Le temps d'une histoire

By mimidemily

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Suite de mon premier livre "Face Cachée". Emily et Aaron vivent leur histoire d'amour depuis quelques mois ma... More

Prologue
Simples
Explosion
En attente de nouvelles
Des actes pour aimer
Convalescence
Convalescence (partie 2)
La reprise
Curiosité bienveillante
Vive les mariés !
Non-dits
Premier pas
Suspect
Mauvaise chance
Nouvelle perturbante
Grégory Saige
Notre secret
Conséquences

En hauts risques

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By mimidemily

Quand l'équipe arriva sur place, une cellule de crise avec des tentes blanches était déjà en place. Des agents des forces de l'ordre, des négociateurs, des politiciens et des médecins s'agitaient dans tous les sens, sans parler du bruit des deux hélicoptères qui tournaient autour du bâtiment afin de coincer les suspects si ces derniers cherchaient à s'enfuir.

La petite troupe d'agents fut directement accueillie par le lieutenant de la police de Washington.

« Agent Wilson » salua ce dernier en échangeant des poignées de main avec Rossi, Morgan, Reid, Prentiss, JJ et Garcia qui était également de la partie.

« Du nouveau sur la situation ? » demanda rapidement Rossi.

« Les négociateurs sont arrivés mais toute action est pour le moment bloquée par Interpole et la CIA qui viennent de débarquer. Les suspects seraient impliqués dans d'autres braquages au travers de l'Europe d'après eux. Mais comme nous n'avons aucun visuel, cela reste une théorie. Malheureusement, je n'ai pas le temps d'attendre pour savoir si Interpole voit juste ou non, des vies sont en jeu.

- Laissez-nous leur parler et voir ce qu'ils ont. Car s'ils ont raison, croyez-moi : une seule personne au maximum sortira vivante de cette banque » conclut Morgan en pointant du doigt le bâtiment dont les stores étaient visiblement fermés pour ne laisser aucun visuel de ce qu'il se tramait à l'intérieur.

Au même moment, le reste de l'équipe aperçut Hotch sortir, le pas pressé, de la tente blanche qui servait de repère aux fédéraux et à Interpole.

« On vient de retrouver le propriétaire de la voiture volée avec laquelle les suspects sont arrivés sur les lieux.

- Ils l'ont laissé en vie ? » demanda Prentiss presque étonnée qu'ils aient pu commettre une si grosse erreur vu leur niveau de sophistication et de préméditation.

« Ils étaient déjà cagoulés et, donc, méconnaissables. Néanmoins, le propriétaire affirme avoir vu un tatouage sur le poignet de celui qui l'a saisi et sorti du véhicule. Il a également pu rapporter que deux d'entre eux sont des hommes et que la troisième personne est une femme, une description qui colle parfaitement avec le groupe de braqueurs traqué par Interpole et la CIA. Garcia, j'ai besoin que tu identifies le tatouage que notre témoin a aperçu » ajouta Hotch en désignant l'endroit où se trouvait le témoin en question.

« Tout de suite Monsieur » acquiesça cette dernière, avant d'embarquer l'essentiel de son matériel pour aller s'installer à l'intérieur de la tente.

« Qu'est-ce qu'on sait sur ce groupe de braqueurs ? » rétorqua ensuite JJ, afin de faire avancer l'enquête.

« Ils sévissent depuis plus de cinq ans sans avoir été appréhendés. D'abord à Budapest, Prague puis Moscou avant de s'attaquer à Londres, Liverpool et Marseille. L'équipe en charge de cette affaire n'a rien de concret si ce n'est un mode d'action plutôt semblable d'une scène de crime à l'autre. A chaque fois, les suspects sont au nombre de trois, ils entrent et ressortent en 1h30 maximum de la banque et tuent chacune des personnes présentes en laissant un seul survivant.

- Ils sont assez armés pour descendre la totalité des otages présents sur les lieux ? » releva Morgan.

« A chaque braquage, les autorités n'ont accès à aucun visuel et ne peuvent donc pas expliquer comment les suspects font pour faire un tel massacre. La balistique a simplement rapporté pour chacun des braquages que les balles provenaient des mêmes armes » expliqua Aaron qui avait été briefé par le dirigeant Interpole à son arrivée sur les lieux.

« Il y a en revanche quelque chose de bizarre. A Londres, ils ont décidé de faire exploser le bâtiment.

