Une solitude oubliée (terminé...

Da Divagation_nocturne

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Drago Malefoy et Hermione Granger refont leur septième année à Poudlard ainsi que beaucoup d'autres élèves. D... Altro

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Nouvelle Fanfiction Dramione

Chapitre 5

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Da Divagation_nocturne

Bonjour, tout le monde. Je vous publie la suite de ma fiction.

Hermione lança un sort d'insonorisation à la pièce. Il allait falloir commencer à jouer intelligemment. Il ne fallait pas que Goran aille tout répéter à Ron ou à qui que ce soit d'autre. Elle devait faire en sorte qu'il n'entende plus jamais une seule des conversations qu'elle avait avec Drago.

« Je te préviens, t'as pas intérêt de tenter de me mentir, répondit Drago alors qu'il resserrait la prise sur le corps d'Hermione et par la même occasion sur ses poignets.

- Je vais te dire la vérité, répondit la Gryffondor les larmes aux yeux. »

Elle avait peur de lui dire tout ça parce qu'elle avait honte. Honte de lui dire que des personnes de sa maison qui disaient mépriser les mangemorts agissaient comme eux. Comment pouvait-elle expliquer à Drago que son propre petit ami faisait parti de ses agresseurs?

« J'ai entendu une conversation qui me permet d'affirmer que Goran fait parti de tes agresseurs. En plus, Rusard a dit qu'il l'avait croisé en train de traîner dans les couloirs le soir de ton agression, expliqua-t-elle rapidement. »

Drago desserra sa prise. Leroux ? De toute façon, il était clair qu'il ne le portait pas dans son cœur comme presque toute l'école d'ailleurs.

« Tu penses que c'est lui qui a cassé la baguette de ma mère? Demanda-t-il calmement contenant désormais sa rage. »

Hermione était contente de voir qu'il avait retrouvé un peu son calme. Elle acquiesça. Le blond la regarda longuement comme s'il essayait de déterminer si elle était en train de lui mentir ou non.

« Il a du nous entendre. En plus, on a entendu du bruit venant d'en dehors de la chambre, ajouta-t-elle. »

Quand il a desserra encore sa prise sur les poignets de la préfète. Elle su qu'elle avait gagné sa confiance une nouvelle fois.

« Tu as d'autres noms ? Demanda-t-il. »

Hermione paniqua, elle sentit son courage la quitter mais Drago avait le droit de savoir qui lui avait fait du mal et qui lui envoyait les lettres de menace.

« Seamus et ... »

Drago l'interrogea du regard.

« Oh mon Dieu Drago ! Je suis tellement désolée si tu savais, dit-elle simplement en bougeant la tête de gauche à droite et en tentant de regarder ailleurs. »

Elle avait du mal à soutenir son regard. Comment lui dire que son petit copain était responsable ?

« Hermione ? Demanda-t-il doucement avant de prendre son menton du bout des doigts pour qu'elle le regarde dans les yeux. Qui ? »

Hermione se sentit tout à coup courageuse en regardant le regard gris implorant de son colocataire et en sentant sa main douce posée sur son visage.

« Ron... Je... Je l'ai découvert par hasard, répondit-elle en sentant les larmes couler. Je ne comprends pas comment... »

Elle ne put terminer sa phrase car elle éclata en sanglots dans ses bras. Drago n'avait pas réagit, il était comme sonné par la nouvelle. D'accord, Weasley et lui ça n'avait jamais été l'entente cordiale et encore moins depuis le début de l'année. Cependant, jamais il n'avait ne-serait-ce qu'imaginer que le roux pouvait faire parti des coupables.

Tout à coup, il comprit beaucoup mieux la lettre qu'il avait reçue lui demandant de s'éloigner d'Hermione. Le meilleur ami de l'élu n'avait certainement pas envie que l'homme qu'il détestait, visiblement plus que tout, tourne autour de sa petite amie.

D'ailleurs était-ce qu'il faisait ? Tournait-il autour d'Hermione ? Drago se dit que cette préoccupation subite était très étrange. On lui disait que Ron Weasley l'avait agressé et la seule chose à laquelle il pensait était « suis-je en train de tourner autour d'Hermione Granger ? ». Il devenait vraiment bizarre ces derniers temps enfin plus que d'habitude.

Il mit une nouvelle fois sa main sous son menton et la força à le regarder. Il prit subitement conscience de leur grande proximité : leurs nez se frôlaient alors que la Gryffondor plantait son regard brillant de larmes dans le sien.

« J'ai tellement honte Drago, expliqua-t-elle simplement avec des trémolos dans la voix.

- Tu n'as pas avoir honte... »

Il regarda ensuite les poignets de la jeune préfète qui étaient rouges. Il avait serré très fort et lui avait très certainement fait mal.

« Putain Hermione je suis tellement désolé de t'avoir accusée, dit-il honteux à son tour. »

Hermione regarda le blond dans les yeux et lui fit un sourire étincelant, alors que son regard était toujours brillant, heureuse qu'il l'ait appelé par son prénom de nouveau. Bizarrement, ce sourire donna également envie à Drago d'en faire un. Cela fit également naître une drôle de sensation dans son estomac. Le blond se demanda subitement s'il n'était pas malade.

Il oublia cette préoccupation quand Hermione plaça sa main sur sa joue pâle. Ils avaient déjà eu des contacts, après tout ils s'étaient enlacés, mais jamais aussi intenses. Puis, cette scène semblait vraiment être hors du temps.

Drago ferma les yeux et pencha la tête sur la côte pour se rapprocher de la main douce de la Gryffondor. Il retînt un soupir d'aise. Apparemment, il n'était pas malade. Sinon, il ne se serait jamais senti aussi bien d'un seul coup alors que le minute d'avant il pensait avoir mal à l'estomac.

Il ne vit pas le sourire d'Hermione qui s'accentua quand elle vit qu'il semblait apprécier le moment. Elle avait eu peur qu'il la repousse violemment et qu'il lui demande de quel droit elle se permettait de le toucher. D'ailleurs, elle ne savait même pas elle-même pourquoi elle faisait ça. Cette scène paraissait tellement parfaite comme s'ils étaient seuls loin de Goran, de Ron, des élèves de Poudlard et de leur haine. Loin de tout, comme si les seuls êtres présents dans ce château étaient eux et uniquement eux.

Elle sentit la peau du Serpentard se réchauffait sous la sienne. Elle le regarda tendrement et il enfouit subitement sa tête dans le cou d'Hermione. Elle comprit que c'était parce qu'il était gêné. Après tout, elle l'était elle aussi.

Ils restèrent comme ça plusieurs secondes, peut-être plusieurs minutes. Hermione ne savait pas vraiment, la seule chose qui la fit sortir de sa bulle fut quand elle sentit Drago lui faire un léger baiser dans le cou. Elle ne réagit pas, d'ailleurs comment devait-elle réagir ?

Après quelques secondes, certainement pour voir sa réaction, il reprit son action et en refit un autre, puis un autre et encore un autre. En temps normal, elle aurait du le repousser non ? Mais voilà, elle se sentait elle aussi étrangement bien alors que sa peau se réchauffait sous les légers baisers du Serpentard. Puis c'était juste des petits bisous innocents après tout non ? Ils étaient amis. Ils ne faisaient rien de mal hein ?

Après s'en être convaincue, même si entre nous la situation n'avait rien de totalement innocente, elle ferma les yeux et replongea de nouveau dans ce monde hors du temps qui semblait n'exister que pour eux. Elle sentit que le blond posait ses mains sur ses hanches. Etrangement, ce geste ne la fit pas plus paniquer que ça. Elle passa ses bras derrière le dos du préfet et laissa échapper un soupir d'aise. Soupir qui fut apparemment l'élément perturbateur pour Drago puisqu'il s'éloigna d'elle sans quitter son regard.

« Hermione je... Excuse-moi, c'était déplacé... Je ne sais pas ce qui m'a prit, expliqua-t-il difficilement. »

Déplacé ? Elle n'avait jamais vécu un moment aussi tendre et lui il trouvait ça déplacé ? Malgré tout, elle lui répondit :

« Ce n'est pas grave.

