Mariage Anormal...

By mairamaama

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- Pourquoi pas ? - Parce.. parce que non seulement je ne te connais que depuis quelques jours en plus je ne... More

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NOUVELLE CHRONIQUE

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By mairamaama



Huit mois plus tard.

- Attention ma chérie je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à mes jumeaux !

- Tes jumeaux, tes jumeaux. Tu ne penses qu'à eux Rachid.

- Je pense aussi à toi.

- Non c'est faux, tu es parti pour tout un mois, tu m'as laissé seule alors que j'étais à mon semestre de grossesse !

- Tu penses toujours à ça ? Oublies ça voyons mon cœur on s'est déjà expliqué là dessus. Je suis là non ? 

- Laisse moi tranquille. Je raccroche.

- Dis moi que tu m'aimes avant ? S'il te plaît.

- Non, ciao.

- mai...

Je raccroche et jette mon téléphone sur la table basse du salon. Cela fait maintenant 6 mois que j'ai appris que je suis enceinte et le pire j'attend deux gosses. Au début je n'étais pas trop enchantée car je voulais attendre encore un peu pour ma deuxième grossesse et apprendre en plus qu'il y en avait deux m'avait littéralement fait flipper. Au point où je ne parlais plus à mon mari mdr. Je lui en voulait de m'avoir engrossée, et doublement. J'étais vraiment sérieuse dans mon délire. Il a fallu qu'il appelle ma mère pour lui demander de l'aide car je ne dormais même plus avec lui. Je sais que c'était excessif mais sur le coup je pensais vraiment tout ce que je disais et faisais, enfin, je ne sais pas trop je crois que mes hormones au début me jouaient pas mal de tours !
Et comme je la connais elle s'est faite un plaisir de me dire mes quatre vérités sans mâcher ses mots en appuyant qu'au lieu d'accuser mon mari je devrais aussi me remettre en question car ce dernier ne m'avait pas forcée à concevoir lol.
J'aurais aimé lui répondre "Ma chère mère c'est mon mari je ne peux pas ne pas concevoir !" Mais bon je tiens à ma vie hein...

Après que nous ayons fait la paix quelques mois après il est parti en voyage aux Etats-Unis. Pour ça j'ai vraiment pété un câble. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps le soir ou il me l'a dit. Les hormones y avaient leur part en grande partie, oui car je pense que j'étais devenue accro a sa présence.
J'ai vraiment tout tenté pour l'empêcher d'y aller. J'ai appelé ma belle-mère et tout le monde pour leur dire qu'il voulait fuir la grossesse. Il a vraiment paniqué en me voyant dans cet état ce soir là. Il m'a supplié d'arrêter d'en faire toute une scène.
Mon père m'a fait entendre raison et c'est le seul que j'ai écouté. Dire que mon beau-père lui avait interdit d'aller à ce voyage. Il y est resté un long mois, durant lequel j'ai faillis devenir folle car il me manquait terriblement. Je le voulais près de moi, je dormais avec ses vêtements pour humer son parfum. Mon corps le réclamait, sa chaleur, son sourire tout. Oui je sais ce n'est pas normal c'est à cause de ma grossesse, sinon je sais très bien que je peux me passer de lui.
J'ai pris du poids, je veux dire plus que lors de ma première grossesse et ça me stressait vraiment trop. Car je déteste vraiment grossir, je ne me sens pas bien dans mon corps et ça crée des complexes. Mais Mr disait que j'étais parfaite comme ça, car mes hanches avaient prit du volume, tout ce qu'il aime. J'étais lourde comme une baleine sérieux. Mon ventre est énorme...
Et oui, même maintenant c'est à dire après qu'il soit revenu, ça m'arrive de lui en vouloir encore pour son voyage.

J'étais chez ma mère quand je parlais au téléphone avec mon mari. Il n'arrêtait pas de rappeler mais je raccrochais à chaque fois. En réalité je ne sais même pas pourquoi je m'en prends à lui. Je sortis de mes pensées quand j'entendis le long "tship" de ma mère, elle venait de me dévisager.

- Quoi maman ?

- Regarde moi comment tu fatigues le pauvre Mr.

- Mais j'ai rien fais.

