Moi qui souhaitais lui parler et qui ne l'avais pas vu de la soirée, je viens enfin de le trouver. Mais il n'est pas vraiment en position de discuter étant donné qu'il a un couteau sous la gorge. Dans cette situation et en étant sobre j'aurais soit refermé la porte soit niqué le gars qui tient le couteau. Mais l'alcool dans mon sang me fige sur place. Ma main sur la poignée n'arrive pas à la décoller, et je me retrouve à observer toute la scène.
L'homme qui tient le couteau enfonce légèrement la lame contre la gorge de Layton. Elle devient rouge et du sang coule jusqu'au t-shirt de l'impoli. Pourquoi j'arrive pas à intervenir ?
Flashback
PAN.
Mon monde s'arrête lorsque ma tête cogne contre le sol. Est-ce que je suis touchée ? Je vais mourir ? Je n'ai pas mal, ça veut dire que c'est bientôt la fin ?
- Leo.. murmure la voix de mon frère.
Je me redresse immédiatement, le fait que je ne ressente aucune douleur me confirme que je n'ai pas été touché, mais alors..
Je me tourne vers Diego, allongé au sol non loin de moi.
- Leo, écoute moi, je t'aime d'accord ?
Je suis figé, je ne comprends rien, pourquoi dit-il cela ? Et pourquoi mon putain de corps ne réagit pas ?
- Leo, écoute moi ! me dit-il dans ses dernières forces.
Et dans l'obscurité, je discerne son t-shirt qui devient rouge. Mes yeux s'emplissent de larmes en comprenant enfin ce qu'il se passe. J'accourt au près de lui et lui attrape la main.
- Diego, arrête, tu vas pas mourir d'accord ! LUIS ! hurlais-je pour faire venir son meilleur ami.
- Leo, j'ai besoin que tu m'écoutes, je sais qui a tiré..
Mes larmes dévalent contre mes joues et je l'écoute, une main lui tenant la sienne, l'autre sur son torse espérant arrêter l'hémorragie.
- LUIS ! criais-je lorsque je vis les yeux de mon frère se fermer.
- Non ! Diego Non ! Me laisse pas ! DIEGO ! continuais-je en larmes.
Sa main que je tenais dans la mienne se relâche totalement et je comprends que c'est finit.
- NON DIEGO ME LAISSE PAS !
- Putain tu vas te la fermer ?! Dit un gars du gang en arrivant près de moi. Alejandro emmène la.
- Non... Non Non Non... Reviens sil te plait... murmurais-je.
Je sens quelqu'un me tirer en arrière. Alejandro m'emmène jusqu'à la voiture de Luis tandis que je me débat pour rester au près du corps de mon frère. Finalement assise dans la voiture, mes yeux se dirigent sur mes mains remplies de sang.
Je me vengerai.
Fin du Flashback
Je n'accepterai pas que ça se passe de nouveau ainsi.
Ce souvenir me fait revenir sur terre, et m'a presque totalement dessoulée.
- Stop, éloigne toi, dis-je à l'attention du mec qui tient le couteau.
- Sinon quoi ? me répond-il.
- Tu voudrais pas le savoir.
- Je t'avais dis que si tu portais cette robe je te l'enlèverais, chuchote Layton.
Je n'ose pas regarder son visage qui est totalement défoncé.
- Tais toi.
- Quand j'aurais massacré ce mec, tu ne seras pas déçue t'inquiète pas, continue-t-il avec son sourire en coin qu'il perd vite quand le mec enfonce un peu plus le couteau.
- Je t'ai dit de te taire Aimée, lui dis-je, cette fois en tournant le regard vers lui.
Sa bouche s'entrouvre mais aucun mot ne sort, tandis qu'il a les yeux grand ouvert comme si j'avais osé dire un truc que personne ne lui avais jamais dit. Utiliser son vrai prénom, j'étais sûre qu'il allait la fermer. Je me retourne finalement vers son agresseur.
- Ecoute tu veux pas le lâcher et avoir un adversaire à ta taille ? Lui demandais-je.
Il ricane. Vas-y fou toi de moi, on verra qui rira le dernier.
- Toi plus forte que lui ? Laisse moi rire, tu es une fille, ou plutôt une pute avec ta tenue.
Je n'ai pas le temps de répondre que la main de Layton attrape la gorge de ce dernier et le serre.
- Insulter mes frères, je t'ai laissé faire, dire du mal de moi, j'ai rien dis, mais parler d'elle, c'était la seule chose que tu n'aurais pas du faire, lui dit-il en continuant de serrer sa gorge.
