Bellarke One Shots

By Marina-Blake

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Recueil de one-shots sur la série The 100. Des histoires courtes ou longues sur Bellamy Blake et Clarke Griff... More

Forgive Her
Together... Remember ?
Make A Choice
Say Goodbye
Runaway Wanheda
Je T'aime
We Need Each Other
Soulmates
More Than A Friend
The Earth's Secrets
Let Me Help You
Knocking On Heaven's Door
Love In Arc
You Chose Her
Clarke's Wedding
Christmas Light
The Snow Queen
(Je T'aime) (Moi Non Plus)
(Je T'aime) (Moi Non Plus) (2)
A Disturbing Attraction
Merry Christmas
Come Back Home
Avec Amour, Pour Toujours...
Put Your Arms Around Me
It's Called Love
I Like Me Better When I'm With You
Look At Yourself In A Mirror

The Things I Have Never Said

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By Marina-Blake


Clarke a un secret qui menace de détruire son couple et la vie qu'elle a si durement construite. Elle va devoir affronter ses démons et faire le choix de fuir ou de se battre.

_______________________________

Ce soir-là, lorsqu'elle rejoignit comme d'habitude son petit-ami dans son bureau, après une longue journée de travail, elle remarqua immédiatement la tension qui émanait de son corps. Néanmoins, elle en fit abstraction et l'enlaça puis posa sa tête sur son dos, un geste qui l'apaisait en temps normal. Seulement, à sa surprise, il se crispa encore plus.

Elle le lâcha pour lui faire face mais elle aurait souhaité ne l'avoir jamais fait. Le sourire de Clarke s'évanouit immédiatement, car Bellamy l'a regardait comme s'il ne la connaissait pas. Elle aperçut du dégoût sur son visage. Il ne l'avait jamais regardé comme cela.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Ose-t-elle lui demander, loin d'être certaine de vouloir sa réponse.

Une telle colère bouillait dans ses yeux intenses, qu'elle aurait voulu disparaître. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour la provoquer, mais elle sentit sa poitrine se contracter et les larmes lui monter aux yeux. Elle ne savait pas de quoi il l'accusait, mais elle avait déjà l'air coupable.

Et, lorsqu'il se décida à parler, ce ne fut que pour l'anéantir.

— Tu es mariée.

Elle avait l'impression de tomber, mais sans jamais s'écraser, comme si elle flottait éternellement dans le vide. Pendant un moment, tout son corps se figea, sans qu'elle ne puisse réagir. Elle su qu'il attendait qu'elle le contredise, qu'elle se défende, qu'elle affirme que c'était faux. Seulement, elle était paralysée et le moment passa. Elle le vit se refermer et elle n'était pas certaine qu'il s'ouvre à elle à nouveau.

— Attend Bell ! Je peux t'expliquer, dit-elle enfin, alors qu'il commençait à partir, loin d'elle.

Ces paroles lui donnèrent un air encore plus coupable, elle en avait conscience. Pourtant, c'était la stricte vérité. Il y avait réellement une explication. En revanche, elle n'était pas sûre qu'il accepte de l'écouter. Il semblait déjà l'avoir déclaré coupable, quoiqu'elle fasse.

— Tu m'as menti, cingle-t-il, dans une colère noire. Tu mens depuis le premier jour de notre rencontre, depuis le jour où nous avons commencé à sortir ensemble. Tu mentais tout ce temps. À chaque fois que tu m'embrassais, que tu disais que tu m'aimais. Alors, à moins que tu me dises que ceci est un énorme malentendu, je ne veux pas entendre tes explications, je ne veux plus rien avoir affaire avec toi d'ailleurs. C'est terminé.

Et comme cela, il quitta la pièce sans un regard en arrière. Elle le méritait. Il avait raison, elle avait menti sur son passé, mais pas sur ses sentiments. Elle voulu crier et l'implorer de ne pas l'abandonner, mais à la place elle s'écroula au sol sans retenir ses larmes.

Comment était-ce arrivé ?

~

Il y avait une année de cela, Clarke était arrivée dans le cabinet d'avocats de Marcus Kane. Elle sortait de l'université, fraîchement diplômée et inexpérimentée. Elle était douée, très intelligente et, de surcroît, elle était la fille des défunts Abigail et Jake Griffin, qui étaient de grands amis de Marcus. Elle soupçonnait fortement que c'était une des raisons pour lesquelles il l'avait engagé comme collaboratrice.

Et, c'est ainsi qu'elle avait rencontré la perle rare de Marcus, son jeune et brillant associé junior, Bellamy Blake. La première fois qu'elle avait posé les yeux sur lui, elle n'avait pas imaginé une seconde qu'elle tomberait éperdument amoureuse de lui. A vrai dire, elle avait eu une opinion mitigée : il était incroyablement séduisant et il en avait visiblement conscience, or elle avait déjà connu des hommes qui agissaient comme s'ils étaient les maîtres du monde. Ils la rebutaient profondément.

Ensuite, ils avaient été amenés à travailler ensemble, ils avaient surmonté leur préjugés. Ils étaient tous les deux idéalistes, ils avaient un passé compliqué et avaient beaucoup de caractère. Un jour, ils avaient gagné une affaire contre une grande firme qui exploitait ses employés. Le soir même, il l'avait embrassé. Elle aurait dû le repousser, lui expliquer pourquoi elle ne pouvait pas être avec lui, tout lui raconter sur ce qui l'avait amené à New-York. A la place, elle avait répondu à son baiser, elle l'avait laissé lui faire l'amour dans son bureau. Puis, le soir suivant il l'avait emmené chez lui. C'était juste... arrivé. Et malgré tout ce qui aurait du la retenir, elle ne l'avait pas regretté. Cela durait depuis six mois.

Ils ne pouvaient pas être officiellement ensemble, une close le stipulait dans tous les contrats des employés. Tout le cabinet savait qu'ils l'étaient, mais personne n'en parlait, comme un secret chuchoté à voix basse, un accord tacite. Elle aurait mis sa main à couper que Marcus le savait aussi, mais tant que cela ne perturbait pas leur travail il ne s'en mêlait pas, ce qu'elle appréciait. Quoique aujourd'hui cela ne changeait plus grand chose.

Cela faisait une semaine qu'il avait découvert, sans qu'elle n'arrive à comprendre comment, qu'elle était mariée. Elle avait essayé de lui parler, mais il l'évitait avec une efficacité surprenante. Il prétendait qu'elle n'existait pas et parfois, elle y croyait aussi. Il avait changé de collaboratrice, le message était on ne peut plus clair. Il ne voulait pas lui parler et elle ne pouvait pas le forcer à l'écouter, cela ne changerait rien. Il était trop en colère.

Elle avait espéré qu'il se calmerait, qu'il reviendrait, mais elle s'était trompée. Peut-être avait-elle surestimé les sentiments qu'il lui portait. Il semblait qu'il l'avait déjà oublié. Et, cette impression se confirma lorsqu'elle entendit un groupe de femmes entrer dans les toilettes. Elle s'y était rendu pour pleurer, avant de devoir retourner travailler en prétendant que tout allait bien. Maintenant elle était bloquée derrière cette porte.

