Comment se créer un faux peti...

By justforlive

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Vous savez bien qu'Internet, ce vaste réseau mondial accessible au public, regorge de bêtises en tout genre... More

Chapitre 1 : Cas concret
Chapitre 2 : Feeling Myself
Chapitre 3 : Sous pression
Chapitre 4 : Menteuse, menteuse !
Chapitre 5 : La loi de l'attraction
Chapitre 6 : Excuse-moi, mais ... on se connait ?
Chapitre 7 : Le hasard n'existe pas !
Chapitre 8 : À ma façon.
Chapitre 9 : Work, Work, Work
Chapitre 10 : Première tension
Chapitre 12 : Eaux troubles.
Chapitre 13 : Il était temps.
Chapitre 14 : Démarche à suivre.
Chapitre 15 : Baignade dans le bobard.
Chapitre 16 : Souffle d'air frais.
Chapitre 17 : La composition de l'universalité
Chapitre 18 : Ouais, je crois bien que je t'aime.
Chapitre 19 : Le cri de mon cœur.

Chapitre 11 : Allez ! J'abandonne.

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By justforlive

Les semaines passèrent avec une rapidité déconcertante. 

Ou peut-être que l'une des raisons majeurs était que je travaillais comme une folle. 

C'était déjà le troisième week-end où je ne rentrais pas sur New-York pour voir ma famille, parce que mes week-ends étaient consacrés à nos entraînements pour le concours, ainsi que mes révisions. 

Et aussi, parce que je traînais davantage avec ce groupe aux différentes personnalités. Ils étaient juste trop adorables et drôles. Je m'étais particulièrement rapprochée d'Inna, qui avait le caractère bien trempée, mais qui était à mourir de rire. 

Juan et Connor étaient des amours. Ils étaient très gentils et doux avec nous, la gente féminine. Juan était littéralement un dragueur et je soupçonnais une ancienne histoire entre Inna et lui, mais je ne demandais pas et les autres n'en parlaient pas. 

Quant au couple principal, ils étaient plus ou moins étranges ...

Il y avait des jours, ils avaient l'air fou amoureux l'un de l'autre et d'autres jours, Rain décidait de ne pas faire acte de présence ce qui faisait qu'Angelo était imbuvable avec nous et particulièrement avec moi, comme si j'étais responsable.

Et souvent, j'étais celle qui avait du mal à prendre sur moi, car il était méchant. Et les autres ne disaient rien, justifiant qu'il passait des moments difficiles ... 

MAIS CE N'ÉTAIT PAS NOS AFFAIRES ! 

Il n'avait pas qu'à mêler le personnel et le professionnel. 

Bref ! Nous avions tout de même un excellent rythme et nombreux de nos professeurs venaient nous suggérer des idées ou nous conseiller. Nous étions totalement sur la bonne voie et c'était rassurant. 

Basile qui était assez souvent avec nous, au grand damne d'Angelo. 

Il était celui qui motivait la troupe. Sincèrement, je le découvrais de jour en jour et j'étais subjuguée par sa belle personnalité. 

Sa copine n'avait plus l'air dans les parages, mais je n'osais pas le questionner à ce sujet et lui, il ne m'en parlait pas non plus. 

Ces derniers temps, comme je ne l'avais vu que très peu mon cher Romeo et qu'il me manquait affreusement, je lui avais proposé qu'on passe du temps ensemble en ce samedi matin. 

Il avait accepté, à condition qu'on aille bruncher. L'accord passé, il vint me chercher devant ma résidence avec un grand sourire. 

— Oh mon Romeo ! 

Je lançai dans ses bras de manière dramatique, ce qui le fit rire et il m'embrassa tendrement les joues avant de passer un bras autour de mes épaules. 

— Tu m'as vraiment manqué Ken, admit-il. Tu sais que tes parents pensent qu'on est en embrouille comme tu n'es pas venue le week-end dernier. 

— Je sais ! Ils s'imaginent beaucoup trop de choses, alors que je ne fais que de travailler. 

— Ouais et parce que tu t'es faite de nouveaux amis aussi, précisa-t-il ronchon. 

— Mais noooooon ! Je t'aime Romeo. Sache-le ! 