- C'est une rupture brutale dans leur mode de fonctionnement. On est sûr que ce braquage était leur œuvre ? » demanda Reid, surpris par ce changement si soudain. « Ça ne colle pas. Ils ont commis d'autres gros braquages avant Londres, et à chaque fois ils s'en sont sortis facilement, sans se faire attraper. Pourquoi changer de mode opératoire à Londres ? » continua-t-il.

« Est-ce qu'on a une idée de comment ils s'en sortent ? Il est quasiment impossible de sortir d'un bâtiment encerclé par les forces de l'ordre » ajouta Morgan.

A cette question, Hotch secoua la tête, n'ayant visiblement pas de réponse à proposer à son agent. « Ils doivent étudier la banque des semaines à l'avance et préparer leur évasion en sachant le nombre de policiers qui les attendront à la sortie » avança-t-il, lui aussi ne comprenant pas vraiment comment ces trois terroristes avaient pu échapper à la police autant de fois.

« Mais c'est une réelle mission suicide ! » s'exclama JJ.

« Une mission suicide qui leur procure un vif sentiment d'existence quand ils réussissent à s'extirper de la banque sans se faire coincer. Ils aiment le frisson et c'est surement ce qu'ils recherchent à chacune de leur action

- Emily a raison. S'ils ne volent rien ou quasiment rien, c'est qu'ils sont là pour autre chose. Et cette autre chose semble être la « popularité » et la montée d'adrénaline qu'ils expérimentent et veulent sans cesse reproduire » déclara Rossi.

« On doit absolument comprendre pourquoi ils ont fait exploser cette banque à Londres, c'est surement la première de leurs erreurs et ça pourrait nous aider à les coincer » affirma Hotch avant de tourner les talons en direction de la tente. 


« Agent Hotchner ? » appela un autre agent vêtu d'un costume noir et d'une cravate tout aussi sobre. Sans grande peine, l'équipe devina qu'il s'agissait de l'un des membres de l'équipe Interpole appuyée par la CIA.

« Voilà les rapports que vous m'aviez demandés ». Hotch le remercia d'un signe de tête avant d'ouvrir les rapports en question et de les lire attentivement.

« Monsieur, Monsieur ! ». L'ensemble de l'équipe se tourna vers une Pénélope qui arrivait vers eux en courant. « Le tatouage, je l'ai tracé, comparé et.. bref, ce tatouage appartient à un certain Stipan Zlavic. J'ai ensuite comparé ses empreintes avec celles qui avaient été relevées dans la banque à Marseille en France. Elles correspondent parfaitement. C'est bien votre trio infernal qui se trouve dans cette banque » grimaça-t-elle presque déçue de ce qu'elle avait trouvé, tant elle espérait que ce ne soit pas ce groupe de dégénérés dont il avait à faire aujourd'hui. 

« Quelque chose de nouveau Hotch ? » lui demanda Rossi voyant que son patron venait de refermer le dossier qu'il avait toujours entre les mains.

« Garcia je veux savoir combien de personnes sont à l'intérieur de ce bâtiment. Car quel qu'elles soient, elles sont toutes condamnées si l'on ne fait rien pour empêcher ce massacre. Dave, Reid et JJ essayez de trouver tout ce que vous pouvez sur l'explosion de Londres ». Sur ces mots, il disparut derrière Pénélope qui retournait à son poste de travail aussi vite que ses talons de dix centimètres le lui permettaient. De leur côté, Morgan et Prentiss suivirent leur patron, décidés à l'aider à creuser un peu plus sur la vie de ce certain Stipan Zlavic. Après tout, c'était la seule piste qu'ils avaient pour le moment, et il fallait commencer quelque part. 


Dix bonnes minutes avaient passées et Morgan, Prentiss et Hotch étaient toujours en train d'éplucher des dossiers. La brunette releva la tête en entendant deux personnes se disputer à quelques pas de l'endroit où ils s'étaient installés.

« Vos équipes ne bougeront pas tant que je ne vous aurez pas donné le signal Agent Wilson.

- Je ne peux pas attendre que des dizaines d'innocents se fassent tuer parce que vous m'avez donné l'ordre de ne rien faire ! Vous êtes le mieux placé pour savoir ce qu'il va se passer si nous n'intervenons pas. Il reste 40 minutes bordel ! 250 morts ne sont pas déjà assez pour vous ?!