- Si enfin... Ca ne sa reproduira plus. Pardon... »

Drago était sincère sur certains points. Il ne savait vraiment pas ce qu'il lui avait prit. Il avait agit comme un adolescent de douze ans qui faisait un câlin à une fille pour la première fois de sa vie. Hermione était son amie, la personne sur qui il pouvait compter... Maintenant il en était sûr et il ne voulait pas tout gâcher par des gestes aussi déplacés. Geste qu'il avait fait pour des raisons qu'il n'expliquait pas lui-même.

D'accord, elle était jolie avec son regard brillant et son sourire. D'accord, son geste tendre de poser sa main sur sa joue l'avait déstabilisé. C'était pas une raison pour embrasser une fille dans le cou sans sa permission. Après quelques secondes, le blond se dit qu'il se prenait trop la tête. Après tout, c'était que des petits bisous. Il ne lui avait pas fait un suçon non plus ! Certes, c'était bizarre mais elle n'avait pas l'air de lui en vouloir. Si c'était si déplacé que cela, elle l'aurait repoussé non ? Ou alors, elle ne voulait pas le vexer ? Il allait mourir d'une crise cardiaque s'il continuait à se poser autant de questions.

Il sortit de ses pensées quand il vit Hermione se baisser pour ramasser les morceaux de baguettes.

« Tu connais un sort pour réparer une baguette ? Demanda-t-il pleins d'espoirs rependant aussitôt à son « problème » initial. »

Elle était la meilleure élève de Poudlard et connaissait quelques fois des sorts qui n'étaient pas au programme. Un simple « réparo » n'était pas possible sur une baguette. Il avait beau être devenu une sorte de mister-je-sais-tout qui lisait beaucoup, elle avait toujours un train d'avance sur lui.

« Non... Il faudrait l'amener chez Olivander. Lui, seul, pourra quelque chose pour cette baguette, lui dit-elle en observant les bouts de bois qu'elle tenait entre ses mains. Je suis vraiment désolée pour la baguette de ta mère, ajouta-t-elle en le regardant. »

Drago ne répondit pas. De toute façon, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

« Que comptes-tu faire ? Demanda-t-elle ensuite en s'asseyant sur son lit.

- Comment ça ? Répondit-il en la rejoignant sur le lit.

- Maintenant que tu sais pour Goran et... Les autres... »

Elle baissa son regard. Qu'allait-il faire ? Bonne question.

« Je ne sais pas... C'est pas comme si je pouvais débarquer face à eux et tout leur faire payer à moi tout seul.

- Tu devrais en parler à McGonagall, lui dit-elle. »

Il y avait pensé mais il ne voulait pas avoir plus de problèmes avec ses agresseurs. En plus, la directrice en avait certainement rien à faire de savoir qu'un mangemort se faisait agressé.

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, expliqua-t-il seulement en baissant la tête. Dis est-ce que tu penses que Potter...

- Harry n'a pas participé, répondit-elle seulement comprenant sa question avant qu'il ne la finisse. »

Etrangement ce fait le rassura. Après tout, si le survivant en faisait parti, ça voudrait vraiment dire que toute l'école lui en voulait puisque tout le monde suivant le sauveur du monde sorcier évidemment.

« Et toi ? Je veux dire, tu vas faire quoi pour... L'autre ? »

Il n'avait aucune envie de prononcer son nom.

« Je ne sais pas non plus mais je ... »

Elle ne finit pas sa phrase cherchant des mots qui ne venaient pas.

Ils soupirèrent tous les deux en même temps avant de se tourner l'un vers l'autre et de se sourire.

« Je veux que tu saches que je serais là... Quoiqu'il arrive, dit doucement la jeune préfète tout en serrant la main de Drago dans la sienne. »

Le blond répondit à ce geste en effectuant une petite pression sur la main de la jeune fille.

« Je le sais Hermione. »

Elle lui fit un sourire sincère et Drago se demanda une nouvelle fois s'il n'était pas malade vu la drôle de sensation dans son estomac.

Et là, il comprit. Son estomac venait de faire ça deux fois en l'espace de peu de temps. Il comprit donc très vite que c'était le sourire d'Hermione qui provoquait cette sensation. Tout à coup, il eut la réponse à plusieurs questions : la première tournait-il autour d'Hermione ? Et la deuxième, pourquoi il l'avait embrassé dans le cou ?

Il était clair qu'il tenait à elle plus qu'il ne le croyait...

...

Harry Potter pénétra d'un pas décidé dans le dortoir des garçons de Gryffondors. La remarque de Ron l'avait grandement perturbée. Le survivant se foutait complètement du fait que des gens les entendent ou même d'en réveiller d'autres. Il secoua seulement Ron qui était dans son lit.

« Tu crois sérieusement que tu peux me faire une révélation de ce genre et ensuite aller dormir comme si de rien n'était ? Demanda-t-il après l'avoir secoué.

- Il est clair qu'Hermione et toi avaient déjà choisi votre camp, répondit-il en sortant du dortoir. »

Harry comprit qu'il fallait éviter de parler de ça devant tout le monde. Surtout qu'il était tellement rare de voir les deux meilleurs amis se disputaient que tout le monde s'étaient immédiatement tournés vers eux. Il fit signe à Ron et ils sortirent de la salle commune et restèrent quand même assez près du quartier des Gryffondors étant donné que le couvre-feu était passé.

« Je ne savais pas qu'il y avait un camp à choisir, déclara Harry une fois qu'ils furent seuls.

- Tu crois sérieusement que je vais faire comme Hermione et plaindre le pauvre petit Malefoy orphelin ?

- Explique-moi. Quand il a été jugé, tu n'as rien fais. Il a apparemment été établi qu'il n'irait pas à Azkaban car il n'avait fait aucune victime durant la bataille. Des rumeurs disent même que lui et ses parents n'y ont même pas assistée ! S'exclama le survivant en gardant quand même un décibel assez bas.

- C'est Georges qui m'a raconté ça. Je n'étais pas là, j'étais dans la chambre des secrets avec Hermione. Et puis Dumbledore...

- Dumbledore serait mort quoiqu'il arrive Ron ! Qu'est-ce que Georges t'a dit ? Il t'a dit qu'il avait vu Malefoy lancer un sort mortel à ton frère ? Questionna Harry.

- Georges a lu un dossier au ministère qui disait que Fred avait essayé d'empêcher Drago et ses parents de s'enfuir (évidemment c'est complètement inventé, je sais bien que dans l'histoire de JK Rowling, personne n'a empêché les Malefoy de s'enfuir) et que Malefoy lui avait lancé un expelliarmus et les choses se sont apparemment enchainées, il m'a dit que tout était écrit dans le dossier mais il n'a rien développé, expliqua le jeune Weasley.

- Apparemment tu dis ? Donc tu n'es pas sûr ? Un expalliarmus n'est pas un sortilège mortel Ron et si cette histoire est vraie, pourquoi ne pas avoir témoigné devant le Mangemagot ?!

- Georges a lu le dossier après le jugement de Malefoy. Visiblement, j'avais raison. Tu as choisi ton camp, répondit simplement le roux avant de retourner vers la salle commune.

- Ron attends ! Ne dis pas n'importe quoi ! Ron ! Tu ne peux pas agir comme ça alors que rien n'est sûr, c'est tout. Ron ! »

Mais son meilleur ami ne l'écouta pas et s'engouffra de nouveau dans les quartiers des Gryffondors. Harry soupira, il ne savait vraiment plus quoi faire. D'un côté, il y avait Hermione et l'agression de Malefoy et de l'autre son meilleur ami qui souffrait de la perte de son frère alors que Malefoy était peut-être coupable.

Personne n'avait jamais su qui avait tué Fred. En même temps, et si Malefoy avait vraiment tué Fred ? Non, Dumbledore avait raison, ce n'était pas un meurtrier. Il y avait forcément une explication à tout ça. Et puis, devait-il en parler à Hermione ? Et à Malefoy ? Devait-il lui donner l'occasion de rejeter les accusations de Ron ? En même temps, pourquoi Georges ou Ron mentiraient ? Il les connaissait depuis si longtemps.

