Et voici comme promis la seconde partie du chapitre bonus ! Je suis déjà très heureuse tout vos retours sur la première partie, parce qu'à moi aussi, vous m'aviez manquée. Aussi, la bonne nouvelle, c'est que j'ai repris goût à l'écriture (croyez moi, j'avais perdu gout à beaucoup de choses c'est derniers temps...), donc oui, un chapitre de Harry's Code sera bientôt posté :3 !
Bref, bonne lecture à tous et à toutes !
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Partie 2 : Car elle tombait drue.
Les jours passèrent, puis les semaines... et Rogue n'avait rien laissé passer. Pas un seul instant durant lequel le Gryffondor aurait pu en profiter pour le "piéger" et lui poser toutes ses questions.
Durant ces semaines, la Gazette du Sorcier avait recommencé avec ses rumeurs et histoires acadabrantesques. Car à la question "Comment Harry Potter a-t-il battu le Seigneur des Ténèbres ?", personne n'avait été convaincu par la victoire par Expeliarmus. Alors le meilleur moyen de vendre leurs journaux était pour eux de conter des victoires différentes, à travers des "on nous a raconté que..." et des "de nombreux témoins affirment que..."
Alors si au début ce n'était rien de plus qu'une transformation du réel "Expelliarmus" en un "Avada Kedavra" (qui était plus crédible à entendre et plus satisfaisant pour les lecteurs), il semblait à Harry et ses amis que le Ministère de la Magie avait dû fourrer son nez dans les affaires du journal.
En effet, le Ministère voulait être sûr qu'Harry passe pour un héros digne de ce titre, dont la simple prononciation du nom inspirerait protection pour les bons et crainte pour les sorciers de l'ombre. ...Et tuer aussi simplement Lord Voldemort n'était visiblement pas digne d'un héros aux yeux du Ministre.
Alors pour s'assurer de la protection du monde magique et être sûr que les sorciers aux intentions malveillantes soient découragés, il invita la Gazette à en faire des tonnes et à transformer Harry en un sorcier à la puissance démesurée.
Ron explosa de rire alors qu'il lisait le dernier numéro sorti au milieu du mois d'octobre.
"Et- et... Et ainsi se dressa un... Un- Un- Un phœnix, fièrement érigé derrière l'Elu dont les pieds s'élevèrent du sol, citait-il. Et en un instant, de ses yeux d'émeraude s'échappa une puissante lumière d'or. La terre tremblait et les murs de l'école commencèrent à s'écrouler sous sa puissance. Mais c'est uniquement lorsqu'il ouvrit la bouche pour prononcer ces mots que la fin du Seigneur des Ténèbres vint."
Ron explosa de rire une fois de plus, et se mit debout sur son lit, sa housse de matelas entourée autour de ses épaules et le journal dans sa main droite. Il posa son regard au loin, et, alors que tout le dortoir des Gryffondors le regardait, avide des mots qu'il allait prononcer et que la Gazette avait inventés à Harry, Ron gonfla sa poitrine.
"C'est en ce lieu et en ce jour que notre histoire se finit Tom, car c'est ainsi que vient ta chute : Que les abîmes du monde des morts t'emportent à jamais !"
Il y eut un silence dans la pièce, avant que tout les Gryffondors ne se mettent à exploser de rire. Ron reprit sa lecture, d'une voix neutre cette fois-ci. "Et c'est ainsi que le Seigneur des Ténèbres, sans même que l'Elu n'eut à lever une quelconque baguette, mourut."
Tout cela aurait pu être supportable, si la Gazette n'était pas gratuite au sein de Poudlard. Rapidement, même les professeurs eurent cet exemplaire entre les mains. Même CE professeur.
En effet, dès le lendemain matin, en cours de potions, le professeur Rogue n'a pas attendu longtemps avant de profiter de cette occasion en or. Il a simplement fallut qu'Harry fasse tomber quelques ingrédients pour apparaître devant son bureau, dressé de toute sa hauteur.