- Si nous intervenons maintenant, des individus risquent d'être blessés, ou pire, tués

- Oui, mais si nous ne réagissons pas, c'est l'ensemble des otages que nous allons perdre. C'est ma ville, ma juridiction, alors laissez moi sauver les habitants de cette ville

- Je ne peux pas faire ça. J'en suis désolé pour vous

- Bien sur que vous l'êtes, ce n'est pas vous qui irez voir les familles pour leur expliquer que nous n'avons même pas essayé d'entrer dans ce bâtiment pour secourir les leurs. Non, nous étions trop occupés à étudier le mental et les antécédents des braqueurs pour se soucier d'eux ! » fulmina le lieutenant, dont la patience commençait à s'éroder.

- Ecoutez lieutenant, des hommes sont postés sur les toits et au sol. Les renforts que vous avez fait venir sont en train d'arriver. Je vous ai entendu, et c'est votre enquête. Mais laissez-moi encore une vingtaine de minutes avant de déployer vos forces car croyez-moi vous risquez des pertes inutiles ». A ces mots, les cris se calmèrent et le dirigeant Interpole en charge de l'enquête pénétra dans l'espace où étaient assis, en rond, Morgan, Prentiss et Hotch.

« Vous avez vingt minutes pour proposer une solution, après ça, je laisserai carte blanche à l'Agent Wilson ». Sans laisser le temps aux profileurs de faire la moindre remarque, il continua son chemin et ressortit de sous la tente. Et puis, à quoi bon objecter ? Chaque agent présent savez que ce groupe de braqueur ne resterait qu'1h30 sur place et déjà presque une heure s'était écoulée. 


« Monsieur ? J'ai réussi à obtenir un visuel depuis une caméra fixée sur un commerce en face de l'entrée principale de la banque. Avec l'heure du braquage, nous pourrons estimer en moyenne combien de personnes sont toujours à l'intérieur » appela Garcia, alors que les trois profileurs approchaient déjà de son ordinateur.

Pénélope appuya alors sur le bouton qui lisait « play » et lança la vidéo surveillance à mesure que Morgan comptait les personnes entrantes. De son côté, Hotch comptait les personnes sortantes et Prentiss regardait si certains comportements semblaient anormaux ou suspects.

Les agents continuaient de voir défiler les images sous leurs yeux en essayant d'aller le plus vite possible. Soudain, Prentiss se releva nette en étouffant un léger cri de surprise.

« Oh mon Dieu ! » s'exclama cette dernière, faisant arrêter la vidéo à Garcia. « Pénélope zoom sur l'entrée de la banque » articula la brunette, ne croyant pas ce qu'elle avait sous les yeux. Elle priait au plus profond d'elle pour que ce qu'elle suspectait ne soit pas réalité, mais qu'elle fut sa peine quand il s'avéra qu'elle avait vu juste.

« Excusez-moi » fut les simples mots qu'elle prononça, avant de sortir en trombe de la tente sous les yeux écarquillés et incompris de ses trois collègues.

Emily sortit son téléphone et composa le numéro qu'elle voulait appeler. A chaque sonnerie qu'elle entendait, son cœur se serrait davantage, jusqu'à ce que le stress la paralyse quand elle tomba finalement sur la messagerie vocale de son interlocuteur.

Toujours face à l'écran, Hotch, Morgan et Garcia cherchaient ce qui avait pu déclencher un tel comportement chez leur brunette favorite. Hotch tilta sur un détail, un foulard, mais ne voulut croire à ce qu'il pensait.

« Garcia zoom un peu plus sur cette partie » dit-il en désignant du doigt une personne, de dos, entrain de monter les marches d'entrée de la banque.

« C'est pas vrai » laissa-t-il échapper quand l'analyste eut fini sa manœuvre. Ce foulard, il le connaissait bien, trop bien même. La colère et l'inquiétude prenant le dessus, il s'écarta et partit à la recherche d'Emily.

« Oh non ! ». La plainte de Pénélope fit se reconcentrer Morgan qui avait levé les yeux pour regarder, incrédule, son patron s'en aller.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il ne sachant même plus où porter son regard sur la vidéo en pause.

« Regarde le reflet dans la vitre » pointa du doigt Garcia en tremblant tant elle ne s'attendait pas à ce qui venait de s'abattre sur elle, et surtout sur Emily.