- "mais j'ai rien fais" tshiipp tu n'es plus une gamine hein. Quand tu concevais les bébés, tu ne tirais pas la tronche comme ça. Tu ne peux pas être une femme et endurer han ? Tchurrr...

- Maman après tout ça je ne suis pas une femme ? Qu'est-ce que je suis ?

- Aller quitte là-bas. Tu n'as rien vu encore, pendant l'accouchement tu vas appeler tes ancêtres ! Espèce de trouillarde.

Elle, elle ne m'aide pas du tout. J'ai appelé le chauffeur pour qu'il vienne me prendre parce que je suis venue chez elle pour trouver un peu de tranquillité mais avec ma mère c'est impossible.
J'ai arrêté de conduire il y a un mois car mon ventre touche carrément le volant et ce, même si je pousse le siège je ne suis pas assez a l'aise . De plus mes pieds avaient gonflés surtout mes mollets qui sont ronds de nature et bien imaginez les maintenant. Ma peau s'était décolorée je suis devenue blanche on dirait une personne qui se depigmente la peau, je déteste, je suis toute pâle. Le huitième mois de grossesse c'est le pire pour moi vraiment...

Le chauffeur m'a amené à la maison. Même si je
m'ennuie un peu car Raki est allée en vacances chez mes beaux-parent, mais Ousmane y passe seulement la journée et son père le prend au retour au moins c'est tranquille.
Chez moi j'étais assise confortablement dans le salon avec un pot de glace que je mangeais délicieusement devant GOT. Rachid est arrivé a 18h à la maison avec mon bébé, qui s'est directement emparé de la télécommande.

- Mamoonn wignyyyyyy ! Wigyy mamonn

N'arrêtait-il pas de répéter en tirant le pan de ma robe, comprenant qu'il parlait de son dessin animé je prend la télécommande et change de chaîne.

Quant à Rachid, j'ai répondu à son salam froidement continuant de regarder la télé quand il est venu s'asseoir à côté de moi. Je ne le regardais toujours pas.

- chérie ?

-...

- Tu te fâches contre ton homme ? Moi l'amour de ta vie ?

- ...

- Je suis sûre que les gars se retournent dans ton ventre, aller fais moi un magnifique sourire maintenant.

- ...

- Miss Rachid, tu ne réponds pas à ton tonton aujourd'hui ?

Je souris malgré moi, je ne peux m'empêcher de le faire quand il se met a me parler sur ce ton. Il emploie son accent peulh mélangé à du français c'est super drôle quand il le fait mdr

- Rachid.

Dis-je doucement en posant ma tête sur son épaule

- Yess my love.

- Je t'aime.

Dis-je en le regardant fixement car il tardait à parler et son regard m'a donné des frissons. Quand il me regarde comme ça malgré le fait que ça m'intimide, j'adore, je kiffe réellement.

- Je sais, et je t'aime énormément aussi mon cœur.

Je le serre tout contre moi avant d'appeler Anta pour qu'elle vienne s'occuper d'ousmane. Pendant ce temps je suis allée poser le dîner de mon chéri, il prenait sa douche. Je termine en discutant avec ma sauce de tous les temps, AssFad lol !
D'ailleurs ils seront là demain soir, car elle avait voyagé avec Fadel ils étaient à Paris, eh oui, elle aussi a le ventre pointé. On dirait que nos chers époux se sont donné le mot car elle est aussi a presque huit mois de grossesse, cependant elle attend une petite fille contrairement à moi. Et la meilleure Djibril aussi à rejoint l'équipe des darons car Rougui est enceinte mais juste de quatre ou trois mois si je ne me trompe pas, en tout cas elle est à ses débuts.

J'étais assise entrain de regarder Rachid manger. Il avait l'air préoccupé, stressé. Je le sais car quand il est comme ça il n'arrête pas de taper frénétiquement tout ce sur quoi atterrissent ses doigts et là il les tapait doucement sur ma cuisse tout en mangeant. De plus il a cette habitude d'assombrir légèrement quand il est soucieux, beaucoup plus quand il est stressé, je veux dire que son teint devient un peu sombre et ça fait déjà des jours que j'ai remarqué ça. Il n'aime pas qu'on lui mette la pression c'est pourquoi je ne lui ai toujours rien demandé pour ne pas l'agacer mais là il tarde à parler et ça m'inquiète.

