C'était un jour d'été II

By Chloepchronique

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C'était un jour d'été II : Ne m'oublie pas Deux ans. Cela fait deux ans que Nathan n'a plus de nouvelles de... More

CEUJDE IS BACK (ou pas)
CEUJDE SE REFAIT UNE BEAUTÉ
Prologue
Première partie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Deuxième partie
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Epilogue
REMERCIEMENTS
ET LES ÉTOILES BRILLENT ENCORE
ZEKE, J'AI RATÉ L'AVION

Chapitre 18

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By Chloepchronique

Soléa

« Rentre avec moi à Paris. »

Non. Je ne pouvais pas. Son regard chocolat m'avait transpercé de part en part. Mais j'avais juste eu envie de fuir, encore. De le laisser seul. C'est ce qu'on faisait de mieux entre nous, fuir quand la situation devenait trop compliquée pour nos sentiments.

Il avait l'air si perdu, si désespéré quand il m'a posé cette question. J'avais envie de pleurer face à sa déclaration. Je savais que c'était sans doute la dernière chance qu'on avait tous les deux, la dernière occasion de tout réparer entre nous. D'avoir de réelles explications.

« Rentre avec moi à Paris. »

Oui. Je n'ai pas réfléchi plus longtemps. Je devais partir avec lui. Je devais faire ça pour nous. Parce que je savais que c'était notre dernière chance. Et je ne pouvais pas nous laisser comme ça. On avait tant de choses à régler.

Oui. C'est finalement ce que je lui ai répondu.

Et désormais, j'ai juste envie de pleurer. Mince, mais qu'est-ce qu'il m'a pris ?

Je suis là, dans cet avion en direction de la France, Nathan à mes côtés, et je rêve de faire demi-tour.

Quand j'ai dit à Sam que je prenais des vacances, je pensais sincèrement qu'il allait me détester, qu'il allait mal prendre le fait que je le lâche comme ça. Mais ça a été tout le contraire, je n'avais pratiquement jamais manqué un jour de travail depuis que je bossais pour lui, et il m'avait donc encouragé à prendre des vacances. Et d'en profiter.

Je ne sais pas si je peux appeler ça des vacances, non, j'ai plus l'impression d'aller sur un peloton d'exécution.

Régler nos problèmes. C'est ça qu'on va faire. Régler tous nos différents.

Le souci, c'est que ça risque d'être compliqué.

« Je viens si tu acceptes de parler avec Connor. »

Je ne peux pas arriver à me regarder dans le miroir en sachant que c'est moi qui suis la cause de leur dispute. Et qu'ils n'arrivent pas à rester dans la même pièce sans s'en envoyer plein la gueule.

Et moi... je dois m'expliquer avec Aria. Et Elyan. Et tous ceux que j'ai laissés sans explications.

Alors j'en étais là.

Avant de partir, j'avais parlé avec ma grand-mère, longtemps. J'avais si peur de sa réaction. Je ne savais pas quoi faire si elle n'acceptait pas Nathan. J'avais peur qu'elle me dise qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle ne voulait pas le voir.

Je n'aurais pas pu. Ma grand-mère, c'était toute ma vie, ma seule famille.

Mais... Nathan, c'était Nathan. Et bon Dieu, aurais-je pu arrêter de voir ma grand-mère pour lui ?

Heureusement, rien ne s'est passé comme ça. Quand je lui ai dit que Nathan était revenu, elle m'a dit avec son petit sourire « Je le savais ». Je l'avais fixé sans rien dire. Comment ça ? Elle avait eu son petit sourire bien à elle, celui qui voulait dire « Je suis ta grand-mère, je sais tout ». Mais elle m'avait juste répondu qu'elle l'avait vu devant la maison. Et elle ne m'avait rien dit d'autre. Elle se contentait de me sourire, et d'acquiescer quand je lui disais que j'avais besoin d'aller avec lui, que je devais essayer une dernière fois. Même si son père avait brisé notre famille.

Nathan n'était en rien responsable de notre malheur. Ma rencontre avec lui, c'était seulement le fruit du hasard, la faute à pas de chance, mais aussi peut-être ce qui pouvait nous réparer tous les deux.

J'y croyais, tellement, si fort.

« Est-il au courant pour... » Même elle avait du mal à prononcer le nom de mon fils. J'avais tant de mal à le dire moi-même. Elle comme moi n'avions toujours pas fait notre deuil.