— J'aime trop quand tu me le dis. C'est tellement rare. 

Je lui souris de toutes mes dents et il reprit tandis que nous marchions bras dessus, bras dessous. 

— Et comment va ton Basile ? 

— Arrête avec ça. 

Romeo était convaincue qu'entre Basile et moi, il se passait quelque chose juste parce que je lui parlais souvent de lui, alors que ça ne voulait absolument rien dire. C'était définitivement un excellent ami. Il me faisait rire, nous échangions beaucoup sur de nombreux sujets et il était très bienveillant envers moi.

— Euh ... il y a des regards qui ne trompent pas Ken ! s'exclama-t-il, peu convaincu. T'es vraiment naïve avec les gars. Tu lui plais à Basile. Et Angelo ne supporte pas sa présence parce que tu lui plais à lui aussi. 

Je soupirai, aussitôt agacée et retirai mon bras d'autour de sa taille. 

— Pourquoi tu te braques dès que je t'en parle ? 

— Parce que tu racontes n'importe quoi ! Ce n'est juste pas possible. Tu me regardes tout le temps amoureusement. Est-ce que pour autant, tu m'aimes de cette façon là ? 

— Ne me compare pas à ces gars et encore moins notre relation. On se connait depuis la crèche, meuf ! Et bien sûr que je te regarde amoureusement, parce que je suis fier de toi et que je t'aime aussi, se justifia-t-il. 

Je ne lui répondis rien en retour et fourrai mes mains glacées dans les poches de mon manteau. 

— Tu boudes parce que j'ai raison ? 

— J'aurais dû rentrer à New-York au lieu de traîner avec un énergumène comme toi. 

Il explosa de rire ce qui m'arracha un petit rictus que je ne voulais pas qu'il voit. 

— Allez ! Allons prendre ce brunch. 

***

En train de savourer mon pain perdue noyé dans une couche de Chantilly et de chocolat fondu, je reçus un appel FaceTime de Diana dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis jeudi. 

Ça allait beaucoup mieux avec Dwayne à qui elle n'avait toujours pas dit qu'elle l'aimait. Néanmoins, elle lui avait expliqué ses peurs et ce qu'elle ressentait. Et bien sûr, compréhensif et doux comme il l'était, il l'avait rassuré en disant qu'il n'attendait pas qu'elle le dise, parce qu'il savait que c'était le cas. 

Ce gars était une perle. 

J'y répondis après avoir fait une installation bancale avec mon téléphone afin qu'elle puisse me voir avec Romeo. 

— Hey ! nous lançâmes en cœur. 

Elle hurla comme une folle, ce qui nous fit sursauter et attira de nombreux regards. Je pris aussitôt mon téléphone et baissai le son, sous les rires de Romeo. 

— T'es malade de crier comme ça ? Nous sommes au ...

— Je vais me marier ! 

— Quoi ? 

— On va se marier !!!!!!!!!! 

Dwight apparut dans l'écran et elle montra sa magnifique bague avec un très très beau diamant puis elle l'embrassa et lui dit qu'elle l'aimait. 

J'échangeai un regard choqué avec Romeo et interrogeai aussitôt ma sœur :

— Les parents sont au courant ? 

Les deux amoureux rigolèrent et Dwight répondit à sa place. 

— J'ai demandé la main de ta sœur à ton père et il a accepté. Les miens sont bien entendus au courant. 

— Waouh ! fus tout ce que je pus dire. 

— Félicitations !!! balança mon meilleur tout heureux. J'ai hâte d'y être. 

Il me secoua pour que je réalise la situation et en bredouillant, je les félicitai avant de couper l'appel. 

Ma sœur allait se marier. 

Diana allait se marier. 

Diana ... 

— Ken, ça va ? Pourquoi tu pleures ? 

Je touchai mes joues et remarquai que c'était le cas. J'essuyai rapidement mes joues et déclinai les appels de Diana sous le regard inquiet de Romeo. 

— Ken ... 

— Diana va se marier et ... 

J'éclatai en sanglot sans trop savoir pourquoi. Je ne savais pas si j'étais heureuse ou malheureuse ... 

Je ne comprenais tout simplement pas ma réaction. 

