La Dragonothérapie - Charmione

By plumedhippogriffe

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Pour planter le décor, on est post-Poudlard, quatre ou cinq ans après la fin du 7ème tome (pas de l'épilogue... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Petit message pour vous
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 30
Ceci n'est pas un chapitre

Chapitre 29

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By plumedhippogriffe

Ils se sourirent et transplanèrent ensemble, le coeur un peu plus léger que prévu, vers le Terrier et l'éreintante journée qui les y attendait.

Ils apparurent devant le portail en bois vermoulu au milieu de la matinée, Hermione serrant la main de Charlie de toutes ses forces : ils avaient prévu d'arriver sur place un peu en avance pour pouvoir parler à Molly et Arthur avant que les autres ne soient là, ne voulant pas donner un air trop officiel à ce qu'ils allaient annoncer en attendant tout le monde. Ils étaient simplement ensemble et, dans des circonstances normales, cette situation n'aurait pas dû demander une telle organisation... mais les circonstances n'étaient pas normales.

Déterminée, Hermione s'apprêtait à ouvrir le portillon quand elle sentit Charlie la retenir et la serrer contre lui.

« Je préfère te le demander une dernière fois. Tu es certaine ? Je ne t'oblige à rien, et je... je suis profondément désolé si je t'ai mis la pression pour que tu acceptes sans m'en rendre compte.

- Charlie... Pour un peu, on pourrait croire que tu me demandes si tu peux me déflorer, plaisanta Hermione.

- Ce n'est pas drôle !

- Si, ça l'est, mais tu as choisi de faire la tête. Ne t'inquiète pas, tu sais bien que je ne serais pas là si je ne le voulais pas. Je ne veux pas mentir... je ne veux pas me cacher. Je t'aime et c'est tout ce qui compte, alors allons-y et finissons-en pour pouvoir profiter de la journée. D'accord ? »

Elle l'embrassa doucement puis se tourna à nouveau vers la clôture et, cette fois, entra dans le jardin. Ils se lâchèrent la main à contrecoeur et se dirigèrent à pas mesurés vers la maison pour profiter encore quelques instants de leur bulle de tranquillité, slalomant entre les poules et quelques Gnomes, pour finalement frapper de petits coups manquants d'enthousiasme contre la porte branlante.

Molly ouvrit l'instant d'après, rayonnante, et les serra l'un après l'autre contre elle dans son habituelle - et étouffante - étreinte.

« Vous êtes arrivés tôt ! C'est magnifique ! Venez vous asseoir. Hermione ma chérie, raconte-moi tout ! Comment prépares-tu ta rentrée ? »

Ils s'installèrent tous les trois à la table de la cuisine après que Molly eut contrôlé le contenu de l'énorme marmite sur le feu, contenu qui bouillonnait joyeusement en diffusant une odeur délicieuse dans toute la pièce. Hermione en eut l'eau à la bouche et ne réagit pas tout de suite à ce qu'impliquait la question de Molly, puis comprit enfin qu'il avait dû y avoir de la fuite d'informations à propos de l'Institut.

« Harry vous a ?...

- Oui oui, dit-elle en agitant sa main en l'air comme pour balayer un détail, mais ce n'est pas l'important. C'est très bien que tu reprennes des études, tu es impatiente ?

- Vous n'avez pas idée d'à quel point je suis impatiente !

- Bon. J'espère que Charlie se comporte comme il faut...

- M'man, je suis dans la pièce tu sais.

- Et alors ? Bon, c'est très bien que vous soyez là un peu plus tôt les enfants. Je voulais te parler un peu Hermione... »

La jeune femme se sentit mal à l'aise. Ils avaient prévu de tout dire à Molly dès qu'ils arriveraient mais elle ne semblait pas vouloir cesser de parler, et Hermione avait l'impression qu'elle s'aventurait sur une pente glissante. Elle essaya néanmoins de stopper la machine tout en lançant un regard appuyé à Charlie, aussi désemparé qu'elle.

« Molly, il faut qu'on vous dise...

- C'est important que tu saches : Ron va venir avec... avec... il va venir accompagné. Mais je suis persuadée que ça ne veut rien dire. Je suis certaine qu'il est encore épris de toi, peut-être devriez-vous...

- Molly, je...

- ...parler tranquillement, cet après-midi ? Tu sais, il a parfois des périodes de vide dans une vie de couple, et...