"C'est en ce lieu et en ce jour que votre histoire se termine, Potter... car c'est ainsi que vient votre chute."
Les seprentards explosèrent de rire et Rogue ricana. "Ramassez." Finit-il, avant de retourner à son bureau.
Ce fut, littéralement, le seul moment depuis le début du trimestre où Rogue adressa la parole à Harry. Et c'était pour se moquer.
Quelques jours avant Halloween, les élèves étudiaient dans la grande salle. Le dîner approchait mais la quantité de travail ne permettait à personne de se détendre : chacun profitait de chaque minute devenue précieuse pour réviser ou travailler ses devoirs à rendre.
Ce soir là, l'enseignant surveillant la Grande Salle en effervescence de cellules grises n'était autre que Severus Rogue.
Harry, au bord de l'overdose de formules et de de contre-sorts, s'autorisa une minute de pause. Il lâcha un instant sa plume et soupira, massant sa nuque devenue rigide. Le surveillant releva la tête par habitude, et voyant qu'il ne s'agissait que du Gryffondor en train de s'étirer, se replongea dans son recueil de potions.
Mais franchement pourquoi Rogue refusait-il tant de lui accorder un instant ? Harry se doutait qu'il n'était pas un grand sentimental et qu'il n'avait pas envie d'assister à des remerciements émouvants concernant son travail d'espion et autres services rendus, mais cela ne lui coutait rien d'avoir une simple discussion !
Il porta son attention sur l'homme en question et le fusilla du regard, profitant de sa lecture visiblement passionnante pour lui balancer toutes sortes d'insultes à travers ses yeux émeraudes.
Severus tourna une page, et soupira. Il leva les yeux au ciel, devinant Harry au bord de la crise de nerf à l'autre bout de la pièce, et prit sur lui pour ne pas lui adresser le regard que le jeune sorcier attendait.
L'Elu éprouvait un sentiment de responsabilité concernant son état ? Severus pinça un peu plus fort la page qu'il tenait entre les doigts. Il n'avait rien demandé à personne. Certes, il était content de ne pas être mort... Mais que Potter soit venu le voir tous les jours à l'infirmerie ou pas, rien de tout cela n'aurait changer !
Le Maître des potions fit venir à lui une carafe pleine de jus de citrouille, encore plus agacé que les minutes précédentes. Ce gamin était encore jeune, il n'avait pas à s'imaginer vivre avec la vie d'un homme sur les bras ! Il soupira une fois de plus. C'est sûr, Potter s'attends à ce qu'il lui soit reconnaissant !
Je préférerais être pendu aux crochets de Nagini plutôt que de lui montrer de la reconnaissance. ...Et arrête de me fixer ! Oublie-moi, passe à autre chose. La guerre s'est finie, tourne la page.
Mais il sentait très bien qu'Harry ne détournait pas le regard du tout, et était parfaitement capable de ressentir sans utiliser une quelconque sorte d'occlumencie les moindres vagues de rage émanantes du garçon. Et vraiment, il y en avait beaucoup.
Le problème majeur était qu'à se sentir ainsi coupable et responsable de la personne de Rogue, Harry chercherait à le protéger... Sauf que Severus savait très bien que chercher à protéger un sorcier dans sa position était très dangereux.
Il restait encore des Mangemorts en liberté, et ils étaient en colère. En outre, le sorcier en tête de leur Grande liste de la Vengeance n'était pas Harry Potter, mais bien Severus Rogue, traitre à son rang.
Tant pis, s'il ne pouvait se passer du danger, c'était le problème de Potter lui-même. Chacun son addiction. Severus n'avait plus le temps ni l'envie de s'occuper de tout cela, et Harry pourrait bien se jeter de la tour d'Astronomie s'il le voulait, il n'en aurait cure.