— Ma Ken, dit-il en me réconfortant. Pleure si tu en as besoin. 

— Je ne sais même pas pourquoi je pleure et je ...

La porte du café signala une présence et comme si je savais qui était cette personne qui venait d'entrer, je me redressai et m'essuyai les joues. 

— Hey ! 

— Oh salut Basile, lança Romeo. 

Je cachai rapidement mon état et saluai Basile, mais évidemment, il remarqua que je n'allais pas bien et me questionna sur mon état, alarmé. 

— Rien de grave ? 

— Ça va, répondis-je. 

Il pinça ses lèvres entre elle et déposa ses lèvres sur ma joue avec une tendresse remarquable. 

— Quoi qu'il se soit passé, sache que je suis là pour toi, Mackenzie. Je peux me joindre à vous ? 

— Ouais, vas-y, acceptai-je. 

Il s'en alla commander à manger et je tournai ma tête vers Romeo qui sourit. 

— Quoi ? 

— Ce gars t'a dans la peau, mais continue de faire semblant. Et merci d'avoir oublié que c'était notre moment à deux. 

— Oh Roooome ! 

— Je m'en fiche, tu annules tout et on passe la journée ensemble. 

— J'ai le programme du concours cette après-midi. 

— Si, Basile peut venir, j'en ai rien à faire, je me ramène. Tout le monde te monopolise et ... 

Il regarda son téléphone et ma sœur était en train de l'appeler. Il décrocha en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. 

— Ouais ? Ne t'en fais pas Di. Elle a pleuré de joie et parce que je pense qu'elle a réalisé que sa grande-sœur favorite allait se marier et que peut-être votre relation allait changer ... Je pense aussi qu'il y a le fait qu'elle craigne d'être seule. Ouais ! Mais, elle est contente et elle a toujours apprécié Dwight, donc ne vous prenez pas la tête et on vous rappelle plus tard. Ouais, à plus.

Il raccrocha satisfait, tandis que moi, j'étais bouche bée car il avait réussi à traduire mes émotions. 

C'était exactement ce qui m'avait fait craqué. 

Savoir que Diana allait se marier, m'avait fait réaliser que je me retrouvais seule, étant donné que Rome avait Eve et moi, personne. 

— Épouse-moi, Romeo. 

— Tss. Ça fait longtemps qu'on est mariés, Ken. Même Eve le sait. 

— Qu'est-ce qu'Eve sait ? demanda Basile en s'installant autour de la table. 

— Je suis marié avec Ken, répondit Romeo avec un rictus malicieux. 

Basile fronça les sourcils, intrigué. 

— Tu ne connais pas les mariages entre meilleurs amis ? 

— Vous voulez dire que ... vous vous aimez ? 

— Bien sûr qu'on s'aime ! s'exclama-t-il. 

— Mais pas comme tu le crois, expliquai-je. C'est juste que Rome ... c'est le gars qui ne me brisera  jamais le cœur. C'est mon meilleur ami pour la vie. 

— Ah ! fit Basile en esquissant un sourire. Vous donnez envie de croire en l'amitié fille-garçon. 

— Tu n'y crois pas ? l'interrogea Rome en prenant des morceaux de pommes dans notre salade de fruits. 

— Je ne sais pas, répondit-il avec honnêteté. Il y a forcément des sentiments amoureux qui naissent un jour. 

— Pour nous, ça n'a jamais été le cas, dis-je. Vraiment. 

— Ouais. Juste d'y penser, ça me dégoûte. Pas qu'elle ne soit pas à mon goût hein, parce que Ken, c'est une bombe, mais c'est juste ma sœur d'une autre mère. 

— Pareil pour moi. D'ailleurs, il est tombé amoureux de ma sœur, quand nous étions plus jeunes. 

— Sérieux ? 

— Je pense que ce n'était pas nécessaire de lui dire ça, Ken. 

— C'est juste pour qu'il comprenne qu'il ne s'est rien passé et qu'il ne se passera jamais rien entre nous et que c'est l'amitié la plus sincère que nous vivons. 

— Je vois, dit-il en hochant la tête. Ça fait plaisir à voir. Et ... Eve t'a accepté facilement ? 

