Les Hooper

By Nore_9

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Cébren. Hope. Cébren. Hope? Qui sont ces deux personnages étrangement liés? Hope, un chien. Cébren, une fil... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
7 ans plus tard

Chapitre 12

7 2 0
By Nore_9

Hope, je t'en supplie... Ne te montre pas... Surtout pas.

Ne meurt pas...

Il ne fallait pas que cette folle détruise tout. Mais je suis morte pour lui ! Justement, ça arrangera les choses ! Mais alors... Qu'est ce que je fiche ici ? Dans cette chambre d'hôpital ? Je regarde autour de moi. Quelqu'un est allongé sur le lit. Et je reconnais ce « quelqu'un ». C'est Ysandre. Mon cœur bas à toute allure.

- Ysandre ! m'exclamai-je.

Je m'approche d'elle. Mais avant que j'ai pu la toucher, des médecins entrent en trombe dans la chambre, m'écartant d'un coup de coude.

- Vite, vite ! hurle une dame. On risque de la perdre.

La perdre ? Je n'avais pas entendu le petit bruit aiguë qui provient de la machine quand le cœur ne bat plus. Ils prennent un défibrillateur qu'ils posent sur le torse de ma sœur.

- Chargé, annonce un médecin.

Le corps d'Ysandre se soulève à trois bons centimètres de son lit tout en restant inerte avant de redescendre.

- Encore ! crie la dame.

Et ça recommence. Ils le font plusieurs fois. J'ai l'impression qu'une éternité passe. Je regarde Ysandre, les larmes aux yeux. Puis, la dame se returne et m'annonce :

- Je suis désolée. Nous l'avons perdue.

- NON !

Je me précipite à son lit. Tremblante, je pleure.

- Non, Ysandre, bats-toi ! désespéré-je. Tu peux le faire... Lâchez-moi ! ajouté-je lorsqu'un médecin m'attire ver la porte.

Je me débats un instant avant de prendre conscience que ça devait arriver. Non, rien ne devait arriver. Et pourtant, c'est là, devant mes yeux.

Je pleure à grosse larme, étouffant mes cris désespérés. Puis, tout devient flou. Et, comme si je tombai au fond d'un trou béant, le blanc.

Mon sang bat à mes tempes que j'ai l'impression que tout le monde entend. Que ce passe-t-il ? En image, je vois Hope et Ysandre qui me dit : On te joue des tours...

On me joue des tours ? Puis, je comprends soudain et me rappelle. La simulation. Je suis dans une simulation. Donc, ça voudrait dire que... Ysandre n'est pas morte ! Ils font en sorte à ce que je ne vois pas Hope. Si jamais Mme Myker le voyait, elle m'écorcherai vive.

Soudain, je me retrouve à la maison. Debout devant la porte d'entrée, je peux entendre la cuisinière de maman chauffer. Je fronce les sourcils et pousse la porte. J'entends une voix que je reconnais chantonner dans la cuisine. Je tourne à gauche pour y entrer. Je vois des cheveux bruns étincelants tombant dans son dos. Sa petite taille me dit directement qui c'est. Mon cœur bat à toute allure.

- Maman ?

C'est une simulation, me prévient ma conscience. Pourtant, ça a l'air si vrai... Elle se retourne et me fait un grand sourire.

- Tu es rentrée ! Viens t'asseoir, je t'ai préparé ton déjeuner.

Heureuse à mes habitudes, j'obéis. Elle apporte un plat de riz avec de la viande. Tandis que je me sers, maman me regarde de ses yeux marrons.

- Alors, commence-t-elle. Comment ça s'est passé à l'école ? Tu as fais ta dictée ?

À... L'école ? Comme si j'avais une vie banale. Je bégaye :

- Je... Hum... Oui, j'ai fais ma... Dictée.

Elle sourit de plus belle. Elle se lève et me dépose un petit bisous sur le front.

- Tu ne déjeune pas ? m'enquiers-je.

- J'ai déjà déjeuner.

Je hoche la tête et attaque mon déjeuner.

Une heure s'écoule. Maman est à l'entrée, prête à mettre son manteau.

- Aller ma chérie. On va être en retard.

Je descends lentement des escaliers.

- Je veux rester avec toi, murmuré-je.

Un sourire rentré se pose sur ses lèvres. Elle regarde dehors et me murmure :

- Tu as raison, il pleut dehors. On va regarder un film !

Elle pose son manteau et se dirige vers le salon.