Rogue claqua son verre violemment sur la table face à lui comme pour se persuader que ces pensées étaient sincères, et les élèves de la grande salle sursautèrent sous le bruit sourd. Celui-ci tentait de faire taire la petite voix dans sa tête qui lui disait que si c'était vraiment vrai, alors il ne resterait pas aussi loin du Gryffondor dans le but de le protéger de ces vautours de Mangemorts dont il recevait des menaces chaque jour.
Que fera-t-il lorsque ceux-ci auront été retrouvés et enfermés à Azkaban ? Irait-il voir Harry Potter et le laisser lui parler ?
Peut-être. Mais Rogue espérait simplement que le garçon se soit découragé avant que cela n'arrive.
Soudainement, tous les élèves relevèrent la tête et se tournèrent vers la porte de la Grande Salle: Minerva McGonagall venait d'arriver dans la pièce, un air effaré sur le visage.
Rares étaient les occasions de la voir hors des cours, car depuis la Bataille de Poudlard, elle restait enfermée dans son bureau la plupart du temps. Or chacun et chacune comprirent que sa présence à l'entrée de la salle de travail n'était pas due au hasard. ...et le fait que le professeur Rogue se lève immédiatement après avoir vu l'expression du visage de sa collègue ne rassura personne.
"Il y a une intrusion au Château, dit-elle à bout de souffle. Je ne sais pas où ils sont. Severus, l'implora-t-elle, ne restez pas là."
A ces mots, Harry se retourna vers son professeur de potion, sans comprendre.
Alerte, il tenta de saisir le sens des paroles de la Directrice, mais n'eut le temps de ne rien. Des cris se firent entendre dans les couloirs, et tous les élèves de la Grande Salle se levèrent tandis que Minerva se précipita vers les hurlements. La peur commença à s'élever dans les rangs et on entendit un "Stupefix !" crié, suivit d'un retour de la Directrice dans la pièce. D'autres professeurs entrèrent, tous aussi promptes à agir.
"Préfets, retournez dans vos salles communes et récupérez les élèves de vos maisons, les professeurs viennent avec vous ! Je ne veux voir aucun élève hors de la Grande Salle ou de vos Salles Communes ! Personne dans les couloirs !"
Personne ne comprit réellement ce qu'il se passait, c'était tellement soudain. Une intrusion oui, mais de qui ? Pour quoi ? A quel niveau s'élevait le danger ?
C'est lorsque les préfets quittèrent la Salle qu'ils eurent une réponse : dans le fracas infernal des brisures des vitraux du château, une dizaine de Mangemorts s'engouffrèrent dans la Grande Salle, provoquant avec leur arrivée le hurlement des élèves.
Comme fouetté par l'adrénaline, Harry se précipita vers les sorciers de l'ombre, avant de se faire tirer en arrière par Hermione.
"Mais qu'est-ce que tu fais ?!" S'époumona-t-il à travers la panique.
Les Mangemorts firent taire la salle en activant un sonorus, et, terrifiés, plus personne ne bougea.
"Je te protège, répondit la sorcière à voix basse."
Le professeur Rogue était sur l'estrade, la grande table des professeurs derrière lui. Face au Maître des potions, il y avait les Mangemorts s'étant introduits dans le château par il ne savait quel moyen, et encore derrière eux, une cinquantaine d'élèves terrorisés. Certains d'entre eux étaient collés aux murs, tandis que d'autres s'étaient accroupis ou laissés tombés à terre, sous le choc. Un choc, car la guerre était censée être finie.
"Rogue mon ami !" S'exclama le Mangemort en tête de file.
Severus, calmement debout, baguette entre les doigts et mains croisées contre sa robe, sourit.
"Ah, nous sommes amis à présent, Vorn ?" Demanda-t-il, plein de sarcasme. "Les lettres que tu m'envoies depuis quelques temps ne sont pourtant pas dignes d'une amitié. Je crois."
