en média: Impossible -> James Arthur
Mon cœur manqua un battement, sous le choc. Je me sentais presque coupable et hésitais à parler de mon rêve à Lee-Lou. Ma meilleure amie trouverait peut-être une explication logique, chose que je n'avais pas. J'ouvris la bouche, prête à faire sortir les mots, puis finalement me repris. Même si je n'aimais pas lui mentir, dans une situation pareille, il le fallait. Si mes rêves s'avéraient réellement prémonitoires, je ne souhaitais pas la mettre en danger, ni qu'elle ait ce secret à gérer. Il était lourd à porter et je devais assumer ce rôle. Pourquii moi ? Je n'en savais rien. J'étais d'ailleurs persuadée que ce genre de phénomène n'arrivait que dans les livres ou dans les films.
– Hé ho ! Léna, tu m'entends ? me dit mon amie, tout en me secouant le bras.
– Oui oui, désolée j'étais ailleurs...
– Ça a sonné, fait qu'on se grouille, sinon on va être en retard en cours, me pressa-t-elle.
Le reste de la journée se passa difficilement. J'étais sans cesse perturbée par mon rêve et ce qui avait pu se passer dans le bus avec Jade. De nouvelles pensées m'assaillaient. Passive, j'écoutais les cours mais, malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à être concentrée.
Le soir, la mère de Lee-Lou, me déposa devant chez moi. Linda avait eu une urgence à l'hôpital et ne pouvait pas rentrer tout de suite. Cela m'attristait un peu car nous devions passer la soirée toutes les deux, mais en même temps, je savais que son métier lui tenait à cœur et qu'il avait un rythme de travail variable, selon les besoins. Ame, la maman de Lee-Lou s'était gentiment proposée pour me ramener. C'était une femme vraiment sympathique, très serviable et généreuse, mais également fascinante. Son prénom, d'ailleurs, signifiait ciel ou pluie en japonais, son pays d'origine. Ma meilleure amie avait hérité de ses jolis yeux en amande, qu'elle maquillait régulièrement de khôl et de sa longue et lisse chevelure noire d'ébène, caractéristiques de ces pays asiatiques.
Lorsque la voiture se gara devant mon portail, j'en sortis, les saluai puis claquai la portière. Je farfouillai dans mon sac à la recherche de mes clés tandis que cette dernière repartait.
Je les sortis enfin de la poche avant de mon sac à dos, et ouvris la porte. La main sur la poignée, j'arrêterai mon geste quand une douleur fulgurante me parcourut le corps. Je tressaillai de peur. Aussitôt, ma migraine revint et je fus obligée de me tenir aux murs, pour ne pas tomber. J'ouvris difficilement la porte du domicile. La boule de douleur affluait dans mon crâne et résonnait dans mes tempes. Je me sentais faible. Titubante et à bout de forces, je marchai jusqu'à la table en bois de la cuisine, la plus proche, et m'assis. Je me pris la tête dans les mains afin de calmer ma migraine.
– Léna, Léna...
Je sursautai à l'entente de cette voix susurante. J'ouvris la bouche et, rassemblant le peu de forces qu'il me restait, prononçai les trois mots que je réussis à articuler.
– Qui me parle ?
Paniquée, je cherchai dans tous les recoins de la pièce. J'étais bel et bien seule. Qui était donc cette voix ? Un filet de sang s'écoula soudain de mon nez. Je sentis le liquide âcre glisser contre ma peau et vers ma lèvre supérieure. J'essayais tant bien que mal de rendre mon bras afin d'attraper un paquet de mouchoirs mais je semblais clouée sur place. Le menton tremblotant, je sentis les larmes me monter aux yeux. Je voulus les retenir mais je ne contrôlais plus mon corps. Les gouttes salées innondèrent mes yeux et mes joues, sans que je puisse les arrêter.
– Calme toi et écoute-moi.
Le ton de la voix se fit plus sévère. Malgré le fait que cette voix m'effrayait, j'avais envie d'en apprendre plus. Cette dame, cette inconnue, cette voix qui me parlait semblait être la seule à pouvoir me donner des indices sur mon passé. Je voulais écouter ce qu'elle avait à me dire. Pour cela, je cherchai à contrôler ma respiration. Je la fis s'atténuer, jusqu'à ce qu'elle atteigne un rythme régulier et que je me calme.
– Léna, écoute-moi. Je sais que depuis tout ce temps, tu penses que je ne suis qu'une hallucination, une voix. Mais c'est faux, je suis bel et bien là.
– C'est impossible... Je dois me ressaisir... Tu ne peux pas exister... C'est impossible...
– Léna, tu devrais savoir aussi bien que moi que rien n'est impossible....
Sa phrase fût accompagnée d'un long silence, trop long, qui me parut durer une éternité.
– Je ne suis pas une hallucination, Léna. Je suis là pour te guider. Et je serais là aussi longtemps que tu auras besoin de moi.
– Me guider vers quoi ?
– Ce que je dois te dire est extrêmement important, Léna. Des personnes sont après toi. Elles te cherchent et veulent te trouver. Pour te tuer. Écoute-moi bien. Cela fait longtemps que je veux entrer en contact avec toi. Comme je ne sais pas où tu es actuellement, j'ai pensé à la télépathie. C'est un de tes nombreux dons, heureusement. Léna, il faut que tu files. Un jour où l'autre, ils viendront. Ils te prendront tout ce que tu possèdes. Ils te tueront. Par vengeance. Par peur. Car elle est là l'unique raison. Ils ont peur de toi, Léna. Peur de tes pouvoirs. Peur de ton histoire. Peur que tu les privent de leur royaume.
– Qui es-tu ?
Ma voix tremblait désormais en prononçant ces mots. Le sang qui coulait de mon nez semblait s'être arrêté, tout comme ma migraine. Ma respiration gardait un rythme régulier, malgré la peur qui me tétanisait.
– Je ne peux pas t'en dire plus. Mais en temps voulu, je te dévoilerai tout. Promis. En attendant, je resterai près de toi et je te guiderai dans ta mission. Il faut que tu réussisses Léna. L'avenir de notre peuple dépend de toi...
– Est-ce que ça a un rapport avec ce que j'ai lu dans le journal de ma mère ? La prophétie annonçant un enfant très puissant. C'est moi cet enfant. Les personnes qui me recherchent, ce sont celles qui ont tué mes parents n'est-ce pas ?
Je tremblais encore en disant cela. Utilisant les dernières forces qu'il me restait, je cherchai à prendre mon téléphone pour appeler Linda.
– Tu comprends vite, Léna. Oui tu es cette enfant. Tu es dotée d'une force dont tu n'imagines même pas. Tu n'as pas conscience de tes pouvoirs. C'est pourquoi je suis là. Pour t'aider à les développer. Pour faire de toi l'enfant qu'ils attendent. Qu'ils redoutent...
Je n'entendis pas la fin de sa phrase. Mes jambes se dérobèrent et je tombais au sol, m'évanouissant.
~🌙~
Coucou les plumes !
J'espère que vous allez bien ♡
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• Intrigué(e)s par ce qu'il vient d'arriver à Léna ?
• Et par sa conversation avec cette étrange voix ?
• Des idées d'ailleurs sur l'identité de la voix ?
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/ Infos: Je change donc les jours de publication. Je préfère poster un ou deux chapitres tous les week-ends plutôt qu'un le mercredi et un le week-end, car cela faisait deux mercredis de suite que les chapitres n'étaient pas prêts 😕
J'espère que ce nouveau rythme vous convient \
Je vous dis donc au week-end prochain pour la suite et je vous fais de gros bisous