- Est-ce que tu as un souci ?

Demandais-Je calmement, il me fixa un instant avant de replonger son regard dans son assiette

- non, tout va bien.

- Tu es sure ?

- hum hum.

Acquiesça-t-il. Je suis sûre qu'il y a quelque chose.

- Rachid écoute, ça fait un bon bout de temps que j'ai remarqué que tu es anxieux. Je n'ai rien demandé pensant que tu allais me parler. Si quelque chose ne va pas dis le moi, je n'aime pas que tu sois comme ça.

Il me regarda encore longuement, j'ai vu dans ses yeux qu'il hésitait mais il ne dit rien.

- Ça va je t'assure, il n'y a pas de quoi s'inquiéter.

Ok, je n'insisterai pas plus.

- c'est l'heure de ta marche, on prie et on y va.

Changea-t-il de sujet.

- Oh.. babe, je..suis fatiguée..Rachid.

Dis-je pour l'amadouer, je déteste faire cette foutue marche. Au début mes caprices marchaient bien mais depuis qu'il a comprit il ne me donne même pas le temps de trouver une excuse pour ne pas y aller.

- Ne cherche pas d'excuse, tu feras cette marche.

Il se lève et se dirige vers le coin de prière sans attendre tchurr ! Je débarrasse aussi et fais ma prière, assise bien sûre.
Après la marche je croyais que j'allais m'évanouir tellement j'étais essoufflée ! Je suis restée longtemps dans la baignoire pour bien me détendre. Après j'ai mis la crème et j'ai enfilé ma robe de nuit avec pleins de pish pish de ma brume car je ne supporte plus les parfums lourds. Pendant les semaines passées pour je ne sais quelle raison je suis devenue accro aux brumes. Je ne supportais plus l'odeur de libre YSL et her Burberry j'en parle même pas, alors que ce sont mes parfums préférés, limite ça me donne la nausée...
Je suis bien allée me blottir dans les bras de mon époux, la télévision était allumée mais il était bien le seul à regarder. J'étais occupée à essayer de le distraire et je sais qu'il fait exprès de m'ignorer.

- Majid.

- Hum.

- Tu peux caresser mes seins s'il te plaît ça me gratte.

Vu qu'il n'a pas répondu j'ai levé la tête pour croiser le regard qu'il me lançait mdrr. Pour de vrai mes seins me grattent un peu, en plus ils ont grave doublé de volume à cause de la grossesse. C'est un peu chiant...

- Djouma...

- Quoiii ? Je t'ai juste demandé de me gratter les seins tu ne veux pas ! Tu es trop méchant avec moi maintenant tu...

- Waaa c'est bon c'est bon je le fais. Ne commence pas.

Hahaha je sais comment faire les filles, je sais. Oh ça faisait tellement du bien j'ai fermé les yeux ! Je n'en pouvais plus, je me suis un peu redressée et je l'ai embrassé. Quand j'ai commencé à enlever son t-shirt il m'a attrapé les mains putain il va me sortir la même chose !

- Attend...

Je l'arrête direct.

- Je te jure ne me répète même pas les mêmes mots parce que j'en ai marre d'entendre ça. Je suis enceinte Rachid, enceinte pas malade. Et ça fait des semaines que tu me fais vivre ce calvaire alors que..

- Mais.. Tu es à huit mois de grossesse... presque neuf...

- Et alors ?!! Le docteur a dit que je peux le faire jusqu'à la fin de la grossesse. C'est même recommandé !

- J'ai peur de te faire mal. En plus tu te plains tout le temps de mal de dos. Et puis les bébés...

- Pfff... mais tu ne me feras que du bien. Quoi les bébés ??!!

Marmonnais-Je en frôlant sensuellement ses lèvres avec les miennes, mdr avec sa respiration saccadée il n'était pas du tout crédible.

- Djoum...

Je l'embrasse direct sans l'écouter. Il a soulevé ma robe et me l'a retiré.

- Ahh.. Enfinn !

...