Morgan poussa un long soupir et se passa la main sur le visage quand il comprit finalement. Dans la vitre de la porte de la banque, on pouvait distinguer le reflet d'une personne portant un foulard bleu parsemé de petites fleurs blanches et jaunes. Et ce portrait, il ne l'avait pas vu souvent, mais il savait le reconnaitre. Nora, la figure maternelle de Prentiss et ancienne nourrice, était entrée dans ce bâtiment et Dieu sait ce qu'il allait lui arriver si elle se trouvait toujours à l'intérieur en ce moment-même. 


Hotch fit le tour de la tente pour apercevoir, au loin, derrière une voiture de police, Emily en train de renvoyer son petit déjeuner.

« Hey ! Respire un bon coup. Ça va aller, on ne sait même pas si elle est encore à l'intérieur » tenta-t-il de calmer la brunette en lui passant délicatement la main dans le dos pendant qu'elle sortait un mouchoir de sa poche afin de s'essuyer la bouche. Le beau brun pouvait sentir à quel point elle était rongée par le stress, et il aurait été faux de dire que lui ne s'inquiétait pas aussi pour la cinquantenaire.

« J'ai essayé de l'appeler Aaron. Elle ne répond pas » craqua Prentiss sous la pression. Elle n'avait vu Nora que très peu régulièrement ces dernières années. Mais elle devait tellement à cette femme. Oui, cette femme qui avait donné de son temps, de sa vie et de son humanité à Emily durant toute son enfance, et encore maintenant. Premièrement, la jolie brune se sentait tellement redevable qu'elle ne pouvait tolérer d'être dans l'incapacité de l'aider ou, pire, de la sauver. Deuxièmement, Nora était une si bonne personne qu'elle ne pouvait mériter de finir sa vie sous les coups d'une bande de psychopathes, une pensée qui mettait Emily d'autant plus en colère.

« On va la sortir de là » murmura Aaron en prenant Emily dans ses bras.

« Ne dis pas des choses que tu ne penses pas Aaron, s'il te plaît » rétorqua la brunette en se desserrant de son partenaire. Elle releva alors le regard et plongea ses yeux dans les siens. Elle pouvait lire l'angoisse qui le paralysait lui-aussi malgré ses mots de réconforts ce qui ne fit qu'augmenter sa peine.

« Combien de chances y-a-t-il pour que la personne qu'ils choisiront d'épargner soit Nora ? » finit-elle par lui demander, sa voix sa cassant à mesure qu'elle prononçait ces mots. Il n'eut pas le courage de soutenir son regard, tout comme il n'avait pas de réponse à lui fournir. Alors il se contenta de l'attirer contre lui et de la serrer fort dans ses bras pour tenter de la calmer et de se rassurer. Tout allait bien se passait. C'est ce qu'il voulait croire, mais Dieu seul sait que ce qu'on croit ne devient pas toujours réalité. 


« Du nouveau ? ». Morgan et Garcia sursautèrent en entendant la voix de Rossi.

Derek hocha la tête, n'ayant plus de mots pour qualifier la situation qui leur échappait à tous.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » demanda ensuite Rossi, voyant les visages fermés de ses deux collègues.

« Nous avons visionné la vidéo d'une caméra surveillance placée chez un commerçant de l'autre côté de la rue, et ...... Nora est entrée dans la banque avant les braqueurs » avoua Garcia à demi-mots.

« Nora ? Prentiss a réussi à la contacter ? » questionna immédiatement Dave. Mais pour seul réponse il vit ses deux amis lui faire signe qu'ils n'en savaient rien.

« Prentiss et Hotch sont sortis pendant qu'on essayait de visionner la suite à la recherche du moindre indice. Mais la vidéo s'est coupée peu après. Je ne sais même pas combien de personnes ont pu ressortir de la banque avant que les suspects rentrent » répliqua l'analyste, fatiguée de ces voies sans issue.

« Continue de voir si tu ne peux pas récupérer une partie de la vidéo surveillance à l'intérieur de la banque Garcia. C'est primordial. On doit au moins savoir où ils sont avant que la police locale ne donne l'assaut » conclut Rossi avant de tourner les talons vers l'extérieur de la tente.

Quand il en sortit, il trouva Hotch et Prentiss en train de discuter avec JJ, devant la tente. Les deux brunettes avaient les traits tirés et on pouvait lire l'inquiétude et la frustration sur leurs visages.

« On a rien ». La voix d'Aaron semblait las, si bien qu'aucun des trois autres agents présents tenta de nuancer ses propos.

« Dans cinq minutes, ils donneront l'assaut et on n'a plus qu'à prier pour qu'un maximum de personnes ressortent vivantes de cet enfer » ajouta JJ.