Warren, son prénom coule pourtant sur mes lèvres. Doux comme l'amour, doux comme il aurait dû être.

Son prénom n'est pas une insulte. Bien au contraire.

Ma grand-mère m'a aussi dit qu'il fallait qu'on règle nos problèmes tous les deux. Et qu'elle avait lu la lettre de mon grand-père, elle savait alors autant que moi ce dont il en pensait. Et j'avais sa bénédiction à elle aussi.

Elle essayait de comprendre, elle aussi. D'assimiler tout ce qui arrivait entre nous.

J'avais la bénédiction de ma famille, et c'était tout ce qui m'importait. Tout ce qui m'avait fait comprendre que je ne faisais pas le mauvais choix.

« Ils seraient fiers de toi, mon petit soleil. Ton papy, ton papa et ta maman. Je sais que de là où ils sont, ils nous observent, et ils sont fiers de toi. Ils t'aimaient si fort. Je t'aime si fort. »

J'inspire un grand coup tout en serrant les accoudoirs de mon siège dans mes mains. Je me force à respirer correctement, à trouver un moyen de ne pas sombrer, de ne pas pleurer.

— Soléa ?

Je presse mes paupières en secouant la tête. Je ne veux pas lui parler, je ne peux pas. Si j'ouvre la bouche, je ne suis pas sûre de contrôler le sanglot qui menace de m'échapper.

Sa main se place sur la mienne et il la serre fort.

— Chaton ?

J'expire lentement avant de relever la tête vers Nathan.

— Ça va.

J'essaye de sourire, mais je sens que je fais plus une grimace qu'autre chose.

— Je suis juste un peu secouée de ce qu'on est en train de faire, de ce que je fais. Revenir à Paris après tout ce temps ? Je n'y rêvais même plus.

Il exerce une légère pression sur ma main à nouveau, avant de murmurer :

— Moi aussi... moi aussi.

Le reste du voyage se déroulé dans le calme. Et je ne fait que me remémorer les quatre derniers jours avant notre départ.

Quand j'ai dit à Blake que je partais... en fait non. Techniquement, je ne lui ai rien appris. J'allais le faire... Mais Sam lui a appris plus vite que moi. Quand il a découvert ça, j'ai cru qu'il allait me tuer. Il m'a hurlé dessus, comme quoi il était toujours le dernier au courant – ce qui était partiellement faux – et il ne comprenait pas pourquoi je voulais partir. M'enfuir. Il croyait que je m'enfuyais. Alors je lui ai dit que c'était tout le contraire, que cette fois j'étais prête à faire face. A mon passé, à mon présent, mais aussi à mon futur.

Alors il s'est calmé, quand je lui ai tout expliqué, que je lui ai dit que j'étais enfin prête à tourner la page, il a souri et m'a pris dans ses bras. Et ses bras autour de mon corps me faisaient le plus grand bien, j'avais besoin que quelqu'un me dise que ce que je m'apprêtais à faire n'était pas une énorme connerie.

Ella n'a pas réellement réagi de la même façon. Elle m'a souri dès le départ, comme si elle savait depuis le début ce que je comptais faire. « Je savais qu'il y avait un truc avec lui. Dès qu'il se trouve dans les parages, tu changes du tout au tout, comme si... tu étais enfin toi. » Je dois avouer que je l'ai regardé étrangement. Je ne savais pas quoi lui répondre, je n'en savais foutrement rien. « Retrouve-toi ». C'était la seule condition à ce que je parte. Elle voulait découvrir la « vraie » moi, celle toute entière.

Mais je ne sais pas moi-même comment faire. Je ne sais plus qui je suis. J'étais cabossée, brisée, vidée et endeuillée. Je ne savais pas être autrement.

Lorsque nous arrivons enfin - ou déjà je ne sais pas trop - à Paris, je ne sais plus comment respirer.

Nos valises dans les mains, Nathan me jette un coup d'œil inquiet avant de dire :

— Tu es prête ?

Non pas réellement, mais je lui souris.

C'est maintenant que tout recommence, à partir d'ici, entre Nathan et moi, ça passe ou ça casse. C'est notre dernière chance, la dernière carte que nous avons à jouer.

***

Je me triture les doigts au fur et à mesure que je reconnais la route jusqu'à la colocation. Mon ancien chez moi. Qui est désormais chez lui.

