Elle se retourna et partie vers une table de bois sur laquelle se trouvait tout le matériel qu'il fallait pour tailler le marbre et autre. Tout était rangé dans un ordre précis. Même en faisant de l'art, elle était maniaque. Ce qui me fit légèrement rire.
- Quelque chose vous paraît drôle ? Dit-elle d'une voix étonnamment différente de celle que je connaissais.
- Oh non non.
Elle se retourna et me dévisagea. Il était temps de lui demander des réponses pour cette photos qu'elle possédait alors que jamais personne, à par moi et ma mère, avions connaissance.
- Je dois vous demander quelque chose.
- C'est-à-dire ?
- Cette photo, où l'avez-vous eu ?
- Ce n'est pas important.
- Comment ça, pas important ? Cette image m'est très personnelle et elle m'appartient !
- Bon très bien; comme je vous l'ai dis, j'ai fais une enquêtes sur tout mes employés et mon ami m'a trouvé ceci.
- Et vous ne vous êtes pas demandé si ça me dérangerait d'apprendre que vous l'aviez ?
- Vous l'aviez laissé dans votre ancienne maison en France. Techniquement, elle n'est plus à vous.
- Comment savez-vous où se trouve mon ancienne maison ? Et puis, cette photo reste la mienne quoi qu'il arrive !
- J'ai des relations... et c'est vous qui le dites...
- Vous n'auriez jamais fait autant pour vos autres employés. Alors pourquoi avoir fait tout ça pour moi ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez...
- Bien sûr que si ! Maintenant vous allez arrêtez de mentir et m'expliquer pourquoi un tel intérêt pour moi et mon passé. Et surtout, pourquoi tailler une sculpture à mon effigie ?!
Elle m'évitait et avança en direction de la porte qu'elle déverrouilla tentant de sortir. Je couru donc vers elle et claqua la porte avant qu'elle ne sorte.
- Vous me prenez vraiment pour une imbécile ?
- Pardon ?
- Je ne vais pas vous laissez filer sans que vous ne me répondiez. Alors maintenant, assis !
- Vous êtes au courant que je suis votre patr...
- J'ai dis assis !
Elle semblait choqué et s'exécuta sans broncher plus. Je verouilla a nouveau la porte et garda la clé dans ma poche arrière.
- Maintenant, parlons sérieusement. Pourquoi avoir gardé cette photo ?
- Je... je comptais vous la rendre un de ces jours. Mais j'en avais besoin pour l'instant...
- Pourquoi avoir mené un enquête plus approfondie sur moi ? Pourquoi pas sur Angie ou autre ?
- Vous étiez différente. Malonne vous a choisie et ce n'est pas pour rien. Il a la capacité de repérer les perles rares. Et vu comment il m'avait fait votre éloge, j'ai essayé de comprendre.
- Je vous intriguais ? Dis-je un léger sourire aux lèvres
- Possible. Bon cet interrogatoire est fini ? J'aimerais commencer mon travail.
- Non, j'ai une dernière question. Que savez de mon passé ?
- Beaucoup de choses. Dont certaines assez perturbantes, ou intéressantes, selon les points de vues...
- Je vois...On va faire un deal !
- Tiens dont, et lequel mademoiselle Neron ?
- Je ne dis à personne ce que j'ai découvert ici, dont votre façon de vous habiller etc... et en échange, vous ne me poser aucune question sur mon passé. Ah, et aussi, vous me laisser admirer votre travail !
- Comment ça je vous laisse admirer mon travail ?
- C'est bien moi sur cette photo. Donc je suis entre guillemet votre muse ! Alors donné moi le droit de vous regarder faire.
- Il en est hors de question !
- Oh allez !
- Non, maintenant sortez !
- Et comment allez-vous me faire sortir alors que j'ai la clé ?
Sans que je ne m'y attende, elle se releva violemment et me plaqua contre le mur, juste à côté de la porte. Elle essaya de les attraper dans ma poche arrière mais j'écrasais aussitôt sa main en me reculant le plus possible.
De là, s'en suivi une sorte de "combat" chacune essayant d'arriver à ses fins. M'étant échappé un bref instant de son emprise, je me mis à courir dans la pièce sans grande cachette. Je ne l'avais jamais vu courir mais cela me faisait rire. Tellement que je ne savais reprendre ma respiration.
- Oh je vois, ça vous fais rire ? Très bien.
Elle plongea sur moi me poussant jusqu'à me cogner contre la table en bois sur laquelle se trouvait tout ses outils parfaitement rangés.
Lorsque je voulu riposter, elle attrapa mes deux poignets avec ses mains m'empêchant ainsi de bouger.
- Cette fois, c'est moi qui remporte la partie...
- Vous croyez ?
- J'en suis même sûre !
- Et comment pouvez-vous l'affirmer ?
- Parce que je suis en position de force et que je pourrais faire n'importe quoi...
- Prouvez-le ! Dis-je un regard remplit de défi.
Elle rapprocha ses lèvres des miennes et les posa avec une douceur que je ne lui connaissais pas. Ce baiser était tellement doux et passionné à la fois. La pression qu'elle exerçait commençait à se dissiper et sa main droite glissa jusqu'à mon cou.
Ses lèvres se mêlaient aux miennes comme si elles étaient destinées et une chaleur apparaissait. Des mèches se détachaient de son chignon au fur et à mesure de ce baiser et mes mains tombaient dans son cou. Ses cheveux noirs effleuraient ma joue et me faisait frémir.
- Angie risque d'être jalouse....
- Vous devez avoir raison, si nous avions été ensemble.
Elle se retira aussitôt et me regarda avec un air fortement étonné.
- Vous n'étiez pas ?
- Non, mais ça m'a prouvé quelque chose !
- Et qu'est-ce que c'est ?
- Vous étiez jalouse !
- N'importe quoi...
- Votre mauvaise fois est très attirante.
Son regard fit étonné puis dans un sourire, je retira ses lunettes, rapprocha son visage et l'embrassa de nouveau. Cette fois, le baiser fût plus brûlant, plus désireux. Mes mains se baladèrent le long de son dos puis arrivèrent au nœud de son tablier. Puis lui retira.
Nos mouvement étaient lents mais agréables. Les secondes s'écoulaient et nos vêtements tombaient eux aussi. Nos corps commençaient à danser, nos doigts s'entrelacaient, nos respirations se succédaient rapidement. Le désir prenait possession de nos deux âmes et nous le sentions toutes deux.
C'était comme si une force nous poussait à nous toucher, nous désirer, nous embrasser, nous découvrir autrement que professionnellement. Nos peaux étaient proches, tellement proches qu'elles s'entrechoquaient me donnant pleinement plaisir de ce contact.
Plus rien n'existait, ni le temps, ni l'environnement. Tout n'était que passion et appréciation. Nos corps dansaient guidés par une mélodie que nous connaissions par amour, oui, c'était de l'amour.
Le bruit des ustensiles tapant le sol nous firent sursauter mais sans prévenir elle fit valser tout le reste au sol.
- Vous qui êtes maniaque ça m'étonne que vous ayez tout laissé tomber
- La ferme et embrassez-moi !
- Oh !
Sans attendre un mot de plus je le fis et inversa les rôles. Je la coucha sur la table et admira la beauté du corps en face de moi. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que le monde sembla avoir un goût succulent...
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Voila un chapitre plus concret sur la relation entre nos deux protagonistes.
Dites moi ce que vous en pensez en commentaire 😁
Besous