Au moment de l'apocalypse

By MlleCurly

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2050. La guerre, le feu, les larmes. Alors que la France est totalement détruite et aux mains des ennemis rus... More

~ Le bulletin radio ~
~ 2050 ~
~ Pour vivre il faut fuir...~
~ Une vie de nomade ~
~ L'enfance détruite ~
~ La troisième guerre mondiale ~
~ Notre sauveur : le composte ~
~ Quand le jeu du chat et de la souris prend fin... ~
~ Anastasia ~
~ L'ombre d'un désaccord ~
~ Tout ne se passe pas comme prévu...~
~ Colette et la ville morte ~
~ Tout ça pour rien...~
~ La grande traversé ~

~ Les retrouvailles ~

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By MlleCurly

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Hey les gens ! J'espère que vous allez bien :)
On se retrouve aujourd'hui pour le chapitre treize de cette fanfic, en espérant que le précédant vous a plu et que celui-là vous plaira aussi :)

N'hésitez pas à me laisser une review pour me donner votre avis, ça me ferait super plaisir :)

Bref, je vous laisse à votre chapitre ^^

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Bonne lecture !

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Chapitre XIII : Les retrouvailles.

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PDV Antoine

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Nous approchions enfin de la zone occupée après longue une semaine de marche. J'étais épuisé physiquement et mentalement : depuis notre escale chez Colette, nous n'avions pas eu de vrai repas et notre réserve d'eau se faisait de plus en plus rare. Et autant dire que ces jours dans la zone dévastée de la France et ses radiations n'avaient pas eu un effet très sain sur mon corps... j'avais depuis, une espèce de gêne lorsque je respirais. Mais avec toutes nos péripéties je n'avais pas le temps de m'en soucier.

Je jetais un œil à ma droite où se trouvait Mathieu. Bientôt nous allions nous quitter... et ça me faisait peur. J'avais espéré que cet idiot change d'avis, qu'il abandonne son rêve insensé de retrouver sa chérie vivante, mais non. Il s'y accrochait comme un chien qui ronge son os. Et j'avais beaucoup réfléchi... J'étais stupide, surement suicidaire... Mais je ne pouvais tout simplement pas le laisser, c'était au-dessus de mes forces ? Sans moi, il était mort.

Nous nous arrêtions tous les trois parmi une petite forêt avec de petits buissons à observer l'horizon. D'ici un kilomètre se trouvait la frontière qui nous séparait de la zone occupée. Comment y entrer ? Comment passer devant leurs gardes armés comme si de rien n'était ? Ignorant ces questions et le soleil qui tapait sur nous, je me tournais vers Mathieu en me laissant tomber par terre.

« Je viens avec toi. »

Il fronça les sourcils, surpris de ma réponse. Il secoua la tête doucement de gauche à droite, visiblement perdu par mes dires et dit d'une voix incertaine :

« Antoine, c'est dangereux... On risque de crever... Tu ne voulais pas...

-J'ai changé d'avis. On prend les risques ensemble. »

Mathieu me sourit à travers son épaisse barbe, et je lui souris en retour alors qu'il s'assit près de moi. Je me tournais ensuite vers Anastasia avec un sourire désolé en lui faisant signe d'approcher. Je ne pouvais pas me permettre de l'emmener avec nous et de la mettre en danger, c'était notre combat, pas le sien. La demoiselle s'assit près de nous, ses cheveux blonds sales noués en chignon alors que je prenais une carte pour lui montrer le chemin qu'elle pourrait éventuellement prendre.

« Regarde, ici c'est la côte... Tu pourrais trouver un passeur et traverser la méditerranée pour aller en Afrique...

-Je ne viens pas avec vous ? » me demanda-t-elle de sa voix douce en se tournant vers moi.

Je soupirais et secoua la tête alors qu'à côté de moi, Mathieu vida l'une de nos gourde.

« On a quelqu'un à cherché dans la zone occupé. C'est dangereux... on va peut-être crever et-

-Et alors ? Je sais tout ça. Mais je peux vous être utile. Je parle russe... Je pourrais vous aider à la compréhension quand vous vous infiltrerais...