Tout allait bien, à neuf mois de grossesse j'ai cru que le monde est plus petit que mon ventre. Je viens d'entrer dans la troisième semaine du neuvième mois, les douleurs des contractions sont assez fréquentes et l'accouchement me fait de plus en plus peur.
Ce matin là j'étais chez ma belle-mère, nous étions assises sur la terrasse à discuter en mangeant des mangues découpés en tranches. Lorsque soudain une vive douleur me transperça le bas ventre, pensant que c'était les douleurs habituelles je me retenue et fis mine d'oublier. Sauf que quand c'est l'heure, c'est l'heure. Les cinq minutes suivantes la douleur était non négligeable je lança un cris qui alerta maman Amina. Puis je perdis les eaux. Le stress m'a envahit et la douleur était insupportable je croyais que l'on déchirait mon bassin. Sans attendre on m'embarqua dans la voiture direction l'hôpital.

Majid.

- Je vous ai répéter cela combien de fois Mr Sow ?

- je suis désolé Mr.

- Et cette phrase vous me l'avez répété combien de fois ?? Vous êtes un incapable Mr Sow, désolé de la cruauté des mots mais la vérité n'en reste pas moins, vous êtes renvoyé !

-...

- Est-ce que je suis un paysage beau à voir ?? Débarrassez le plancher là !!

- oui Mr.

Je lance nerveusement le document en main sur la table en desserrant ma cravate. Cet employé est un vrai imbécile je ne sais pas comment il a pu être embauché par Mark !
Je bois le reste de mon café d'une gorgée. En réalité cette histoire me stresse énormément. Je suis exténué de tout ça. Je suis à deux doigts de péter les plombs. La grossesse de Djoumane aggrave les choses parce que je ne peux pas lui en parler dans son état, pourtant c'est celle qui me comprend le plus. Car si elle apprend que cette chienne est revenue et qu'elle veut la garde de Raki, ça lui fera beaucoup trop de mal, moi même je le vis pas bien.
Il y a 4 mois elle m'a contacté, au début je l'ai esquivé ne la calculant même pas, trop occupé à me faire de l'argent et à prendre soin de ma famille. Jusqu'à ce qu'elle débarque à mon bureau. Je ne sais pas comment elle s'y est prise mais Narah est très rusée et intelligente cela a dû être assez facile pour elle ! Mais ça je m'en tape, cependant qu'elle veuille revenir dans ma vie, oui car elle "m'aime toujours" à ce qui parait lol, est une chose, mais le pire, vouloir la garde de la prunelle de mes yeux c'est autre chose. Car jamais je ne la laisserai faire.

Flashback.

- Maj, je te le redis je suis là pour ma fille, je veux mon enfant.

Je la regardais debout les mains dans les poches, je la regarde de la tête aux pieds avant de partir dans un fou rire. Car oui je la trouvais très drôle.

- Tu es fou à rigoler comme ça, tu devrais me prendre au sérieux. Je n'ai pas pris un vol de plus de 10h class affaires pour venir t'écouter ri..

- TU FERMES TA PUTAIN DE GUEULE TOUT DE SUITE SALE INCAPABLE !

Criais-je hors de moi. Je bouillonnais dans ma tête. Elle prit peur et sursauta en allant d'un pat en arrière. Je suis arrivé à son niveau en moins d'une seconde, tel un ressort, je lui balance très vite fait ses quatre vérités à la gueule.

- TU ES BIEN DRÔLE TOI ! TU SAIS NOUS SOMMES EN QUELLE ANNÉE AU MOINS ?

- ...

- 2018, soit 6 merveilleuses années que tu as quitté ma vie Al hamdoulillah. Tu te vois là ? Est-ce que tu vois à quoi tu ressembles ? Pas moins qu'à une vulgaire salope sans vergogne ! Où est passé ta soif du succès ? Tu n'as pas ce que tu voulais ? Je vois en tout cas que ta taille reste la même heureusement qu'un enfant malgré qu'il se soit "immiscé" dans ta vie il y a des années n'a pas taché ta taille de mannequin ! N'est-ce pas ce que tu voulais ? Tu l'as eu non ?? Alors dégage. Tout de suite.

- Maj, écoute...je...je..je t'aime.

- MALHEUR À TOI NARAH LEE, MALHEUR À TOI !

- ... Je..t'en prie..je veux ma fille...je suis stérile Maj c'est le seul enfant que j'aurai de toute mon existence... je t'en supplie.

Je la regarde et le sourire sur mon visage ne s'est pas gêné d'apparaître. Elle est devenue stérile ? Allah rendra toujours justice.