Harry se prit la tête dans les mains persuadé qu'il allait devenir dingue avec toute cette histoire.

...

Hermione était étendue dans son lit depuis des heures et n'arrivait pourtant pas à fermer l'œil. Drago était parti presque immédiatement après leur discussion en disant qu'il était fatigué. Cette conversation l'avait plus perturbée que ce qu'elle avait pensé sur le moment. Elle s'était rendu compte qu'elle tenait plus au Serpentard que ce qu'elle avait imaginé. Elle avait eu peur qu'il ne veuille plus lui parler après son aveu sur ce qu'avait fait Ron. Néanmoins, il avait été compréhensif et elle ne regrettait pas de lui avoir tout dit, après tout il avait le droit de savoir.

Le fait était qu'à la base, elle voulait l'aider. Elle s'était dit que c'était lui qui avait besoin d'aide et finalement, elle avait paniqué à l'idée qu'il ne veuille plus lui adresser la parole. En lui offrant son aide, elle n'avait pas pensé pouvoir s'attacher à lui.

Elle pouffa silencieusement. Si on lui avait dit l'année dernière qu'elle s'attacherait à Drago Malefoy, elle aurait certainement rigolé avant de dire à la personne qu'elle était sûrement prise de folie. Finalement, elle en était où elle était aujourd'hui et Drago qui avait des gestes aussi tendres... C'était bizarre, gênant et aussi plutôt... Agréable.

Hermione frissonna en repensant à cette scène qui était décidément beaucoup trop intime pour de simples amis fragiles qu'ils étaient. Il avait lui-même déclaré que c'était déplacé. Mais c'était bien ça le problème, elle avait trouvé cela tout sauf déplacé. En y réfléchissant bien, elle ne trouvait pas un autre moment dans sa vie sentimentale (presqu'inexistante cela dit avant Ron) où elle s'était sentie aussi bien et aussi sereine avec un garçon. A aucun moment, elle ne s'était dit que la situation était déplacée.

Tout à coup, la jeune Gryffondor fut prise d'une constatation terrible. Effectivement, elle ne s'était jamais sentie aussi bien avec un garçon... Pas même avec Ron et même avant qu'elle ne sache qu'il faisait parti des agresseurs de Drago.

Il était clair qu'il allait falloir qu'elle agisse concernant sa relation avec le roux...

...

De l'autre côté du couloir, dans une chambre verte et argent, un jeune blond aux yeux gris n'arrivait pas à dormir non plus.

Trop de choses venaient le perturber dès qu'il fermait les yeux. Maintenant qu'il savait qui étaient ses agresseurs, enfin du moins certains, il ne savait pas vraiment comment réagir. L'ancien Malefoy aurait sûrement tenté de les humilier et de leur faire payer. Seulement, l'ancien Malefoy était aimé et aurait eu des soutiens. Là, il était seul (si on excluait Hermione) et Weasley, Leroux et Finnigan n'étaient certainement pas les seuls agresseurs. S'il s'en prenait à eux, ce serait certainement toute une bande qui lui répondrait et même presque toute l'école qui cracherait sur le mangemort qu'il était. Il n'y avait décidément aucune alternative qui s'offrait à lui si ce n'était celle de rester, ici, comme un lâche et de raser les murs dès qu'il devrait sortir des appartements des préfets... Ou alors il pouvait aller voir McGonagall. Hermione avait peut-être raison. C'était peut-être la seule solution qui s'offrait à lui et c'était peut-être la bonne. Il avait bêtement pensé qu'il serait tout à fait capable de subir cela jusqu'à la fin de l'année scolaire. Malheureusement ses résolutions partaient en fumée.

Au début de l'année, il avait prit les lettres qu'il recevait pour de simples « plaisanteries » destinées à le blesser. D'ailleurs, cela avait énormément marché au début. A force, les insultes s'étaient transformées en menaces du style « quitte l'école sale mangemort si tu ne veux pas subir ta punition » ou d'autres phrases dans le genre. La première lettre de menace lui avait fait peur, peut-être la deuxième aussi mais au bout de quelques unes, il s'était convaincu que le but était simplement de lui faire peur et que les auteurs des lettres anonymes n'oseraient tout simplement rien faire dans l'enceinte de l'école ou alors qu'ils seraient trop peureux. Evidemment, ça ne s'était pas passé comme ça...

De toute façon, s'il en parlait à McGonagall, que se passerait-il ? Ils se prendraient des points en moins et quelques heures de retenues et pourraient recommencer quand ils voudraient ? Il était persuadé que la directrice ne les exclurait jamais de Poudlard. Surtout Ronald Weasley qui était un héros de guerre. Puis pour tout avouer, il avait un peu honte, il ne voulait pas que tout le monde soit au courant de la présence de ce mot sur son avant-bras. Il n'avait aucune envie d'ajouter une nouvelle honte à son palmarès. Malgré tout, Hermione allait sûrement le bassiner pour qu'il aille en parler au professeur de métamorphoses. Ca ne la dérangeait pas plus que ça de mettre son petit-ami dans le tas des agresseurs ?

Hermione... Plus, il y réfléchissait et plus il ne comprenait rien à sa relation avec elle. Ils étaient amis ? C'était sûrement ça, ça ne pouvait être rien d'autre. Il arrivait aux amis d'avoir des marques d'affection poussées non ? Après tout, il voyait souvent Potter lui faire des câlins. Bon peut-être pas des bisous dans le cou mais il le faisait peut-être en privé non ? Après tout, lui ne pouvait pas savoir, il n'avait jamais vraiment eu d'amies filles et ni même de vrais amis tout court. Ca devait être normal, juste une marque d'affection amicale...

Mais était-ce normal de vouloir recommencer ces marques d'affection ? D'ailleurs était-ce normal d'avoir des torsions dans l'estomac quand la dite amie souriait ? Etait-ce normal d'avoir eu l'impression que ce moment avec elle était hors du temps ? C'était certainement pas avec une amie qu'on ressentait ce genre de choses n'est-ce-pas ?

Drago enfonça sa tête dans son coussin. Si on lui avait dit l'année dernière qu'il serait dans son lit à se poser des questions sur ses sentiments pour Hermione Granger, il aurait certainement jeté un sort impardonnable à la figure de cet imbécile...

...

Quand Hermione pénétra dans la Grande Salle le lendemain matin, avec des cernes de trois mètres de long à cause de sa mauvaise nuit, elle s'attendait à tout sauf à voir Harry d'un côté opposé de la table des Gryffondors et Ron à l'autre point opposé. Harry mangeait avec Ginny et avait l'air dans ses pensées alors que Ron mangeait avec... Seamus. La brune ne su pas qui elle devait aller voir en premier, Harry était son meilleur ami mais Ron était son... Petit-ami... Ce mot sonnait tellement bizarrement après tout ces évènements.

Elle vit Ron lui lançait un regard noir et comprit qu'elle devrait peut-être aller voir Harry avant toutes choses. Elle s'approcha du célèbre couple et leur dit bonjour timidement. Son meilleur ami avait l'air profondément plongé dans ses pensées et était plutôt en train de racler son assiette avec sa fourchette que de manger.

Ginny eut l'air contente de la voir. Visiblement, l'ambiance était tendue.

« Salut Hermione ! S'exclama-t-elle. Comment vas-tu ? Tu as l'air fatiguée.

- Je vais bien, mentit Hermione. Harry, que se passe-t-il ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui.

- Il n'a voulu rien me dire. Ni lui, ni mon frère d'ailleurs, expliqua Ginny sans avoir laisser le temps à Harry de répondre. »

Harry lâcha sa fourchette et regarda tristement vers Ron.

« Hermione, il faut que je te parle de quelque chose... En privé. »

Ginny le regarda surprise. Elle lâcha sa fourchette également et se leva avec un regard froid.

