Les Hooper

By Nore_9

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Cébren. Hope. Cébren. Hope? Qui sont ces deux personnages étrangement liés? Hope, un chien. Cébren, une fil... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
7 ans plus tard

Chapitre 8

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By Nore_9

PDV Blanche :

Je m'inquiétais pour Cébren. La laisser toute seule à la maison était peut-être une mauvaise idée. Je suis sa sœur c'est normal que je m'inquiète pour ça. Elle est grande à présent, songé-je. Non, pas pour moi. Elle restera toujours ma petite sœur quoi qu'il arrive.

On était dans la voiture que les voisins nous ont prêtées, en route vers le cimetière. Aloyse et moi n'osons pas poser de question à papa de peur qu'il recommence son accident. Prudemment, je demande malgré moi :

- Tu... Tu ne crois pas qu'on... Qu'on aurait dû emmener Cébren ?

Papa était trop concentré sur la route. Ses mains tremblaient et c'était la première fois qu'il gardait ses deux mains au volant, lui qui conduit la voiture si facilement. Il secoue la tête, signe qu'il disait non.

- Pourquoi ? insisté-je.

Il soupir, les yeux braqué sur la route. En tournant à droite, une feu tricolore apparaît. La voiture s'arrête au feu rouge et papa répond lentement :

- Je... Je sais qu'elle... Qu'elle a passé l'âge... Mais...

Il avale goulûment sa salive.

- Mais ? l'incitai-je.

- Après l'accident...

Je l'arrête. Il comprend et reprend la route quand le feu passe au vert...

##

Arrivés à destination, je mets mon chapelet autour de mon cou avec le médaillon de maman accroché dessus. On ouvre les portières et nous avançons dans le froid du printemps. En sentant, l'air était humide, signe qu'il allait pleuvoir. Je fronce le nez, une goutte de pluie vient de tomber dessus. Puis, une pluie fine s'abat sur nous comme si les nuages pleuraient aussi la mort de maman. Tout en noir, comme si on allait à un enterrement, on s'approche de l'abbé. Il tient un livre dans l'une de ses mains et nous regarde avancé avec ses petits yeux bleus clairs.

On se dirige vers la tombe et on s'agenouille. L'abbé récite une prière tandis que nous répétons des mots incompréhensibles. Une heure s'écoule et la cérémonie est terminée. Je me relève en retenant mes larmes. Je n'arrive plus à pleurer tellement je suis allée ici... Toute mon enfance, je passais ici, même en revenant des cours, au collège. Je soupire et regarde Aloyse. Celle-ci s'est appuyée contre le petit muret qui séparait la lande du cimetière. Ma sœur regardait le soleil se lever petit à petit dans le ciel sombre. En m'entendant approcher, elle tourne la tête, les yeux bouffis.

- Ça va ? m'enquiers-je.

Elle hoche violemment la tête. Je la serre dans mes bras. Je sais ce qu'elle a. C'est un mélange de tristesse entre la mort de notre mère et celle d'Ysandre dans son lit d'hôpital.

- Elle... Elle est censée être... Là, pleurniche-t-elle.

- Cht... Ne t'en fais pas... Elle s'en sortira.

On se relâche et se regardent comme deux sœurs devraient le faire quand elles ne sont que deux. Sauf que là... Nous sommes quatre. Je redresse la tête en entendant papa se relever. Ses yeux sont rouges et ses cheveux blonds foncés sont trempés à cause de la pluie. Il se dirige vers la voiture, suivit d'Aloyse.

- Je reviens, lui chuchoté-je.

Elle me sourit faiblement et pivote pour rejoindre papa. Je me tourne vers la tombe où l'abbé y était il y a deux minutes. Je m'y penche et l'effleure du bout de mes doigts. Les larmes me montent aux yeux à présent. Des frissons me parcourent tout le corps en sentant le contact dur du marbre. Je n'arrive pas à le prononcer correctement, mais je formule :

- Pardon... Maman.