- Molly, je vous assure que...

- ... ce genre d'accident de parcours peut arriver même aux meilleurs. L'attitude de Ron m'a beaucoup déçue et je sais qu'il t'a...

- S'il-vous-plaît Molly, vous devriez vraiment...

- ... fait du mal, mais il s'en veut, je sais qu'il s'en veut, et il voudrait certainement trouver une façon de te le dire ! Mais ce n'est pas...

- MAMAN ! »

Au bord de la crise de nerfs, Charlie avait finit par hurler dans la maison pour faire taire sa mère : il n'en pouvait plus de l'entendre dire que Ron et Hermione se remettraient ensemble. Molly le regarda, interloquée, et ne pipa mot tandis que son mari arrivait dans la pièce.

« Vous êtes là ! Il me semblait bien avoir entendu la porte. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Charlie ? »

L'intéressé se tourna vers Hermione en soupirant, cherchant son soutien, et la jeune femme décida de prendre la parole en premier.

« Molly... Ce qu'il y a eu entre Ron et moi ne peut plus être réparé. Les sentiments ont disparu, d'un côté comme de l'autre. Nous avons tourné la page, définitivement.

- Mais Hermione...

- Molly ! l'interrompit Arthur. Tu as demandé à Hermione ce que je crois que tu lui as demandé ? »

Elle rougit intensément, se sachant fautive, mais resta sur ses positions.

« Et alors ? Je ne vais pas rester les bras croisés en les laissant gâcher leur futur ! Ils sont faits l'un pour l'autre !

- Non. »

Charlie était intervenu, une fois de plus, toujours en colère : Hermione visualisait toutes ses soupapes de sécurité sauter les unes après les autres, et savait qu'il fallait mettre un terme à cette conversation sans queue ni tête le plus rapidement possible.

« Comment ça, non ? Et que sais-tu des relations amoureuses, Charles Weasley ? demanda sa mère, les poings crispés, approchant elle aussi de son point de non retour.

- STOP ! Stop ! asséna Hermione en levant les paumes devant Charlie et sa mère. Charlie, calme-toi. C'est normal qu'ils ne comprennent pas. Tais-toi ! s'exclama-t-elle quand il fit mine de répondre, avant de reposer ses mains sur la table. Molly, je vais vous le dire une dernière fois, calmement. Il n'y a plus rien entre Ron et moi, et il n'y aura plus jamais rien. Vos envies n'y changeront rien : non, nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre. Ça fait des années que nous aurions dû voir - que j'aurais dû voir - que notre couple était un naufrage. C'est ainsi.

- Mais...

- Non. Pas de « mais ». Il n'existe plus aucun espoir entre Ron et moi. Et ce serait le cas quelles que soient les circonstances. Même si, par exemple, j'étais toujours libre. »

À ces mots, Hermione tendit la main à Charlie qui se détendit enfin et entrecroisa ses doigts avec ceux de la jeune femme en lui souriant tendrement.

« Molly, Arthur, c'est ce que nous essayons de vous dire depuis que nous sommes arrivés. Je suis tombée amoureuse de votre fils, de sa gentillesse, de sa prévenance.

- Et les sentiments sont réciproques.

- Nous n'avions pas du tout prévu que mon séjour là-bas se déroulerait ainsi, continua Hermione, mais si c'était à refaire je ne changerai l'histoire pour rien au monde.

- Mais... Mais !

- Maman, détends-toi.

- Mais vous avez sept ans de différence ! »

Charlie leva un sourcil et regarda sa mère d'un air perplexe.

« Ça ne t'a pas dérangée quand tu as poussé Rémus à accepter les avances de Tonks.

- Mais ce n'est pas... ce n'est pas...

- Molly !

- Mais enfin, Arthur ! On ne peut pas fermer les yeux sur ce genre de choses ! Ron est son frère ! Et Charlie n'a pas à être un lot de consolation parce que Ron n'a pas... »

Elle se tût et plaqua la main sur sa bouche, consciente que ses paroles avaient plongé Charlie dans une spirale d'intense colère.

« Dis-moi que tu n'as pas dit ça. Dis-le moi ! »

N'aimant pas du tout le ton avec lequel son fils lui parlait, Molly se leva et toisa celui-ci avec toute l'autorité dont elle était capable.