« Très bien, apparemment, tu préfères confier tes problèmes à Hermione plutôt qu'à ta petite amie ! Lança-t-elle froidement avant de quitter la Grande Salle. »

Harry n'essaya même pas de la rattraper et se prit la tête dans les mains.

« Je sens que cette journée va être horrible, déclara-t-il d'un ton las.

- Et si tu me disais ce qu'il se passe, répondit Hermione en s'asseyant à ses côtes et en passant son bras sur les épaules de son ami. »

Elle regarda du coin de l'œil vers Ron et constata qu'il leur lançait le regard le plus noir qu'elle n'avait jamais vu.

« Il sait que... Qu'on sait, expliqua simplement Harry.

- Tu veux à dire à propos de Malefoy ? Demanda-t-elle ébahie.

- Oui, dit-il simplement. »

Devait-il lui parler de ce que lui avait révélé Ron ?

« Et ? Demanda-t-elle avec appréhension.

- Et on s'est disputé et il ne veut plus me parler, ajouta le survivant avant de boire un verre d'eau. »

Il ne voulait plus parler à Harry parce qu'il avait prit la défense de Malefoy ? C'était le monde à l'envers, Ron agissait comme le dernier des connards et c'était lui qui ne voulait plus leur adresser la parole car elle avait bien comprit qu'il ne voudrait certainement pas lui parler à elle non plus. Il suffisait de voir le regard noir du roux qui ne la lâchait pas. Leur relation autant amoureuse qu'amicale allait-elle se finir ainsi ? La brune sentit son cœur souffrir à cette idée.

A ce moment-là, le « responsable » de toute cette agitation pénétra dans la Grande Salle. Même si ça s'était relativement calmé par rapport au début d'année, beaucoup de regards se posèrent encore sur Drago, elle entendit également des murmures qui n'étaient certainement pas flatteurs.

Hermione regarda vers Ron et le regard qu'il lançait sur le blond lui glaça le sang. Et s'il tentait autre chose à partir de maintenant ? Elle qui pensait aider Drago avait peut-être aggravé les choses en entrant dans sa vie...

Drago regarda discrètement vers la table des Gryffondors pour constater que Potter et Hermione ne mangeaient pas avec Weasley. Que s'était-il passé ? Ca avait forcément un rapport avec lui. Weasley savait-il qu'ils savaient ? Il préféra vite se reconcentrer sur sa marche pour ne pas paraître suspect à regarder trop vers eux.

Il s'assied à sa table et fut légèrement heureux de constater que le regard des autres le dérangeait beaucoup moins qu'avant. Après tout qu'était un regard par rapport à une agression ? Il se tourna ensuite vers Hermione, vu qu'il était dos à la table des Gryffondors, qui lui fit un léger sourire. Et qu'était ces regards par rapport à ce regard-là ?

Le blond se retourna très vite espérant que personne n'avait assisté à l'échange. Evidemment, la chance ne tournait pas en sa faveur puisque Ronald Weasley avait tout vu et il fulminait.

Après quelques bouchées de son assiette tout en lisant la Gazette, une personne s'installa en face de lui. Drago releva le regard en fronçant les sourcils, personne ne s'était mit en face de lui depuis bien longtemps. Il ne fut pas surpris de voir Luna avec son éternel sourire étrange.

« Coucou Drago, tu vas bien ? Demanda-t-elle très enthousiaste. »

Il regarda autour de lui et vit que certains regards surpris étaient tournés vers eux. Tout le monde se demandait sûrement pourquoi la Serdaigle lui adressait la parole. Drago vit Neville Londubat, qui mangeait à la table des bleu et argent avec sa petite-amie, fronçait les sourcils également. Il était vrai que Londubat et lui ne s'aimaient pas vraiment.

« Euh... Tu veux quelque chose ? Questionna simplement Drago trop surpris pour dire autre chose.

- Je me demandais quel costume tu allais mettre pour le bal, ce serait marrant qu'on soit assorti. On pourrait se mettre tous les deux en jaune ou en orange. »

Si Drago n'avait pas un minimum de fierté, il aurait rit de lui-même en s'imaginant dans un costume orange ou jaune.

« Ecoute Luna, on parle de tout ça à l'appartement ok ?

- On peut pas, t'es tout le temps avec Hermione, répondit Luna du tac-o-tac. »

Elle avait dit cela tellement naturellement avec son éternel sourire. Elle avait remarqué qu'il était proche d'Hermione ? Bizarrement, il su que son secret serait très bien gardé avec la jeune Serdaigle.

« Tu sais, je suis contente qu'on aille au bal ensemble ! S'exclama-t-elle. En plus, on a la même couleur de cheveux. On s'assemblera parfaitement toi et moi, ajouta-t-elle. »

Drago sourit malgré lui. Elle était dingue, cinglée, barjot, à côte de ses pompes... Et les qualificatifs manquaient mais sa naïveté avait quelque chose d'agréable. Londubat avait vraiment trouvé la seule fille capable de le supporter.

« Mais je sais que tu préférerais y aller avec Hermione, murmura-t-elle sur le ton de la confidence. »

Drago regarda autour de lui pour être sûr que personne n'avait entendu. Mais à part le regard de quelques Serdaigle choqués qui étaient beaucoup trop loin pour les entendre, plus personne ne les regardait.

« Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Demanda-t-il gêné sachant qu'elle avait raison.

- Ben c'est simple, ta tête est pleine de joncheruines quand tu lui parles, répondit-elle comme si c'était logique.

- Des jonche... Quoi ?

- C'est des créatures qui se trouvent dans ta tête et t'embrouillent le cerveau et il y en a pleins dans ta tête quand tu parles à Hermione. »

Le blond sourit encore malgré lui. Il était vrai que son cerveau était plutôt embrouillé chaque fois qu'il était avec Hermione surtout depuis la scène de hier soir. Il n'était pas certain que les joncheruines y étaient vraiment pour quelque chose...

« Et est-ce que tu penses qu'Hermione a aussi des jonruines quand elle me parle ? Se retrouva-t-il à demander. »

Elle allait finir par le rendre aussi dingue qu'elle.

« Des joncheruines tu veux dire ?

- Oui voilà...

- Oui, elle en a pleins ! Beaucoup plus que quand elle parle avec Ron d'ailleurs. »

Drago apprécia grandement cette réponse. Bon d'accord, les joncheruines n'existaient pas et étaient certainement une invention de la famille Lovegood, qui était complètement loufoque, mais Luna avait quand même l'air de remarquer des choses que personne n'avait remarqué comme sa relation ambiguë avec Hermione.

« Et pour ton costume ? Demanda-t-elle.

- Il sera certainement noir, répondit simplement le Serpentard.

- Mais non, pas noir Drago. Je serais en jaune ! Décida-t-elle.

- Je ne mettrais pas de costume jaune Luna, c'est vraiment trop bizarre pour un garçon tu sais.

- Neville en met pourtant des fois, répondit-elle pensive. »

Drago se retînt de lui dire que c'était certainement parce que lui était remercié en nature après. Aurait-il mit un costume jaune si Hermione lui avait demandé ? Cette question était idiote, elle ne lui aurait jamais demandé ça et pourquoi se posait-il cette question d'ailleurs ? Luna était la petite amie de Neville mais Hermione n'était pas sa... petite-amie.

« Et en bleu ? Demanda-t-elle n'étant apparemment pas prête à abandonner. »

Drago se retînt de lui dire qu'il était hors de question qu'il porte la couleur des Serdaigle mais vu qu'il n'en avait absolument plus rien à faire de sa propre maison vu comme ils le traitaient...

« Je veux bien mettre une chemise bleu Luna, répondit-il conciliant. Mais mon costume restera noir.

- Merci Drago ! S'exclama-t-elle en se levant. Vivement le bal, je suis sûre que tu seras très beau dans ton costume, ajouta-t-elle avant de retourner vers son petit-ami. »

Si Drago était de mauvaise foi, il aurait dit que cette conversation l'avait énervé et saoulé mais vu qu'il avait décidé de ne plus l'être, il s'avoua que cette discussion avait été amusante et presque enrichissante, se dit-il en regardant discrètement vers Hermione.