##

On est toutes deux blotties dans la couverture bien chaude qua grand-mère nous a donné. Assoiffée par l'histoire d'amour dans le film, du pop-corn à la main, on contemple la scène d'amour. Je souris en les voyant s'embrasser. Ils me font penser à papa et maman... D'ailleurs, je me demande où est papa. Il est censé être à la maison.

- Maman ? murmuré-je pendant la musique qui passe dans le film.

- Oui ?

- Il est où papa ?

Son sourire radieux s'efface immédiatement. Lentement, elle se lève et coup le son. Les personnages du film parlent, sans produire le moindre son. Tout doucement encore, elle tourne la tête vers moi, les yeux emplis de larmes.

- Tu es grande maintenant. Tu as le droit de savoir.

Elle prend une inspiration et commence.

- Je t'ai toujours fait croire que papa était au travail et que tu ne pouvais jamais le voir. Et bien c'est faux.

Je reste choquée. Donc, pour elle, je lui ai déjà parlé, vue et entendue. Alors que je ne suis que dans une simulation. J'aurai aimé le lui dire, mais là, c'est un moment de révélation.

- Nous avons divorcé.

Un hoquet de surprise monte dans ma gorge. Mon cœur, léger il y a peine quelques secondes, est maintenant au ralentit, comme si tout changeait.

- Le jour où tu m'as dévoilé ton secret à propos de Hope, je n'osais plus parler à ton père. Comme si tout changeait, continue maman. Je devais garder le silence mais j'ai craché le morceaux... À toi en te parlant d'Aikumanji.

Aikumanji ? Qui était-ce ? Et puis moi, révéler à maman que je fréquentait un chien monstre ? Non... Non !

Ma vie aurait été comme ça si maman était en vie ? Sincèrement ? Alors je ne peux pas le vivre. Pas comme ça.

- Qui est... Aikumanji ? m'enquiers-je de dire une bêtise.

- Tu as oublié ? s'étonne maman en faisant le tour du salon. C'est mon monstre à moi.

À toi ? Je ne suis plus rien. Maman avait elle aussi un monstre ! Peut-être que ce serait plus simple de partager un lourd secret à deux... Oui, mais toi, tu le partages déjà avec Ludo... Mais Ludo ne fait pas partit de ma famille...

Mi-énervée, mi-frustrée, je me lève et sors du salon, pensive. J'ouvre la porte d'entrée et tombe sur... Quelqu'un. Un homme robuste, aux larges épaules. Il porte un costume. Je lève la tête petit à petit jusqu'à découvrir son visage... De cendre. Comme si il avait été brûlé, il n'y avait que des trous à la place des yeux, de la bouche et du nez. Ses mains son pareils. Papa ? Je le reconnais à sa carrure... Mais de là à avoir une tête en cendre...

- Chérie ! me hurle maman dans mon dos. Écarte-toi !

Alors qu'elle se précipite vers moi, « papa » allume une allumette et une petite flamme se met à danser sur le fer. Il me prend par le col, me colle à sa poitrine et approche l'allumette de mon visage. La chaleur commence à m'envahir. Je me débats jusqu'à ce que maman hurle et m'arrache de l'adulte. Je tombe par terre et entends une nouvelle fois maman dans mon dos :

- COURS !

Je me retourne et la voit, le visage à moitié brûlé. La panique monte en moi. Mon sang bats à mes oreilles et je n'ai plus de voix.

- Va-t-en, arrive-t-elle à me murmurer avant de hurler de douleur.

Je me relève et cours. Je sors par la porte arrière et entends les derniers cris horrifiés de ma mère derrière moi. Ma respiration devient vite saccadée et des gouttes de sueurs me tombent sur les joues. Non, pas des gouttes de sueurs, mais de panique. Je pousse la porte en sanglot et atterrit dans une ville que je ne reconnais pas. Des gens hurlent autour de moi, paniquant comme si ils avaient vus la mort de ma mère. Je me retourne mais la maison a disparu.

Je n'ai pas le temps de me poser des questions avant que quelqu'un me pousse violemment. Je perds l'équilibre en tombant dans la boue gelée. Des hurlements à s'en déchirer la voix explosent autour de moi. Des pas me martèlent le dos, comme un géant qui essaye de m'écraser. Ils courent autour de moi, sans savoir pourquoi lorsque je comprends la signification de leur panique : des sortes de murmures bas me proviennent et un bruit tout doux, comme si on caressait le sol, me fait bercer.