— Je savais qu'il finirait par la larguer, entendit-elle l'une d'elles à travers la porte. Elle est trop je-sais-tout. C'est amusant au début, mais lassant au bout d'un moment. Un homme comme Bellamy a besoin d'une femme qui booste son égaux.

— Elle a l'air misérable, Gloussa l'une d'elles. C'est si jouissant de la voir tomber de son nuage doré, cette pimbêche blonde s'est toujours sentie tellement supérieure.

— Je dois vous dire quelque chose, les filles, annonça celle qu'elle reconnu comme Gina, la nouvelle collaboratrice de Bellamy. Vous savez qu'hier j'ai invité Bellamy à boire un verre, après le travail...

Clarke le savait aussi. Elle les avait vu partir et en avait été malade toute la soirée. Mais elle s'était consolée en se disant qu'il n'avait fait cela que pour provoquer une réaction chez elle, ou pour la faire souffrir, ce qui aurait voulu dire qu'il l'aimait encore malgré tout.

Ou, peut-être, chuchotait une voix mesquine dans sa tête, il aime sortir avec ses collaboratrices.

Non, se dit-elle fermement. Il l'aimait. Tout rentrera dans l'ordre quand je lui aurai expliqué.

Et bien, il m'a raccompagné chez moi et, au moment de repartir, il s'est penché et il m'a embrassé. C'était géniale.

Elle entendit les exclamations sourdes des autres, mais elle se sentait trop nauséeuse pour réfléchir. Finalement, elle avait eu tout faux. Il se fichait d'elle, il l'avait déjà oublié. Les autres avaient raisons : elle était malheureuse, peut-être que c'était tout ce qu'elle méritait.

Elle les entendit parler encore, lui demander s'ils allaient se revoir. Elle resta dans ces toilettes en priant qu'elles partent, ce qu'elles ont fini par faire. Elle ne quitta pas la pièce les heures qui suivirent. Elle ne pouvait pas sortir. Elle ne pouvait rien faire.

~

Après plusieurs heures, elle entra enfin dans l'ascenseur afin de quitter le cabinet. À son grand soulagement, celui-ci était désert. Elle avait attendu que tout le monde s'en aille et eux-mêmes la croyaient certainement partie depuis longtemps.

Elle descendit dans le parking souterrain, où se trouvait garé sa modeste voiture. Clarke détestait les parking souterrain, ainsi que tous les endroits confinés ou déserts. Elle était parfaitement consciente de sa claustrophobie, mais elle avait appris avec le temps à maîtriser ses peurs, à vivre avec elles.

— Tu n'as pas l'air en forme, mon amour.

La voix masculine résonna dans tout le parking, menaçante et parfaitement maîtrisée. Cette voix, elle l'a connaissait, elle l'a redoutait. En fait, elle était sa plus grande peur.

Une terreur sourde s'empara de son corps, mais elle se força à se retourner pour regarder en face l'objet de tous ses cauchemars. Son sang se glaça dans ses veines.

— Finn, articula-t-elle sans parvenir à cacher sa stupeur.

La silhouette de l'homme qu'elle avait un jour aimé se dressa entièrement devant elle. Lorsqu'elle prononça son prénom, les lèvres de l'intrus se courbèrent.

— Tu n'as pas l'air très heureuse de me voir, princesse.

Pour ponctuer ses paroles, il se rapprocha d'elle lentement. Cela demanda un effort surhumain à Clarke de ne pas reculer. Elle ne devait plus lui montrer qu'il la terrorisait. Elle ne lui donnerait pas ce pouvoir. L'écho du surnom dont il l'avait affublé lui donna envie de vomir. Cela lui rappelait sans cesse qu'elle était à lui. Sa princesse, sa chose. Il considérait qu'elle lui appartenait.

— Tu as l'air surprise de me voir ici, chérie. Pourtant je croyais avoir annoncé ma venue de façon claire et distincte en révélant à l'homme que tu baisais que tu étais mariée et que, de ce fait, tu étais à un autre homme. Moi, en l'occurrence, souligne-t-il avec l'assurance qu'elle a toujours connue.

— Ne m'approche pas, lui ordonna-t-elle enfin, lorsque son cerveau surmonta le choc.

Mais il était déjà face d'elle et il ne haussa même pas un sourcil. Il semblait presque amusé.

— Je suis ton mari Clarkie, être près de toi, c'est une promesse et plus encore un devoir que j'ai l'intention d'honorer. Si tu savais combien de temps je t'ai cherché, tout le mal que je me suis donné pour te retrouver. Mais maintenant je suis là. Tout va rentrer dans l'ordre.

Elle sentit une soudaine colère s'emparer d'elle et, avant de se maitriser, elle vit sa main gifler durement le visage de celui qui était son mari telle une spectatrice de cet acte. Elle savait qu'il y aurait des conséquences, mais elle ne s'était pas maîtrisée.

Des conséquences qui ne se firent pas attendre. Comme ravivé par ce geste téméraire, il la plaqua aussitôt durement contre un mur et la violence du geste la fit gémir de douleur. Elle tenta de se rappeler tous les cours d'autodéfenses qu'elle avait suivi, en vain. Elle s'était cru plus forte qu'avant, elle s'était trompée apparemment.

Heureusement pour elle, à cet instant, une silhouette se rapprocha d'eux. Lorsque son attaquant l'aperçu, il la lâcha et recouvra d'un masque d'indifférence, comme si cela n'était jamais arrivé. Il l'avait fait tellement souvent.

Clarke vit avec stupeur que le témoin n'était autre que Bellamy. Ses yeux étaient posés sur eux, ils faisaient des allers-retours entre Finn, dont il ne connaissait pas l'identité, et elle.

— Tout va bien ? Gronde-t-il d'une voix forte, sans lâcher Finn du regard.

Elle sentait qu'il était prêt à bondir sur son mari, si nécessaire, mais celui-ci répondit avec la plus complète indifférence.

— Tout va parfaitement bien, à présent. J'allais partir, pour l'instant, ajouta-t-il à l'adresse de la jeune femme.

Les mains dans les poches, elle le vit disparaître, en sachant pertinemment que ce n'était pas la dernière fois. Elle s'éloigna, son dos et sa main encore douloureux, sous le choc de cette rencontre. Elle avait eu tort de penser que c'était terminé...

— Clarke ! l'appela Bellamy derrière elle.

Elle ne se retourna pas. Elle entra dans sa voiture à toute vitesse et démarra en trombe, afin de partir le plus vite possible d'ici. Elle le vit courir vers elle, mais elle roulait déjà loin de lui.

Son cauchemar venait tout juste de devenir réalité.

~

Clarke ne maîtrisait plus son corps, il était guidé par l'adrénaline. Elle se vit griller trois feux-rouges et éviter de justesse d'écraser des piétons qui n'auraient pas dû traverser à ce moment. Elle jura, ses doigts tapant le volant dans un geste frénétique. Puis, lorsqu'ils passèrent, elle redémarra en trombe. Elle n'avait jamais, pour sur, roulé aussi indécemment de toute sa vie.

Après ce qui lui paru une éternité, elle arriva finalement devant son immeuble. Elle couru immédiatement pour attraper l'ascenseur et arriva rapidement devant sa porte en soupirant de soulagement. Il n'y était pas encore.