Il vit Londubat semblait rassuré que sa Luna soit revenue vite. Pff, comme s'il allait l'attaquer et qui plus est en plein milieu de la Grande Salle. Il semblait l'interroger, la question qui revenait devait sûrement être « pourquoi tu es allée lui parler ? ».

...

Hermione marchait avec Harry jusqu'à la serre pour assister au cours de botanique qu'ils partageaient avec les Poufsouffles.

Ils n'avaient toujours pas dit un mot à Ron qui les ignorait préférant rester avec Seamus. Le roux disait pourtant toujours que Seamus avait souvent des manières énervantes et qu'il était difficilement supportable. Apparemment, ça aussi, ça avait changé pour Ron.

Hermione soupira et se rapprocha d'Harry qui n'avait pas l'air enclin à parler. Bizarrement, Hermione avait l'impression que son meilleur ami lui cachait quelque chose. Il avait l'air énormément pensif. Comme si quelque chose d'autre le perturbait.

« Il y a un autre problème Harry ? Demanda-t-elle avec un petit sourire rassurant.

- Non tout va bien, lui dit-il accompagnant son mensonge d'un sourire aussi faux que le phrase. »

Il en était arrivé à la conclusion qu'il fallait avant tout qu'il parle à Malefoy...

...

La journée avait été horrible et elle pouvait difficilement être pire que cela, se dit la jeune préfète de Gryffondor en sortant de la bibliothèque. Elle avait besoin de se changer les idées et vu qu'ils avaient leur mardi après-midi pour pouvoir réviser les ASPICS blancs, elle avait décidé d'emprunter un livre qu'elle lirait dans le parc de l'école. Il était vrai qu'on était début Décembre et que la température laissait à désirer, la neige n'allait certainement pas tarder a arrivé d'ici quelques jours, malgré tout Hermione adorait lire dehors et la basse température ne lui faisait pas peur. Après tout, elle n'était pas une londonienne pour rien, le froid ne lui faisait pas peur.

Elle serra le livre qu'elle avait emprunté contre elle et fonça vers la sortie. Harry était partie parler avec Ginny pour s'excuser par rapport à ce matin. Il était hors de question que toute la famille Weasley boude Harry après tout...

Hermione se sentit triste de ne pas avoir osé parler avec Ron. Mais l'expression quand on parle du loup, on en voit la queue s'avérait être vraie. A l'angle d'un couloir, elle croisa Ron appuyé contre le mur... Visiblement, il l'attendait.

« Je savais que tu allais forcément passer par là à un moment, déclara-t-il.»

...

Drago retira son t-shirt et se regarda brièvement dans la glace avant de prendre sa douche. Il n'aimait pas son torse, ni son dos, l'un comme l'autre étaient pleins cicatrices à cause des divers sorts de magie noire que son père lui avait lancé quand il était petit. Il avait vite fini par comprendre comme éviter ces sorts, il s'était comporté comme un parfait petit Malefoy et avait même comprit son père à une époque, mais son torse et son dos garderaient toujours les traces de ces sorts. Décidément entre la cicatrice sur son bras gauche, le mot sur son bras droit et les cicatrices sur son buste, il était un vrai blessé de guerre.

Les filles qui l'avaient vu torse nu ne lui avaient jamais posé de questions et n'avaient pas eu l'air dégoutées. D'ailleurs, il fallait avouer que les cicatrices n'étaient vraiment pas bien grosses et que le fait qu'il soit plutôt bien bâti compensait largement ces quelques cicatrices. Aucune n'avait jamais posé de questions comme si elles s'en souciaient peu finalement. Drago n'était jamais sorti avec des filles très douces... Pas comme l'était Hermione.

Alors que le filet d'eau coulait sur lui, Drago repensa à cette histoire de joncheruines. Qu'est-ce que Luna avait voulu dire par là ? Si tenté qu'elle ait voulu dire quelque chose de plausible.

En fait, peut-être que c'était juste parce que c'était une fille plutôt jolie qu'il pensait souvent à elle, il devait l'admettre qu'elle était vraiment belle et que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas été seul avec une fille. Aucune fille de Poudlard ne voulait de lui maintenant. C'était assez ironique sachant que toutes disaient avant de lui qu'il l'était l'un des plus beaux mecs de Poudlard. Mais tout cela c'était avant qu'il devienne un mangemort.

Il sortit de cette douche revigorante quelques minutes plus tard persuadé qu'il devait juste ressentir une légère attirance physique pour la seule fille qu'il côtoyait. Cela venait sûrement du fait que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas touché une fille. Ca n'avait aucun rapport avec les joncheruines enfin, ça n'avait aucun rapport avec de quelconques sentiments.

Convaincu de cela très vite, il s'habilla et sortit des appartements pour aller rendre des livres à la bibliothèque. Il était hors de question qu'il fasse cela le soir. Il n'était plus trop rassuré depuis son agression.

Le blond sortit de l'appartement. Il se demande vaguement où était Hermione. Il ne lui avait pas parlé de la journée et se demandait où elle pouvait bien être. Il se dit qu'en allant à la bibliothèque, il avait de grandes chances de la croiser, cette motivation le fit accélérer le pas. Evidemment, c'était juste une attirance physique...

Il continua son trajet jusqu'au moment où il entendit des voix dans le couloir. Apparemment, c'était une conversation privée, il s'arrêta à l'angle et jeta un coup d'œil. Une conversation privée entre Weasley et Hermione... Il se cacha afin de suivre la conversation sans être vu.

« Harry m'a dit que... Etait en train de dire Hermione quand Ron la coupa.

- N'y allons pas par quatre chemins. Tu veux qu'on se sépare à cause de sal con de mangemort ? Demanda le roux très agressivement. J'ai vu le regard qu'il t'a lancé dans la Grande Salle, ajouta-t-il énervé. »

Hermione fronça les sourcils. Elle ne l'avait jamais vu autant énervé.

« J'aimerais comprendre, répondit simplement la Gryffondor.

- C'est moi qui aimerais comprendre Hermione ! Tu te rends compte de ce que ce salopard a fait ?

- Il y a eu beaucoup d'erreurs pendant la guerre et je sais qu'il le regrette aujourd'hui. »

Il se sentit étrangement heureux d'entendre Hermione prendre sa défense de manière aussi catégorique. Il sentit également son cœur battre très fort. Il repensa aux joncheruines de Luna. En avait-il dans sa tête en ce moment-même ? Voilà, qu'il se servait maintenant des références de Luna.

« Il en a rien à foutre et il y a des choses qu'on ne peut pas excuser... J'imagine qu'Harry ne t'a rien dit, comprit-il.

- A propos de quoi ? »

Apparemment, elle avait raison. Harry lui cachait bien quelque chose sur leur conversation.

« Je sais pas qui me dégoute le plus entre Harry, Malefoy ou toi, répliqua-t-il laissant deviner ce dégout dans sa voix et dans son regard. »

Hermione resta choquée par le ton de Ron et ne trouva rien à répliquer. Après cela, le roux la laissa en plan dans le couloir. Inutile de demander si leur relation, qu'elle soit amoureuse ou amicale, était finie. Il était clair qu'il ne voulait plus lui parler. Ce qui la perturbait grandement dans cette conversation était que non seulement Harry lui cachait quelque chose mais qu'en plus, Ron semblait en vouloir à Drago pour une véritable raison.

Epuisée de cette conversation, Hermione se colla contre le mur et se laissa tomber le long de celui-ci alors que quelques larmes se formaient au coin de ses yeux. Toutes ces histoires étaient en train de l'épuiser, elle qui avait cru pouvoir être enfin tranquille après la mort de Voldemort...

« Hermione ? »

Elle se retourna. C'était Drago. Elle se releva subitement et essuya ses larmes.

« Est-ce que ça va ? Demanda-t-il.