« Si ! Si, je l'ai dit ! Comment pouvez-vous être à l'aise avec cette situation ? Comment peux-tu être certain qu'elle n'est pas avec toi par dépit ? Comment pourras-tu jamais en être sûr ? Des années, des années que j'attends que tu t'installes enfin avec quelqu'un... et c'est pour avoir ce genre de surprise au goût amer ? Je suis ta mère, par Merlin, je ne peux que m'inquiéter ! Et Hermione... comment peux-tu être certaine, toi aussi, que ce n'est pas qu'une passade pour oublier Ron ? Je ne te laisserai pas blesser Charlie, pas après toutes ces années où il n'a accordé sa confiance à personne ! »

Un silence assourdissant tomba sur la cuisine lorsque Molly eut finit d'exploser. Charlie et Arthur étaient en état de choc, ne comprenant pas comment la matriarche Weasley avait pu dire des choses pareilles. Hermione quant à elle ne ressentait qu'une immense douleur : elle s'était toujours doutée que Molly avait de sérieuses réserves avec elle, mais elle ne pensait pas que c'était à ce point. Elle avait senti que ces paroles n'étaient pas le fruit de la simple colère qui l'avait prise à cet instant, mais d'une inquiétude sincère qui couvait déjà depuis longtemps, et ça lui fit encore plus mal. Lorsqu'elle sentit quelques larmes rouler sur ses joues elle les essuya rageusement et repris enfin conscience.

« Je suis désolée, Molly. Je suis réellement désolée. Je ne comprends pas ce que j'aie pu faire pour que vous soyez convaincue de... de ça, mais quoi que ce soit j'en suis mortifiée. Je suis éperdument amoureuse de Charlie, et pas par dépit, et compte rester à ses côtés aussi longtemps qu'il voudra de moi, aussi longtemps qu'il aura la patience de me supporter. Ces sentiments nous ont aussi pris au dépourvu, mais sachez que chaque question... Chacune des questions que vous vous posez, nous nous la sommes aussi posée des centaines de fois. Si vous n'avez pas confiance en moi, je pensais que vous auriez au moins confiance en votre fils. »

Elle se leva et s'apprêta à partir lorsqu'un main retint son poignet : elle se retourna en essayant de se dégager et tomba nez à nez avec Arthur.

« Hermione, attends. S'il-te-plaît.

- Arthur ! s'indigna sa femme.

- Molly, pour une fois, tais-toi ! »

L'intéressée s'était rassise sous la surprise de voir son mari lui répondre de la sorte : ça n'était que très peu arrivé, et en général ça voulait dire qu'il était très énervé. Bien souvent à juste titre.

« Hermione, je comprends que tu sois blessée, et je peux t'assurer que je ne cautionne pas du tout ce que ma femme vient de te dire. La situation est... délicate, sans aucun doute - oui Molly, délicate, pas dramatique ! - mais ce n'est pas une raison pour sortir de nos gonds. Et je ne vois pas de quel droit nous pourrions douter de ta sincérité, Hermione. La vérité, c'est que nous sommes inquiets pour Ron, comme pour chacun de nos enfants. Mais aussi pour ceux qui le sont devenus au fil du temps. »

Au fur et à mesure qu'il parlait, Molly perdait sa façade colérique pour laisser la peine envahir ses traits et les larmes emplir ses yeux.

« Lorsque Percy... Quand la famille a été séparée la dernière fois, nous avons été effondrés et impuissants face à cette guerre intestine et ce genre de chose laisse des marques indélébiles dans la mémoire d'un parent. Nous connaissons le caractère de Ron, et une situation comme celle-ci pourrait déclencher... »

Il ne finit pas sa phrase, trop abattu, tandis que Molly avait commencé à sangloter doucement.

« Il me semble que Molly a vu cette déchirure recommencer l'espace d'un instant, et que ses mots ont dépassé sa pensée. N'est-ce pas, Molynette ? »

Elle acquiesça silencieusement, les joues humides et des regrets plein les yeux.

« Je comprendrais que vous souhaitiez partir maintenant, mais ne commettez pas l'erreur de croire que vous n'êtes plus les bienvenus. La famille n'a pas été complètement réunie depuis longtemps, et un amour naissant devrait être fêté, entourés des gens qui vous aiment. Molly ? »

Elle se leva, le pas incertain, et se dirigea vers Hermione qui ne savait plus très bien si elles devait fuir ou pas, puis prit enfin cette dernière dans ses bras et laissa tout son chagrin éclater.