Elle tenta de l'ouvrir en ignorant ses tremblements qui rendait sa tâche compliquée et se précipita à l'intérieur. Tout était encore en ordre. Fort heureusement, elle avait déjà prévu la situation qui était en train de se produire et elle n'avait rien laissé traîné dans cet appartement de personnel. Clarke poussa la porte de sa chambre à la hâte, puis elle tira deux grands sacs du dessus de son lit. L'un d'eux contenait une somme d'argent qui pouvait lui permettre de survivre pendant une durée indéterminée, l'autre contenait des vêtements, ses précieuses photos de familles et une nouvelle identité.

Elle les balança sur son dos, puis traversa l'appartement à la hâte sans prendre la peine de le renfermer. Cela ne servirait à rien, elle ne reviendrait plus.

La jeune femme conduisit jusqu'à s'arrêter devant un motel où personne ne viendrait la chercher. Elle pris une chambre, y déposa ses affaires, entra une douche et se changea d'une façon mécanique. Elle allait devoir envisager de changer ses cheveux, peut-être devenir brune.

Ensuite, elle ferma sa chambre à clé et traversa la rue pour rejoindre une épicerie en face du motel. Elle pris soin de relever sa capuche afin de couvrir ses cheveux attachés et son visage. Elle attrapa de la nourriture et un téléphone prépayé.

De retour dans sa chambre, elle composa fébrilement un numéro en s'adossant au mur. Elle entendit sonner, avant que résonne dans ses oreilles une voix masculine.

— Oui ? Allô ?

Après quelques secondes, il y eu un silence éloquent.

— Clarke ? C'est toi ?

— Il est ici, annonce-t-elle. Il m'a retrouvé, Wells.

Il y eu un autre silence.

— Je suis désolé, prononça enfin la voix de son meilleur ami. Tu semblais aimer ta nouvelle vie.

— Cela n'a plus d'importance maintenant. Je dois partir demain, pour l'instant je suis dans un motel, mais il me retrouvera forcément si je reste en ville.

— Je vais t'envoyer un billet pour l'Australie dès demain, affirma fermement son ami. Tu resteras avec nous autant que tu voudras. Sacha va être très heureuse de te revoir et je serai rassuré de t'avoir près de nous.

Des larmes coulèrent de ses yeux bleus sans qu'elle ne puisse les retenir.

— Clarke ? Demande-t-il, pour s'assurer qu'elle était toujours là.

— Oui...

— Je t'aime.

— Je t'aime aussi. Merci pour tout. À bientôt, Wells.

Elle raccrocha en essuyant son visage. Cette nuit-là elle ne ferma pas l'œil, son ventre brûlait de peur à l'idée qu'il la trouve et qu'il débarque.

Il ne le fit pas.


~


Le lendemain matin, Clarke se trouvait devant le cabinet dans lequel elle était supposée travailler. Lorsque la silhouette qu'elle attendait se profila, elle avança lentement vers elle. Personne d'autre ne devait la voir.

Lorsqu'elle fut à sa hauteur, elle attrapa le bras de la jeune femme, qu'elle considérait comme son amie, afin qu'elle se retourne. Octavia ne lui avait pas reparlé depuis l'histoire avec Bellamy, il lui avait probablement dit ce qu'il croyait savoir sur elle.

— Qu'est-ce que tu veux Clarke ? Demanda la brune, d'une voix dure.

— J'ai besoin d'un service, répondit la blonde, en sortant une enveloppe de sa poche.

— Pourquoi je t'aiderais ? Tu sais que mon frère est misérable depuis votre rupture ? Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais tu as frappé fort. Et dire que je t'aimais bien, lance-t-elle en se dégageant.

— Je suis désolé, affirme-t-elle sincèrement. Donne ceci à Kane. Ne dis à personne que tu m'as vu, s'il te plaît. C'est très important.

Elle coupa les protestations ou questionnements qui suivirent avec un simple :

— Merci. Au revoir, Octavia.

Puis elle s'en alla aussitôt. Elle ne travaillait officiellement plus au cabinet.

~

Le reste de la journée passa lentement, ce qui laissait âprement le temps à Clarke de penser, allongée sur le lit miteux de son motel, et de revivre les événements qui l'avaient emmené à se trouver dans cet endroit. En réalité, c'était une seule et unique mauvaise décision, motivée par la peur de la solitude, un deuil et une sévère dépression. C'était la façon dont elle avait fichu sa vie en l'air. Il en fallait toujours peu, elle l'avait appris depuis longtemps.

Wells lui avait bel et bien envoyé un billet pour l'Australie, le vol était dans la nuit. Elle avait alors repris une douche et elle avait changé à nouveau de vêtements. Elle n'avait rien à faire, rien à préparer. Tout était déjà prêt. Donc elle attendait patiemment l'heure fatidique.

Clarke était si absorbée par ses songes que lorsque des coups résonnèrent contre sa porte, elle en tomba presque du lit. Elle sursauta avant de sortir et d'un des sacs un revolver prêt à être utilisé. Il n'y avait aucune raison que quelqu'un vienne la voir, personne ne savait où elle était. Mais Finn n'était pas du genre à toquer et attendre patiemment derrière la porte.

Elle ouvrit lentement la porte, une main qui tenait fermement l'arme dans son dos. Lorsqu'elle découvrit la personne derrière, un mélange de stupeur et de soulagement l'envahit.

Bellamy.

— Clarke, dit-il, presque comme une question, en la dévisageant.

— Qu'est-ce que tu fais ici, Bellamy ? Comment tu m'as retrouvé ? Demande-t-elle, sous le choc de le voir se tenir devant elle.

— J'ai demandé à Raven de tracer ton portable, explique-t-il, l'air mi inquiet, mi coupable. Tu ne l'as pas éteint.

— Merde, jura-t-elle en rentrant dans la chambre pour le chercher.

Il entra sans attendre d'être invité, puis referma la porte derrière lui.

— Je suis allé chez toi hier soir, après la scène dans le parking, commence-t-il. Mais tu n'y étais pas. La porte de ton appartement était grande ouverte, il était sans dessus dessous. Comme si tu avais été cambriolée ou agressée. J'étais mort d'inquiétude Clarke ! Tu ne répondais pas à ton téléphone, ensuite tu n'es pas venue travailler. J'étais sur le point d'aller voir la police pour signaler ta disparition, puis c'est à ce moment-là que ma chère sœur décide de m'avouer que tu lui avait donné une lettre de démission, ce qui voulait dire que, au moins, tu étais saine et sauve ! Enchaine-t-il sans reprendre son souffle. Qu'est-ce qui se passe, Clarke ?

Elle ne répondit pas, elle ne savait pas quoi lui dire. Par où était-elle supposée commencer ? Pourquoi maintenant voulait-il l'écouter ? Il lui avait fait très clairement comprendre qu'il ne voulait plus entendre parler d'elle. Et, apparemment, il était passé à autre chose.

Cependant, l'inquiétude qu'elle décelait dans son regard traduisait des sentiments qui n'étaient pas encore étouffés. Elle vit le regard de Bellamy se poser sur son arme.

— Je quitte la ville, trouve-t-elle le courage de dire, en le regardant dans les yeux.

Cela n'apportait aucune réponse à ses interrogations, au contraire, mais ce fut tout ce qui était sorti de sa bouche.