Je me redresse, la tête basse et court vers la voiture, des larmes s'échappant de mes yeux embués par la tristesse...

PDV Cébren :

J'ouvre lentement les yeux. Je ne suis pas morte ? Pourtant, l'homme sans jambes m'avait poignardée. Comment est-ce possible ? Des courbatures dans le dos, je m'assois tout doucement et me masse la tête. Des bruits de sirènes me parvinrent de la rue. Des lumières rouges et bleues scintillent autour du jardin. Je tremblote. Que ce passe-t-il ?

Soudain, une idée folle me vient. Je relève mon haut et y découvre une marque sur ma côte droite, là où le monstre m'a tué. Comme si quelqu'un avait refermé la blessure avec de la colle... Quelqu'un avait stoppé l'hémorragie... Mais qui ? Il n'y avait personne dans le jardin à part moi. Où est donc ma famille quand j'ai besoin d'elle... soupiré-je intérieurement. Oh et puis zut... Je me pose trop de questions. En m'aidant du buisson à côté de moi, je me lève et marche en zigzagant. Mes pieds se laissent aller chaque fois que je fais un pas mais je me retiens de tomber. Au moment où je sors de la forêt, des policiers m'encerclent.

- Arrêtez ! ordonne la chérif.

Les policiers revinrent à leurs places et Mme Guillaume, la chérif, vient près de moi.

- Vient avec moi, annonce-t-elle. Nous devons parler.

Une fois dans la maison, installées dans le canapé, elle se tourne vers moi.

- Alors ? me questionne la chérif en haussant un sourcil.

Je retiens mon souffle et fait mine que je ne comprends pas.

- Quoi donc ? articulé-je tant bien que mal.

- Les voisins d'en face ont entendus des cris et des aboiements. Vous avez un chien ?

Je dis non de la tête. Au moins, je savais que ce n'était pas Mme Turner qui avait prévenu la police... Mme Guillaume ferme à moitié les yeux, me fixant du regard. Ses yeux noisettes me lançaient des éclairs et son petit chignon roux, normalement bien fait, est en bataille. Sûrement à cause du vent.

- Tu vas bien ?

- Bien sûr ! mentais-je.

- M-mh...

Elle se lève et se dirige vers la porte. Je retiens un soupir de soulagement lorsqu'elle me regarde une dernière fois et s'en va en ordonnant à ses coéquipiers :

- À toutes les unités, on remballe.

Puis les sirènes cessent de me casser les tympans.

##

Je suis assise sur mon lit, attendant le retour de mon père et mes sœurs. Pendant ce temps, je m'étais regardée dans le miroir pour mieux contempler ma cicatrice. Elle formait une sorte de croix mal faite avec un rond au milieu. Comme si c'était un symbole. Qu'est ce que tu racontes, m'étais-je dis. Ce n'est pas un symbole ! Ce n'est qu'une fichue trace, c'est tout... Mais je ne m'en été pas dissuadée.

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je transpire. Un frisson me parcourt le dos comme une souris qui y grimpe. Je prends une inspiration et essaye de sortir de ma chambre. Mais l'image de l'homme rampant au sol de tout à l'heure me reviens en tête. J'en ai le tournis et des secousses. Je m'effondre sur le lit, attendant qu'ils viennent à moi. Ce sera plus simple.

- Cébren ! appelle Blanche.

Je ferme fort les yeux.

- Chérie ? s'enquiert papa du bat de l'escalier, inquiet. Tu es là ?

- Oui !

Je devais répondre... Sinon, ils s'inquiéteraient pour moi.

- Viens me voir, continue papa.

Je ne réponds pas. Sont-ils au courant pour la police ? Je m'efforce de me lever du lit et de me diriger vers l'escalier.

- Que ce passe-t-il ? demandé-je le plus posément possible.

- Descends.

