Je sens que l'on me porte et qu'on m'allonge dans un lit. Je frissonne et quelques secondes plus tard je sens qu'on remonte les couvertures sur moi.
- Aimée.. ? demandais je silencieusement.
- Oui Lys ? me répond-il sur le même ton.
- Pourquoi tu étais là-bas ?
- Joy a dit à Aloïs que tu avais trouvé un job, Aloïs me l'a dit, et Eden t'a aperçu quand tu servais une des tables. Lui et moi connaissons la réputation de cette boite et je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose.
- Aimée.. ? continuais-je à moitié endormie
- Oui ?
- Pourquoi tu me surnommes "Lys" ?
- Je te le dirais une autre fois, d'accord ? Là tu dois te reposer.
J'hoche la tête, et ferme les yeux. Je l'entends se relever et se diriger vers la porte.
- Aimée ? l'appelais-je luttant contre la fatigue.
- Leo bordel arrête de m'appeler ou je te déshabille et te donne une bonne raison de dire mon nom.
Je souris face à sa remarque qui ne m'étonne pas de lui.
- Merci.. murmurais-je laissant finalement la fatigue gagné.
Je n'entends pas sa réponse et m'endort à nouveau.
Je me réveille vers 10h et cette fois les volets sont fermés. Mes yeux ne subiront aucune une attaque. Je me remémore la soirée d'hier soir qui s'est mal terminé, et espère que Luis va bien. Je m'assois au bord du lit pour m'étirer mais je sens un truc qui chatouille mes pieds. Je tâte doucement pour savoir ce que ça peut être mais je ne reconnais pas le parquet censé être si doux. Ca n'a pas l'air de bouger non plus mais au cas où ça serait un gros insecte autant l'écraser. Alors je me mets à donner des gros coups de pieds sur ce qui se trouve en dessous.
- AAHHH A L'AIDE ! Hurle une voix de fille.
Je sursaute et me cache sous la couette. Putain c'est qui ? Et pourquoi elle dort par terre ?
J'entends la porte s'ouvrir et des pas s'avancer.
- Adi ? Pourquoi tu cries ?
Je reconnais la voix d'Eden, et je jette un oeil pour les observer. Alors c'était Addison, bordel elle m'a fait peur.
- Cette folle m'a piétiné comme un araignée, crit-elle avant de se mettre à rigoler.
- Leo ? Mais elle dort non ? Lui demande le garçon.
Oui c'est ça je dors. Hop. Je ferme les yeux, entrouvre la bouche et fait semblant de dormir. J'entends du grabuge et sans m'y attendre je sens qu'on me saute dessus et qu'on m'acène de guilis.
- STOP ! Dis-je à bout de force.
- Tu pensais t'en sortir comme ça hein, madame me piétine puis fais semblant de dormir, et bien non, ça fonctionne pas comme ça, dit-elle en continuant de me chatouiller.
J'ai beau me tortiller dans tous les sens, elle n'arrête pas. Je vais bientôt faire pipi au lit si ça continue.
- Je me rends ! Je suis désolée ! lui dis-je entre deux rires.
Elle finit par s'arrêter et s'étale à côté de moi. Je prend le temps de me calmer avant de parler.
- J'ai bien cru que j'allais faire pipi au lui.
- Ca aurait été drôle, se moque la jeune fille.
- Aussi drôle que de se faire piétiner je suis d'accord !
M'attendant à ce qu'elle récidive, je me lève et sort de ma chambre en courant. Comme prévue elle me suis, mais elle me rattrape très vite quand je tombe par terre après m'être cogné contre quelque chose de dur. La fois de l'aéroport m'est très vite revenue en tête pour me rappeler qu'il n'y a pas de mur en plein milieu d'un couloir. Les iris noir du jeune homme me dévisage tandis qu'Addison me saute sur le dos.
- Déjà elles font du boucan, en plus l'autre me fonce dessus, putain cette journée commence mal, grommelle-t-il en passant à côté de nous.
Addison nous observe tandis que je plisse les yeux en observant Aimée. Je le déteste quand il est comme ça. Okay il est peut-être pas du matin mais il peut tout de même nous saluer non ?
- Dire Bonjour ça va pas te tuer connard.
- S'excuser non plus poufiasse, dit-il en claquant la porte de sa chambre.
C'est décidé je le déteste.