Tandis qu'il parlait, les rouages de son cerveau tournaient à vive allure : Il ne pouvait pas lancer un duel dans l'immédiat, avec autant d'élèves autour des Mangemorts. Il suffirait d'un tir manqué pour qu'un élève ne se retrouve touché... Ils aurait fallu qu'ils soient tous au sol pour limiter les risques. Que faire ?
"Oh, alors tu les as reçues ? Demanda Vorn, tout aussi souriant. Etant donnée l'absence de réponse, j'ai cru qu'elles s'étaient perdues." Son sourire disparu soudainement, et Rogue resserra sa baguette.
"Tu es un traître à ton rang, Rogue.
- Je m'en félicite."
Vorn hurla un "Ferme-la !" et tous les élèves tressaillirent, la majorité d'entre eux se protégeant derrière la Directrice. Celle-ci aurait voulu, autant que Rogue, sauter au cou de ces malfrats... Mais les enfants étaient sa priorité. Et au vu du calme que se forçait à garder son collègue, elle devina qu'ils étaient aussi celle de Severus.
Ce n'était pas un hasard s'ils étaient pieds et mains liés à cause de la présence des élèves... Les Mangemorts avaient calculé cela et les utilisaient comme bouclier assurant la non-violence de leurs adversaires.
"Le Seigneur des Ténèbres te faisait confiance, reprit Vorn, et tu l'as trahi !
- Oui, je suis doué pour la trahison. Je suis doué pour beaucoup de choses. Je cuisine bien, aussi.
- On va te faire payer Rogue, tu vas regretter cette trahison !"
Vorn pointa sa baguette sur Severus, et sans aucun préavis, lança un stupefix fusant. Le serpentard eut à peine le temps d'invoquer un bouclier que le sortilège ricocha pour s'écraser contre un mur à quelques centimètres d'un première année. Tous se mirent à crier, mais les Mangemorts derrière leur leader se tournèrent vers eux et les menacèrent.
Peut-être Severus aurait-il dut s'excuser du mal causé, mais même s'il avait voulu, il n'aurait pu : un second sort lui arrivait dessus, et une fois de plus le protego fut conjuré in extremis.
Une vague déferlante de sortilèges arriva vers lui, et il en renvoya, esquiva et intercepta le plus grand nombre possible, avant qu'un confringo ne lui explose dessus.
Severus grogna de douleur et recula, aveuglé et sonné par le coup, se trouvant vite acculé à la grande table. Il n'aura fallu à Vorn qu'un seul et unique moment de faiblesse de la part du Maître des Potions pour en venir à bout et l'immobiliser.
La salle avait été soudainement illuminée par le sortilège d'explosion et c'est lorsque la fumée disparut que chacun assista au triste spectacle : Rogue, à genou, immobilisé par Vorn qui le tenait par les cheveux, debout derrière lui, baguette enfoncée contre la tempe.
Le Mangemort éclata d'un rire sadique, et sous l'horreur de la vision, Harry sentit son sang ne faire qu'un tour.
"Aller Vorn ! S'exclama un de ses seconds. Tue-le, et on se barre !
- J'hésite..." répondit-il en enfonçant un peu plus sa baguette. Severus grimaça sous la douleur, les yeux clos.
"J'hésite, on pourrait le torturer un peu ?
- Tue-moi..." Chuchota Severus.
Harry sembla se prendre un électrochoc. Rogue se laisserait mourrir par peur de causer du mal aux élèves ! Et lui l'aurait sauvé pour rien ? Après tout ce qu'il a fait pour lui durant sa scolarité ?
La rage que l'Elu tentait de canaliser en lui prit plus d'ampleur encore et Rogue rouvrit les yeux, comme s'il avait senti l'onde de férocité déferler jusqu'à lui.
Il planta son regard dans l'émeraude du Gryffondor, et vit. Il vit quelque chose qui terrifia le serpentard plus que tout, plus que la mort et plus que la baguette de Vorn enfoncé contre sa tempe...une pensée qu'Harry ne chercha pas à enfermer dans son esprit.