Soudain, quelqu'un m'attrape le bras et me relève en un clin d'œil. Il m'entraîne alors avec lui dans sa course folle en me prenant la main. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe mais je le suis.

On tourne dans un coin de rue, essoufflés. Alors qu'il commence à continuer, je le lâche. Il se retourne.

- Qu'est ce que tu fiches ?! Aller ! Remue-toi !

- Qu'est ce... Qu'il se... Se passe ? arrivé-je à dire.

Il ouvre grand les yeux, apeuré. Ses yeux d'un vert scintillant me rappellent ceux de Bruno. Mais ses cheveux noirs en bataille ne me dit rien qui vaille.

- Tu... N'es pas au... Courant ? s'affole-t-il en s'approchant de moi à pas lents.

Je dis non de la tête. Il rit jaune.

- Les Aikumanji... Ils sont là !

Aikumanji... Le monstre de maman !

- Aikumanji, répété-je, incrédule.

- Oui ! Ils sont déjà venus par le passé, mais toi, tu n'étais pas encore née.

- Qui es-tu ?

- On n'a pas le temps. Ils arrivent !

Il n'avait pas tort. Les messes-basses de tout à l'heure revienne et la douceur du frôlement du sol me parvient.

- Ne te laisse pas berner par ce frottement, s'écrie-t-il en me reprenant la main. Viens !

On reprend notre course folle et descendons des escaliers à toute allure. Je risque de regarder en arrière. Rien. M'aurait-il mentit pour cacher son identité ?

Alors qu'on entre dans un immeuble à moitié détruit, il me projette en avant et repars vers la sortie mais je lui lance :

- Qu'est ce que tu fais ?

- Il faut que je protège l'entrée ! Va voir Mama, elle te donnera un chouchou pour attacher tes cheveux ! C'est e, bas à droite, les escaliers devant l'ascenseur ! crie-t-il avant de disparaître.

Je soupire avant de suivre ses conseils. Je descends les escaliers et entends des murmures.

- C'est lui ?

- Il est revenu ?

- Al...

En me voyant apparaître, les murmures s'estompent et des bruits de pas viennent à moi.

- Il en a encore sauvé une, soupir une dame immense et... forte.

Sa peau lisse et foncé est parfaite, mes ses petits cheveux blancs trahissent son âge.

- Viens-là ma p'tite, c'est finit, me murmure la dame en venant m'accueillir à bras ouvert.

Je termine ma descente et me dirige vers le petit cercle que font les autres. Sans doute des sauvés par ce jeune homme.

- Tu transpires, s'exclame une fille plus âgée que moi. Mama...

- Oui, tiens, dit la dénommée Mama en me tendant un élastique.

- M... Merci, bégayé-je en m'attachant les cheveux en une queue-de-cheval haute.

##

- Donc... Si j'ai bien compris, les Aikumanji sont des... Monstres assoiffeurs de sangs ? m'étonnai-je

- Et d'âmes, continue Sophie, l'adolescente.

- Et de cœur, renchérit Benoît, son ami.

- À quoi ressemblent-ils ?

- Ce sont des sortes de petites boules noirs, me répond Lise, une adulte assise en tailleurs. Comme une mini tête dont les yeux sont deux trous, leur bouche cousue et une croix sur la tête. Et tout ça en plus foncé. Donc ils ne sont pas vraiment noirs, mais bleus marines.

- Mais le pire, c'est quand vient la mort, soupire Mama.

De longues minutes ce sont écoulés tandis que les sauvés ce sont présentés -pas tous- et m'ont expliqué ce qu'étaient de Aikumanji. Des petits êtres noirs, comme une boule qui entre dans le corps pour le possédé un maximum avant que la personne ensorcelée ne meurt sous l'énergie puissante de ce monstre.

- Ce n'est pas une mort... C'est pire que ça, murmure Mama.

- C'est comme si... Tu restais en vie, sans connaître la vraie mort tout en agonisant, tremble un autre que je ne connais pas, caché dans l'ombre.

- Comment vous pouvez le savoir ? fais-je.

- Nous avons vus les personnes mourir de nos propres yeux, chuchote Sophie à côté de moi.

Mais... Ce n'est pas logique. Il y a quelque chose qui cloche... Mais quoi ?

Si. Je sais.

L'un d'eux a déjà vécu ça.

L'un d'eux est en train de le vivre.

L'un d'eux est possédé par un Akumanji.

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