Je me demande comment cela va se passer. Nathan n'a prévenu personne de notre retour. Et je commence à avoir un peu peur. Quelle idée de venir ici ? Il a dit que c'était la meilleure chose à faire, que c'est ici où nous serons le mieux. Mais je n'y crois guère. Je reviens comme une fleur. Et puis quoi encore ? Paul et Aria vont m'accueillir à bras ouverts ?! La bonne blague. Nathan n'a pas l'air de le comprendre comme ça. Ce n'est pourtant pas si compliqué.

Aria. Je suis tétanisée à l'idée de la revoir. J'ai peur de sa réaction, qu'elle ne me pardonne jamais.

Le taxi nous dépose devant l'immeuble et nous sortons. Je sens la crise de panique m'assaillir de part en part. Je vais mourir. Pourquoi suis-je là ?

Nathan. Il attrape mes doigts de sa main et les presse. Je suis là pour lui, pour nous. Pour tout ce que nous avons détruit et tout ce que nous n'avons pas encore construit.

Alors je relève la tête vers lui, un sourire timide sur le visage. Je hoche la tête pour lui dire que je suis prête.

Devant la porte de l'immeuble, avant de faire un pas, il appuie longuement sur l'interphone du numéro de l'appartement. Je l'interroge du regard, sans parler et il s'apprête à me répondre quand sa voix nous assaille :

— Oui ?

— Habillée Stark ?

On entend son souffle se couper, puis un bruit strident parle à sa place, nous faisant comprendre qu'elle a ouvert la porte.

Nous voilà partis. On monte à pas lents les escaliers, toujours main dans la main. Il doit sentir que je suis à deux doigts de m'enfuir à nouveau, car il me murmure :

— On ne s'enfuit plus chaton. Toi et moi, on affronte ensemble.

La porte de l'appartement est fermée, et je vois un sourire apparaître sur le visage de l'homme à côté de moi lorsqu'il toque sur le bois de la porte. Celle-ci s'ouvre à la volée sur une Aria hystérique. Nathan lâche ma main et sa valise puis fait un pas dans l'appartement. Il prend Aria dans ses bras et j'entends un sanglot étouffé.

Ça me brise le cœur. Parce que ma fuite les a fait se rapprocher. Et je ne comprends pas. Ça ne devrait sans doute pas me gêner, mais je ressens une pointe de jalousie.

J'observe Aria passer sa main dans les cheveux du brun sans rien dire :

— Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que...

Je me mords la lèvre, mal à l'aise. Bon Dieu je ne sais pas comment ça va se passer. Je suis toujours dans le couloir, sans avoir bougé d'un pouce. Lui, serre fort son – notre ? – amie contre lui. Elle a le visage niché dans son t-shirt, et à part ses cheveux bruns qui lui arrivent aux épaules, je ne vois rien de plus. Je ne peux pas voir si elle a changé. Le brun repose doucement sa colocataire et il me montre du doigt. Son souffle se coupe lorsqu'elle me voit, et elle recule.

— J'avais des choses à régler.

— Je...

Son visage pâlit alors que je joue avec mes mains sans savoir quoi dire.

— Salut ?

Je crois que ma voix la fait réagir puisque ses grands yeux s'agrandissent et qu'elle secoue la tête.

— J'y crois pas.

L'espace d'un instant, je pense qu'elle va faire un pas vers moi, mais son incompréhension fait rapidement place à une colère monstrueuse. Elle se tourne vers Nathan et crache :

— Qu'est-ce qu'elle fait là ? Tu... elle ? Ensemble ?

A nouveau elle me refait face et me pointe du doigt :

— Qu'est-ce que tu fous là ?! Dégage d'ici ! Pars de chez moi putain !

Ma mâchoire tombe face à son regard meurtrier, alors qu'elle me pointe la porte du doigt. Je jette un coup d'œil à Nathan. Merde. Elle a raison. Je ne devrais pas être là. Je cligne des yeux pour éviter de me mettre à pleurer.

— Non. Ne pars pas.

Je secoue la tête en regardant le brun. Ses bras sont croisés sur sa poitrine, et il nous observe à tour de rôle.

— Je...

Ce n'est pas moi qui m'enfuis cette fois, car elle fait demi-tour et part dans sa chambre. Nathan m'ordonne de ne pas bouger et part à sa suite. Génial. C'était une très mauvaise idée de venir ici.

