Aujourd'hui vente d'un spot de lumière.
Suspense pour savoir par quoi je vais commenceeeeer. Non je déconne, la couverture. Elle est plutôt sympa, avec un bel effet de titre mais peut-être un peu sombre: d'habitude les titres sombres sont contrebalancés par une note de couleur. Il y a bien un peu de rouge mais ces phrases font plus publicité que couverture.
Le titre est poétique, surtout lorsqu'on débute et que l'on ne sait pas ce que sont les "Ombres" avec la majuscule, tout ça. Le résumé poursuit sur cette lignée, très mystérieux, poétique. Le seul problème c'est qu'on ne sait pas de quoi ça va parler, Michou. Le mec est rebelle, ça on a compris mais QUEVATILSEPASSER? Achat d'un pain bio-compet-troiscéréales-commerce-équitable-produitlocalement-écoresponsable (environ 50 euros la baguette), Cafard Naum a Disneyland ou pluie de boules miel à Ménorial (cette belle -hum hum- invention de Shad_eau)? Vous le saurez en li... je mégare là. Ah oui il fallait que je stipule que le résumé comportait une faute si DE-GUEU-LASSE que j'ai failli m'en avaler les noisettes: désolé mon hirondelle de nuit mais "détruisante" AAAAAH. Je m'en suis détruisanté les doigts. Brûlé les yeux. Tordu les orteils; Introduit des cure-dents dans le . Ok j'arrête. J'ajouterai également que je ne suis pas forcément fan des palmarès dans le résumé (mieux vaut, selon moi, faire une partie exprès) mais que je remercie grandement les auteurs qui comme Shad_eau pensent à laisser des TW pour ménager les phobiques par exemple. Ou les phoques. AH ça y est je deviens chiant.
Je ne peux pas passer à la suite sans m'arrêter sur le style, Micheline. C'est un mélange étonnant de travaillé et d'un certain naturel qui m'a fait penser à l'univers de Céline. Quelquefois on sent certaines phrases plus forcées mais le travail des mots est très intéressant et pourrait être encore plus recherché. Parfois l'auteur abrège sans qu'on comprenne pourquoi. A moins qu'il y ait une grande énigme pour gagner des mangues, je ne trouve pas ça très utile. J'ai également relevé un tic d'écriture: le début est parsemé de "voici" et "voilà" encore et encore, j'ai failli coller des articles sur Jul et Francis Lalanne. Raaah. Ah oui, fais attention à ne pas interchanger le participe présent et l'imparfait, à la lecture j'étans perplexe, mais ce faisait ça doit juste être de l'inattention.
Par la suite, la thématique est bien amenée, la nuit et la ruine se font sentir dans ton histoire qui paraît elle-même plongée dans un brouillard, mal éclairée. Le seul problème c'est que cette ambiance reste très longtemps, et est appuyée par le personnage très caricatural, sans aucun trait positif. Pendant les dix premiers chapitres, on assiste à une description de cette ville à l'agonie. Alors certes, d'un côté c'est très bien fait, puisqu'on sent l'ennui et la mort poisseuse qui enveloppe Ménorial, mais sans aucune positivité (pouvant être amenée par un rêve, un avant, une idée ou autre) c'est comme un cadavre inexploitable à la morgue. un cadavre d'Ours. LULU L'OURSON DE MES DEUX C'EST MOI QUI L'AI BOUFFE CE CONNARD D'OURS AU CHOCOLAT. J'ai des belles images en tête.
Malheureusement, l'action est plutôt courte, voire même pauvre puisqu'elle débute tard et accuse des longueurs. Malgré tout, je tiens à saluer les descriptions, parce qu'étant phobique de dessous-la-terre, il y a un moment ou j'ai commencé à paniquer au point ou j'ai dû arrêter de lire. On va mettre ça sur le compte de l'appel de la mangue. (Au moins je sais que je n'étais pas un lombric dans une autre vie).
Il y a donc une certaine disproportion entre la timidité de l'action et de la gestion des personnages secondaires (plutôt délaissés au profit de Thomas-l'énervé) et l'atmosphère à couper le souffle qui règne dans cette œuvre et qui me laisse tout à fait pantois. Escaramouche.
Si j'ai un conseil:
- Pour le lecteur découvrant la critique: si pour toi l'atmosphère est ce qui prime dans un roman, rends toi dans cette œuvre d'un bon pas.
- Pour @Shad_Eau : N'hésite pas à relire et à retravailler tes scènes d'action afin de les rendre encore plus prenantes, ainsi qu'à insérer une lueur d'espoir, même hors d'atteinte. Et surtout n'abandonne pas ton style d'écriture: il te rend unique et te distingue de beaucoup sur la plateforme.
- Pour moi: Un mois pour une critique. Qui lavez croivu.
Bon je reviens bientôt. En attendant, mangez des mangues. Et excusez-moi si j'étais moins drôle que d'habitude, mon travail d'éplucheur de mangue me vide totalement.