- Je m'en fou de ce que tu peux dire ou faire, de tes sentiments ou de tes explications. Tu as abandonné un bébé de 24h que tu as porté neuf moi et tu te dis femme ? Tu sais ce que c'est d'être une femme ? Et ça t'étonne que tu ne sois plus capable de concevoir ? Tu crois que Dieu dors ? Je vais te dire c'est quoi une femme, c'est une personne qui a un cœur et qui a l'instinct maternel, c'est quelqu'un qui tuerai pour sa progéniture, tu connais ma femme ? Va et demande à n'importe qui, qui est la femme de Majid Atch, il te feront une description que tu n'oublieras jamais. Elle c'est une femme, une vraie, qui n'est pas intéressée par le matériel, c'est à elle que je suis hein Narah tout ce que tu as choisi de ne pas être, elle l'est.

- C'est faux toi tu ne peux aimer personne comme tu m'as aimé !

- Hahahaha....N'ose même pas me parler d'aimer ou quoi parce que je ne me retiendrais pas de te claquer une gifle je te jure. Laisse moi te dire que le bonheur et la sensation d'être mère sont une chose que tu ne sauras et que tu n'auras jamais ! Car jamais tu n'approcheras ma fille. J'espère aussi que l'argent que tu m'as volé en ces temps passés t'a servit. En ce qui me concerne même avec rien j'ai pu m'en sortir avec ma fille et Al hamdoulillah vois aujourd'hui par toi même ce que je suis devenu, si tu en as besoin tu peux demander je te donnerai la somme que tu voudras. Je n'aurai que plus de bénédiction et de hasanath. A présent casse toi j'ai pas plus de temps à t'accorder.

- Maj..

- CASSE TOI ! SORS DE MES LOCAUX PETASSE.

Fin flashback.

Après ce jour je ne l'ai plus revue, par contre j'ai eu de ses nouvelles de par son avocat. Elle veut la garde de ma princesse, je vais la laisser croire qu'elle l'aura, puis si proche de son but, elle se verra rechuter de haut, très haut. Je n'hésiterai pas une seule seconde à déterrer le Majid sans cœur juste pour la voir en périr... Elle pense que la vie lui appartient celle là elle ne perd rien pour attendre ! Elle verra bien...

La sonnerie de mon portable m'a sorti de mes pensées. C'était maman, je décroche direct.

- oui mam...

- Ta femme à perdu les eaux nous sommes en route pour l'hôpital. Les bébés vont arriver  !!

- Quoi ? J'arrive tout de suite.

Je saisie mes clés et sors de mon bureau presqu'en courant.

- Annule tous mes rendez-vous de la journée !

Dis-je à ma secrétaire avant de sauter dans ma voiture quelques minutes après. A l'hôpital je me dirige vers le bureau du docteur qui s'occupe de ma femme.

- le travail va bientôt commencer, il reste quelques centimètres.

- je peux la voir ?

- oui tu peux assister à l'accouchement si tu veux.

...- non chez nous les hommes n'assistent pas à ça, on est pas chez les toubabs.

Je regarde ma mère outré, quand est-ce qu'elle va s'adapter au changement ?

- je vais la voir.

Dis-je sans attendre, dès que je rentre l'image que je vois me brise le cœur. Ma femme souffrait énormément. Djoumane est si fragile que j'ai trop peur pour elle. Je m'approche et lui tient la main, elle serre mes jambes en enfouissant son visage contre moi, elle pleurait à chaude larmes même si elle ne criait pas pour le moment. Mon Dieu ce n'est vraiment pas facile... Quand je vois ça je me dis qu'en réalité il n'y a pas plus fortes que les femmes sur cette terre. En plus je flippe un peu là, que suis-je sensé faire, Allahou Akbar.

- Ma chérie, ça va aller.

- je vais mourir ! J'ai trop mal je te jure, j'ai trop mal au ventre...

- Non tu ne vas pas mourir ne dit pas ça voyons.

- Pourquoi tu m'as fais ça ? Tu n'as pas de cœur, deux enfants ? Comment ils vont sortir ? Docteur déchirez mon ventre s'il vous plaît...faites une césarienne j'ai changé d'avis !!! La périduraleee... Rachiddd !!

- Djoum...