Je sursaute quand j'entends Aria hurler depuis sa chambre :

— QUOI MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ?

Ils reviennent tous les deux, pendant que la belle brune me dévisage puis ouvre la porte d'entrée :

— Ce soir je veux qu'elle dégage.

J'en frissonne, et me renfrogne sur moi-même. Je veux disparaitre d'ici.

— Aria faut qu'on s'explique. Soléa et toi vous devez parler..

J'ai l'impression qu'elle va faire une syncope.

— Je rêve, putain... Je vais chez Hugo.

Je me sens si mal. Merde. L'idée de Nathan paraissait si simple dans sa bouche pourtant. Si facile. Venir ici pour s'expliquer, tourner la page, avancer. Mais c'est faux. On n'a pensé qu'à nous. J'ai viré Aria de chez elle sans le vouloir. Ce n'est pas ce que je voulais. Absolument pas.

Nathan doit voir ma détresse car il s'approche de moi.

— Non, Soléa. Ça va bien se passer. S'il te plaît...

Les larmes aux yeux, je me contente de lui murmurer :

— Mais elle me déteste... Si je reste là, au seul endroit où elle devrait se sentir à l'aise... Qui suis-je pour faire ça ?

— Elle s'y fera. Il lui faut juste du temps. N'as-tu pas réagit de la même façon lorsque nous nous sommes retrouvé ?

Il s'approche de moi et sa main caresse ma joue, une microseconde avant qu'il ne se rende compte de son geste, puis il l'enlève. Comme si ma peau l'avait brûlé. Il recule en fronçant les sourcils.

— Viens, je t'amène à ta chambre. Enfin... tu connais.

Oui, mais ce n'est plus chez moi. Je le suis jusqu'à... mon ancienne chambre. Presque rien n'a changé. Les meubles sont toujours les mêmes - je ne pouvais pas les emmener au Canada - et Nathan n'avait fait que remplir les vides. La bibliothèque qui comportait autrefois un nombre incalculable de romance avait fait place à un tout autre genre. Son bureau est rempli de papiers et de photographies.

Je sais qu'il est derrière moi avant de le voir. Je me retourne vers lui sans savoir quoi dire. Puis je jette un dernier coup d'œil au lit. Avant de me rendre compte que certains points de ce voyage n'ont pas été abordé.

— Attends, si je dors là, tu vas où toi ? Non, non, prends le lit, le canapé me va.

Il esquisse un sourire avant de dire :

— Arrête de dire des conneries.

Je plisse les yeux, attendant sa blague comme il en a l'habitude.

— C'est moi qui t'aie demandé de venir là. Je prendrais le canapé. Et puis, au pire... je crois que la chambre de Noa est vide, Aria m'a dit qu'il était parti en vacances avec sa copine.

Noa ?!

— Attends. Noa ? Et Paul ?!

Il esquisse une grimace.

— Ah oui, quelques petites choses ont changé ici aussi.

Je suis totalement dépassée. Mais c'est normal à vrai dire. Je suis partie pendant plus de deux ans, tout n'allait pas rester en suspens. La vie a continué à avancer.

Je me laisse tomber sur le lit, et il s'assoit à côté de moi.

— Paul est parti rejoindre Anna en Irlande. Noa a pris la troisième chambre. Je...

Il pointe une boite tout en haut de la bibliothèque.

— J'ai tout est écrit dans les lettres.

Ses lettres... Vingt-quatre lettres. Il a toujours aimé écrire. Je pourrais en savoir plus en les lisant. Mais je ne veux pas, je veux qu'il me raconte de lui-même.

— J'ai beaucoup de chose à te raconter.

———
Bonjour mes chaaaaats !

Comment allez-vous ???

J'espère que ce petit chapitre vous aura plu. J'ai hâte de lire vos avis !

Et voilà, Nathéa retourne à Paris. Et Aria même si elle est ravie de retrouver son meilleur ami, on dirait qu'elle va en faire baver So !

Hiiiii j'ai hâte de vous poster la suite !!! Et de lire tous vos commentaires !

On se dit à bientôt pour la suite ????

Café, manzana et chocolat,
Love,
Chloé. 🐱☕️

(❤️ sur mes petites potes qui m'ont aidé à faire un big choix sur les retrouvailles entre So et Aria)

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La suite tant attendue ⚠️ Certains passages peuvent heurter la sensibilités des plus jeunes et des personnes non averties⚠️