Car plus qu'une simple pensée, c'était une décision.
Je vous protégerais.
Le visage de Severus se déforma sous la peur, parce ce que ce qu'il avait craint était en train d'arriver. L'effroi gravé sur ses traits, il implora Harry du regard de ne rien faire, et ses lèvres formèrent un "non" inaudible mais plus que clair.
Vorn riait aux éclats, imaginant infliger à son otage les pires tortures, et avec son rire augmentait la tension, où chacun était paralysé par la peur.
Et soudainement, dans l'insoutenable terreur ambiante qu'avait saisit la Grande Salle, Harry écarta ses camarades d'un geste brusque. Il les dégagea et sous la consternation des mangemorts, entama une ascendance vers Severus dont la peur, teintée de colère face à ce qu'il jugeait être de la stupidité suicidaire, ne faisait que croître.
Tous les Mangemorts se tournèrent vers Harry, et le temps sembla ralentir. Trois d'entre eux dont la baguette était dégainée lancèrent des sortilèges puissants sur le jeune sorcier qui fit apparaître le plus brutal des boucliers, s'exclamant "baissez-vous !" à tous les élèves.
Le chaos maintenu en muselière jusqu'à lors se déchaina et les plus jeunes se mirent à crier lorsque chacun des trois sortilèges heurtèrent le mur de toute leur puissance. Sous la soudaine naissance des hurlements, tous les mangemorts restés à l'extérieur de la Grande Salle entrèrent, et le couloir libre, la Directrice en profita pour sortir le plus d'enfants possible, courant entre les tirs croisés du champs de bataille.
De nouveaux sorts foncèrent sur Harry, et voyant qu'il renvoyait chacun d'entre eux comme entouré d'une sphère défensive électrique, Vorn lâcha la baguette qu'il enfonça dans la tempe de Severus pour la pointer sur lui.
Le Gryffondor n'attendit pas qu'une menace ne franchisse ses lèvres pour le frapper d'un stupefix terrible qui l'envoya s'abattre contre le mur de brique du château. La rage était presque visible autour de l'Elu dont l'aura percutait tous les êtres magiques de la salle comme des tambours. Et dans une chorégraphie millimétrée, presque travaillée à l'avance, Severus se releva pour dévier l'incendio lancé contre l'Elu d'un ultime protego.
"Pauvre imbécile !" Lui hurla t-il dessus alors qu'il arrivait à son niveau en courant à travers les sortilèges. Chacun des deux hommes balaya un ennemi devant lui et, dans un infime moment de d'accalmie, ils se retrouvèrent face à face.
Une multitude de messages, de vérités et de paroles passèrent par leurs yeux à cet instant, trop vite interrompu par d'autres attaques. Ils se mirent dos à dos, comme deux camarades, et menacèrent leurs ennemis, qui, bien que voulant se montrer insensibles à leur intimidation, se figèrent quelques secondes.
Il ne fallut pas plus que cela pour que Ron et Hermione se précipitent à leur côté sans dire un mot. Aucun appel à l'aide n'avait été prononcé, mais ils connaissaient leur rôle et ce qu'ils avaient à faire.
Les deux camps se jaugèrent, un moment où chacun tentait de dissuader celui d'en face d'attaquer par des regards appuyés. Ce furent les sorciers noirs qui relancèrent les attaques en premier, mais à quatre, Hermione, Ron, Harry et Severus eurent beaucoup moins de mal à se protéger.
"Ils ne partiront pas tant qu'ils ne m'auront pas !" s'exclama Severus -derrière le bouclier d'Hermione- en attrapant les épaules d'Harry, comme s'il risquait de disparaître à la prochaine incantation prononcée à son encontre.
Le Gryffondor opina, il le savait bien. Mais malgré les explosions et les cris, Harry avait un plan.
De nouveaux sorts vinrent, et alors ils s'échappèrent vers la grande table pour se protéger derrière son bois épais.