— Ce n'était pas simple ...

— Parce qu'elle est assez jalouse, admit Rome.

— Et on a dû lui prouver par A + B qu'il n'y avait rien entre nous. Et on s'aime beaucoup maintenant. 

— Waouh ! Et toi Rome ? Les copains de Ken ... comment ça se passait ? 

— Elle n'a jamais eu de copain, donc je n'ai jamais eu ce problème. C'était plus difficile pour elle, mais maintenant que j'ai la même jusqu'à la fin de mes jours ... 

— Quoi ? 

— Euh ... je pense qu'on va s'arrêter là. 

— Tu n'as jamais eu de copain, Mackenzie ? 

Mal à l'aise, je ne savais pas quoi dire face à son joli regard que je ne pouvais déchiffrer. Mais, il était emprunt de curiosité et d'incompréhension. 

— Je ... C'est compliqué. 

Romeo saisit l'occasion pour ouvrir sa grande-bouche et dévoiler le fait que j'étais tombée amoureuse d'un vieux gars au collège qui m'avait brisé le cœur. À la suite de cela, j'eus des séquelles et du coup, je fuyais la gente masculine. 

— À mon grand damne, Eve et moi, nous n'avons toujours pas fait de double-date, parce qu'elle est célibataire depuis toujours et ce n'est pas faute d'essayer de la casser. Et elle a eu tellement de prétendants que j'ai commencé à faire de la prévention en disant que ça ne servait à rien de tenter ... 

— Rome ... 

— Puisque c'est ton ami, appuya-t-il d'une façon que je n'appréciais guère, il a le droit d'en savoir plus, non ? Bref ! Elle a même recalé Angelo là ... 

Je dévisageai Romeo qui haussa les épaules de manière innocente et eut l'audace de siroter son Iced Coffee, fier de lui. 

Sauf que Basile n'avait pas à savoir ça !!! 

Jamais ! 

— Quoi ? Angelo et toi ... Oh. Je comprends mieux pourquoi il est comme ça avec moi ... 

— Quoi ? fit Rome, curieux. 

— Bah j'ai toujours ressenti une certaine animosité d'Angelo envers moi. Et maintenant, je comprends mieux. Si vous avez eu une histoire passée ... 

Et c'est reparti. Décidément, même quand je ne voulais pas mentir, c'est comme si on me forçait à le faire. 

— Il n'y a rien eu entre lui et moi, Basile. Je ... On a juste échangé des messages, il y a quelques temps de cela ... lâchai-je, embarrassée de mentir encore une fois. 

— Il était avec sa copine ? 

— C'est ... c'est bien avant. 

Il acquiesça et Romeo sourit, victorieux. Ce connard était content d'avoir raison. 

C'était limite si je n'entendais pas sa voix chantonnante "Je savais bien qu'Angelo avait un truc pour toi, tout comme Basile ...". 

Sauf que je préférai ne pas le croire. Ils s'imaginaient tous les deux des choses. 

Angelo ne me regardait même pas et nos interactions étaient de courte durée. 

C'était juste du professionnel. 

"Oh ! Et au fait, tu es très belle ce soir, Mackenzie ... "

Ouais, c'est totalement professionnel ma chère !!!!

Cette soirée-là ne comptait pas ! Il voulait se racheter. Et, il ne l'avait pas dit à nouveau. 

Puis, il m'importait peu. 

— En tout cas, on peut se le faire un double-date, proposa Basile. 

Je l'observai et il haussa les épaules, rougissant légèrement. 

— Pardon ? 

— Tu n'as pas une copine, toi ? le questionna Romeo, intéressé mais suspicieux. 

— Plus vraiment, non. 

Je sentis le regard victorieux de mon meilleur ami dans ma nuque. Je le sentais jubiler et ça le démangeait d'hurler au monde entier qu'il avait raison. 

D'ailleurs, il gigota sur sa chaise, bien trop heureux et excité à cette idée. 

— C'est vrai ? Genre, vraiment ? 

— Ouais. Si ... Mack le veut. Ça peut être drôle. 

Romeo me pinça discrètement et je retins un couinement alors que mon cœur battait à la chamade. 

