Les Hooper

By Nore_9

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Cébren. Hope. Cébren. Hope? Qui sont ces deux personnages étrangement liés? Hope, un chien. Cébren, une fil... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
7 ans plus tard

Chapitre 16

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By Nore_9

Trois jours. Il nous restait trois jours avant de rendre les documents à Mr Only. Mais comment faire si Bruno et moi ne nous nous entendons plus ? Comment faire si j'ai bu l'antidote ? Je me souviens, c'était hier. Je l'avais bu d'un seul coup, trop peinée d'en savoir les conséquence. Une fois avoir bu, ma vision est devenue trouble. J'ai tangué, tombée et j'ai retrouvé Hope.

Mais, ce n'est pas tout : papa ne téléphone sans cesse à quelqu'un, toujours énervé. Et Blanche, je la surveille depuis un bon petit moment déjà. Ces disparitions m'empêchent de dormir, frustrée de ne pas savoir où elle va chaque nuits. Aussi, hier, je suis revenue à l'hôpital et suis descendue dans les caves. Là, j'avais trouvé une petite pièce bien cachée et j'ai découvert Aloyse, accrochée à un poteau. J'ai appelé à l'aide pour la sortir de là. Puis, une fois sûre qu'elle soit ramenée à la maison, je suis descendue encore plus bas et j'ai vu une porte blindée. De toutes mes forces, j'ai ouvert et j'ai vu Ludo, les yeux rouges. Je me suis précipitée vers lui et l'ai emmené à l'hôpital.

Voilà ma journée d'hier : crevante. J'ai retrouvé deux personnes et ai retrouvé mon meilleur monstre de mes cauchemars et me voilà seule à présent. Mais j'avais pensé à autre chose et j'y pense encore : si ma mère, Ysandre et moi avons un monstre, alors tout le monde en a un ? Même papa ? Même Aloyse ?

Tandis que je traverse les couloirs de la bibliothèque pour trouver un ordinateur, je trouve Bruno, assis derrière un écran, ses yeux allants d'un côté à l'autre. Je déglutis tellement fort que j'ai l'impression que tout le monde m'a entendu. Lentement, je fais mine de faire demi-tour, mais je sens déjà son regard noir dans mon dos.

- Viens.

Je ferme les yeux un instant, me retourne et me dirige vers lui. Veut-il me pardonner ? Mi-heureuse, je m'abaisse près de l'écran. C'est un plan de maison.

- Qu'est ce que...

- C'est celle de Mr Miker, me coupe-t-il comme si je n'avais rien dit. J'ai pris les infos que je connaissais et j'ai tout transmis là dessus.

J'écarquille les yeux. Amusée, je lance tandis qu'il fait glisser sa souris :

- Tu sais, tu pourrais lancer ta carrière dans l'informatique !

Il ne me répond pas, m'ignorant. Je rentre la tête dans les épaules.

- Il y a des caméras de surveillance, m'explique-t-il plus pour lui-même que pour moi. Il faudra faire attention.

Je soupire. Il faudra qu'on soit discret. Au moment où je commence à le dire, il me prend de devant.

- Il nous faut des tenues discrètes pour ne pas se faire repérer.

Il saute de son fauteuil, longe les couloirs en se dirigeant vers une dame. Il lui dépose les livres qu'il a choisit sous son nez et me lance :

- Tu ferais mieux de te préparer. Nous attaquons ce soir.

##

J'ai le cœur brisé. Depuis que j'ai parlé à Bruno à la bibliothèque, je ne broie que du noir. J'avance, las, dans les escaliers, le pas lourd. J'ai envie de hurler, de le serrer dans mes bras, qu'on redevienne amis...

Je veux que tout s'arrête.

Ma tête me prend de court. Alors je monte dans ma chambre, ferme la porte et pense, espérant trouver du confort dans mes mystérieux songes.

Alors que ma respiration se fait lente, je rouvre les yeux sur Bruno qui me lance un regard plus que noir. Plus que de la haine. Pire encore, on dirait qu'il m'oublie car je vois mes pieds devenir transparents.

- Je t'avais prévenue.

Je me retourne en reconnaissant immédiatement la voix : Cébren ! Alors que je lui fais face, elle me toise durement. J'ai un mouvement de recul.

- Tu ne vas pas t'y mettre !

- Bien sûr que non.

Son sourire de d'habitude réapparaît. Je me détends aussitôt.

- Je t'avais dit que tu aurais besoin d'aide. Maintenant, c'est à toi de faire le premier pas, me lance Cébren en se retournant.

- Non, ne pars pas ! Attends !

Je la prends par le bras. Celle-ci baisse les yeux à mes doigts et renifle. Je me rends soudain compte de son corps squelettique et ses grosses cernes.

- Cébren ! m'exclamai-je. Qu'est ce qu'ils te font ?

- Rien de grave, dit-elle d'une voix rauque.

- Mais regarde toi ! -Je me mets en colère- Pourquoi tant de secret ? Pourquoi je n'ai pas droit à des réponses ?