— Qui était cet homme dans le parking ? Est-ce que cela a un rapport avec ton départ ? Tu es en danger ? Demande-t-il.

Elle constata qu'il avait rapidement fait le lien.

— C'est lui, l'homme que tu as vu, avoue-t-elle finalement. C'est l'homme avec lequel je suis mariée.

Elle vit une douleur fugace dans ses yeux noisettes à la mention de son mariage. Il s'approcha d'elle, mais cette fois elle ne ressentit pas la peur qui l'avait saisi quand Finn l'avait fait. Bellamy pris ses mains dans les siennes et, lui demanda d'un ton suppliant :

— Dis moi ce qu'il se passe.

~

Ils étaient assis tous les deux, aux extrémités du lit. Clarke ne pouvait pas le regarder dans les yeux, pas quand elle s'apprêtait de lui dévoiler un pan de sa vie qu'il ignorait complètement, son plus grand secret, et concrètement, la pire période de son existence.

— J'ai grandi à Los Angeles, commence-t-elle avec hésitation. Mes parents et moi étions très proches. J'ai eu une enfance heureuse. Ils étaient tous les deux avocats, nous avions une belle vie, je ne manquais jamais de rien. J'étudiais dans une école privée, réservée à ceux dont les parents... avaient des moyens, disons. Comme les miens.

Il ne broncha pas, ne l'interrompait pas. Elle le sentait écouter avec une grande concentration, appréhendant déjà la suite. Il fois qu'il saurait, il ne la regarderait jamais plus comme avant.

— Dans cette école, j'ai rencontré un garçon. Le capitaine de l'équipe de basket. Un vrai cliché, rit-elle, sans joie. Il s'appelait Finn Collins. Il était gentil, attentionné, il me faisait rire. Avec lui, j'avais l'impression d'être spéciale. J'étais amoureuse pour la première fois et j'étais aveuglée par ses défauts. Ou alors, il excellait à les cacher. Sûrement les deux. Un soir, mes parents ont été tués dans un accident de la route et c'est à ce moment que j'ai commencé à sombrer dans une spirale infernale. J'ai commencé à déprimer très sévèrement, j'ai même eu des pensées suicidaires, sans que je n'ose jamais franchir le pas. Je n'avais plus de famille et je me sentais seule au monde. Alors, quand Finn a dit qu'il me sauverait, qu'il serait ma famille, quand il a promis qu'il serait toujours là, qu'il prendrait soin de moi pour toujours, j'y ai cru. Je me suis raccrochée à cette promesse comme à ma vie. Je venais tout juste d'avoir dix-huit ans et j'ai commis une erreur irréparable.

— Je suis désolé Clarke, murmura Bellamy, elle aperçut des larmes se former dans les yeux. Je suis tellement, tellement désolé...

Il se plaça face à elle et s'agenouilla doucement. Il tendit la main vers elle. D'habitude, il le faisait pour caresser ses cheveux blonds, mais ses cheveux étaient déjà attachés et elle réalisa que c'était ses joues qu'il caressait. Ou plutôt, il effaçait des larmes qu'elle n'avait pas senti couler. Elle était si fatiguée de pleurer.

Il y avait beaucoup plus à dire, mais c'était assez pour ce soir. Elle était vidée de tout énergie. Alors, sans plus réfléchir, elle se laissa sombrer dans ses bras. À cet instant, tous les problèmes de la semaine passée n'avaient aucune importance. Surtout lorsqu'il l'enlaça en retour, mais elle le sentait hésitant, comme s'il avait peur de la serrer trop fort, de lui faire mal. Elle savait au plus profond d'elle qu'il ne lui en ferait jamais. Il n'était pas Finn, il était l'opposé.

— Tu n'as pas besoin de fuir, dit-il finalement, en plantant son regard dans le sien.

— Tu ne comprends pas, il ne me laissera jamais lui échapper. Et je fuirai toute ma vie plutôt que de le laisser poser à nouveau la main sur moi.

Son regard se voila, comme s'il tentait d'imaginer toutes les horreurs qu'il lui avait fait subir. Il n'avait pas à porter ce fardeau pour elle.

— Il posera plus jamais la main sur toi, je te le promet, affirme-t-il avec une détermination, agrémentée d'une dose de haine qu'elle n'avait jamais vu chez lui auparavant. Je vais trouver une solution, on va trouver Clarke. Tu me fais confiance ? Demande-t-il, sans lâcher son regard.

Elle hésita devant cette demande. Elle avait déjà un plan, un billet d'avion. Elle était sensée partir, c'était ce qu'elle s'était promis de faire s'il retrouvait sa trace. Mais, depuis des mois elle touchait enfin au bonheur. Sa vie lui plaisait, elle avait espéré qu'elle pouvait avoir une vie à New-York. Elle n'avait pas été si heureuse depuis des années.

La seule question était de savoir si elle pouvait remettre sa vie entre les mains de Bellamy. Elle releva les yeux vers les siens, puis abandonnant, lui demanda finalement :

— Est-ce que tu as un plan ?


~

Clarke était nerveuse, bien qu'elle tentait de le cacher en lissant régulièrement les plis de son tailleur noir. Au bout d'un moment, sentant son appréhension, Bellamy attrapa sa main.

— Tu n'as rien à craindre, lui assure-t-il à côté d'elle, d'une voix qui se voulait rassurante.

Sa présence à ses côtés la rassurait, il n'y avait pas de doute, mais il n'y avait pas moyen qu'il puisse réussir à la calmer. Elle se répétait alors qu'elle devait lui faire confiance, s'il pensait pouvoir la sortir de cet enfer, il en était capable. Cependant, il ne connaissait pas Finn comme elle.

Les portes s'ouvrir dans un léger tintement, ce qui poussa la jeune femme à retenir sa respiration. Ils faisaient face au cabinet duquel elle avait démissionné et elle sentit les regards inquisiteurs se poser sur eux. Elle ne pu s'empêcher de se sentir profondément mal à l'aise. Ces dernières années elle avait fait son possible pour toujours être discrète, pour ne pas se faire remarquer. Même sa relation avec Bellamy, soupçonnée par la plupart, ne l'avait pas mis sous le feu des projecteurs de cette façon.

A côté d'elle Bellamy ne semblait pas se formaliser des chuchotements. Tout en avançant, il ignora royalement les commentaires et les interrogations de leurs collègues. Elle cala ses pas sur les siens, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans la salle qui servait aux rencontres entre deux parties opposantes.

Finn y était, accoutré d'un costard comme si cela faisait de lui un homme respectable, et non le genre qui avait des tendances violentes envers sa femmes. Elle savait qu'en apparences, il ressemblait un quelqu'un de bien, quelqu'un qui aspirait la confiance et la sympathie. Le fils parfait d'un puissant homme d'affaire.

Son regard pervers se posa sur elle et, un sourire satisfait étira ses lèvres.

— Bonjour chérie, lance-t-il avec suffisance. Tu m'as manqué ces deux derniers jours. Néanmoins, bien que je suis ravi d'avoir enfin retrouvé ce que j'ai de plus cher, puis-je savoir ce que signifie cette mascarade ?