— Ça va ? Tu ... Ça va la rupture ? lui demandai-je. 

— Ouais, répondit-il. Je pense que c'est l'une des meilleures choses qui me soient arrivées. J'étouffais avec elle alors ... je suis libre maintenant. Enfin, je veux dire que je peux me concentrer sur moi-même et ce qui me plait. 

— Ouais, comme faire des double-date parce que t'es un ami en or, Basile. Je t'aime bien en fait ! Il faut absolument qu'on organise ça ! 

— Je n'ai même pas accepté ! 

— Ouch ! dit-il en grimaçant. Tu viens de me faire mal au cœur, commenta-t-il. 

— Mauvaise fille ! Elle accepte. J'appelle Eve, de suite. 

Romeo se leva pour avertir sa dulcinée et je me retrouvai seule avec Basile qui ne me regardait plus, visiblement gêné. 

— Je ... Je m'excuse si c'était aussi intrusif. Je ne le voulais pas ... 

— Ne t'en fais pas. Ça fera des heureux. 

Il me sonda du regard et dit : 

— Tu n'en fais pas partie ? Des heureux ? 

— Ce n'est pas ce que je voulais dire ... 

— Je te taquine, dit-il en souriant. 

— OK, répliquai-je, intimidée. 

— Néanmoins, je suis surpris que ... tu n'aies vraiment jamais eu de copain. 

— Dans le mauvais sens ? 

— Non ! Absolument pas. T'es super jolie et intelligente et ... bref ! Tu as compris l'idée ... 

— Je ne pense pas que la beauté fait la chose. 

— Et tu as raison. Je veux juste dire que ... j'espère qu'aucun gars ne te brisera encore le cœur. Parce que tu es une belle personne, Mackenzie. Vraiment. Le gars qui te méritera devra décrocher la lune, les étoiles et le soleil pour toi. 

— Je n'en demande pas tant...

Je ne le lâchai pas du regard, fascinée par ce type. 

C'était littéralement la plus belle chose qu'on m'avait dite. Ou qu'un garçon autre que Romeo m'avait dite. 

Romeo interrompit ce moment assez étrange où j'étais tout simplement plongée dans son regard.

Eve et lui avaient déjà organisé ce dîner qui se déroulerait vendredi prochain à notre retour à New-York. Romeo proposa à Basile de venir dormir chez lui, comme ça, nous passerions le week-end ensemble. 

Celui-ci accepta et nous terminâmes le brunch dans la bonne humeur. 

***

En cuisine, accompagnée de Romeo et de Basile, je voyais bien qu'Angelo était à bout de nerfs, alors que mes deux acolytes étaient tranquillement et silencieusement assis en train de nous regarder travailler. Ils n'avaient même pas pipés un mot. 

Encore une fois, ça ne gênait que lui et pas les autres. 

Bien sûr, il n'avait pas pu s'empêcher de me cracher au visage "Il n'y a vraiment que toi pour ramener des gens. Tu agis comme un enfant, Jones ! Grandis un peu ! ". 

Je n'avais pas relevé son commentaire, car Rain n'était pas là et qu'Inna m'avait intimée du regard de ne rien dire, alors je pris sur moi. Mais, son ton n'avait pas du tout plu à Romeo qui était très protecteur envers moi et Basile, étant habitué, lui avait fait comprendre que ça n'en valait pas la peine. 

Alors que je préparai des billes de mayonnaises pour notre burger revisité, car le but était qu'elles éclatent en bouche lors de la dégustation du burger dont le pain était remplacé par des nouilles coréennes, je constatai qu'elle n'était pas si légère que ça et que j'avais certainement fait une erreur. Et le but n'était pas d'écœurer le client. 

Sachant indéniablement que dans la cuisine moléculaire, une erreur pouvait tout faire rater, je décidai de la refaire rapidement en prévenant Juan que ça arrivait dans une quinzaine de minutes pour qu'il puisse finir sa présentation, sauf qu'Angelo décida d'intervenir en arrêtant son travail avec Connor, comme si je m'étais adressée à lui. 

— Mais t'es vraiment conne ou quoi ? Comment tu peux échouer sur ta propre recette ? Bouge ! Tu m'énerves, Jones ! Ce n'est même difficile ...