- Tu ne comprends toujours pas ? fulmine-t-elle. Blanche et ses disparitions ?! J'essaie de te le faire comprendre mais tu te préoccupe trop de moi !

- Bien sûr que non ! Enfin, je...

- Je t'avais prévenue et tu ne m'as pas écouté. Maintenant, débrouille-toi.

Puis, elle disparaît. Débrouille-toi ?! Débrouille-toi ! Je n'en peux plus. C'est à toi de faire le premier pas ! Et puis quoi alors ? Que je dise à mon meilleur ami que je fréquente un monstre ?

Débrouille-toi.

Ces mots résonnent dans mes oreilles et remontent dans mon cerveau. Je n'arrive pas à y croire ! Cébren ne m'aide plus !

- Très bien ! hurlé-je. Bon débarras !

Je me retourne, furieuse et cours vers mon petit sentier. Je tente d'oublier tout ce qu'il se passe autour de moi, pourtant, tout tourne. Ysandre, Alex, Bruno et maintenant Cébren !

Il ne me reste plus qu'une personne fidèle. Et ce n'est pas papa.

Ni Blanche.

Mais Ludo.

##

En faisant les courses avec papa, je prends soin de l'emmener au magasin d'habits. Il me fallait une tenue noire pour ce soir, confortable et assez élastique. J'ai volé la carte bancaire de maman. Papa la garde tout le temps près de lui, s'en servant u jour au cas où. Mais moi je connais le code. C'est la date de naissance de Aloyse. Papa le répétait en boucle, je pouvais l'entendre le marmonner dans son lit le soir comme si maman allait réapparaître. Mais non. C'est la vie et on ne peut rien y faire. Papa marche à mes côtés, des sacs à la main. Je dis :

- Heu, papa ? Il me manque quelques fournitures pour l'école, mens-je. Je...

- Tiens, me dit-il en me tendant des pièces. Va dans le magasin là-bas, continue-t-il en me montrant du doigt le magasin école. Vas-y et rejoins-moi devant les caisses au supermarché.

Je hoche la tête et fait mine de me diriger vers le magasin école. Quand je ne vois plus papa de mon champs de vision, je fais demi-tour et cours au magasin habits.J'entre en entendant la petite cloche sonner. Il n'y a presque personne. Tant mieux. Je vais dans le rayon des enfants dix-onze ans et cherche un habit noir. Mes yeux fouillent tous les rayons. Je trouve là de belles chaussures noires. Elles sont bien entretenues. Wow. Je n'avais jamais vu de botte aussi brillantes. Je me ressaisie. Concentre toi !

Les minutes s'écoulent alors que je cherche Là, je trouve une combinaison noire de gym, de la tête jusqu'aux chevilles. Le prix est accepté. Alors je prends et commence à me diriger vers les vestiaires. Je me regarde dans le miroir, la tenue devant moi.

- Parfait, marmonné-je.

Je ressors vite-fait avant que papa ne s'inquiète. Je passe à la caisse, paye et sors. Je trottine jusqu'à la voiture, ouvre le coffre et mets le sac dans lequel est mon habit. Je referme le coffre mais quelque chose attire mon attention. Les warnings clignotent. Je fronce les sourcils, me dirige vers l'avant et voit le bouton rouge clignoter. Toujours étonnée, je clique dessus mais ça ne s'arrête pas. Le bouton bug ou quoi ? Je clique plusieurs fois dessus. Soudain, les phares s'allument. Génial. Je roule les yeux. Et puis quoi encore ? Je comprends qu'en fait les phares me montre quelque chose. Une forme squelettique...

Intriguée, je suis la lumière des phares qui montre une petite rue qui s'enfonce petit à petit. Je déglutis et y va. J'entends des cris. Des cris horrifiés. Une voix de fille que je connais.

Blanche ?

Super. Je m'attendais à tout, sauf à... ça ? Je revois Alex, s'effondrant devant moi tandis que je reviens d'entre les morts. Lui est toujours coincé là-bas... Je secoue la tête. Concentre toi ! Mais mon cerveau en est toujours à là. J'avance, voyant toujours Alex mais je n'en prends pas conscience. Au moment où je vois une touffe de cheveux blondes foncées, mon ventre me tiraille. Je me recroqueville, le souffle coupé. Qu'est ce qui m'arrive ? Comme si mon cœur allait remonté dans ma gorge, je suffoque tout en reculant. Dégage ! gronde une voix que je ne connais pas dans ma tête.

Je recul et, petit à petit, la douleur se dissipe. Revenue à la voiture essoufflée, je me rappelle papa qui doit m'attendre. Je me mets à courir en direction du supermarché, la peur au ventre. Je contourne une petite rue en bousculant un homme habillé de noir.

- Excusez-moi, je... je hum... balbutié-je en ramassant ses affaires. Désolée, ajouté-je en me remettant à courir.

Drôle de bonhomme, songé-je. Je souris. Il ressemble au faucheur. Sûrement un gars qui croit qu'on est à Halloween. Essoufflée, je me tiens devant le supermarché. Papa n'est pas là. Ouf ! Il continue ces petites courses. À peine que j'entre papa en ressors.

