ouais, y'a un coeur derrière le décolleté
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gabriella locatelli
paris xvi, 14h
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- SORS ! je crie.
maman ; gabriella-
- je veux que tu partes maman... s'il te plaît.
elle soupire en me regardant une dernière fois puis prend son sac avant de partir.
je reste planté devant la porte comme une conne, perdue dans mes pensées.
pendant toutes ces années elle a menti. et le pire c'est que mon père n'est même pas au courant.
mon frère est mort sans savoir la vérité sur sa véritable identité. j'arrive pas à y croire.
je me sens trahie.
tout ce que je souhaite c'est d'avoir enfin la paix et d'être heureuse mais même ça je sais pas si je l'aurais un jour.
j'ouvre le placard de la cuisine et prends trois bouteilles d'alcool que j'ouvre sans difficulté.
je m'assois ensuite sur la table et bois la bouteille de vodka à pleine bouche.
j'alterne entre les deux autres boissons qui se vident au fil des minutes.
je me lève et me dirige difficilement au salon mais je me cogne contre un meuble, faisant tomber mon téléphone.
je le ramasse et cherche dans mes contacts une personne à qui je pourrais parler.
- j'espère que tu vas répondre, je chuchote.
j'appuie sur « appel » et m'avance vers le canapé avant de m'allonger dessus.
premier appel, messagerie. je réessaye encore, et cette fois-ci, il répond à la minute.
appel en cours : kylian
kylian : ouais ?
- t'as mis du temps à me répondre...
je me mets à rire alors qu'il reste silencieux.
kylian : gaby ?
- quoi ? je rigole.
kylian : ça va ?
- bah oui, tout va bien !
je me remets à éclater de rire.
kylian : non sérieusement gaby, qu'est ce que t'as fait ?
je sens l'inquiétude dans sa voix. je me redresse pour retirer mon t-shirt.
- j'ai juste un peu bu pour m'amuser tu vois... parce que j'ai une vie de merde !
j'éclate une nouvelle fois de rire et l'entends soupirer.
kylian : t'es toute seule ?
- oui, je suis bien seule dans ce monde... toute seule comme toujours... je me retrouve toujours seule. c'est rien tu sais, j'ai l'habitude.
je retire mon bas et le lance quelque part dans la pièce. me retrouver en sous-vêtements me fait un bien fou, je commençais à avoir chaud.
kylian : t'es où ?
- oh, tu viens me tenir compagnie ? je souris.
kylian : oui. dis-moi où t'es.
- chez moi. dépêche-toi hein !
kylian : j'arrive tout de suite, fais pas de bêtise s'il te plaît.
fin de l'appel
je sautille sur mon canapé en chantant et dansant. je perds complètement le contrôle.
je cours jusqu'à ma chambre et mets un bob sur ma tête. c'est beaucoup trop stylé.
la sonnette retentit et je me dirige vers l'entrée en chantonnant.
j'ouvre la porte et découvre à mon plus grand bonheur kylian, qui me détaille de la tête aux pieds assez déboussolé.
...
kylian mbappé
gaby : kylian !
elle se jette dans mes bras et me serre fort contre elle.
je sais qu'elle va mal et qu'elle est malheureuse. le seul moyen qu'elle a trouvé pour se sentir mieux c'est de se noyer dans l'alcool.
elle relève la tête puis me regarde en souriant.
même dans ce genre de situation elle reste jolie, et son sourire me fait malgré moi sourire.
elle se reblottit contre moi et je pose ma main dans son dos nu, vu qu'elle est en sous-vêtements.
je reserre l'étreinte avec mes bras et pose mon menton sur son crâne.
- pourquoi t'es dans cet état ?
elle se détache doucement et me regarde en fronçant les sourcils.
- t'es pas dans ton état normal gaby, t'es en sous vêtements... t'as bu combien de verre ?
elle me prend la main et me guide jusqu'au salon.
on dirait qu'il y a eu un ouragan tellement c'est le bordel.
mes yeux se posent sur les trois bouteilles à moitié vide. ma mâchoire se contracte en une fraction de seconde, j'ai clairement vu rouge.
- putain mais tu t'rends pas compte de c'que tu fais ou quoi ? je m'énerve.
son sourire laisse place à un regard triste et à la fois appeuré, comme si j'avais dit la plus grosse méchanceté du monde.
- me regarde pas comme ça gabriella. regarde toi !
je lui prends le bras et la tire jusqu'au miroir de l'entrée.
- t'es en train de te détruire... tu pars en couilles.
elle fixe le miroir sans dire un mot. une larme coule le long de sa joue puis d'autres suivent.
elle se met à sangloter et mes bras encerclent son corps alors qu'elle s'accroche au mien.
ça me brise le coeur. elle pleure tellement qu'elle suffoque. je lui retire son bob et caresse doucement ses cheveux.
on reste dans cette position jusqu'à ce qu'elle se calme un peu puis elle se sépare de moi, les yeux rougies par les larmes.
gaby : je vais vo-
elle ne finit pas sa phrase qu'elle se précipite dans les toilettes.
elle s'abaisse devant la cuvette et se met à vomir tout en pleurant. je lui tiens les cheveux en caressant son dos.
une fois qu'elle a fini de vider son estomac, elle relève la tête et se redresse pour aller dans la salle de bain.
je décide de la laisser seule et de retourner dans le salon, ranger le bordel qu'il y a.
j'aime pas voir les gens souffrir. ça m'affecte tellement que je préfère fuir que de les voir dans un état pareil.
mais bizarrement c'est pas le cas aujourd'hui.
je soupire en ramassant ses vêtements qui traînaient par terre et les pose dans sa chambre.
en passant devant la salle de bain, je trouve la porte entrouverte et entends des sanglots.
je passe ma tête dans la pièce et la vois en serviette, assise sur le bord de la baignoire en train de pleurer.
je m'approche doucement et m'assois à ses côtés tandis qu'elle lève la tête en me regardant.
gaby : j'en peux plus... elle chuchote doucement.
elle se remet à sangloter silencieusement. je pose ma main sur sa taille et l'enlace.
sa tête se pose a son tour sur mon épaule sous ses reniflements.
elle a l'air tellement fragile, c'est encore un bébé au fond.
je dépose un baiser sur sa tempe et lui chuchote à l'oreille :
- et si tu me racontais tout ?
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ma star - vald
talya