- ANNHHHH !!! Mamannnnn... Ya Allah..

Et c'est parti, à partir de ce moment j'ai commencé à transpirer, elle criait, pleurait et souffrait beaucoup mais genre beaucoup trop. J'ai jamais vu ça de toute ma vie, mes yeux étaient écarquillés et mon cœur pouvait lâcher à tout moment. Pourquoi elle a autant mal, ses pleurs me transpercent l'âme, limite si je ne regrette pas de l'avoir mise enceinte.
Je n'ai pas pu rester durant tout le travail, ça me peinait trop de voir ma femme comme ça. Et le stress, si je reste une minute de plus je risque de tomber dans les pommes. Je suis sorti. Maman ainsi que maman Fatou égrenaient leur chapelet sans cesse, intérieurement je priais Dieu pour que tout se passe bien. Et nos prières furent accepté car une heure après le docteur est venu nous annoncer que mes enfants sont nés en bonne santé une fille et un garçon de 3k01 et 2k90 a 19h27min.
Après qu'ils furent installés dans une chambre. Je m'empressai d'y entrer. Je me précipitais vers ma femme qui avait les yeux mi-clos elle était si faible. Je lui caressais doucement les cheveux et elle s'endormit quelques secondes après. L'infirmière est arrivée avec mes gosses ils étaient magnifiques et si petits que j'avais peur de les porter mdr. Je les fixait à tour de rôle essayant de trouver une distinction mais on dirait qu'on a le même bébé en deux fois, jusqu'à ce que maman habille le garçon en bleue et la fille est rose. Ils sont trop mignons mes enfants.
Ma chérie s'est réveillée après deux longues heures pendant lesquelles j'ai remercié Allah de m'avoir accordé tout le bonheur que je ressentais en ce moment. Maman lui pose les deux bébés dans ses bras, je la voit verser des larmes avant de lever les yeux et de me regarder.

- Rachid...ce sont nos bébés.

Souffla-t-Elle dans un sanglot. Je m'approche et lui fais un bisou sur le front.

- Merci pour tout ma chérie, tu as fais un travail impeccable, que Dieu les protège.

- Amin.

Un peu plus tard tout le monde est venu voir les bébés et la maman. Quand Ousmane est arrivé il est resté planté devant le berceau à les regarder les yeux grands ouverts mdr. Ensuite il grimpe sur le lit et se colle à sa mère.

- mamon chai qui eux ?

- Mdr ce sont tes nouveaux petits frères.

- Maman tu as sorti les bébés de ton ventre ??

S'écria Raki aussi, Ah les enfants et leur question étonnantes !

- oui ma chérie.

- Pourquoi ? Ils sont pas devenus grands encore.

Ptdr j'éclatais de rire, ils nous ont fait marrer. Quand ils devaient partir Ousmane refusa de laisser sa mère, il s'était serré entre sa mère et le mur en se cachant derrière elle mdr. J'essayais de le prendre mais il était trop turbulent et j'avais peur qu'il fasse mal à Sadeiya. Dans un élan je lui cria dessus et il s'est mit à pleurer.

- Rachid va avec les enfants tu reviendras demain pour rentrer avec ta femme. Sa mère va rester avec elle ici ce soir.

- non maman c'est bon je vais rester, tu pourras amener les enfants avec toi.

- Deiya à beaucoup plus besoin de présence féminine que toi son mari en ce moment crois moi.

Intervint Assa en riant ce qui entraîna les autres d'ailleurs. J'ai compris le sens de ses propos, mais je connais ma femme et je sais qu'elle me préférait à ses côtés maintenant. Comme pour confirmer mes pensés elle soutient le regard que je lui ai lancé, oui parfois ça nous arrive de communiquer simplement par le regard et on se comprend très bien. Sans calculer les autres je m'approcha d'elle et dit dans son oreille.

- Tu veux que je reste babe ?

Elle me regarda, je souris en caressant ses cheveux. On était assez proche donc je ne sais pas si les autres entendaient ou pas d'ailleurs je ne m'en occupais pas.

- Oui, mais tu peux y aller, Ousmane sera plus tranquille avec toi vu qu'il est déjà agité.

- d'accord, repose toi bien. Demain je viendrai vous chercher.

- d'accord.

Je l'embrassa tendrement.

