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« Cher journal ,
ou plutôt, cher Meven,
En voulant écrire, je suis tombée sur ce que j'avais précédent écrit, quand j'étais dans le camp de vacances avec toi.
Cela fait plus d'une semaine maintenant que tu es dans cet hôpital, plus d'une semaine que je viens tout les jours et m'assois sur le fauteuil en cuir en face de ton lit et que je te parle .
Je parle toute seule je le sais mais je me dis que tu m'entends même si tu es plongé dans le coma et que tu n'arrives juste pas à parler ou quelque chose du genre.
Tu me manque Meven.
Je ne sais pas combien de temps tu vas rester dans cet état. J'angoisse tous les jours.
J'ai du mal à suivre les cours. Je ne pense qu'à toi.
Mon frère t'aime bien, c'est une certitude. Ma mère aussi, elle m'en a parlé.
Quant à mon père, je lui ai pardonné son erreur. Il s'est adoucit. Il me demande de tes nouvelles tous les jours.
L'hôpital a contacté ta mère. Je l'ai rencontré.
Elle est si belle et à la fois si douce. Si tu pouvais la revoir encore une fois tu t'en rendrais vraiment compte . Si tu la voyais, tu serais heureux: elle me considère comme sa fille. Chaque jours elle m'apprend de nouveaux mots en espagnol et me raconte ton enfance.
J'ai également rencontré un certain Carlos. Ton meilleur ami, c'est comme cela qu'il s'est présenté et je le crois, je le crois parce qu'il avait l'air de perdre un frère.
Oubli le mot "perdre". Je le déteste.
Lui aussi m'a raconté plein de choses sur toi. Il m'a également dit que tu lui avais beaucoup parlé de moi. J'en ai pleuré.
Ta mère n'a pas pu payer son hôtel bien longtemps, alors mon père lui-même l'a invité elle et Carlos à coucher à la maison.
Ta mère est trop gentille, elle nous force à la laisser faire les tâches ménagères même si nous avons une femme de ménage.
Parfois, au milieu de la nuit, je l'entend prier en pleurant, en suppliant le seigneur de te ramener en pleine santé, que tu es trop jeune pour nous quitter.
Meven, je ne peux plus fermé un œil de la nuit.
Carlos et Cameron s'entende bien, à vous trois vous formerez un trio d'enfer, il faut juste que tu te réveilles.
Tu m'as promis d'être présent à tous mes réveils.. Tu n'es pas doué en promesse tu le sais? Par contre, moi oui. Et je te promet que le jour où tu te réveilleras je serais là. Que ce soit dans une semaine, dans trois mois ou dans cinq ans.
Je serais là. »