L'homme étant trop préoccupé par la main qui l'étrangle, il lâche le couteau. Je m'empresse de le récupérer.
- Layton, lâche le.
Il ne m'écoute pas.
- Layton !
Toujours pas.
- Aimée Layton Ross, vas-tu le lâcher oui ?
Il tourne son regard vers moi et enlève ses mains de la gorge de l'autre mec.
Sans attendre ni une ni deux, j'effectue un coup de pied retourné et le mec tombe KO au sol. Layton me regarde comme s'il venait de voir un fantôme tandis que je réajuste ma robe.
- Addison va être contente d'apprendre qu'il y a un mec à moitié mort dans sa chambre.
- Comment tu as fais ça ? Me questionne-t-il.
- Pourquoi tu avais un couteau sous la gorge ? Lui demandais-je à mon tour.
- Répond moi d'abord.
- Alors sortons d'ici, j'ai besoin de prendre l'air, lui répondis-je.
Il hoche finalement la tête après avoir réfléchi quelques minutes, et nous sortons de l'appartement d'Addison pour nous diriger je ne sais où. Etant donné qu'il habite aussi ici, je le suis sans rien dire, un verre à la main et une trousse de secours dans l'autre. J'ai eu la bonne idée d'en choper une juste avant de quitter l'appart.
Nous prenons l'ascenseur et au lieu de descendre nous montons au 6ème étage.
On va chez lui ?
Il m'ouvre la porte et referme derrière lui. Alors que j'allais parler, il m'interrompt.
- Non, je ne vais pas te violer, enlève ton air si apeurée de ton visage.
Je ne réponds rien, et le suit tandis qu'il reprend sa marche. Il se dirige vers des escaliers que j'emprunte après lui, jusqu'à arriver devant une grande porte métallique qu'il ne tarde pas à ouvrir. Le vent s'engouffrant à l'intérieur soulève ma robe que je m'empresse de remettre en place.
Il a directement accès au toit depuis son appartement, c'est trop stylé.
Je m'y aventure, et y découvre des petit fauteuils avec au centre un coin pour allumer un feu. Un peu plus éloigné se trouve un canapé avec des plaids, je devine que c'est la place de Layton lorsqu'ils sont tous rassemblés ici. Se met-il à l'écart même avec ses potes ?
On s'assoit sur le canapé et il me regarde attendant une réponse. Je sors tout ce qu'il faut pour le désinfecter, je vide mon verre d'alcool sur plusieurs cotons et j'enroule les glaçons dans un mouchoir, l'ordonnant de l'appliquer sur son visage. Ensuite, je me décide à lui répondre, tout en appliquant les cotons sur sa plaie.
- J'ai fais du MMA pendant 8 ans. J'ai arrêté l'année dernière.
Il grimace suite à l'alcool qui doit piquer, et je m'arrête pour avoir, à mon tour, les réponses à mes questions.
- Je lui devais du fric.
- Pourquoi ?
- Je devais répondre qu'à cette question, pas une autre.
Je lève les yeux aux ciel et me renfrogne, continuant de le désinfecter.
- D'accord, d'accord mais arrête de faire ta gamine à bouder, tu as le droit de me poser une seule question, réfléchis bien, mais en échange je devrais t'en poser une aussi.
J'hoche la tête pour montrer que je suis d'accord. Je réfléchis à quel question je pourrais lui poser, mais c'est compliqué étant donné que j'en ai une bonne quinzaine.
- Mh, pourquoi personne ne t'appelle Aimée ?
Il met un certain temps à répondre et se contente d'observer la vue. Du canapé où nous sommes, nous pouvons voir la ville s'étendre à perte de vue. La lumière des lampadaires et les feux arrière des voitures donnent vie à Chicago.
- Parce que c'est ainsi que m'appelait ma soeur.
"appelait", de l'imparfait, il lui est arrivée quelque chose ? Je ne préfère pas poser cette question, il est bien trop calme pour que je foute tout en l'air en lui demandant plus de détail. J'applique un pansement sur son cou, puis le questionne.
- Donc je ne peux pas t'appeler ainsi ? demandais-je en regardant à mon tour la ville et ses lumières.
- Mon prénom sortant de tes lèvres, me fait bander Leo.
Abasourdie par ses propos je tourne mon regard vers lui pour savoir s'il se fou de moi, mais tout ce que je peux constater sur son visage bien amoché, c'est son sérieux. Il ne rit ni ne sourit pas. Il se contente de me regarder. Il pense vraiment ce qu'il dit. J'espère que l'obscurité masquera mes joues qui tournent au rouge. Mais même gênée, j'aime jouer.