- Oui pourquoi ? Mentit-elle. »

Elle ne voulait pas l'inquiéter avec la conversation qu'elle venait d'avoir avec Ron.

« Ecoute Hermione je... J'ai tout entendu, avoua-t-il. Je vous espionnais pas mais je passais par là et... Bref, j'ai tout entendu. »

Hermione soupira.

« Je ne sais pas du tout de quoi il parle tu sais, expliqua-t-il. Peut-être de Dumbledore remarque...

- Non, Harry nous a tout dit sur ce qui s'était passé sur la tour d'astronomie ce soir-là, répondit-elle.

- Potter ? Demanda Drago surpris.

- Oui, il était là. Je sais que tu n'as pas pu le faire... Dit-elle avec douceur. »

Drago ne pu s'empêcher de sourire. Il réalisa qu'il n'avait jamais parlé de la guerre avec Hermione. Il n'avait jamais parlé de ce qu'il avait fait ni de ce qu'elle avait fait. C'était un sujet qu'ils évitaient constamment.

« C'est gentil de ta part d'essayer de me trouver des excuses mais j'ai quand même fais entrer les mangemorts dans le château.

- Est-ce que tu avais réellement le choix Drago ? Demanda-t-elle.

- Je... Je ne crois pas, avoua-t-il. Tu sais des fois... »

Il arrête là ses confessions quand il vit qu'ils étaient en plein milieu du couloir. Ce n'était pas l'idéal, quelqu'un risquait d'entendre leur conversation.

« Ca te dit de rentrer à l'appartement ? Demanda-t-il alors. »

Hermione lui fit un mince sourire. Elle n'irait pas lire dehors finalement. Malgré tout, peut-être que la perspective d'une après-midi avec Drago l'enchantait plus qu'une après-midi seule dehors. Elle fit un oui de la tête et le suivit jusqu'à l'appartement.

Elle passerait l'après-midi avec lui et irait ensuite parler avec Harry pour savoir ce qu'il savait exactement.

« En plus, Leroux n'est pas là. Sûrement parti draguer une donzelle pas trop exigeante, plaisanta-t-il. »

Remarque qui réussit à arracher un sourire à Hermione.

...

« Ecoute Harry, tu ne peux pas juste me donner rendez-vous dans la salle commune et t'excuser comme si de rien n'était, déclara Ginny presqu'outrée. »

Harry soupira. Il se doutait que ça n'allait pas être aussi facile.

« Ecoute Ginny, c'est une histoire compliquée.

- C'est ça le problème Harry ! Avec toi, tout est toujours compliqué pour que tu m'expliques. »

Il ne pouvait pas sérieusement lui dire que son frère avait agressé Malefoy parce qu'il le soupçonnait d'être le meurtrier de son autre frère. Parce que pour le moment, ça ne restait que des soupçons.

« Harry, c'était la même chose l'année dernière et l'année d'avant. J'en ai marre de ça ! J'aimerais juste... Que tu me fasses confiance de la même manière que tu fais confiance à Hermione. »

Harry releva le regard. Alors c'était ça le problème ? Une sorte de jalousie.

« Tu sais très bien qu'Hermione est...

- Comme ta sœur, je sais, continua-t-elle. Mais je me sens tellement à part des fois. De plus, tout ça me concerne. Il s'agit de mon frère. Qu'a-t-il fait ?

- S'il-te-plait, laisse-moi un peu de temps pour arranger la situation et je te jure que je t'en parle demain. »

Ginny soupira et rendit les armes se promettant que demain, elle ne le laisserait pas s'en sortir ainsi. Il lui déposa un léger baiser sur les lèvres avant de lui dire qu'il aimait.

Il sortit, ensuite, de la salle commune et se rendit vers l'appartement des préfets, il était grand temps qu'il parle avec Malefoy. Il camperait devant l'appartement jusqu'à ce que quelqu'un rentre si nécessaire.

...

Drago et Hermione s'installèrent dans la chambre de celle-ci après avoir lancé un silencio et vérifié que Goran Leroux était bien absent. Luna était certainement avec Neville. Peu importe, l'un comme l'autre avait une parfaite confiance en elle de toute façon.

« Tu voulais me dire quelque chose ? Demanda-t-elle en s'installant sur le lit après avoir posé son livre sur le bureau. »

Drago s'assied également.

« Te montrer quelque chose pour être plus précis. »

Hermione fronça les sourcils et acquiesça.

« Je... C'est quelque chose dont je n'ai jamais directement parlé alors... S'il-te-plait n'en parle à personne. Pas même à Potter.

- Tu peux avoir confiance Drago, le rassura-t-elle. »

Le jeune Malefoy prit une grande inspiration et retira sa cravate.

« Drago qu'est-ce que tu fais ? Demanda Hermione avec de gros yeux. »

Il lui fit un sourire en coin trouvant sa réaction étrangement mignonne et lui dit de ne pas s'inquiéter. Elle lui fit confiance et ne réagit donc pas quand il déboutonna sa chemise. Il prit une grande inspiration et la retira subitement.

Il vit Hermione ouvrir de grands yeux et se demanda pendant quelques minutes si elle n'était pas dégoutée.

« Drago, qu'est-ce que...

- Des sorts de magie noire, répondit-il.

- Ton père ?

- Oui... »

Hermione n'en revenait pas. Les cicatrices n'étaient pas forcément énormes et ne rendaient pas le torse de Drago disgracieux, bien au contraire, elle rougit d'ailleurs légèrement à cette constatation. Ce qui la choquait, c'était de se dire qu'un père avait laissé ces marques-là sur son fils sans aucun scrupule.

« Tu sais, c'était il y a longtemps. J'en ai presque oublié la douleur que j'ai ressentie, expliqua-t-il essayant d'amoindrir les faits. »

La Gryffondor s'empêcha de lui répondre que la douleur n'était pas que physique comme avec son bras.

« Vous aviez raison quand vous disiez que les Serpentards étaient des lâches, déclara-t-il. Je savais ce qu'il se passerait si je ne faisais rien pour Dumbledore. Mon père était très en colère à cause de sa mission ratée au département des mystères. C'est cela qui a avancé le fait que l'on m'appose la marque des ténèbres. Il était vraiment devenu... Invivable surtout avec ma mère. Voilà, j'avais peur alors je l'ai fais. J'ai réparé cette fichue armoire et j'ai levé ma baguette contre Dumbledore en pensant bêtement que j'aurais le cran de le tuer... »

Drago sentit les larmes coulaient mais il avait besoin de finir son explication. Il n'en aurait pas le courage plus tard.

« Durant l'année, j'ai eu tellement envie d'aller tout dire à Dumbledore et lui demander de m'aider mais j'avais peur pour ma mère et pour moi-même. Mais je ne l'ai pas tué et si Rogue n'avait pas été là pour le faire...

- Que s'est-il passé après ? Demanda-t-elle.

- On est rentré au manoir. Heureusement mon père n'a eu le temps de rien faire. Ni à moi, ni à ma mère. Tout le monde s'était installé chez moi : tous les mangemorts en plus de tu-sais-qui. J'en aurais presque été heureux tiens.

- Et quand on s'est retrouvé prisonniers chez toi ? Questionna-t-elle en frissonnant. »

Cette question lui brûlait les lèvres depuis qu'elle entretenait de bonnes relations avec Drago.

« Tu me demandes si je vous avais reconnus ?

- Oui.

- Evidemment, Hermione. Sincèrement, Potter avec la cicatrice puis j'ai reconnu sa coiffure. En plus, il était accompagné par l'autre abruti et toi. Il aurait fallu que je sois idiot pour ne pas le comprendre. Tu vois, j'ai beaucoup de défauts mais j'ai quand même pas mal de jugeotes, dit-il presque sur le ton de la plaisanterie.

- Pourquoi tu n'as rien dis ? Lui dit-elle ne relevant pas la plaisanterie tellement ce qui allait suivre était trop précieux pour elle.

- Je... Au fond, j'avais peut-être envie que tout cela finisse, répondit-il en regardant dans le vide. J'avais peut-être envie que Potter tue tu-sais-qui. Puis j'avais déjà été responsable de la mort de Dumbledore, je ne voulais pas avoir sur la conscience trois vies en plus.

