Une solitude oubliée (terminée)

Chapitre 8

Vous êtes ici au dernier chapitre de cette fanfiction. J'espère qu'il vous plaira. C'est un long chapitre (27 pages word), n'hésitez pas à le lire en plusieurs fois. Warning : ce chapitre contient un lemon.

...

Drago resta immobile longtemps dans le couloir de l'appartement des préfets. Les paroles lâchées par Leroux l'avaient vraiment secoué mais comment ne pas être touché par la vérité ? Au bout d'un certain temps, il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir.

« Ca va Drago ? Entendit-il. »

Il se tourna vers Hermione qui avait certainement décidé de sortir puisqu'elle ne le voyait pas revenir.

« Oui pourquoi ça n'irait pas ?

- Je ne sais pas... Tu as l'air un peu ailleurs. Et tu t'es absenté longtemps. J'ai entendu la voix de Goran. C'est à cause de lui que ça ne va pas ?

- Putain, Hermione je t'ai dis que j'allais très bien ! S'énerva-t-il. »

La préfète recula choquée par l'énervement soudain de son colocataire alors qu'il avait été si doux avec elle au réveil. Il s'en rendit compte et s'en voulu aussitôt. Il était sur les nerfs à cause des remarques de Leroux et ce n'était pas à elle d'en faire les frais. D'autant plus qu'en agissant comme ça, il ne faisait que donner raison aux paroles du Poufsouffle.

« Excuse-moi... C'est juste que ce type me fait sortir de mes gonds à chaque fois que je le vois, dit-il en prenant sa main. »

Hermione regarda leurs mains et n'insista pas même si elle avait bien compris que le Serpentard n'était pas dans son assiette. Elle était sûre que Goran lui avait dit des choses blessantes peut-être même des menaces. Ce type était tellement mauvais. Comment pouvait-il être à Poufsouffle alors qu'ils étaient réputés pour leur gentillesse ? Il fallait agir à propos de ce type avant qu'il ne fasse encore plus de mal.

« Tu veux descendre petit-déjeuner dans la grande salle ? Demanda-t-elle au bout d'un moment.

- Comme tu le sais, je n'aime pas particulièrement aller y manger. Je pense que je vais plutôt demander à un elfe de m'amener mon petit-déjeuner. »

Hermione fit une petite moue à cette réponse.

« Je sais que tu n'aimes pas l'exploitation des elfes de maison mais maintenant je leur dis s'il te plait et merci. »

Elle sourit ravie de sa réponse mais également surprise qu'il connaisse ce trait de sa personnalité. Elle resta figée à tenir la main de Drago. Elle n'avait pas du tout envie de descendre dans la grande salle. Elle avait envie de rester avec lui. Et si pour une fois, elle aussi prenait son petit-déjeuner ici ? Certes, elle n'aimait pas l'idée d'utiliser un elfe de maison mais de toute façon c'était aussi eux qui préparaient le repas qui était servi dans la grande salle. Puis elle savait qu'ils étaient bien traités à Poudlard.

« Ca te dérange si je reste avec toi pour petit-déjeuner ? Demanda-t-elle en rougissant. »

Drago la regarda surpris de sa question.

«Tu plaisantes ? J'en serais ravi, répondit-il en souriant sincèrement. »

Elle avait réussi en une seule et unique phrase à lui rendre sa bonne humeur. Cette demande prouvait bien qu'elle aussi aimait passer du temps avec lui. Et il avait beau être avec elle depuis hier soir sans interruption, il n'avait toujours pas envie de la quitter. Il n'avait jamais ressenti ça avec aucune autre fille et cette constatation le troubla. Comment avait-il pu s'attacher à elle aussi rapidement alors qu'ils s'étaient amèrement détestés pendant tant d'années ? En fait, plus il y réfléchissait, plus il se disait que c'était totalement faux. Il avait beau se remémorer toutes ces années où il avait été imbuvable avec elle, il ne se souvenait pas d'un seul moment où il l'avait vraiment détestée. Certes, il haïssait les sangs-de-bourbe comme son père le lui avait appris mais il ne l'avait jamais haï elle personnellement. Donc maintenant qu'il apprenait à la connaître sans ses aprioris sur le sang, il se rendait compte de quelle personne exceptionnelle elle était. Merlin, où tout cela allait-il le mener ? Goran avait raison, il n'était pas bon pour elle, il n'était bon pour personne mais encore moins pour elle.