Après cette intervention de monsieur je m'en fou de tout, nous sommes allées déjeuner avec Addison. Cette fois c'était des crêpes préparés par Aloïs. Les crêpes au nutella sont ce que je raffole le plus au monde.
Le programme d'aujourd'hui est simple : assister au cours de Français puis aller à un stand de tir. Je n'ai pas envie de finir rouillée, alors je dois m'entretenir.
Une fois que je suis prête, grâce aux vêtements que m'a prêtée Addison, je descends dans le parking. Je ne sais pas où est ma moto, mais si je ne l'ai pas, je prends celle d'Aimée. Je prends un casque, met les gaz, puis sort du parking, sur le petit bijou que me prête volontier son propriétaire. Quelle joie ça sera de le voir s'énerver lorsqu'il ne verra pas sa moto, dommage que je ne sois pas là pour le constater. Mais en gentille fille que je suis, je lui ai laissé un petit mot, il me pardonnera surement.
Arriver à l'université, je gare la moto à la même place qu'Aimée, puis me dirige vers l'intérieur sous les regard remplis d'incompréhension. J'entre dans l'amphi et m'assois à ma place habituel. Le prof n'est pas encore la, alors j'en profite pour décorrer le casque de moto. J'y dessine des petites fleurs, et même des coeurs, ça le rendra peut-être plus aimable comme ça.
Le prof arrive et je remarque que ce n'est pas le même que d'habitude. Surement un prof remplaçant. Il commence à se présenter, c'est monsieur Pierce, il remplacera notre prof pour une durée indéterminée. Il n'a pas le temps de continuer son speech de présentation qu'un boucan monstre se produit à la porte. Je n'ai pas besoin de regarder pour savoir qui vient d'entrer. La personne tape sur ma table m'obligeant à relever le regard vers ses iris noir. Il a l'air furieux. Il tient à la main mon string rouge en dentelle ce qui me fait sourire mais qui me gêne à cause des autres élèves.
- Monsieur Ross, vous êtes en retard, asseyez vous en silence s'il vous plait, lui demande le prof.
- Bonjour à toi aussi Sam, lui répond-il sans détourner son regard de moi.
Un blanc se produit dans l'amphithéâtre et des élèves se mettent à filmer.
Il pose ma lingerie devant moi, tandis que le rouge me montent au joue.
- C'est quoi ça ? me demande-t-il.
- Un cadeau pour me faire pardonner, mais si tu n'en veux pas.. répondais-je gênée.
- Je te pardonnerai quand je te verrai en train de le porter et que tu me supplieras de te l'enlever.
Gênée par ses propos, j'attrape mon sous-vêtement pour le récupérer, mais il m'en empêche en le tenant fermement.
- Où est ma moto ?
- Sur le parking.
- Donne moi les clés.
Je souris ayant envie de le provoquer.
- Et si je n'en n'ai pas envie ?
- Donne moi les clés Leo, dit-il en commençant à monter en pression.
J'hoche négativement la tête et sort les clés pour les secouer devant son nez en souriant malicieusement.
Il donne un gros coup sur la table me faisant sursauter, attirant par la même occasion l'attention du professeur qui s'approche. Lorsque je croise le regard de celui qui nous fait cours, je me paralyse et Aimée le remarque puisqu'il tourne la tête vers monsieur Pierce.
Flashback
PAN.
Mon monde s'arrête lorsque ma tête cogne contre le sol. Est-ce que je suis touchée ? Je vais mourir ? Je n'ai pas mal, ça veut dire que c'est bientôt la fin ?
Je regarde autour de moi et je croise un regard à l'opposé de ma position qui me hérisse le poil. Il me donne froid dans le dos. C'est lui qui a tiré. Enfin je crois.
Fin du Flashback
C'est son regard. Je ne l'ai vu que pendant quelques secondes, mais je m'en souviendrai toute ma vie. Il faisait beaucoup trop noir pour voir les détails de son visage, mais ses yeux qui me regardait, grand ouvert, son gravé dans ma mémoire. Etant donné qu'en intervention je portais toujours une cagoule pour pas que l'ennemi voit mon visage, je suis sure qu'il ne peut pas me reconnaitre. A part si lui aussi se souvient de mon regard.
Le prof me regarde quelques secondes m'analysant, tandis que je reste figée. C'est Aimée qui me sort de mes pensées lorsque je l'entends s'éloigner, mon string à la main.