Ulcérée par ses propos qu'il déblatérait sans réaliser qu'il était ultra blessant, je ne pris pas le temps de réfléchir et plongeai ma main dans le bol où la mayonnaise se trouvait et lui étalai sur la figure, hargneuse et le poussai avec violence tout en le frappant. 

J'étais hors de moi. 

— Va te faire foutre, connard ! Je t'ai rien fait et tu te prends à moi. Pauvre con va ! Bouffe-là ta mayonnaise !

Prête à littéralement à me battre avec lui, Connor m'attrapa tandis que je me débattais et qu'il s'essuyait rapidement la figure avec le bas de son tablier, avant de s'approcher dangereusement de moi. 

— Calme-toi Ken ! dit Connor. 

— Que je me calme ? QUE JE ME CALME ? Ce trou du cul nous pète la tête parce qu'il ne sait pas gérer sa copine QUI se comporte comme une gamine et il parle de moi ?! Vieux mec va ! 

— JE NE TE PERMETS PAS DE ME PARLER COMME ÇA ! s'écria-t-il tandis que Juan le retenait. Tu parles pour dire de la merde ! 

— Ça te blesse parce que c'est la vérité ! Espèce de mec fragile va ! vociférai-je.

— Tais-toi, me demanda Inna calmement. Arrête Ken, s'il te plaît ...

Mais, j'étais en pleine folie à cet instant et continuai sur ma lancée comme pour me vider de toute cette rage des dernières semaines : 

— Pauvre merde va ! Débrouille-toi tout seul avec tes vieilles crises là. Lâche-moi,  Connor. Je me casse ! 

— Ouais, c'est ça ! Et prends tes gars avec toi ! cracha-t-il, venimeux.

— Hey ! Fais attention comment tu parles, intervint Romeo. Et comment tu lui parles, appuya-t-il. On ne se connait pas, mec ! Il est dérangé, lui, ricana-t-il nerveusement. 

— S'il vous plait ! Que tout le monde se calme, demanda Inna dans sa terrible gentillesse, car elle sentait que la situation pouvait tourner très rapidement au vinaigre. 

— Je pense que vous allez trop loin là, commenta Basile. 

— Mais toi, ferme ta gueule ! T'es là, tu la suis, parce qu'elle ne veut pas de toi. Mais, t'as pas compris que tu ne l'intéressais pas ?! maugréa-t-il méchamment. 

— Pardon ? ricana à son tour Basile, tandis qu'il serrait les poings. 

Réalisant aussitôt ce moment pourrait me compromettre, je décidai de redescendre au plus vite et m'échappai de l'emprise de Connor pour aller arrêter Romeo et Basile qui étaient à deux doigts de livrer mon secret ... OK, mon mensonge et surtout que ça allait vriller en mode combat de boxe. 

— Allez ! J'abandonne. Je quitte le concours et tout le reste. On s'en va ! 

Après avoir essuyé ma main sur mon tablier, je ramassai mes affaires tout comme les garçons qui lançaient des mauvais regards à Angelo qui se faisait réprimander par les autres. 

Nous quittâmes la cuisine, silencieux. 

Mais quelques secondes plus tard, Romeo et Basile se mirent à parler en même temps, chacun choqués par ce qui venait de se passer. 

— Mais c'est vraiment un connard, Ken ! Ne l'aide même plus. Je te jure que j'allais lui refaire le portrait. Avec sa vieille tête là ! 

— Il est juste imbuvable ce type ! renchérit Basile. Tu as bien fait de ne pas sortir avec lui. Il n'est absolument pas respectueux. 

Je préférai ne rien dire, car je bouillonnais encore de l'intérieur. 

Qu'il aille crever lui et son concours de merde ! ( de prestige avec des co-équipiers qui allaient vraiment me manquer). 

***

Alooooooooooors ? 

Ken a déraillé là 😂. Mais en même temps, AJ l'a bien cherché.

Qu'est-ce que vous pensez de sa relation avec Basile ? 

Et Romeo, c'est trop BAE 😍.

Bref, je vous aime pour vos commentaires et vos votes.

- JFL 





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