— Je vous suggère de prendre un siège, Mr Collins, répliqua Bellamy qui tentait visiblement de paraître le plus neutre possible, mais elle savait que ce n'était qu'une façade.

Il l'avait averti avant cette confrontation, elle devrait le laisser parler, ne pas chercher à lui répondre. Bellamy et elle étaient en face de Finn. Bellamy déclara formellement être son avocat, puis il sortit de sa mallette des documents qui parurent attiser la curiosité de Finn, qui cessa enfin de regarder Clarke pour s'y intéresser.

Il lu attentivement les documents, puis sans prévenir, éclata tout bonnement d'un rire dédaigneux.

— Tu penses vraiment qui tu vas réussir à te débarrasser de moi comme cela, princesse, ricane-t-il en concentrant à nouveau toute son attention sur elle. Une procédure de divorce. C'est ridicule. Je ne te laisserai jamais faire, la menace-t-il.

Bellamy, lui, ne paraissait pas le moins du monde impressionné.

— Je vous conseille fortement de vous prendre un avocat, Mr Collins. Car ma cliente demande le divorce et je lui obtiendrait.

— Votre cliente qui vous paye en vous laissant la sauter, j'imagine que c'est très motivant pour vous, Mr Blake. Je vous comprend tout à fait, croyez-moi, de toutes les filles que j'ai pu me taper, elle était de loin la meilleure. Malheureusement, je crois que tu as oublié qui je suis, ma belle. Je suis ton mari, je suis aussi un homme riche et puissant qui a beaucoup de relations. J'ai le pouvoir de te détruire, toi, ta réputation, les gens que tu aimes. Si je n'étais pas autant amoureux de toi, il y a bien longtemps que je t'aurais fait disparaître pour m'avoir fait un tel affront.

Du coin de l'œil, elle vit Bellamy serrer les point. Il semblait à deux doigts de bondir sur Finn. D'un regard, que Finn ne manqua pas, elle l'en dissuada. Son mari se leva, un air de victoire apparent sur son visage. Il lâcha le dossier dans leur direction avec arrogance.

— Je te conseille vivement de réfléchir à tes options, chérie. Il n'est pas trop tard pour me supplier à genoux de te pardonner.

Il sortit de la salle sans plus de cérémonie. Bellamy semblait prêt à en découdre avec lui.

— Ne le laisse pas entrer dans ta tête, lui dit-elle, se remémorant les termes dégradant avec lesquels il avait parlé d'elle. J'ai déjà fait trop souvent cette erreur.

Il se tourna vers elle, le visage dure.

— Je vais te débarrasser de lui, promet-il en serrant sa main dans la sienne et, il lui semblait qu'il se faisait cette promesse à lui-même.

Elle voyait sur son visage qu'il était prêt à tout pour y arriver.



~


Trois jours étaient passés depuis l'entrevue avec Finn et Clarke savait qu'elle ne pouvait rien faire de plus qu'attendre. Bellamy avait passé tout ce temps à travailler sur son problème, à lui demander si elle savait des choses compromettantes sur Finn, qui aurait intérêt à le pousser à accepter le divorce. Malheureusement, elle ne savait pas grand chose de cet homme, du moins rien de concret et Bellamy semblait certain qu'il traînait dans des affaires louches, selon lui il devait simplement chercher dans la bonne direction.

Elle vivait également chez Bellamy temporairement. Dans la chambre d'ami. Il ne l'aurait jamais laissé rentrer chez elle, où elle aurait reçu sans nul doute les visites inopportunes de Finn. Son immeuble était sécurisé, avait-il argué pour la convaincre. Elle n'y risquait rien, il y avait des agents de sécurité auxquels il avait donné la photo de Finn.

Alors, Clarke attendait dans ce grand appartement seule où elle avait beaucoup trop de temps pour réfléchir. Elle détestait l'oisiveté, mais elle ne savait absolument pas quoi faire. Elle avait pensé à faire la cuisine, mais elle ne voulait pas que Bellamy rentre après une autre journée passée à chercher comment la débarrasser d'un mari dont il venait d'apprendre l'existence, pour avoir la surprise de constater qu'elle avait mis le feu à son appartement.

Elle avait donc fait du ménage, puis elle avait fouillé dans ses livres pour y trouver une reliure magnifique de L'Odyssée de Homère. Elle passa la journée à suivre les aventures d'Ulysse, qui se battait pour rentrer chez lui, auprès de sa famille, mais les plans de cet homme étaient contrecarrés par des forces invisibles, qui l'en empêchaient constamment, quelque soit sa volonté pour y parvenir. Elle se demanda vaguement d'où il puisait sa force, son espoir inébranlable, quand à chaque nouvelle étape, un nouvel obstacle se dressait sur sa route.

Elle entendit les cliquetis de la serrure, annonçant le retour de Bellamy. Elle se leva immédiatement pour l'accueillir et son sourire lumineux la frappa. Il avait trouvé quelque chose.

— J'ai ramené de quoi faire à manger, annonce-t-il, en lui embrassant la joue. J'espère que ça te va. J'ai pensé que tu aurais marre des plats à emporter.

Et, visiblement, il ne souhaitait pas encore lui en faire part. Elle décida alors de lui faire confiance.

— C'est gentil d'y avoir pensé, merci, répondit-elle, un peu sonnée par son geste d'affection.

Elle avait presque oublié ce que cela faisait, les gestes du quotidien qu'ils partageaient, il n'y avait encore pas si longtemps. C'était évident qu'il l'avait fait sans réfléchir. Elle ne devait pas se laisser troubler, cela ne voulait rien dire.

Il s'attela devant les fourneaux et elle fut surprise de voir qu'il semblait totalement dans son élément.

— J'ignorais que tu cuisinais, dit-t-elle en le regardant couper des légumes avec une grande précision.

Il leva les yeux vers elle et semblait comprendre qu'elle le regardait avec attention.

— Et bien, d'aussi loin que je me souvienne, tu ne m'as jamais laissé te cuisiner autre chose qu'un déjeuner, ce qui ne nécessite pas beaucoup de pratique, alors...

— Tu fais d'excellent petit-déjeuner, tente-t-elle sur le ton de la plaisanterie. J'aurai dû me douter que tu avais des talents cachés...

Il lui sourit, puis il continua à s'occuper des légumes.

— Je ne voulais pas m'attacher, déclare-t-elle, plus sérieusement. Au début, quand on a commencé. Je ne peux pas vraiment dire que ça ait marché, cependant.

Il lâcha son couteau cette fois, pour se concentrer pleinement sur elle.

— J'avais peur... pas peur de toi, rectifie-elle rapidement en voyant ses yeux s'écarter de stupeur. Mais de tomber amoureuse et de me tromper, j'avais peur d'avoir mal. Je ne voulais plus m'impliquer émotionnellement avec qui que ce soit. Au départ, notre relation m'effrayait et je suis restée sur mes gardes. Ensuite, plus le temps passait, moins j'avais de craintes. Je sais que tu ne me ferais jamais de mal.

A ces mots, il sembla tiquer. Il s'avança prudemment vers elle.

— Je dois te demander, dit-il finalement, avec nervosité. Quand nous étions ensemble, est-que j'ai déjà fait ou dis des choses qui t'ont rendu nerveuse ou inconfortable ? Toutes ces fois où je t'ai enlacé sans prévenir, quand je te serrais contre moi lorsque nous dormions, je t'ai surnommé « princesse», se rappelle-t-il avec horreur.