- Arrête...

Chuchota-t-elle, mdr elle est gênée.

- Je ne peux plus te faire de bisou ?!

- je te rappelle que nos mamans sont là.

- Mdr et alors ? Elles doivent savoir que nous ne sommes plus des gosses, d'ailleurs la raison de leur présence en est une évidence. Elles savent que nous n'avons pas téléchargé nos bébés.

- Rachid !!

...- oh ça oui on le sait, ce n'est pas une raison pour que tu fasses l'impoli devant nous en embrassant ta femme comme cela, tu es d'une impolitesse massacrante ! Tu es Africain Rachid Atch, Africa et pas l'Ovcident ! Lève toi maintenant aller dehors !

- maman tu as quel soucis avec les occidentaux  ??

- hun hun, dehors.

Ma mère venait de me foutre à la porte, parce que j'ai embrassé ma femme... je ne comprendrais jamais ce qui se passe dans sa tête.

...

Sadeiya Djoumane.

Aujourd'hui c'est le baptême de mes bébés, cela fait une semaine que je suis sortie de l'hôpital. Un dimanche qui coïncide avec le jour propice pour le baptême. Déjà habillée dans un grand boubou en bazin et maquillée, j'étais tranquillement assise sur mon lit entrain d'allaiter ma fille pendant que maman Amina tenait son jumeaux. Nous attendions que les hommes reviennent de la mosquée pour annoncer les prénoms des bébés.
Une trentaine de minutes après ils arrivèrent et ma belle-mère m'escorta dans le salon où se trouvaient tout le monde. L'imam prit les bébés à tour de rôle leur soufflant à chacun son prénom dans l'oreille avant de nous annoncer : Jamile et Jamila Atch.
Je regarda mon époux discrètement qui me lança un sourire accompagné d'un clin d'œil. Un jour lors de l'une de nos discussions tardives, oui mon mari et moi, ça nous arrive de rester pendant presque toute une nuit à discuter, causer et simplement parler de tout et de rien important ou pas. Je lui avait confier que si j'avais des jumeaux fille et garçon j'aurai aimé ses prénoms pour eux et il venait de réaliser mon souhait.
Après les nombreuses bises et photos, j'étais épuisée, je ressentais encore la fatigue de l'accouchement dans mon corps. Et pendant la semaine c'était un calvaire pour moi, s'occuper d'un bébé n'était pas facile, deux bébés c'était extrêmement difficile. Parfois les deux se mettaient à pleurer ensemble ou il ne fallait pas plus d'une minute à l'autre s'il entendait les pleurs de son jumeaux pour s'y mettre aussi. Je devais les allaiter tous les deux en même temps. Mes tétons étaient en feu par moment et je manquais énormément de sommeil. Rachid m'aidait pendant les nuits, mais lui aussi avait beaucoup trop de préoccupations ces derniers temps, il partait très tôt au boulot, 7h pour celui qui avait l'habitude d'y aller entre 9h et 10h. De plus il rentrait chaque soir soit à 20h ou à 21h. Il m'avait simplement dit qu'il avait beaucoup de travail. Etant fatiguée je ne m'embarquais pas à chercher plus loin.

J'eus un moment de paix que pendant le repas. Les jumeaux s'étaient endormis et Assa m'avait ramené une assiette dans laquelle nous mangions toutes les deux sur la terrasse de ma chambre. Je n'avais même pas d'appétit, pourtant j'avais faim. Je sirotais mon jus d'ananas rempli de glaçons quand je vis Rachid a travers la vitre entrer. Il enleva la troisième pièce de son bazin et s'assit en face du berceau des petits, je le regardais les regarder, il semblait heureux, mais je connais mon mari comme ma poche et je sais qu'il est soucieux.
Il vient nous rejoindre et s'assit en m'enlaçant par les épaules. On parlait de la cérémonie de ce matin, et franchement je n'avais pas assez de force pour participer à celle qui suivra dans deux heures, la plus fatigante des deux, celle des femmes. Mais que faire le choix n'est pas à ma portée.
Je me moquais d'Assa qui venait de fournir un effort pas possible juste pour se mettre débout. Elle sorti en me sermonnant comme elle sait bien le faire.

- Tu étais dans un état pire qu'elle il y a quelques jours et tu te moques d'elle.