-Quoi ? Qui a parlé d'infiltration ?

-Je ne sais pas, je pensé ça toute seule... Comment ne pas se faire tuer autrement ? Vous ne pouvez pas passer devant les milices russes sans vous faire voir attraper. » me dit-elle avec son fort accent en fronçant les sourcils.

Bouche bée, je me tournais vers Mathieu qui me regardait également, sourcils froncés. Nous n'avions pas pensé à un plan, et elle nous en offrait un sur un plateau d'argent... enfin, ce n'était qu'une idée, tout restait encore à voir et a organiser, mais pour le moment c'était tout ce que nous avions. Je regardais la demoiselle et lui demanda :

« Tu penses que c'est possible... ? »

Elle hocha la tête en se redressant, se levant sur ses jambes pour observer les alentours en faisant quelques pas.

« Il faut trouver une route empruntée... et en attraper...

-Attraper quoi ?! » s'exclama Mathieu en se redressant avec une mine terrifié.

Anastasia se tourna vers nous en haussant un sourcil avant de hausser les épaules en disant sur un ton d'évidence, main sur les hanches :

« Des soldats, bien sûr. Pour prendre leur vêtements.

-Oh, Anastasia, on n'est pas dans un film, là ! » m'exclamais-je en croisant les bras, assez rebuté par cette idée.

Je m'attendais à ce que Mathieu soit le premier à la traiter de folle, mais au contraire, il plissa les yeux en la regardant et hocha doucement la tête en glissant une main dans sa barbe. Je fronçais les sourcils en le voyant alors qu'il dit doucement :

« Ça pourrait marcher...

-Quoi ?! »

-Enfin Antoine, réfléchis ! On n'a pas d'autres solutions ! C'est risqué, mais... c'est tout ce qu'on a pour le moment... et tous nos autres plans seront aussi risqués... »

Je baissais les yeux pour fixer le sol en l'entendant. Ces deux-là étaient vraiment cinglés mais je l'étais surement aussi... Et puis tant qu'à faire une mission suicide, autant le faire à fond... puis visiblement je n'avais pas le choix.

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PDV Mathieu

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Je soupirais doucement, fermant fortement les paupières en serrant mon arme contre mon torse, tremblant. C'était moi qui avais été désigné pour tirer sur nos ennemies avec Anastasia. Peut-être parce que j'avais déjà tué ? En tout cas Antoine n'en avait pas les couilles. Il tremblait rien que lorsque sa main touchait le métal froid de l'arme. La blonde, elle, semblait familière à tout ça : pas étonnant en tant qu'ancienne militaire. Elle avait plus d'expérience que nous d'eux, c'était elle qui avait trouvé notre plan pour passer. Et elle ne voulait pas nous abandonner alors qu'on lui avait offert une issue de secours. Je ne savais plus trop quoi penser d'elle. Finalement, peut-être avions nous bien fait de l'emmener avec nous ? Surement, même. Mais jamais je ne l'aurais avoué à haute voix.

« Je suis pas sur que ça va marcher... » mumura Antoine avec un air inquiet.

Caché dans les bosquets entre nous deux, j'approuvais d'un signe de tête silencieux. Je ne savais pas viser... tirer de près, une arme collé à la tempe d'un gosse agonisant, ça je pouvais le faire. Mais tirer de loin, avec précision, alors que je ne savais pas me servir correctement d'une arme, c'était une autre histoire. Mais maintenant nous ne pouvions plus reculer.

« Pas parler, une voiture arrive... » murmura Anastasia, très concentré en tenant son arme contre elle.

J'étais prêt à tout pour récupérer Ilona. Mais plus je me trouvais proche du danger, plus je regrettais ce choix... après tout, peut-être était-elle morte ? Et moi, qu'avais-je à perdre ? Rien à part ma vie et mon ami. J'aimais la vie et j'aimais Antoine. Peut-être aurais-je du partir... Mais de toute façon désormais, il était trop tard... je devais me montrer fort et sur de moi jusqu'au bout et ne rien regretter. Heureusement que les résistants qui nous avaient hébergés nous avaient donné des armes...