— Bellamy, chuchote-t-elle en posant ses mains sur ses joues rasées. Je te promet que je n'ai jamais ressenti d'inconfort, je ne me suis jamais sentie piégée. Tu m'as toujours donné le choix. Avec toi je me sentais simplement heureuse. J'avais l'impression d'être vivante. Je ne voulais pas m'enfuir. Je t'ai toujours avoué quand j'avais peur. Je t'ai avoué que, pendant l'amour, je n'aimais pas être en dessous et tu ne m'as jamais demandé pourquoi. Tu l'as simplement respecté.

— Tu n'étais pas prête, la coupe-t-il. Tu n'avais pas à te justifier.

— C'est faux, je voulais vraiment te le dire, mais... tu vois, même si on ne s'appréciait pas lorsque nous nous sommes rencontrés, tu m'as toujours vu comme une femme forte, qui ne laissait rien l'atteindre, qui ne laissait personne lui marcher sur les pieds ou lui dire quoi faire. Je craignais que, si tu apprenais pour Finn, je ne serai plus cette personne à tes yeux, que je serais juste une femme qui fait de mauvais choix, qui n'a rien de spécial, qui a laissé un homme la détruire, l'humilier, la violenter, la soumettre à lui. Une femme qui n'était pas digne de ton intérêt. Parfois, j'ai l'impression que je suis encore cette adolescente de dix-huit ans.

Elle vit une palette d'émotions sur son visage.

— Jamais rien de ne pourra changer qui tu es à mes yeux, Clarke. Tu es la personne la plus forte que je connaisse et ce que ce salaud ta fait ne te définit pas. Ce ne sont pas les choses que nous faisons pour survivre qui nous définissent. Une mauvaise décision ne définit pas une personne. Il ne pourra jamais t'enlever ta force. S'il te plaît, ne te qualifie jamais de « quelconque », je n'ai jamais rencontré une personne aussi exceptionnelle que toi.

Sans réfléchir, Clarke pressa ses lèvres sur les siennes. Il sembla hésiter un instant, puis l'embrassa en retour. Elle avait compris désormais que, si elle souhaitait qu'il la touche, elle devrait l'initier.

— Je n'ai pas d'arrières pensées, déclara le jeune homme en se reculant. Je ne le fais pas par intérêt personnel.

Elle haussa les sourcils, sans comprendre ce qu'il voulait dire.

— T'aider à te libérer de Finn, te faire venir dans mon appartement, explique-t-il. Je ne le fais pas pour que tu me pardonnes ou pour que tu aies l'impression me devoir quelque chose. Je veux dire, évidemment, je mentirais si je disais qu'une partie de moi ne le fais pas parce que je suis amoureux de toi. Parce que c'est le cas. Mais je ne m'attends pas à ce que tu veuilles de moi à nouveau. Je veux que tu sois libre de vivre ta vie comme tu l'entends, sans vivre constamment dans la peur que Finn apparaisse.

— Je sais, dit-elle simplement.

Elle savait qu'il faisait cela pour elle, elle savait que ce n'était pas une sorte de manipulation. Elle savait qu'ils devaient avoir encore certaines discussions, notamment sur ce qu'elle avait entendu dans les toilettes du cabinet. Néanmoins, pour l'instant, elle n'arrivait pas à y accorder de l'importance. Elle avait juste besoin de lui.

Elle posa à nouveau ses lèvres sur les siennes et, cette fois, il réagit immédiatement. Pendant plusieurs minutes, ils restèrent simplement l'un contre l'autre, à s'embrasser doucement. Jusqu'à ce qu'ils aient besoin de plus.

Il la souleva alors, telle une princesse, pour l'emmener dans sa chambre. Certes, il la traitait légèrement différemment, il faisait plus attention à être doux. Elle pensait qu'elle serait rebutée de le voir agir différemment, mais la seule pensée qui lui vient à fut qu'elle ne l'avait jamais autant aimé qu'à cet instant.

Il la déposa sur son lit, en la couvrant de baiser. Elle traça doucement les lignes de son visage et il lui sourit en retour. Un sourire paisible et sincère. Quelque temps avant que Finn ne la retrouve, elle avait remarqué qu'il avait commencé à la regarder de cette façon, à lui sourire de cette façon. Elle ne s'était jamais sentie autant à sa place. Et surtout, elle n'avait jamais ressenti de peur avec lui. Elle lui faisait complètement confiance.

Quand ils furent entièrement débarrassés de leurs vêtements et qu'elle sentit son corps nu contre le sien, elle laissa échapper un léger soupir. Les mains de Bellamy trouvèrent ses hanches, afin de la placer au-dessus de lui. Cette attention la bouleversa profondément.

— Je veux que tu sois au-dessus cette fois, déclare-t-elle, parce qu'elle savait qu'elle devait le dire mot pour mot, afin qu'il n'y ait pas de doute possible.

— Tu n'as pas besoin de te sentir obligée de quoique ce soit, répondit-il immédiatement. Je te te demande rien et-

— Je sais, le coupe-t-elle. J'en ai envie. Vraiment. J'ai confiance en toi.

Cette déclaration semblait suffisante pour le jeune homme, qui en avait besoin avant d'aller plus loin. Savoir qu'elle lui faisait confiance jusqu'à remettre sa vie entre ses mains, c'était tout pour lui. Elle l'attira à elle pour l'embrasser chastement. Ils avaient toute la nuit.

~

Le réveil posé sur la table de chevet affichait deux heures du matin. Clarke n'en était pas surprise, elle n'avait plus aucune notion du temps. Elle sentait la main de Bellamy caresser son dos, de temps à autre. Elle se sentait si paisible, elle aurait voulu prolonger ce moment éternellement.

— Je devrais me lever, murmura Bellamy, bien qu'aucun mouvement n'accompagnait ses paroles. Je devrais finir le dîner...

— C'est drôle, le taquine-t-elle en se retournant vers lui. Je ne te vois pas bouger, pourtant.

Ils se retrouvèrent face à face, à se dévisager, tous les deux recouverts d'une simple couverture. Leurs visages étaient si proches, il suffisait qu'elle se penche... mais ils se contentèrent de se dévisager, avec des sourires paisibles sur leur visage. Elle adorait ces moments-là,  elle se sentait plus proche de lui que jamais, leur corps et leur âme semblaient reliés par un lien qu'ils étaient les seuls à voir et à sentir.

— A quoi tu penses ? S'enquit-il en enroulant une mèche blonde autour de son doigt.

Elle savait qu'elle devait lui en parler, mais cela n'était pas facile pour autant. Il sembla remarquer le changement en elle, car sa mine se fit soudain sérieuse.

— Je dois savoir, commence-t-elle en hésitant. Ce qu'il s'est passé entre toi et Gina.

Il fronça les sourcils, comme s'il tentait de comprendre ce qu'elle lui demandait. Elle vit de la culpabilité sur son visage.

