Une solitude oubliée (terminée)

Chapitre 7

Arrivée devant l'appartement des préfets, Hermione sentit son cœur s'accélérer alors que sa respiration devenait de plus en plus irrégulière. Elle avait couru trop vite et elle angoissait à l'idée de ces retrouvailles avec Drago. Et s'il ne voulait tout simplement pas l'écouter ? Ou même ne pas la voir ? Elle avait trahi sa confiance. Elle était allée lui raconter qu'elle serait toujours là pour lui quoiqu'il arrive et elle avait trahi cette promesse. Elle se sentait tellement coupable. Elle comprendrait si le Serpentard ne voulait plus jamais lui adresser la parole. Elle-même ne savait même pas comment elle aurait réagi à sa place. Ce n'était pas rien de se retrouver accusé de meurtre alors qu'on était innocent. Et il avait du affronter ces accusations seul enfermé dans sa chambre à broyer du noir. Elle était vraiment une piètre « amie ». Heureusement, elle avait remarqué que Luna avait été là pour lui. Elle ne remercierait jamais assez la Serdaigle pour ça.

Elle prit une profonde inspiration pour se donner du courage et prononça le mot de passe pour entrer dans l'appartement. Elle arriva directement dans la salle commune et fut surprise de constater que Drago était installé sur le canapé. D'habitude, il était toujours cloitré dans sa chambre quand il était à l'appartement. Il avait du profiter de l'absence des autres préfets-en-chefs pour passer du temps dans la salle commune. Il eut l'air surpris de la voir. Certainement pensait-il qu'elle allait rentrer beaucoup plus tard. Ils restèrent un assez long moment à se fixer. Hermione savait qu'elle devait engager la conversation mais elle ne savait pas quoi dire. Par où commencer ?

Au bout d'un moment, le blond décida de se lever et de retourner vers sa chambre. Il n'avait pas le courage d'affronter Hermione ce soir. Il n'avait qu'à lui laisser la salle commune. Après tout, sa chambre était devenue son refuge. Il y serait bien à l'intérieur. Alors qu'il allait sortir de la salle commune pour gagner sa chambre. Il entendit la Gryffondor éclater en sanglots. Des grosses larmes coulaient sur son visage.

Il ne savait pas trop comment réagir. Puis d'un seul coup, elle fonça vers lui pour se jeter dans ses bras répétant inlassablement « je suis désolée ». Au début, il ne répondit pas vraiment à l'étreinte vu qu'il lui en voulait. Mais il retrouva vite cette sensation de bien-être qu'il éprouvait à ses côtés. Alors n'écoutant que son instinct et son cœur, il se mit à son tour à la serrer dans ses bras. Il décida de s'assoir sur le canapé l'entrainant avec lui sans défaire l'étreinte.

Elle continuait de pleurer en répétant « je suis désolé ». Il ne savait pas comment réagir. Il estimait que ce n'était pas à lui d'entamer la conversation. Ce n'était pas lui qui l'avait accusée d'un acte abominable. Au bout de quelques minutes, il l'éloigna de lui et la regarda dans les yeux. Ces sanglots avaient évidemment ruiné son maquillage. Il la trouvait belle quand même avec ses yeux brillants... Il était vraiment devenu complètement niais...

« Drago, je suis tellement désolée, redit-elle entre deux sanglots. »

Il ne dit rien et attendit qu'elle s'explique, plus en détails, même s'il se doutait bien de quoi elle parlait. Au fond de lui, même s'il lui en voulait, il avait espéré toute la semaine qu'elle débarque dans sa chambre pour s'excuser. Et maintenant que ça arrivait, il ne savait pas vraiment comme réagir. Ok elle s'excusait, elle s'en voulait mais ce ne pouvait pas être aussi facile non ? Il n'était pas devenu assez niais pour lui pardonner immédiatement.

« Je suis désolée d'avoir douté de toi ! Je m'en veux tellement ! Comprends-moi, j'étais perdue entre Harry, Ron et toi. Je ne savais plus quoi faire, ajouta-t-elle toujours en larmes.

- Tu es venu pour t'excuser ou pour te chercher des excuses ? Lança Drago assez froidement en croisant les bras.

- Non... Je ne me cherche pas d'excuse. Je sais bien que j'ai trahi mes propres paroles. Je t'avais dis que je serai là quoiqu'il arrive. Je le pensais vraiment quand je l'ai dis mais j'ai failli au premier obstacle. Et tu n'imagines pas à quel point je me sens mal !