- Alors en public je t'appellerai Layton comme tout le monde, et si nous nous retrouvons de nouveau seul, sois sûr que je t'appellerai Aimée.
Je le regarde avec un sourire en coin reprenant sa fidèle expression, et contre toute attente il sourit.
Il saisit ma main, et avant même que je ne puisse me détacher de son contact, il pose ma main sur son pantalon. Pas sur sa cuisse non, sur son entrejambe.
- Tu vois, je ne te mens pas Lys.
Ca c'est clair, il ne mens pas du tout. Son érection contre ma main me gêne encore plus et je m'empresse de l'enlever. Son geste m'a tellement surprise que je n'ai même pas prit le temps de relever le surnom qu'il a utilisé.
- Ca va pas la tête ? demandais-je embarrassée.
Il se contente de rire à ma remarque.
- Alors, moi je veux savoir pourquoi tu as déménagé.
Je suis obligée de lui donner une réponse, c'était le deal.
- Parce que mon frère est mort.
Il reste silencieux face à mon aveu. Il ne dit pas tout ces trucs barbants "je suis désolé", "mes condoléances", qu'est-ce que vous en savez de la douleur que l'on ressent ? Les personnes qui ont vécu ça savent que recevoir ces mots nous blessent davantage. Dans ces moments la, tout ce qu'on souhaite c'est revoir la personne chère, pas entendre des mots qui nous ramènent sur terre et nous montre qu'il ou elle ne reviendra pas. Et contre toute attente, lui ne dit rien.
- Ca sert à rien de me regarder comme ça, je ne suis pas désolé, et je ne vais rien te dire, à moins que tu préfères que je te prennes en pitié ? Me demande-t-il.
J'hoche négativement la tête mais continue de l'observer. Si j'en suis ma théorie, lui aussi aurait vécu quelque chose du même genre, sinon comment peut-il comprendre cela ? Pas qu'il a l'air con, mais j'ai du mal à imaginer Aimée se mettre à la place des autres.
- Quand ma soeur est morte j'avais horreur de tous ces gens qui me disaient "toute nos condoléances", alors qu'ils ne la connaissaient pas. Ils se contentaient de me dire ça pour paraître gentil, humain, avec un coeur, alors que derrière ils se plaignaient que je passe la journée à chialer.
Je l'écoute attentivement sans l'interrompre. Je ne pense pas que l'entendre se confier sera une chose à laquelle j'aurais de nouveau l'occasion d'y assister. Alors je l'écoute simplement. Et je ne réponds rien.
Je ne compte pas le temps qu'on passe en silence à observer la ville. Jusqu'à ce qu'il le rompt avec ses conneries.
- D'ailleurs, tu souhaites vraiment que je te l'enlève et que je le garde non ? Me questionne-t-il.
- De quoi tu me parles ? Lui répondis-je sans savoir à quoi il faisait référence.
- Ton string rouge à dentelle.
- Hein ?
- Ce n'est pas que j'ai regardé exprès mais quand tu as fais ta prise de kungfu, mes yeux ont directement détecté la couleur rouge sous ta robe.
- C'était de la MMA pas du Kungfu, et d'abord je te permets pas ! m'exclamais-je en attrapant le premier coussin que je trouve pour lui lancer au visage.
Je l'entends rigoler lorsqu'il reçoit le coussin en pleine tête et malgré moi je le suis dans son rire. On est ensuite partit pour une bataille d'oreiller, sur le toit de l'immeuble, au milieu de la nuit.
Au dernier coup que je reçu en plein dans le visage, je tombe sans le vouloir raide de fatigue sur le canapé, et m'endort à la belle étoile, tandis que j'entends la voix d'Aimée, qui se demande s'il m'a assommé.
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Coucou !!
Alor déjà je tenais à m'excuser, j'étais censée poster le chapitre 7 hier, mais c'était mon anniversaire donc je n'ai pas eu trop de temps haha ! (enfin 19 ans !!)
J'espère que ce petit chapitre vous plaira !
Suite aux avis sous le chapitre 6, c'est décidé vous aurez deux chapitres par semaine, un le lundi pour bien commencer la semaine et un le vendredi pour bien la terminé ! merci à Jessy3798 pour sa phrase ^^
Alors quelques petites révélations sur Aimée, qu'en pensez-vous ?
Aimez (non ce n'est pas un jeu de mot^^) -vous, la personnalité d'Aimée et de Leo ?
N'hésitez pas à donner votre avis en commentant et en votant, ça me fait grave plaisir et me pousse à continuer ! Merci d'ailleurs pour les 6,2k de vues et les 218 votes ça me fait chaud au coeur !!
Bisous et à lundi ! <33
E.D