— J'ai accepté de boire un verre avec elle, après avoir appris que... tente-t-il d'expliquer en soupirant. C'était ni plus ni moins qu'une façon minable de me venger. Elle me parlait et moi, je n'arrêtais pas de penser à toi. Je me disais que je ne t'avais même pas donné une chance de t'expliquer, que j'avais sur-réagit. Je me disais qu'il fallait que je sorte d'ici, que je te trouve. Mais je me sentais mal de lui faire faux bond, alors je l'ai quand même raccompagné chez elle. Apparemment, je lui ai envoyé de mauvais signaux, parce que une fois sur place, elle m'a embrassé. Je me suis excusé, je lui ai dit que c'était non, que j'étais amoureux de toi. Elle l'a mal pris et je ne lui en veux pas. Nous n'aurions jamais dû nous trouver dans cette situation, je n'aurais pas dû accepter de boire ce verre avec elle. La situation portait à confusion.

— Boire un verre entre collègues n'engage à rien, je ne vois pas ce qui porte à confusion, déclare-t-elle. Ce n'est pas ta faute si elle a imaginé des choses. Elle est loin d'être innocente. Elle savait pour nous, mais elle s'en fichait. Elle a clairement profité de la situation. De plus, elle raconte à tout le cabinet que tu es celui qui l'a embrassé, elle colporte des inepties. Tu pourrais perdre ton poste à cause de ces rumeurs. Elle salit ta réputation.

— Est-ce que tu me crois quand je te dis que c'est faux ? demande-t-il, sérieusement.

Clarke n'hésita même pas. Elle n'en avait aucun doute. Bellamy ne lui avais jamais menti, ce n'était pas son genre. Il n'était pas parfait, mais il était honnête.

— Oui, affirme-t-elle. Je te crois.

Il semblait rassuré.

— Alors le reste n'a pas d'importance, déclare-t-il simplement en se rapprochant pour nicher sa tête dans son cou.

Elle passa sa main dans ses boucles ébènes, qu'elle caressa lentement, en sentant un poids s'envoler de sa poitrine.

— Je suis désolé, ajoute-t-il. Que tu aies du entendre tout ça. Désolé de t'avoir blessé.

— Je suis désolé de t'avoir menti, répond-t-elle.

Il releva légèrement la tête.

— On va s'en sortir, affirme-t-il. N'est-ce pas ?

— On va s'en sortir, assure-elle.

Elle voulait y croire. Elle le désirait plus que tout... mais dans sa situation, l'espoir était très dangereux.

~

En premier lieu, Clarke vit de la stupeur transpirer sur le visage odieux de Finn. Elle aperçut dans ses yeux vitreux une rage folle qu'il semblait contenir. Bellamy, lui faisait face, un air victorieux sur les lèvres. Ils se dévisageaient en chien de faïence.

— Je vous conseille vraiment, dans votre intérêt, de signer le contrat. Il serait vraiment dommage que ces photos compromettantes apparaissent dans tous les journaux du pays, déclara Bellamy, sans prendre la peine de voiler sa menace. Le fils unique d'une famille si respectée, mêlé à une affaire de meurtre. Ce serait un scandale dont votre famille ne se remettra jamais.

— Vous n'allez pas vous en sortir comme ça, menace-t-il en tapant des poings sur la table, mais l'étau se resserrait autour de lui.

Clarke ne sursauta pas cette fois-ci. Elle savait qu'il était coincé, et visiblement, Finn aussi. Il était acculé.

— Je me suis permis d'apporter quelques petites modifications au contrat, continua l'avocat, qui visiblement prenait son pied à faire enrager son adversaire. En premier lieu, vous vous engagez à renoncer à la totalité des biens de ma cliente et, ma close rédigée personnellement, vous acceptez de ne plus l'approcher ni prendre contact d'aucune façon que ce soit, où vous serez immédiatement incarcéré pour harcèlement à répétition sur autrui.

L'avocat de Finn se pencha vers lui, elle n'entendait qu'un chuchotement indistinct de leur conversation. Bellamy ne semblait en aucun cas se départir de son assurance.

Finalement, Finn signa le contrat à contrecœur, comme le lâche qu'il avait toujours été. Elle sentit l'euphorie traverser son corps. Certaines blessures qu'il lui avait infligée étaient irréversibles, mais d'autres non. Elle avait survécu toutes ces années et, aujourd'hui, son règne de terreur prenait fin. Elle était libre. Il ne l'avait pas détruite.

Aucun des parties n'échangèrent de poignées de main à la fin, mais elle vit Bellamy s'approcher dangereusement de Finn.

—  Juste entre nous, si tu t'approches à nouveau de Clarke, sale ordure, le prévient-il d'un air nonchalant. Je te garantis que je ne t'enverrai pas en prison, assure-t-il d'une voix dangereusement basse. Je t'enverrai directement dans la tombe.

Finn ne répondit rien à cette menace. Il semblait comprendre que son nom de famille prestigieux ne pouvait pas le protéger éternellement.

— Une dernière chose, reprit Bellamy, alors qu'ils étaient désormais sortis de la salle.

C'est à ce moment que son poing cogna durement le visage de Finn, qui vacilla en arrière, jusqu'à heurter un bureau et tomber au sol dans un bruit sourd qui avait suspendu les gestes des employés de la firme.

Bellamy ne s'était pas battu depuis sa jeunesse et il s'était juré que s'il devait recommencer un jour, ce serait par uniquement nécessité.

À défaut de pouvoir voir Finn six pieds sous terre comme il en rêvait, il devait lui montrer dans le seul language que cet homme connaissait – le pouvoir et la violence – qui était le plus fort. Il devait comprendre ce qui l'attendait s'il tentait de s'en prendre à Clarke.

Ni Clarke, ni lui ne le revirent après ce jour.

~

Quand Bellamy rentra dans son appartement après cette journée interminable, la première vision qu'il eu fut celle de Clarke regardant à travers l'immense baie vitrée, la vue qui s'étendait dehors sur la ville de New-York. Les rues étaient enneigées.

— Tout va bien ? Demande-t-il.

Lorsqu'elle constata sa présence, un immense sourire éclaira son visage. Elle posa ses lèvres sur les siennes chastement.

— Tout va très bien, dit-elle, tout en restant dans ses bras. Comment est-ce que s'est passée ta discussion avec Marcus ? Demande-t-elle, anxieusement. Est-ce que tu vas avoir des problèmes ?

— Et bien, il n'était pas content, ça c'est clair, pouffe-t-il en embrassant son nez, puis son front. Mais je lui ai expliqué la situation et il s'est montré étonnamment compréhensif. Plus que je ne l'imaginais, à vrai dire. Il m'a demandé, je cite : « Tu es certain que tu as frappé assez fort ?». Je sais qu'il n'aime pas trop cette histoire entre nous, mais il sait aussi que d'autres cabinets sont prêts à m'engager, alors il va s'y faire.

— Tu es terrible, plaisante-t-elle en souriant. Je t'aime.

— Et je t'aime, dit-il.

Il l'entraîna sur le canapé, elle s'allongea volontiers contre lui.

— Je me demandais ce que je vais faire maintenant, déclare-t-elle. Je pensais postuler dans d'autres cabinets, pour retrouver du travail.

— Tu as déjà un travail, lui rappelle-t-il.

— J'ai démissionné.