Au loin, un gros 4x4 militaire roulait sur la route qui bordait ce petit coin d'arbre et de verdure, se rapprochant de nous. A bord se trouvaient deux soldats armés. Nous n'avions aucune chance de venir à bout, notre mort était peut-être proche... Mais j'allais le faire. Et Anastasia aussi. Nous étions prêts pour ça. Quand ils furent assez proche, Anastasia commença à tirer et je l'imitais, tentant de viser les deux hommes. Etonnement, on réussit : enfin, Anastasia réussit. Moi je n'avais fait que tirer des balles perdues...

L'un des soldats fut touché en pleine tête et je sifflais d'admiration : elle était douée. Mais ma réaction me dégouta aussitôt : un homme venait de mourir devant mes yeux et j'étais admiratif. Un simple type qui ne faisait que son boulot venait de crever devant moi, et je m'en foutais totalement. Anastasia n'en fut également nullement dérangée, et lorsque le second soldat qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait se leva pour répliquer, elle le tua également. Le 4x4 continuait d'avancer sans contrôle, quittant la route doucement pour aller dans les hautes herbes. Antoine intervint alors, courant après le véhicule : heureusement il n'avançait pas vite. Mon ami s'était enroulé la main dans du tissu et avait ramassé une pierre avant, ce qui lui permit de sauter sur le véhicule pour en casser la vitre et éteindre le moteur.

Je soufflais de soulagement en me redressant, ébahi. La chance semblait avoir tournée... a mes côtés, Anastasia se redressa en souriant, murmurant avec son accent que je détestais tant :

« On a réussi... »

J'approuvais d'un signe de tête, incapable de dire quoi que ce soit. Antoine nous sourit en sortant de la voiture avec un air triomphant. On n'allait pouvoir agir et continuer la suite de notre plan...

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PDV Antoine

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Les mains tremblantes, j'observais droit devant moi alors que Anastasia conduisait le 4x4 en direction de la zone occupée qui nous mènerait dans le Sud-Ouest de la France, et plus particulièrement à Nice. Notre voyage touchait doucement à sa fin, nous approchions du but, mais jamais nous n'avions été aussi proche du danger. Anastasia et moi avions enfilé les costumes militaires de nos deux victimes que nous avions rapidement enterré et camouflé sous des feuilles mortes, branches et feuillage. Mathieu était caché dans le coffre.

« Reste calme. Tremble pas. » me dit Anastasia d'une voix ferme sans quitter la route des yeux.

Je la voyais en femme douce et attentionné, mais je découvrais une nouvelle facette d'elle que j'aimais beaucoup ? Elle était un soldat. Cruelle, impitoyable, prête à tout pour remplir sa mission. J'hochais la tête et me reprit bien vite, alors que je voyais la frontière au loin surveillé par plusieurs soldats russes armée. Arrivé devant eux, je fixais droit devant moi l'horizon d'un air dur. C'était à Anastasia d'agir désormais.

« Откуда вы ? » demanda un blond en approchant de la vitre baisser de notre voiture, du côté conducteur.

« из деревни на юг. » la réponse courte et ferme de Anastasia sembla lui suffire.

Il nous ouvrit la barrière et nous pûmes entrer dans la zone occupé. Le cœur battant, je déglutis, restant droit en essayant de calmer les sueurs froides dans ma nuque. Ils avaient baissé la garde... étaient-ils toujours aussi laxistes sur leurs contrôles ? Combien de temps avions nous avons qu'on ne réalise notre présence et notre supercherie ?

Pourtant et par je ne sais quel miracle, nous réussîmes à atteindre Nice après un temps qui me semblait interminable. Mathieu devait étouffer dans le coffre, mais je savais que par précaution, il préférait ne pas en sortir et ne pas parler.

Bientôt il retrouverait sa chérie, du moins si on ne mourait pas avant...