Tout autour d'eux, les agents locaux ainsi que le FBI et l'unité d'élite du SWAT s'agitaient. Certains mettaient leurs gilets, d'autres chargeaient leurs armes et, enfin, les lieutenants définissaient le plan d'attaque.

Reid rejoignit l'équipe juste à ce moment-là, portant avec lui les gilets par balle de l'ensemble de ses collègues.

« L'explosion de Londres a été la plus meurtrière pour le moment, prions pour qu'elle le reste » lâcha Rossi en enfilant son gilet. Juste à ce moment-là, le téléphone de Prentiss se mit à sonner.

« Nora ? Tu es où ?

- Du calme Petite, j'étais en pleine réunion, je n'ai pas pu décrocher plus tôt. Tout va bien ?

- Au Dieu merci ! Ok. Je te rappelle plus tard ! ». Sur ces mots la brunette raccrocha sous les yeux interrogateurs du reste de l'équipe.

« C'était Nora, elle est au travail. Tout va bien » souffla-t-elle, ne pouvant réprimer le petit sourire qui se dessina sur son visage à mesure que le stress la quittait.

« Agents, on va vous diviser par équipe pour entrer. La plupart de mes hommes sont derrière le bâtiment pour réceptionner les braqueurs s'ils décident de s'enfuir par l'arrière.

- Mettez également des hommes derrière le périmètre tracé, il se pourrait qu'ils aient un moyen de ressortir de bâtiment sans entrer dans la zone délimitée par la police. C'est sans doute comme ça qu'ils s'échappent à chaque fois sans se faire repérer. Installez un second périmètre de barrage dans un rayon de deux kilomètres après le premier barrage » expliqua Hotch, à mesure que tous les membres de son équipe, excepté Garcia, s'équipaient.

« Compris. J'ai besoin d'agents sur le devant et sur le côté Est du bâtiment » enchaina le lieutenant Wilson à l'attention de Hotch.

« Très bien, JJ et Morgan allez à l'avant du bâtiment avec les autres forces.

- Hotchner, il me reste un agent en soutien !

- Will ? » s'étonna JJ, en voyant son mari apparaitre dans son champ de vision. « Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'ai été appelé. Apparemment, ils ont besoin de tous les renforts nécessaires

- Et Henri ?

- J'ai appelé la nounou, elle est à la maison avec lui » la rassura-t-il.

« Je peux prendre l'Est, il y a seulement une petite porte blindée, pas besoin d'être des dizaines de ce côté-là » annonça Will.

« Dans ce cas, prends Emily avec toi et Reid, avec Morgan et JJ ! » lança Hotch à mesure que les membres de l'équipe prenaient leur position. 


Quelques secondes après, le lieutenant donna l'ordre d'avancer. Chacune des parties encercla le bâtiment et avançait en escadrilles se couvrant les uns et les autres. Les agents du SWAT restaient les premiers avec leurs armements et leurs boucliers plus efficaces que les simples revolvers et gilets par balle des autres agents.

Hotch et Rossi s'apprêtaient à rejoindre les autres, quand ils furent coupés dans leur élan.

« Monsieur attendez ! » s'écria Garcia en manquant de trébucher tellement elle courait vite.

« C'est pas le moment Garcia, rentre à l'intérieur !

- J'ai récupéré quelques secondes de la vidéo surveillance à l'intérieur de la banque ». A ces mots, Hotch revint sur ses pas et jeta un rapide coup d'œil à l'écran d'ordinateur que lui tendait l'analyste.

« Il y a presque cinquante personnes dans ce hall » s'étonna Rossi qui avait rejoint son ami et patron.

« Regarde leurs armes, ce ne sont même pas des automatiques. Comment peuvent-ils faire pour abattre autant de personnes ? Tu n'as pas dit que Londres avait été l'attaque la plus meurtrière ? » rétorqua Hotch qui, comme son ainé, venait de comprendre dans quoi l'ensemble de la police de Washington venait de s'embarquer.

« Rappelez vos hommes Lieutenant ! » cria Rossi en se tournant vers Wilson sur sa gauche.

« Garcia rentre, maintenant, c'est un ordre ! « . Sans attendre une minute de plus, Aaron s'élança vers Morgan en priant pour qu'il n'ait pas compris trop tard.

« C'est un piège, revenez ! Le bâtiment va exploser ! ».

Mais à peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'il fut projeté au sol dans un vacarme assourdissant. 

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