— A propos de ça, fit-il en caressant ses boucles blondes. C'est moi qui ai ta lettre de démission. J'ai demandé à Octavia de me la donner et j'ai dis à Marcus que tu avais des problèmes personnels à régler. Tu peux revenir au cabinet quand tu seras prête.

— Tu es vraiment terrible, chuchote-t-elle.

— Tu m'aimes, rétorque-t-il.

— C'est vrai.

Elle l'aimait.

~



~Épilogue~



Trois ans plus tard


Ridicule... entendit Clarke dans son sommeil. Réellem... ridicu...

La jeune femme ouvrit les yeux, réveillée par des bruits de voix dans l'appartement. Ses yeux cherchèrent instinctivement la présence de Bellamy dans leur lit, mais il était vide. Sa place était froide.

Elle enfila un peignoir, quittant son lit à contrecœur, pour rejoindre qui que ce soit qui se trouvait dans leur salon.

La porte de la chambre était légèrement entrouverte, elle comprit alors que son petit-ami était en grande conversation avec sa soeur.

Je ne t'ai pas demandé des conseils pour que tu puisses te moquer, l'entendit-il dire.

Parce que c'est ridicule, répond-elle en haussant les épaules. Fais juste ta demande Bellamy.

C'est ton grand conseil O' ? Dit-il en croisant les bras. De lui faire une demande en mariage ? Alors que je t'ai demandé comment lui déclarer que je veux passer ma vie avec elle, avoir ses enfants, l'aimer jusqu'à la fin de ma vie, SANS que ça sonne comme une demande en mariage.

Elle ne pu retenir son sourire en les voyant se chamailler.

C'est une demande en mariage Bell !

Pas forcément.

Si, absolument.

Non, absolument pas.

Elle entendit la brune soupirer.

Je me suis fiancée avec Lincoln un an après notre rencontre. Je ne vois pas où est le problème.

Oui, et bien, je trouve toujours ça beaucoup trop précipité encore aujourd'hui, rétorque-t-il, alors qu'elle levait les yeux au ciel, d'un air "cause toujours, tu m'intéresses".

Je suis sûre qu'elle en a envie, elle aussi.

Elle a échappé à un mariage abusif il y a trois ans. Elle n'en a pas envie, réplique-t-il. De toute façon ce n'est pas le sujet, je ne veux pas la rendre incomfortable, juste lui dire ce que je ressens.

Un parc, le soir, des fleurs et des arbres, c'est très romantique.

Merci, sœurette. Ce n'était si difficile, n'est-ce pas ?

Je trouve toujours que c'est ridicule.

La ferme.

Lorsque Clarke les rejoignit, Bellamy plaça automatiquement son bras autour de ses épaules pour embrasser son front. Elle vit que les frangins continuèrent à communiquer par une sorte de télépathie à travers des expressions faciales consistant à se fusiller du regard ou à se tirer la langue.


~

Il avaient passé une très bonne soirée. Bellamy l'avait emmené dans un bon restaurant, et depuis qu'ils en étaient sortis, ils se promenaient dans les rues en se tenant la main. Clarke insista pour faire un détour dans Central Park.

— On aurait pu faire cette balade en calèche, lui dit son compagnon, à nouveau.

— J'étais juste intéressée par le cheval, réplique-t-elle. Je ne veux pas de promenade en calèche. Je veux monter sur un cheval. Je veux un cheval, déclare-t-elle.

— Où est-ce qu'on mettrait un cheval ? Réplique-t-il, amusé. Dans notre appartement ?

— Il est assez grand, dit-elle, semblant considérer la chose.

— Il faudra acheter un ranch, affirme-t-il. Au Texas, par exemple. Il faudrait vivre plus loin de la ville.

— Ce ne serait pas si terrible, fit-elle.

Il se tourna vers elle, l'air sérieux.

— Tu voudrais vivre à la campagne ? S'enquit-il.

La conversation avait pris une tournure qu'elle n'avait pas prévu.

— Je crois que ça pourrait me plaire, oui, dit-elle au bout d'un moment. Et toi ?

— Je pense aussi que je pourrais aimer une vie dans un coin tranquille, avec des animaux. On aurait une grande maison avec du terrain. Il y aurait une chambre pour Octavia.

— On y mettrais des chiens aussi avec les cheveux.

— Maintenant tu veux des chevaux.

— Un pour chacun, explique-t-elle comme si c'était évident. On pourrait monter ensemble, faire des balades dans nos grands prés. 

— Je ne sais pas monter à cheval, réplique-t-il. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre et de toute façon, c'est hors de question de monter sur une de ces bêtes. Je tiens à ma vie.

— J'ai appris quand j'étais jeune, avoue-t-elle. mon père m'a inscrit dans un centre équestre quand j'ai eu dix ans. Ensuite ils m'ont envoyé dans un camp d'équitation pour l'été. J'ai adoré, je suis certaine que tu pourrais aussi. Et puis, Octavia m'a dit qu'elle a toujours rêvé monter, donc le deuxième sera pour elle.

— Très bien, on achètera deux chevaux, concède-t-il.

Il n'était pas du genre à lui refuser quoique ce soit, de toute manière.

— J'ai quelque chose pour toi, annonce-t-elle en sortant un minuscule paquet de la poche de son manteau, qu'elle posa dans le creux de sa paume.

Il ouvrit un petit écran dans lequel se trouvait une bague en or masculine.

— Elle appartenait à mon père, lui explique-t-elle devant son incompréhension. C'était son alliance.

Ses yeux s'écarquillèrent de surprise.

— Clarke-

— Laisse-moi parler la première, lui demande-t-elle sérieusement. Ce n'est pas le mariage qui me terrifiait, c'était Finn. Car il a profité de mes faiblesses, parce qu'il a abusé de moi et que pendant longtemps, j'ai cru qu'il m'avait détruite. J'ai vécu des choses atroces, mais j'ai aussi connu le bonheur. Mes parents s'aimaient, ils ont eu un mariage heureux, ils m'ont aimé et je sais que leur voeu le plus cher était que je connaisse ce sentiment. Je vais devenir avocate et me battre pour ceux qui, comme moi, ont besoin d'une personne qui leur tende la main pour s'en sortir. C'est ce que je rêve d'accomplir. Je rêve également de notre vie, de réveils à tes côtés, d'une maison avec des enfants. Je leur expliquerai pourquoi certains cauchemars ne me quitteront jamais, je leur apprendrai ce qu'est l'amour, comme mes parents me l'ont appris, comme toi tu me l'as appris. Alors, oui, j'en ai vraiment envie. Je veux me tenir à tes côtés le jour de notre mariage et promettre chaque jour de t'aimer plus que le précédent, de vieillir à tes côtés.

— Il n'y rien au monde que je désire davantage, affirme-t-il. On va avoir une vie magnifique ensemble, Clarke.

Son sourire fit écho au sien. Parce que cette promesse, elle y croyait.

— Octavia va être insupportable, déclare-t-il finalement alors qu'ils reprirent leur balade. Elle veut être la marraine de notre premier enfant.

— Wells veut qu'on lui donne son prénom, réplique-t-elle malicieusement.

— C'est quelque chose dont on va devoir discuter, fit-il en grimaçant.

Ce que savait Clarke désormais, c'est qu'il était toujours possible de sortir des ténèbres.

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