Je suis sortie de l'hôpital, dans un état disons mieux, je peux dire que ça va, côté santé tout va pour le mieux Al hamdoulillah. Cependant côté sentimental tout va mal. Eh oui, le petit moment de bonheur à l'hôpital ne fut qu'éphémère. Après être rentrée, je croyais que les choses allaient changer mais non, Rachid se contentait de prendre soin de moi et de voir si je me portais bien. J'ai l'impression qu'il m'évite, non je n'en ai plus l'impression mais j'en suis sûre, car à chaque fois que j'essaye de l'approcher pour lui parler afin de régler les choses il me fuit comme si j'avais la peste et ça en devient lassant.
Je suis sure qu'il m'en veut, je dois avouer que je lui ai dis des choses blessantes juste avant mon malaise, et connaissant cet homme qui déteste par dessus tout mon "impolitesse" comme il le dit souvent, il n'est pas prêt à me pardonner de si tôt mais bon...S'il ne veut plus de moi qu'il me le dise simplement, car même si ça va me briser le cœur, autant que je souffre tôt afin d'oublier tôt !
J'ai également eu une longue discussion avec mes parents, et bizarrement maman ne m'a plus parlé comme la dernière fois elle était très calme et n'a pratiquement rien dit. Le plus choquant est qu'elle m'a dit de faire comme je le voulais car c'était ma vie et qu'elle n'avait pas à choisir à ma place, papa était d'accord avec elle. Il y a deux jours si elle m'avait dit cela j'aurais sauté au plafond sauf que maintenant j'aurais préféré qu'elle me crie dessus et me force à suivre mon mari, au lieu de rester si silencieuse ce qui m'intrigue énormément.
Et ce fut la même chose pour ma belle-mère, elle était triste dans ses paroles et je l'ai très bien senti, elle m'a aussi fait comprendre que la décision me revenait et que je suis la seule à choisir...
j'étais dans ma chambre avec Raki sur mes jambes, si lasse, triste et perdue. Elle me parlait de son dernier jour d'école vu qu'elle était en vacances depuis vendredi mais j'étais à l'hôpital. Je ne l'écoutais même pas, je voulais mon mari et il n'était pas là comme la plupart du temps maintenant, comme je l'ai dit Rachid me fuit et c'est à présent une évidence.
- Mamaannn je te parleee.
- oui oui mon bébé excuse moi.
- tu pleures ?
- n..non.
Je ne m'étais même pas rendue compte de ces larmes sur mes joues, suis-je autant désespérée que cela ?
- d'accord...j'ai dis que pourquoi tu ne viens pas avec nous demain ?
- euh...
- papa m'a dit que tu ne venais pas c'est vrai ?
- euh..ah bon il t'a dit ça ?
- oui, il a dit que tu n'allais pas venir et que tu viendras peut-être après, viens s'il te plaît comme ça si mon nouveau petit frère il arrive on va jouer tous ensemble.
- j...je..Raki.
Je ne savais même pas quoi dire à la petite et ça me fait mal.
- i..il a raison je vous rejoindrai après tu vas voir.
- pourquoi ?
- parce que...eh bien..tu sais j'ai du travail à faire...
- d'accord mamannn.
Je suis entrain de mentir à une petite fille, ma petite fille, que pensera-t-elle si je n'y vais pas ? Sûrement que sa mère l'a abandonné. Je ne veux pas de ça, mon Dieu il faut absolument que je parle à Majid ce soir !
A 20h nous avons dîner et il n'était toujours pas là, il m'a seulement envoyé un sms pour me dire qu'il ne dînerait pas à la maison ce soir, comment ça m'a énervée ! Où a-t-il dîner alors ? Pourtant j'ai appelé Mansour il m'a confirmé qu'ils n'étaient pas ensemble...
Après le dîner j'ai débarrassé malgré les contestations de ma belle-mère, mon beau-père a voyagé et il n'y a qu'elle, moi, Djibril et Raki qui avions mangé. Elle est partie avec Raki dans sa chambre, à chaque fois que mon beau-père voyage elle dort avec elle.
J'étais donc au salon avec Djibril, nous avons appelé Rougui en FaceTime, elle est chez notre grand-mère depuis son retour et apparemment Kaou ne veut pas la voir pour l'instant. Il est sois-disant fâché contre elle, ahhh mon oncle il est vraiment incroyable et pathétique je trouve ! Bon dans tous les cas, papa compte bientôt aller pour régler toute cette affaire in sha Allah.
- Sadeiya ?
- yess.
- vous allez donc divorcer ? Pour si peu ? Alors que tu es enceinte en plus ?
- ...
- vous allez seulement gâcher votre vie et rien de plus.
- Djibril, ton frère i..
- Ah non non, je ne veux surtout pas entendre ce que vous avez à dire l'un sur l'autre car quand j'ai parlé à Rachid il a aussi tenté de me parler de toi et je l'ai arrêté tout juste comme je viens de le faire. Même si dans tous les cas je sais que mon frère est un vrai têtu ! C'est connu de tous, Rachid il n'écoute personne, il ne l'a jamais fais et jamais il ne le fera ! Mais whatever ! Ne vous séparez pas. Toi tu es bien plus intelligente.
- On verra bien.