« Je suis désolée... Je suis juste une vieille chouette inquiète. Depuis la bataille, depuis que Percy nous est revenu, j'ai la hantise de voir tout recommencer, de voir l'un des enfants partir de son côté et ne jamais revenir... Je suis désolée Hermione. Évidemment que tu es sincère. Et évidemment que je suis heureuse pour vous. »

Elle se dégagea des bras d'Hermione avec un sourire plein de larmes et attrapa ensuite Charlie qui s'était levé aussi, lui murmurant des mots d'excuses et s'assurant qu'il ne lui en voulait plus trop, puis elle demanda à tout le monde de lui laisser un peu de temps pour continuer à cuisiner le repas du midi. Arthur fit signe à Hermione et Charlie de les laisser et alla se placer à côté de sa femme, devant l'énorme marmite, puis lui passa un bras sur la taille et la laissa poser sa tête contre son épaule.

Hermione et Charlie les laissèrent, un sourire aux lèvres, et montèrent dans les étages pour leur laisser un peu d'intimité. Le plus gros de l'orage était passé.

...

Charlie entraîna Hermione dans son ancienne chambre, se doutant que la jeune femme aurait besoin d'être un peu au calme avant l'arrivée des autres. Lorsqu'elle y entra, elle se trouva émerveillée par la décoration : les quatre murs étaient pour ainsi dire recouverts d'affiches et de dessins de dragons, avec tout de même quelques groupes de musique sorciers ça et là, et le couvre-lit - sans doute tricoté par Molly - représentait un magnifique Vert Gallois crachant des flammes. Nul doute quant aux rêves qui animaient déjà le petit Charlie lorsqu'il était enfant. Elle remarqua également une étagère remplie de vinyles et de diverses petites figurines, brisées pour certaines, le tout recouvert d'une épaisse couche de poussière.

Charlie referma la porte derrière eux et Hermione se retourna vers lui pour l'embrasser à pleine bouche, encore un peu secouée mais surtout soulagée par l'issue de la rencontre. Si Molly avait pu accepter la nouvelle, le reste serait un jeu d'enfant.

« Comment tu te sens ? lui demanda Charlie, un peu inquiet.

- Mieux je suppose. Heureusement que ton père était là.

- Oui, il a toujours su arrondir un peu les angles.

- Au fait, dis-moi, espèce de crétin...

- Hey ! Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

- Tu le sais, non, que je ne retournerai avec ton frère pour rien au monde ? »

Charlie la regarda, un peu perplexe, et la laissa continuer.

« Tout à l'heure... Tu t'es énervé parce que ta mère disait qu'on allait se remettre ensemble. Mais tu le sais que c'est faux ! Ce genre de choses ne devrait pas t'atteindre !

- Oui je le sais. Mais imagine, un jour, tu réalises que je suis un vieux crouton...

- Charlie !

- Bon, ok, un vieux crouton encore en forme.

- Charlie, ce sont des trucs dont on a déjà discuté. Je t'aime. Ne me fais pas l'affront de penser que je ne sais pas ce que je veux. Parce que je sais très bien ce que je veux. »

Elle avait ponctué la fin de sa phrase de petits baisers et de légères caresses sur la mâchoire du Dresseur, lui provoquant quelques frissons.

« Hermione...

- Tchht. »

Elle l'avait doucement poussé contre la porte et esquissait de subtiles mouvements en haut de son pantalon, cherchant à titiller ce qui n'était pas titillable à ce moment précis.

« Hermione !

- Quoi ?!

- Pas ici ! Et pas maintenant !

- Quel rabat-joie...

- Mes frères ne vont pas tarder, sans parler d'Harry et Ginny, ou même simplement de mes parents qui se trouvent à l'étage en dessous. Et très franchement, pour le moment, je ne t'ai pas vue briller par ta discrétion quand on...