McGongall, suivie d'autres professeurs, attaqua les mages noirs au centre de la Grande Salle, laissant un répit temporaire au groupe de quatre. Alors Harry s'expliqua au petit bataillon, à bout de souffle.
Il distribua à chacun son rôle, et enfin se tourna vers Rogue, dont l'optique de devoir obéir à un Potter ne le motivait pas des masses.
"Rassurez-vous, je ne vais pas trop vous en demander. Vous n'aurez besoin que d'un sort, le plus basique qui soit."
Un sortilège frappa la table derrière laquelle ils étaient dissimulés, et lorsque le bruit sourd retomba, Harry reprit.
"Wingardium Leviosa. C'est dans vos cordes ?" Demanda-t-il ironique en se levant pour renvoyer un énième sort venant vers eux.
"Gryffondor de mes deux !" Feula Severus, irrité par le pique lancé sans vergogne par l'Elu déjà reparti au combat. Il ne l'avait pas protégé pendant 7 ans pour se faire traiter de la sorte par la suite !
Enfin, la danse destructrice reprit son cours, et lorsque le balais mené par les deux camps laissa entrevoir une infime ouverture, le quatuor saisit l'occasion d'enclencher le mécanisme de leur plan.
Hermione, depuis un coin dissimulé de la salle invoqua un monstrueux phoenix incandescent, qui, par sa taille, la chaleur de ses flammes et sa brusque apparition fit stopper tous les combats en cours.
Chacun et chacune se tourna vers l'oiseau de feu qui s'éleva sur toute sa grandeur. En contrebas, Harry était seul, souriant d'un air que personne n'avait osé imaginé sur son visage. Il semblait être habité par une entité toute-puissante, et face à la scène, Severus compris son rôle.
Alors, utilisant la formule la plus primaire et la plus simple de toutes, il fit doucement s'élever Harry du sol tel que le mythe construit par le Ministère de la magie le contait.
Les yeux du garçons s'illuminèrent d'un glamour que personne n'aura vu Ron lancer, et les murs se mirent à gronder. Les lustres de la Grande Salle s'ébranlèrent, et avec eux, les mages noirs dont le spectacle pétrifiait le plus petit de leurs muscles.
Car tous avaient lus la Gazette du Sorcier, et tous savaient comment l'histoire s'était achevée. Et aucun d'eux n'eut souhaité être la victime du monstre de magie qu'était Harry Potter.
Celui-ci, dans un silence saisissant saccadé par les crépitements des flammes du phoenix, leva doucement la main à hauteur de ses yeux. Il ouvrit la bouche, et alors on ne put imaginer meilleure représentation de la terreur sur le visage des ennemis face à lui.
"Poudlard est sous ma protection." commença-t-il, impérieux.
Deux des Mangemorts présents s'écroulèrent à genoux, épouvantés par ce qui allait suivre : ils ne voulaient pas mourrir.
"Et ainsi sont les habitants du château : frappez-les, et je vous frapperais. Torturez-les, et je vous torturerais. Tuez Severus Rogue, et les abîmes du monde des morts vous emporteront à jamais, car moi-même je vous tuerais."
Tous s'affaissèrent au sol, tremblant au rythme des chancèlements des murs, et c'est à ce moment qu'un groupe d'aurors arriva dans la Grande Salle, prêts à l'assaut.
Face au spectacle, certaines de leurs baguettes tombèrent au sol et tous firent un pas en arrière. Alors Rogue fit reposer pied à terre à Harry, et Ron et Hermione firent théâtralement disparaître chacun de leur sortilège.
Gémissant de peur au sol, les Mangemorts étaient prêts à se faire cueillir par la brigade du Ministère, et ainsi cela fut réalisé.
Harry s'écroula au sol, éreinté, et autour on entendit quelques légers cris de joies mêlée à de lourds soupirs émis par les élèves encore présents.
Ron et Hermione se précipitèrent vers leur ami, rapidement rejoints par une McGonagal toujours en état de panique.