- Papa ! Je suis là !

Je fais demi-tour. Il ne prend même pas la peine de se retourner. Je ne préfère pas le déranger plus longtemps alors je ralentis et reste derrière lui.

Une fois à la voiture, on dépose les affaires dedans et nous mettons en route. Je regarde par la vitre, le paysage défilant devant mes yeux. Des arbres, de l'herbe, des arbres... Je soupire d'ennui et me tourne vers papa. Celui-ci tourne la tête à gauche. À croire qu'il ne veut pas que je le vois... Alors je décide de revenir à mon paysage...

##

Une heure. Une heure avant le cambriolage. Mon ventre se noue. Bruno viendra, j'en suis persuadée. Vraiment ? Je me pince les lèvres. Pourquoi fallait-il qu'il vienne ce Mr Only... Il m'agace sérieusement et me complique tout. J'ai déjà la mission de trouver les dons de mes autres sœurs et je dois en plus garder ce secret ! Peut-être qu'elles aussi n'ont pas très très envie que quelqu'un sache leurs pouvoirs, en particulier toi, Cébren.

Sûrement... Et voilà que je me mets à parler toute seule ! Je me regarde dans la salle de bain, des petites cernes au-dessus de mes joues, mes cheveux attachés en natte qui tombe dans mon dos.

Cinquante minutes... Je me donne des tapes. C'est pour toi. Pour le cambriolage, je n'avais rien trouvé pour pouvoir sortir. Donc, je sortirai en douce...

Dix minutes, et j'y vais ! Pendant les minutes qui ce sont écroulées, j'avais essayé de retrouver Hope, mais rien. Au lieu de ça, je revois l'homme-faucheur que j'ai bousculer dans la rue. Je m'en fiche de lui ! Moi je veux aider ma sœur ! Pourquoi faut-il toujours qu'on me cache tout... Parce que toi, peut-être que tu ne caches rien ? Tais-toi... Ma tête tourbillonne. Je commence à en avoir mal. Alors je me décide de sortir maintenant. Tant pis, j'attendrai Bruno. J'enfile ma combinaison, prend mes chaussures et sors de ma chambre. Il est vingt-trois heures du soir et papa est toujours levé. Encore en train de parler au téléphone. Je soupire.

Alors que je referme la porte derrière moi, je peux entendre papa hurler derrière la fenêtre :

- C'EST MA FILLE EST VOUS NE FEREZ RIEN !

Puis il raccroche. Il dit souvent ça. Il parle de moi, c'est sûr... Mais à qui parle-t-il ? Et pourquoi ?

Je marche tranquillement dans les rues, mon petit sac à dos remplit de gadget en cas de besoin. Je marche lentement, pas pressée du tout d'y aller. Mon cœur accélère à chacun de mes pas. Mes pensées s'arrêtent parce que je les bloques. Pour le moment, je dois me concentrer sur ma mission. Tu parles d'une mission...

J'attrape le bus de vingt-trois heures dix avec l'argent de maman. Je m'installe au fond sous les regards intrigués des vieux. Je regarde par la vitre, le coude contre. Le bus s'arrête à un arrêt pendant trois minutes tandis que je vois l'homme-faucheur marcher d'un pas lourd dans la rue. Le pauvre, il ne doit pas avoir de maison... Je ferme les yeux un instant avant de les rouvrir. Je sursaute en le voyant attaquer la vitre derrière laquelle je suis. Ses grandes dents blanches essaient de mâcher la vitre, en vain. Je ne perçois ni ses yeux, ni son nez, cachés par sa capuche. Je pousse un petit cri aiguë et tout le monde braque son regard sur moi, y compris le chauffeur. Je retourne à ma vitre mais le faucheur n'est plus. Apeurée, la respiration saccadée, je tente de dissimuler ma peur derrière un journal. Mais d'où vient-il ? Réfléchis, idiote ! Tu as un cerveau je te rappelle. Cette petite voix moqueuse m'agace. Mais oui ! Il fait partie des monstres de mes rêves... Mais est-ce vraiment des rêves que je fais ? Si oui, ils ont vraiment l'air réel.

##

Je descends du bus quand le chauffeur me lance :

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne ? Ou que... Enfin, ça va ?

Je fronce les sourcils.

- Non... Merci... dis-je lentement avant de me tourner vivement vers le coin de ville qui se dresse devant moi.

Je plonge au cœur d'une petite forêt avant de déboucher dans une clairière qui donne sur un portail en fer. Je regarde ma montre. Je suis un poil en retard. Brun devrait être là... Je frissonne en pensant devoir tout faire toute seule. Seulement, je ne pourrai pas. Pas sans lui. Et lui, pourrait-il le faire sans moi ? Bah oui, vous vous êtes disputés. Je grogne de peur. Je me redresse, la peur me parcourant de la tête aux pieds. La grille qui se tiens devant moi est noire dont les bouts pointus m'ont l'air bien aiguisés.

- Alors ? Prête pour une visite nocturne ?  

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