- Ok, ok ! Mais j'attends de toi une certaine... virtuosité, quand on rentrera ce soir... Bon, et si tu me montrais les vinyles que tu as gardés ici ? »

Il lui sourit doucement l'emmena vers l'étagère pour lui décrire en quelques mots les disques, et surtout les groupes de musiques dont ils provenaient, tout en en sélectionnant quelques uns à ramener chez eux pour les lui faire écouter. Il s'émerveillait toujours autant de sa curiosité et de son enthousiasme sans limite, se demandant si un jour cette femme cesserait de vouloir tout apprendre et tout comprendre.

Alors qu'il lui parlait d'une chanson qui l'avait marqué étant jeune, Hermione vit un morceau de parchemin manuscrit dépasser de sous l'un des vinyles. Machinalement elle tira dessus et commença à lire avant de rire. Charlie, concentré sur la pochette du disque, ne l'avait pas encore remarqué et il s'interrompit lorsqu'il l'entendit : lorsqu'il vit ce qu'elle regardait, son sang ne fit qu'un tour et il finit par la poursuivre, rouge en honte, alors qu'elle courait d'un coin à l'autre de la pièce exigüe en étant complètement hilare.

« Rends-moi ça !

- Ooh, attends, laisse-moi te lire quelques passages choisis... "Tu me manques mon petit chou, fou-fou de dragons"... Charlie, c'est adoraaable ! Je ne sais pas qui était cette demoiselle, mais elle avait une plume inimitable. Un peu comme ta tête en ce moment.

- Hermione, c'est vraiment moche de te moquer... J'avais treize ans... Donne-moi ce bout de papier !

- Je ne savais pas qu'à l'époque tu étais un amoureux transi. En tous cas, tu faisais déjà chavirer les cœurs. »

Il arriva finalement à la plaquer sur son lit puis récupéra la lettre et se leva, victorieux, avant de lui adresser un regard consterné.

« Je suis toujours amoureux transi. Mais pas de la même personne.

- Mmh, c'est mignon. Mais pas autant que le contenu de cette lettre. Si je me souviens bien, vous êtes "faits l'un pour l'autre, comme deux ingrédients d'une même potion, d'une potion d'amour !", non ?

- Ha, ha. Essaie de ne pas t'étouffer. »

Hermione riait tellement qu'elle avait les joues cramoisies et que les coins de ses yeux commençaient à perler.

« Désolée, désolée. Mais ce genre de surprises, ça illumine une journée. »

Charlie voyait tout à fait ce qu'elle voulait dire : il se sentait beaucoup plus léger d'avoir, durant quelques instants, pensé à autre chose qu'à apprendre leur relation au reste de sa famille. Il lui adressa un sourire qu'elle lui rendit volontiers, puis il l'aida à s'extirper de son lit.

« Bon, on redescend ? proposa Hermione.

- Oui, ils ne vont pas tarder. Harry t'a dit à quelle heure ils arrivaient ?

- En fin de matinée normalement... c'est ce que disait son dernier hibou, en tous cas. J'ai hâte de les voir, ça fait beaucoup trop longtemps.

- Tu sais bien qu'il a beaucoup de boulot en ce moment, et Ginny profite à fond de sa dernière saison.

- Je sais... Mais ça ne rend pas les choses plus agréables pour autant. »

Elle embrassa une dernière fois Charlie et lui laissa le loisir de ranger sa lettre où il le voulait, avant de lui tendre la main pour l'entraîner au rez-de-chaussée.

En bas, Arthur et Molly discutaient en se regardant tendrement par-dessus la cuisinière, totalement oublieux de l'incident qui avait secoué la pièce un peu plus tôt. Hermione et Charlie vinrent s'asseoir à la petite table, après s'être assurés qu'ils ne pouvaient rien faire pour aider à la préparation - mais la table avait déjà été mise, et personne à part Molly n'était autorisé à toucher à la cuisine lors des réunions familiales - et entreprirent de discuter de leur vie en Roumanie avec les deux Weasley sénior.

Ils furent interrompus par deux « Crac ! » sonores dans le salon, à côté d'eux. Hermione et Charlie savaient ce que ça signifiait : seules deux personnes transplanaient directement dans le salon des gens, même celui de leurs parents. Leurs soupçons furent vite confirmés par les deux têtes rousses quasiment identiques qui apparurent à la porte de la cuisine, un grand sourire aux lèvres, en s'exclamant :

« Les plus beaux sont là ! »

Puis ils virent les mains liées d'Hermione et Charlie, et écarquillèrent les yeux.

Et merde, pensa Hermione. C'est reparti.


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