- Aimée attends ! m'exclamais-je en me levant.
A l'entente de son prénom, la plupart des élèves retiennent leurs souffles.
Il se tourne vers moi sans un mot, m'incitant à continuer.
- Je te les rends, si tu assistes au cours avec moi.
Il me regarde et sans rien dire il vient s'assoir à côté de moi. Tous les étudiants lâchent des "ohh" comme si c'était un truc de fou.
Le prof retourne derrière son pupitre, tandis qu'Aimée s'affale sur la table. J'essaye de suivre, mais le regard du prof me déconcentre fortement. Ma jambe tremble en signe de nervosité. J'écris tant bien que mal le cours, ou du moins ce que j'entends.
Je me déconcentre totalement lorsque je sens sa main sur ma cuisse.
- J'arrive pas à dormir, alors calme toi Leo, chuchote-t-il.
Je ne réponds rien et me contente de le regarder. Il a les yeux fermés et une mèche tombe sur son front ce qui me fait sourire. J'observe sa peau sur laquelle se trouve des tatouages. Je les avais déjà remarqué, mais je n'avais pas pris le temps de les détailler. Je croise les bras pour y poser ma tête dans sa direction. Derrière son oreille se trouve un petit dragon chinois super bien réalisé, il a ensuite un aigle qui déploit ses ailes dans la nuque, mais par contre je n'arrive pas à savoir ce qu'il a de tatoué dans le cou.
Lorsqu'il ouvre les yeux, je ferme les miens.
- Tu as enfin fini de me mater ?
J'ouvre un oeil ce qui le fait rire, et pour ma part un sourire s'affiche sur mon visage.
- Je ne te matais pas, je constatais juste à quel point tu as usé ta peau.
- Dit celle qui un loup de tatoué derrière la cuisse et une colombe au dessus du sein gauche.
J'ouvre de grand yeux ébahit, il a vraiment fait attention à mon corps pour remarquer cela, surtout la colombe. Heureusement qu'il n'a pas vu les autres.
- J'ai tout vu quand tu te baladais en serviette dans l'appart.
- Je me baladais pas en serviette ! Tu voulais pas me passer ton boxer ! dis-je un peu trop fort provoquant un toussotement de la part du prof qui s'arrête de parler.
N'osant pas le regarder je fais ce que je sais faire de mieux, faire semblant de dormir.
- A moins que vous ne dormez avec les yeux ouvert et que vous parlez dans votre sommeil miss Flores, je vous prierai de me laisser terminer mon cours.
Je me redresse le rouge au joue, étant gênée. Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il continue son monologue que j'ai décroché depuis longtemps. Cette fois c'est Aimée qui me dévisage.
- Je ne t'ai même pas encore touché que tu as déjà le rouge au joue, attends au moins que j'entre à l'intérieur, murmure-t-il en me regardant.
- Et toi attends au moins que je te touche pour bander, lui répondis-je sur le même ton en posant ma main sur sa cuisse avant d'ajouter, ton pantalon risque de se craquer Aimée.
Il m'observe un sourire sur ses lèvres sans rien ajouter. Dès que monsieur Pierce finit de parler je range mes affaires et m'empresse partir mais Aimée ne m'en laisse pas l'occasion puisqu'il me barre la route.
- Mes clés, et mon casque.
- Comment je rentre ? le questionnais-je.
- Tu vas où ? me demande-t-il à son tour.
- Au stand de tir.
Il me dévisage pour savoir si je suis sérieuse.
- Je t'accompagne, me dit-il.
- Si tu veux.
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Heyyy !
Alors ce Week-end, vous avez bien profité ?
J'espère en tout cas que ce chapitre va vous plaire !
Pleins de petites scènes qui font plaisir entre Aimée et Leo !
Qu'en pensez-vous ?
D'ailleurs j'avais une petite question, est-ce que cela vous direz que je fasse des lives tiktok pour qu'on puisse discuter vous et moi ? :))
Si ça en intéresse certains, venez me suivre sur tiktok et donnez moi les jours qui vous arrangerait ! (elobook_)
Sur ce, prochain chapitre mercredi !!
N'hésitez pas à voter et commenter (j'adore quand vous commentez vos réactions ou vos suppositions ça me fait bien rire ! mais n'oubliez pas, méfiez vous de tout le monde :))
E.D