- Drago, Dumbledore était condamné.

- Je sais mais ça ne change rien pour moi, répondit-il. »

Tout le monde était au courant pour la maladie de Dumbledore. De même que tout le monde était au courant pour le sacrifice de Rogue. Harry avait tenu à ce que cela ne reste pas inconnu. Tout le monde avait le droit de savoir que Rogue était un homme d'honneur.

« Ta mère voulait aussi qu'il meurt, c'est pour ça qu'elle a menti sur la mort d'Harry.

- Elle voulait ça pour moi, dit-il. Tout ce qu'elle a fait dans sa vie, elle l'a fait pour moi et je n'ai pas pu m'en rendre compte avant maintenant. Hermione, elle est morte sans que je ne lui ai jamais dis que je l'aimais.

- Elle le savait certainement.

- Ca ne change rien, j'ai toujours été obsédé par le fait de plaire à mon père et je n'ai jamais pensé à elle. Je n'ai jamais écouté ce qu'elle me disait, déclara-t-il presqu'énervé alors que de nouvelles larmes coulaient de ses yeux.

- Tu as accepté de faire tout ce qu'on te demandait par amour pour elle, n'est-ce pas déjà suffisant ? »

Drago ne trouva rien à répondre et émit un rire sans joie.

« C'est marrant avec toi, j'ai l'impression que rien n'est jamais de ma faute. »

Hermione sourit et posa une nouvelle fois sa main sur sa joue afin d'essuyer les larmes qui s'y étaient déposées.

« Peut-être parce que c'est réellement jamais de ta faute Drago, lui dit-elle doucement en continuant de caresser sa joue. »

Il sentit son cœur s'accélérer et cette nouvelle torsion dans l'estomac qu'il n'attribua pas à une quelconque malade cette fois. Il s'approcha d'elle presque sans s'en rendre compte et déglutit quand il croisa son regard. Comment de simples yeux noisettes pouvaient transmettre tant d'émotion ?

Il sentit la main de la Gryffondor dévier pour aller sur son torse. Il ne comprit pas ce qu'elle fit sur le coup mais remarqua qu'elle caressait ses cicatrices. Hermione remarqua vite que même si elles n'avaient pas l'air très profondes à première vue, elle paraissaient l'être beaucoup plus quand on les touchait. Elle ignora les espèces de petites décharges électriques qu'elle sentait au contact de sa peau ainsi que les papillons qui semblaient s'installer dans son estomac.

« Je te fais mal ? Demanda-t-elle inquiète.

- Non, au contraire, répondit-il posant la main sur la sienne pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas l'enlever. »

Elle sourit et continua de toucher doucement chaque cicatrice presque sensuellement, se dit Drago. Ou alors c'était son imagination qui commençait à faire des siennes.

Il déglutit plusieurs fois et sentit des tas de frissons lui traversait la colonne vertébrale. C'était juste une attirance physique hein ? Et le fait qu'il n'ait jamais ressenti ça avec aucune autre fille n'était certainement qu'un hasard. Il essaya de s'en convaincre. Il essaya également de se convaincre de ne pas s'approcher plus d'elle. Chose qu'il fit malgré toute sa conviction, il s'approcha au point de poser son front sur le sien. Il fit ça doucement de peur qu'elle le repousse mais elle ne le fit pas.

Hermione ne savait pas vraiment ce qui se passait mais elle savait que c'était important et que ça allait peut-être être plus déplacé que hier soir... Elle ne songea même pas à lui dire d'arrêter. Elle entendit la respiration de Drago s'accélérer tandis qu'il fermait les yeux. Elle passa ensuite ses mains dans son dos et sentit d'autres cicatrices plus profondes que celles de son torse. Elle se retînt de dire que Lucius était un sal connard et continua de le caresser avec tendresse.

Drago ouvrit les yeux à ce moment-là et il sut immédiatement que c'était une erreur. Avec ce regard-là, Hermione était vraiment trop jolie pour sa santé mentale et ses lèvres étaient d'ailleurs beaucoup trop proches des siennes.

D'ailleurs, toutes les parties de leur corps étaient trop proches. Leurs front collés, leur nez qui se frôlaient dangereusement, leurs bouches à quelques centimètres l'une de l'autre...

A ce moment-là, Hermione comprit le succès de Drago auprès des filles. Quand il avait ce visage d'ange et ce regard bleu-gris, on pourrait certainement lui donner le bon dieu sans concession.

La seule chose qu'on entendait dans la chambre était leurs respirations beaucoup trop fortes et rapides pour être normales.

« Hermione, je... Commença-t-il. »

Il ne s'imaginait franchement pas dire un « j'ai envie de t'embrasser » tout droit tiré d'un livre romantique pour moldus mais c'était pourtant la phrase qui résumait très bien la situation. Il avait vraiment envie de l'embrasser et il lut dans son regard que c'était réciproque.

De ce fait, il ne prit même pas la peine de lui dire son envie et plongea directement sur ses lèvres presque persuadé qu'elle n'allait pas le repousser. Directement leurs mains trouvèrent leurs places, Hermione les balada dans les cheveux blonds de Drago et lui les mit sur les joues de celle-ci.

Quand leurs lèvres se touchèrent, l'un comme l'autre sentirent cette fameuse torsion dans l'estomac exploser comme s'ils avaient enfin trouvé le remède à leurs maladies. Pour le moment, leurs lèvres ne faisaient que se mouvoir l'une contre l'autre dans une innocence presque touchante qui bouleversa plus Drago que ce qu'il n'aurait pu imaginer. Il n'essaya pas d'aller plus loin dans un premier temps.

Invraisemblablement, ce fut Hermione qui en demanda plus. A cet instant, pour elle, seul les lèvres de Drago existaient, elle se fichait de tout le reste même du fait qu'elle venait à peine de « rompre » d'une façon assez étrange avec Ron. Elle mordilla à peine la lèvre inférieure du blond qui comprit très vite le message puisqu'il glissa sa langue dans sa bouche immédiatement pour chercher la sienne et passa les mains dans son dos. Hermione enroula celle-ci à la sienne et cru sentir son cœur quitter sa poitrine quand elle remarque à quel point il était doux avec elle. En fait, elle n'avait jamais vécu de baiser aussi doux ou intense que celui-ci. Elle se demanda si c'était également le cas pour Drago tandis qu'il emmêlait sa langue à la sienne dans un doux mouvement qui lui déclencha des frissons dans tout le corps.

Ce fut un bruit venant du salon qui les tira de leur moment intense. C'était peut-être Goran. Drago paniqua tout à coup, pour la possible présence de Leroux et également pour le baiser. Il était peut-être allé trop loin mais elle avait eu l'air d'aimer. En même temps, elle venait à peine de rompre avec Weasley et il lui sautait dessus directement.

« Hermione... Je suis désolée, dit-il en gardant sa main sur sa joue malgré tout. C'est cette histoire de joncheruines qui m'a perturbé.

- Les joncheruines ?

- Des petites bestioles dans le cerveau qui embrouillent mes pensées et j'ai l'impression que mon cerveau est envahi de ces trucs quand je suis avec toi, expliqua-t-il en recollant son front contre le sien. »

Hermione le regarda longuement avant d'éclater de rire. Le blond fut presque rassuré de la voir agir comme ça. Pourquoi parlait-il des bêtises de Luna après un baiser pareil ? Après tout, c'était vrai. Luna en train de lui dire que des joncheruines peuplaient la tête d'Hermione quand elle était avec lui l'avait complètement déstabilisé. Même en se répétant que Luna était folle, cela l'avait perturbé toute la journée.

« Tu parles beaucoup trop avec Luna, si tu veux mon avis, conclut-elle simplement. »

Ils ne purent pas continuer leur conversation puisque la concernée ouvrit la porte. Elle n'eut pas l'air surprise ou choquée quand elle les vit si proches alors que Drago était torse nu.