Non ! ai-je envie de répondre. Je descends donc, tremblante. Sur le palier de la porte, j'aperçois à peine papa qui est pile dans le rayon de soleil. Blanche me regarde, inquiète et Aloyse croise les bras. Je descends encore d'une marche avant de m'arrêter. Je ne peux pas continuer. Je ne peux plus. Je revois ce personnage, plein de sang... Je retiens un sanglot.

- Alors ? s'impatiente papa en tapant du pied.

Crotte... Je me dandine d'un pied sur l'autre avant de répondre, comme si j'étais la plus sûre de toutes les filles de mon âge en train de mentir :

- Les voisins ont entendus... Un chien, aboyer, bégayé-je en cherchant mes mots.

Papa lève un sourcil alors je continue.

- Ils pensaient que ça venait de chez nous... Alors ils ont appelé la police parce qu'ils pensaient que.. Que je n'arrivais pas à appeler la fourrière, terminé-je précipitamment.

Pitié qu'il me croie... Pitié ! Je sers les poings tout en me forçant à ne pas fermer les yeux. Papa respire, regarde sur le côté comme dans ses pensées.

- Un aboiement ?

Cette petite voix venait de derrière papa. Ysandre apparaît juste derrière lui. J'ouvre la bouche ébahie. Je commence à descendre une marche, oubliant le mauvais moment qui s'est passé il y a quelques heures en prononçant son nom.

- Quoi ? s'étonne Aloyse en se retournant.

Ysandre disparaît d'un coup. Je me pince les lèvres.

- Rien, j'ai cru...

- Nous étions aller faire les courses, me coupe papa.

Ouf ! Il a oublié mon escarmouche... Je le regarde droit dans les yeux.

- Nous... Nous ne voulions pas te déranger, continue-t-il.

- Oh, je comprends...

- N'oublie pas que demain tu vas te faire opérée.

Oh non ! Je dois faire ma mission avec Mr Only ! Je retiens mon souffle, faisant mine que j'avais oublié.

- O... Oui, c'est vrai, j'avais oublié, dis-je en remontant les escaliers.

##

Grrr... Ça devait tomber CE jour-là ! Je suis sûre qu'il a fait exprès... Je suis sûre qu'il sait ce qu'il m'ait arrivée. Il va falloir que je prévienne Bruno. Lui dire qu'il faut décaler le rendez-vous... Ou alors, je peux louper mon opération... « Sa vie est en jeux... » Cette phrase... Non, je ne peux pas laisser mon opération de côté. Mais, si elle échoue ?

Je ne sais pas quoi choisir... D'un côté, je ne dois pas mourir à cause d'un simple opération... De l'autre, je ne veux pas que Bruno se retrouve seul à faire ses épreuves... Tant pis pour lui ! hurle une voix dans ma tête. Il ne veut pas travailler pour Mr Only de toute façon. Tu crois sincèrement qu'il viendra lui aussi ?

Une autre voix, plus calme et plus posée, la contredit : Je suis sûre que Bruno viendra, même si il n'aime pas Mr Only... Il le fera par amour.

- Arrêtez, soupiré-je.

Tout devient silencieux dans ma tête. Ça me semble si lourd... Mais je dois choisir. Je regarde ma cicatrice. La contemplant un instant, je réfléchis. Qu'est ce que je peux bien faire ? Cette marque est celle de ma mort... Le suis-je réellement ? Non. Sinon, les autres ne me verrais même pas. Je devais le savoir : pourquoi je reste en vie alors qu'il m'a planté un couteau dans le cœur ? Mais si je fais mon opération, je pourrai réellement mourir ? Et si ça marchait ? 

Je ne vois donc pas d'autres possibilités...

J'ai pris ma décision.


Hey mes p'tits lus!! Je sais, mon chapitre est cours, mais je me rattraperai au prochain... D'ailleurs, en parlant de ce chapitre, j'ai une question à vous poser : Quelle sera la décision de Cébren ? Réondez-moi en commentaire  ;)

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