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PDV Mathieu

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J'étais finalement sortit du coffre pour guider mes amis dans la ville. J'avais son adresse et j'avais déjà visité la métropoles, même si elle ne ressemblait plus du tout à ce qu'elle avait pu être. Des soldats russes marchaient partout, librement. Les rues étaient parfois sales de sang à certains endroit, on pouvait parfois distinguer des impacts d'explosion, des bâtiments effondrés, où alors de grandes tentes en tissu vert à chaque quartier, surement des postes de surveillance pour veiller à ce que les rues soient tranquilles.

Les citoyens semblaient libres, mais je savais qu'ils avaient un couvre-feu à 20 heures et que la plupart d'entre eux servaient de souffre-douleur ou de jouet sexuel aux soldats russes. Ils étaient esclavagisés : désormais ils travaillaient tous pour les russes. Ils faisaient la cuisine, entretenaient leurs armes, lavaient leurs vêtements... bref. C'était pas une vie ça.

« C'est ici. » dis-je doucement en levant les yeux vers un immeuble blanc.

Anastasia approuva d'un signe de tête en se garant sur le côté alors que Antoine tourna la tête vers moi d'un air compatissant et inquiet. J'allais enfin savoir si oui ou non elle était vivante... Encore ici ou pas... c'était terriblement angoissant. Sans attendre, je sortais de la voiture et montait en haut de l'immeuble en courant, suivit de mes deux amis. Arrivé à l'appartement de Ilona, je toquais vivement à la porte, le ventre noué.

J'entendis des pas, cessant de respirer un instant alors que la porte s'entrebâilla. Le doux visage de mon amie, amaigrie et fatiguée, se dessina face à moi alors qu'elle souffla :

« Mathieu... ?

-Oui c'est moi. Viens vite, on se tire...

-Je ne peux pas...

-Bordel, dis pas de connerie et bouge ton cul ! »

Ce n'était pas la façon la plus calme ou gentille de dire les choses, mais il fallait me comprendre : j'étais pressé et terriblement nerveux : même si j'étais soulagé de voir qu'elle était toujours bien en vie, il fallait désormais partir. On pouvait nous attraper à tout moment. J'ouvrais la porte de force pour lui saisir le bras de force et la tirer par le bras en grognant. J'étais violent, certes, mais c'était pour sa sécurité. Actuellement, elle me semblait... lente. Terriblement lente, autant d'esprit que dans ses mouvements.

Puis son regard doux se transforma soudain en une grimace énervé, et elle retira vivement son bras de mon emprise en me regardant méchamment. Je fronçais les sourcils d'un air furieux en la regardant avec agacement.

« Dépêche toi de partir... vite... il y a un soldat sous la douche...

-Quoi... ? Pourquoi ?

-Il m'a choisi pour être sa femme... il a emménagé ici... je n'ai pas le droit de sortir, si je pars tout le monde vous prendra en chasse. C'est dangereux, allez-vous en... ! »

Je fronçais les sourcils, ébahi. Elle s'inquiétait pour moi, mais je n'avais pas le temps d'être touché par cette marque d'affection. Je devais l'emmener avec moi. Je jetais un regard a Antoine qui derrière moi, tapait du pied d'un air anxieux. En croisant mon regard, il hocha rapidement la tête pour confirmer ce que je pensais : nous n'avions pas fait tout ce chemin pour repartir sans elle.

« Je ne pars pas sans toi. Arrête de discuter. »

Je repris son bras et la tirais de force hors de l'appartement, la jetant sur mon épaule alors qu'elle se débattit vivement contre moi pour essayer de partir. J'agissais contre sa volonté, mais tant pis. Aussitôt je pris mes jambes à mon coup pour sortir d'ici avec mes amis alors qu'une voix clair et sonore avec un fort accent russe se fit entendre dans les couloirs du bâtiment, derrière nous.

« Ilona ? »

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Voilà, c'était le treizième chapitre, merci de l'avoir lu ! Plus que deux chapitres, on approche de la fin !

N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire/review, ça m'aidera à m'améliorer !

Je vous souhaite une bonne semaine en attendant, on se retrouve samedi prochain ! :3

Amour et licorne *^*

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