Je sais maman j'empeste la vodka...
Mais ce soir je te garantis que ça ne va pas !
J'espère que tu me le pardonneras,
De me voir allonger sur le paillasson ici et là.
Les yeux gonflés, le mascara perlant, la bouteille vide
Les cheveux emmêlés, les lèvres gercées, l'haleine fétide
Comme on dit familièrement "je me suis mise une grande race"
J'ai pu entrevoir, ainsi une éclaircie dans ma mélasse.
Quelques minutes, la frivolité nous a enivrée,
Nos voix à l'unisson, pour une parfaite illusion,
Ont résonné faussement dans tout le quartier,
Libérant notre grande affliction tel un carillon.
Les regards des inconnus nous importunaient peu,
Nous qui flottions, avions l'impression d'être heureux !
Nous comprenions à présent la sulfureuse envie,
De ces adolescents qui éclusent de l'eau de vie.
Tu m'as sévèrement réprimander lorsque je suis arrivée,
Avec deux belles heures de retard,
Oui je savais qu'il était tard !
Maman ! Ah si seulement tu savais on s'est baladé dans la forêt !
La musique à fond près du périph,
L'éthanol comme principal actif,
Accompagné nos dires dérivatifs,
Et nos gestes itératifs !
Je me sentais bien maman,
Je me sentais libre,
Je me sentais bien maman,
J'étais ivre !