exsudat.
J'éclate en sanglots, dévastée à l'idée de lui faire mal en réalisant des tâches aussi rudimentaires, même en y mettant toute la délicatesse dont je suis capable.
Je laisse le temps à ses nerfs de se calmer un peu, avant de faire glisser son pantalon de costume et son caleçon sur ses chevilles.
Son pénis et ses testicules –avec son visage– sont les seules zones de son corps à ne pas être intégralement meurtries...
Mais je sais déjà que c'est parce qu'elles ont été maltraitées d'une autre manière.
- Je sais que tu ne veux pas aller à l'hôpital, je renifle en essuyant mes larmes du poignet ; mais il te faut une infirmière.
Quelqu'un de compétent, qui peut identifier tes fractures, tes contusions, panser tes plaies, et te fournir anti-douleurs ou autres médicaments adéquats.
- Je vais embaucher quelqu'un de discret, qui vient d'un cabinet privé.
Je me penche sur le visage de mon fiancé, et écarte ses mèches sombres de son front en sueur pour dégager ses yeux.
Ils ne sont que partiellement ouverts, mais ses pupilles sont réactives. Il lutte contre l'évanouissement, je sais qu'il m'entend encore.
Il me fait d'ailleurs comprendre qu'il m'a comprise en répondant :
- Mets ça sur mon compte bancaire... Ton père a un visuel sur le tien, il saura que tu es en vie si tu te remets à l'utiliser...
J'acquiesce et prends sa joue au creux de ma main, avant de me pencher encore plus en avant pour embrasser ses lèvres.
Je les presse doucement des miennes, et les caresse avec précaution.
Je veux qu'il sache que je suis là, que j'y reste, et que je prendrai soin de lui.
Jungkook est une partie de moi. S'il souffre, je souffre aussi.
- Je t'aime, il murmure lorsque je m'éloigne. Ce cauchemar a duré plusieurs semaines au lieu d'une seule nuit, mais je suis heureux qu'on s'en soit sortis tous les d...
Le coupant au milieu de sa phrase, l'une de ses multiples blessures le lance et il lâche une longue plainte.
Je me mords l'intérieur des joues pour ne pas gémir avec lui.
Lorsqu'il retrouve à nouveau son souffle, c'est pour s'excuser une nouvelle fois, d'une voix gémissante :
- Je suis désolé de t'avoir entraîné là-dedans. Je m'en voudrai jusqu'à ma mort.
J'embrasse son front humide en secouant doucement la tête.
- La faute revient à mon père. Il a manipulé tes sentiments pour que tu le fasses.
La seule chose qu'il reste à faire maintenant –même si je doute encore d'en être capable– est de dénoncer publiquement cet abus.
Mon père est la seule menace restante maintenant que nous sommes saufs, que le leader du traffic est mort, et que les forces d'intervention démantèlent le réseau.
Jungkook perd finalement connaissance, et je me lève pour aller dans la cuisine.
Comme dans chaque pièce, il y a un téléphone fixe accroché au mur.
Je l'utilise pour joindre le 119, auquel je demande de me renvoyer vers le personnel de santé recherché.
On me donne le numéro d'une agence d'infirmières, et je demande à ce que l'une d'entre elles se présente au plus vite à notre adresse.
Avant de raccrocher, je précise que je l'embauche à temps plein, pour une semaine au moins.
Je retourne dans pièce à vivre, munie d'un torchon humide et un saladier rempli d'eau fraîche.
Une fois de retour devant le canapé, je profite du fait que Jungkook soit inconscient pour le nettoyer.
Tout en pressant doucement le tissu sur sa peau écorchée, je pleure à chaudes larmes.
Son état catastrophique me fend le cœur.
Et la perte de Taehyung, que je suis strictement incapable d'oublier, détruit ce qu'il en reste...
***
Prochain chapitre du pdv de Taehyung !
Que va-t-il penser de notre disparition à son réveil ? 😱
Que va-t-il faire ? 😱😱
(S'il peut faire quoi que ce soit, car il est dans le casino et les forces d'intervention arrivent... 😱😱😱)
J'ai lancé un sondage dans ma story insta (pseudo @tulismoname) pour savoir avec qui vous voulez qu'on finisse ! Répondez-y ! 👍🤔
Suivez-moi ! TullisMoname
❤️❤️❤️