J'ai préféré changer de sujet et nous avons parlé d'autre chose, j'étais épuisée je ne sais pas combien de temps je suis restée à parler avec Djibril car j'ai finis par m'assoupir sur le canapé...
Jusqu'à ce que je me sente soulever, j'ai sursauté de peur car il faisait noir, mais j'ai vite su que c'était Rachid, je lui ai demandé de me déposer à terre et ce fut comme s'il n'avait pas d'oreilles ou alors j'étais devenue muette sans le savoir !
Une fois dans notre chambre et sur le lit, j'ai regardé l'heure et il était 2h et demi, non mais c'est la totale, un homme marié qui rentre à ces heures ? De plus que nous sommes dans une situation tendue.
Je me suis changée pour me coucher, mais je l'attendais, je ne peux pas dormir avant de savoir où il était. Lorsqu'il est sorti de la sdb et qu'il est venu se mettre au lit, je me suis retournée face à lui, il parut surprit, il croyait sûrement que je dormais.
- Majid où étais-tu ? Il est 2h passé.
Demandais-je simplement et dans le plus grand des calmes.
- j'étais chez Mark.
Encore chez Mark, j'ai préféré ne rien dire et me retourner dos à lui, ce Mark commence vraiment à me foutre le seum. Tout le temps chez lui ah ! Et seul Dieu c'est si vrai.
- Chez Mark ? Jusqu'à 3h du matin ?
- Croirais-tu par hasard que j'étais avec une autre ?
- Non.
- Tu en es sûre ?
Il venait de s'approcher de moi et m'a soufflé cette question dans mon oreille gauche, il sait que c'est mon point faible, son souffle m'a procuré un de ces frissons ! Je me détestais à cet instant. Il m'énerve plus que tout en ce moment précis. Au lieu de rester avec moi et de ne parler pour qu'on trouve des solutions à notre problème il est là à vadrouiller dehors jusqu'à 3h du matin. Tchipp.
- Oui, écarte toi un peu.
Dis-je doucement en posant ma main sur son torse
- Cesse donc d'être verte de jalousie ainsi et ne me demande pas de m'écarter sachant que tu portes cette tenue si provocante dans le but de me demander le contraire.
Sa voix ! Papapapaaa, j'ai vraiment attrapé chaud, ce n'est pas une blague... Je souffle fort puis retire sa main qu'il avait posé sur ma hanche.
- Je n'ai pas porté cette robe pour t'impressionner, je la porte très souvent et c'est ma tenue de nuit donc arrête moi ça et pousse toi, je manque d'air.
- Tu manque d'air parce que tu as chaud.
- Rachid arr...
- Demain je m'en irais, le vol est à 16h45. Tu resteras ici comme tu le souhaite et ne t'inquiète pas je te ramènerais chez tes parents. Je ne peux te répudier pour l'instant car tu es enceinte, j'attendrais l'accouchement et après tu seras libre comme l'air. Puis lorsque notre enfant sera né nous nous arrangerons pour voir comment nous allons l'éduquer tous les deux étant séparés.
Plus il parlait plus mes larmes coulaient silencieusement, je n'ai jamais souhaité cela comment ose-t-il alors qu'il est celui qui a parlé de divorce ?!
- Je n'ai jamais souhaité ça, arrête de prétendre que cette décision que tu as prise viens de moi !
- c'est bon, j'ai compris que tu ne m'avais toujours pas pardonné.
- Mai...
- Djoumane ce n'est plus la peine.
Je pense maintenant qu'il n'y a plus rien à faire, si c'est ce qu'il veut, eh bien qu'il en soit ainsi !
J'allais sortir du lit lorsqu'il m'a brusquement rattrapé, je suis retombée en une seconde, je me débattais et il me retenait, j'avais envie de me barrer.
- Lâche.. moi !!
- ...
- Laisse moi...partir..Rachiddd !!
- Pas question bébé... je ne veux plus qu'on se dispute...je ne veux pas qu'on se quitte sur de mauvais termes...
Il parlait en m'embrassant le cou et caressait le long de mon bras, je voulais qu'il m'écoute mais il n'en fit même pas cas, puis il a descendu sa main au niveau de ma robe pour la remonter tout en continuant de parsemer mon cou, mes épaules et tout mon corps de baisers.
- arr..ahh..arrête...Majid !
J'essayais de l'arrêter malgré l'envie, mais il a brusquement attrapé mon bras et m'a retourné pour se mettre au dessus. Il m'a fixé dans les yeux et je le regardais aussi, ma poitrine s'élevant et s'abaissant contre son torse au rythme des battements de mon cœur, la respiration lourde. Il essuya mes larmes et embrassa chaque partie.
- Ne me prive pas ça ce soir, s'il te plaît.
Me dit-il un bisou après chaque mot prononcé, alors qu'il venait d'ôter ma robe me laissant seulement en sous-vêtements, j'étais impuissante face à tant de sentiments, désespérée et désemparée, tout ce que je voulais c'était lui et tout ce dont je ne voulais pas c'était lui. C'est juste horrible de ressentir cette colère et en même temps ce désir pour cette même personne. Je finis par le serrer autant réceptive à ses baisers qu'à ses caresses, sous ses grognements, ses regards, je gémissais et frissonnais, débordante d'amour et de tristesse. C'était incroyable, on ne s'est jamais autant bien fusionnés que ce soir, à croire que nos corps savaient qu'ils allaient se séparer..