Me dit Rachid en poussant la mèche de cheveux sur mon visage.

- Mdr je sais bien, c'est justement le but, l'embêter.

- hum

Je le regardais longuement et lui aussi.

- je suis fatiguée.

Soufflais-Je au bout d'un moment laissant ma tête tombée contre son torse. Il se leva et me tira la main. Sur le lit nous étions allongés, dans ses bras j'essayais de profiter de ce moment relax avant que ma mère ou maman Amina n'arrivent.

- Sadeiya ?

- hum

- je dois te parler de quelque chose d'important, je devais le faire depuis bien longtemps mais compte tenu de ton état je ne voulais pas te stresser plus.

- qu'est-ce que c'est ?

- je te dirais demain soir in sha Allah. Là tu es fatiguée et tu as besoin de repos.

- D'accord mon chéri, c'est tout ce que je demande tu sais. Peu importe le sujet on s'est promis de tout se dire.

- Je t'en parlerais ne t'inquiète pas.

Je le serra plus fort contre moi pour toute réponse

- hey ?

- hum ?

- le directeur de l'orphelinat m'a appelé pour me dire qu'une certaine madame Atch est passé pour un don assez généreux et je sais que des madames Atch il y en a très peu.

Je ris naturellement à sa manière de le dire mdr, c'est pas possible on peut rien faire sans qu'il ne soit au courant celui-là.

- je ne lui ai pas demandé de te le dire. Lui aussi qui l'a envoyé...

- je sais, je fais aussi des dons là-bas et je pense qu'il voit juste de me dire que ma femme est passé.

- hum je comprends, ses enfants méritent aussi une vie comme les autres. On ne peut pas tous les adopter mais on peut les aider.

- C'est bien vrai... de plus ma maison n'est plus loin d'un jardin d'enfants. Avec l'arrivée des triplés que je programme pour très bientôt.

- Ah rêve encore mon cher, je te dit ce n'est pas pour tout de suite tu peux me croire !

- tu m'as sorti le même discours pour les jumeaux, mais le coup est quand même parti. Haha.

- tchurrr laisse moiii, c'est ta faute tout ça... Rachid ?

- Oui mon coeur.

- Ce compte ban...

- Oui ce compte bancaire à l'étranger t'appartient. Tout ce qu'il y a dedans ou qui entrera dedans n'est qu'à toi toute seule. C'est mon cadeaux pour avoir fait de moi un père encore une fois. Si je pouvais je t'aurais offert l'impossible. Et s'il te plaît, cet argent ne l'utilise que pour toi même, uniquement toi, ton plaisir !

- Mdr que pourrais je faire avec autant d'argent.

- Je ne sais pas, fais du shopping achète ce que tu veux.

- Du shopping ? Je pourrais acheter deux fois la maison créatrice avec ça.

- Autant qu'à faire bébé. C'est à ta disposition, tu es libre de l'utiliser comme tu veux.

- Hum, tu es un vrai peul toi. Donc tu es autant riche je ne suis même pas au courant.

- Ah pourtant quand j'ai voulu te mettre la puce à l'oreille au début ça me lâchait des "c'est juste de l'argent ça part comme ça vient" !

- Ahahha.. mais ça reste vrai ! Plus sérieusement tu es vraiment humble Rachid. Je savais que t'étais aisé mais je n'aurais jamais imaginé que c'était à ce point. Si moi ta femme tu ne me l'as jamais montré c'est que t'es très humble.

- Une fois mon père m'a dit : c'est Dieu qui permet toute chose qui puisse arriver à un humain, s'il t'élève aussi haut que ciel, il peut te caler aussi bas que terre. Je n'ai jamais oublié. La preuve en était ma vie à ce moment sous mes yeux je me croyais dans un film tellement que je ne pouvais pas imaginer ce qui m'arrivait. J'étais bel et bien aussi bas que la terre. C'était quand j'ai eu mes problèmes et que l'autre folle m'avait dépouillé, avant ça crois moi je n'étais aussi humble que tu le dis.

- Hum, je comprends. Et il a raison. Tu donneras aussi de tels conseils à nos enfants ! Ils auront une belle éducation, je suis fière et reconnaissante que mes enfants soient tombés sur un père comme toi.

- In shaa Allah.

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