« Bonjour, vous deux, dit-elle simplement. Goran n'est pas là, ajouta-t-elle comme si elle savait que les deux personnes présentes l'évitaient comme la peste. En revanche, Harry est devant la porte.

- Bien, j'arrive, dit Hermione en commençant à se lever.

- En fait, il veut parler à Drago, déclara Luna toujours armée de son petit sourire. »

L'un comme l'autre la regardèrent surpris se demandant si elle n'était pas définitivement folle.

« Il a dit « Luna, peux-tu dire à Malefoy que je veux lui parler ? », déclara-t-elle. Tiens, il n'a pas dit s'il-te-plait, je devrais peut-être retourner lui dire que sa phrase n'était pas polie.

- C'est bon Luna, je lui dirai, répondit Drago en se levant.

- Tu as raison, Drago. La politesse c'est important, répliqua-t-elle avec un gros sourire avant d'aller vers sa chambre en sautillant. »

Drago allait sortir de la chambre quand il se retourna vers Hermione et demanda :

« Est-ce que tu penses que ça peut être un piège ?

- Jamais venant d'Harry. »

Drago se retînt de lui dire qu'elle avait sûrement aussi pensé ça de Weasley. Il remit sa chemise et sa cravate et fit un petit sourire à Hermione avant de se diriger vers la sortie de l'appartement en se disant que les rares fois où il avait fait confiance à Potter, ça avait plutôt bien fini.

Hermione se leva et suivit Drago discrètement. Harry allait certainement avouer à Drago ce qu'il savait et il était hors de question qu'elle reste sur la touche.

...

Elle observa de loin Drago s'installer sur le rebord de la fenêtre avec Harry. Et dire qu'il y avait quelques minutes, elle était en train d'embrasser le blond jusqu'à ne plus pouvoir respirer...

« Que se passe-t-il Potter ? Demanda Drago d'une voix lasse. »

Il n'avait qu'une seule envie : retourner dans l'appartement et embrasser de nouveau Hermione même si c'était la faute des joncheruines. Il se retînt d'esquisser un sourire et attendit la réponse de Potter.

« Hermione t'a dit pour Ron ? Demanda-t-il.

- Oui, répondit simplement le blond. »

Ce fut à ce moment-là qu'il remarqua combien le survivant paraissait stressé par cette conversation.

« Il dit qu'il t'en veut pour quelque chose de précis.

- J'ai cru comprendre, en effet. »

Drago comprit que le brun allait certainement lui dire ce que Weasley lui reprochait et vu la tête de Potter, c'était certainement quelque chose de grave. Il se retrouva donc à des années lumières du baiser d'Hermione et prit un air très sérieux.

« Est-ce que tu lancé un expelliarmus à Fred le jour de la bataille finale ?

- C'est qui ça Fred ? Demanda Drago ne connaissant pas le prénom des Weasley.

- Un des jumeaux Weasley. Celui qui est mort dans la bataille. »

Drago mit à ce moment-là un visage sur ce nom. Oui il avait lancé expelliarmus et alors cet abruti l'avait empêché de s'enfuir avec sa mère.

« Oui et alors ? C'était la guerre Potter, je comptais partir avec ma mère et il s'est mit sur ma route, expliqua simplement Drago omettant son père volontairement.

- C'était pas une raison pour le tuer ! S'exclama Harry hors de lui.

- Hein quoi ? Je n'ai pas... »

A ce moment-là, Hermione sortit de sa cachette et hurla les larmes aux yeux.

« Drago, tu m'avais dis que tu n'avais jamais tué personne. »

Le blond se rendit compte que la situation lui échappait complètement.

« Je lui ai juste lancé un expelliarmus, ce n'est pas mortel non plus, répondit le Serpentard froidement.

- Qu'est-ce qui nous prouve que tu dis la vérité ? Demanda le survivant. »

Que Potter ne le croit pas d'accord mais Hermione... Il se tourna vers elle et le doute qu'il lut dans ses yeux lui donna l'impression que son sang n'arrivait plus à circuler dans tout son corps et que son cœur avait du mal à émettre de nouvelles pulsations.

« Hermione, je n'ai pas... Ne me dis pas sérieusement que tu crois que je pourrais faire ça ? »

Hermione sentit les larmes couler sur son visage. Elle ne savait plus quoi faire ni qui croire.

« Ron m'a dit que Georges avait tout lu dans un dossier du ministère. Il est apparemment clair que tu es le responsable dedans. »

Drago paniqua. Qu'était-ce que cette histoire ?

« Il y a visiblement quelqu'un qui ment alors ! Déclara Drago. »

Harry ne savait plus quoi penser. En même temps, Malefoy semblait complètement étonné de ce dont on accusait mais d'une autre façon si Georges disait la vérité et qu'un dossier existait... Il pouvait quand même laisser le bénéfice du doute à son meilleur ami et à son frère. Jusque là, Ron ne s'était pas trompé et Malefoy lui avait bien lancé un expelliarmus.

« Hermione... Implora Drago en se tournant vers elle. Tu m'as dis que je pourrais toujours compter sur toi. »

Quand elle ne répondit pas, il comprit.

« Ne me dis pas que tu doutes de moi !

- Je ne sais pas Drago. Je suis complètement perdue dans toutes ses histoires. Fred était un ami à moi, on a jamais su qui l'a tué et... »

Il ne lui laissa même pas le temps de finir qu'il parti directement en direction de l'appartement et prononça le mot de passe avant de claquer la porte.

« Drago ! »

Elle hésita à aller le rattraper mais en même temps et si c'était vrai. Elle sentit une main se poser sur son épaule.

« Ecoute Ron n'a aucune preuve de ça. Seulement la parole de Georges sur un dossier qu'il a lu au ministère.

- Je sais mais... Drago ne pourrait pas faire ça mais en même temps pourquoi Georges mentirait ? Ron est mon ami depuis la première année, je me sens tellement... Tellement perdue Harry, expliqua Hermione en plongeant dans les bras de son meilleur ami.

-Il faut qu'on regarde ce dossier Hermione, dit simplement Harry. »

Hermione se décolla de son meilleur ami.

« Et comment ? Interrogea-t-elle en séchant ses larmes.

- Par chance, le bal de Noël se passe justement au ministère. On pourra bien s'absenter dans la soirée pour consulter le dossier sur le meurtre de Fred Weasley. »

...

Drago se jeta dans son lit sans aucune douceur. Il sentit des larmes au coin de ses yeux. Décidément, il devenait vraiment un vrai pleurnicheur. Dire qu'il y avait à peine quelques minutes, il était dans la chambre de sa colocataire en train de vivre le meilleur baiser de sa vie...

Il revoyait le doute et l'incertitude dans les yeux d'Hermione et cette vision finit de lui déchirer le cœur et de lui faire prendre conscience d'une chose : il avait des sentiments pour Hermione. C'était cela que voulait dire les joncheruines dont Luna lui avait parlé. Cette constatation ne l'attrista que plus.

Commentaire de l'auteur :

J'espère que ça vous a plu. Je dois vous avouer que j'ai pris énormément de plaisir à écrire ce chapitre et j'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire d'ailleurs.

Je tiens à préciser que je sais qu'il n'y a jamais aucune référence faîtes à un Lucius violent avec son fils ou avec sa femme. D'ailleurs, Lucius fait parti de mes personnages préférés avec Drago et Rogue mais je me suis dis que pour faire un Drago bien malheureux et « plaignable », rajouter des maltraitances physiques pouvaient rendre la chose plus crédible encore.

Sinon que pensez-vous du meurtre de Fred ? Quelle est votre explication sur ce dossier ? Georges ment-il ou alors c'est Ron qui ment ? Trouvez-vous que les sentiments de Drago évoluent trop vite ? Et ceux d'Hermione ? (histoire de prendre une leçon pour mes prochaines fictions).

Vous savez maintenant pourquoi j'ai besoin du bal pour la suite !

A bientôt pour la suite ! Et surtout n'oubliez pas les reviews siouplait ! Merci de me lire !

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