Hermione explosa en sanglot dans ses bras, tandis que Ron félicitait chaleureusement ses deux amis pour leur sublime mise en scène. Harry acquiesca et dû admettre que pour une fois, la Gazette du Sorcier avait été d'une aide remarquable.
Le Héros se releva pour aller remercier son professeur de potion, mais Rogue était partit. Il sentit ses yeux se gorger de larmes, accablé. Que lui fallait-il de plus pour qu'il accepte de lui parler ?
Quelques heures de libres furent laissées aux élèves pour se remettre de leurs émotions. Pendant ce temps, les elfes de maisons furent missionnés de remettre la Grande Salle en état, de façon à ce que le dîner puisse avoir lieu.
Dans la salle commune des Gryffondors, le trio expliqua comment toute leur machination s'était déroulée et on retrouva, en moindre puissance, l'ambiance de l'après-guerre vécue quelques mois plus tôt.
Enfin, tous descendirent manger. Tous les enseignants étaient présents, et bien qu'Harry s'attendait à ce que Rogue reste bouder dans sa chambre ou faire il ne savait quoi, le professeur était là.
Sauf que le rouge et or, une fois de plus, se sentait invisible. Il venait de lui sauver la vie, et cela semblait ne pas suffire à attirer son attention.
Tant pis, il essaierait de lui parler à chaque fois que l'occasion se présenterait. Harry ne laissera pas tomber, car il a le droit à des explications, à une infime attention.
Ainsi les jours passèrent, et rien n'arriva. Pas la moindre attention en classe, pas même une réprimande. À la moindre erreur, Harry gagnait une retenue avec un autre professeur, sans passer par la case insulte.
Non pas que ça lui manquait. Mais c'était tout de même un sacré indicateur d'ignorance.
Le trimestre se termina ainsi, sans rien.
La tête appuyée contre la fenêtre de la salle commune des Gryffondors, il grognait en regardant au loin. Car il s'était promis, le mois dernier, de réussir à dire à Rogue tout ce qu'il pensait avant qu'arrivent les vacances de Noël, mais c'était trop tard.
Cependant, ce n'était un simple défi, mais bel et bien un besoin intrasèque de comprendre et de faire avancer sa relation avec le Maître des Potions. Alors si Harry n'avait pas réussi en septembre, en octobre, ni-même en novembre, alors peut-être que cela fonctionnerait en décembre.
Peut-être que les vacances de Noël lui offriraient l'occasion de s'entretenir avec lui, car c'est bien en cette période de l'année que les miracles sont censés arriver.
Alors Harry sourit légèrement et un peu tristement.
Il y arriverait.
A travers la vitre épaisse, il pouvait sentir le froid de l'hiver atteindre son front appuyé. Et, interpellé, il vit des milliers de petits points blancs se déposer sur le sol avec force.
Ainsi il se laissa rêver, hypnotisé.
Car elle tombait drue.
De la neige.
FIN
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Je sais que je le dis à chaque fois, mais je déteste quand les histoires se terminent. Bref, j'espère que ce chapitre bonus vous aura plu ! J'ai beaucoup apprécié l'écrire, ça m'a fait beaucoup de bien et j'ai d'autant plus hâte à reprendre Harry's Code !
Aussi, vous voyez le média que j'ai posté en haut de ce chapitre ? J'ai fais un speed drawing, c'est à dire une vidéo en accéléré du processus ! Alors, je vous demande deux faveurs... *se plaque contre le sol pour supplier* abonnez vous à ma page FB et à ma chaine youtube !!! Je vous le demande du plus profond de mon coeur. Si chacune des personnes qui lisent ce chapitre s'abonne, alors ce serait juste génial ! En plus c'est gratuit, pas d'excuse. xD
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Bref, j'arrête de faire ma pub. Mais vraiment, ce serait génial et je vous serais infiniment reconnaissante.
Sur ce, bonne journée à tous, et à la prochaine :D
KIRI