Chapitre 17 .

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17 .

Je m'allonge sur mon lit et passe mon bras en dessous de ma tête.
Ça me fait chier. A quoi il joue? A quoi elle joue? Pourquoi elle me raconte pas sa vie à moi? J'aimerais bien savoir ce qu'elle fait de ses journées.
C'est vrai qu'Ayden a l'air autant cultivé qu'elle mais ça n'empêche pas le fait que je peux m'intéresser à ces choses là moi aussi.
J'entends toquer à la porte.

- Ça va? Tu es parti comme un voleur tout à l'heure.

C'était pas l'expression à utiliser la. Vraiment pas. C'est ce qu'elle pense de moi?

Je me redresse pour m'assoir, les pieds posés au sol et les coudes appuyés sur mes genoux.

- Meven, ça va pas?

- Ça va très bien. Comment va ton frère?

Elle s'assoit sur le lit en face du miens et me questionne du regard.

- Il va bien. Qu'est ce qui ne va pas?

- Pourquoi tu m'as pas dis que t'a un frère?

- C'est une information capitale pour toi?

Je la regarde dans les yeux.

- Oui. Pourquoi Ayden était au courant avant moi? Qu'est ce qu'il sait que je ne sais pas?

- Tu me fais quoi la?

- Je suis pas assez cultivé pour parler d'art? J'en connais beaucoup des tableaux et des trucs du genre. Plus qu'Ayden j'en suis sûr.

Elle rigole légèrement puis vient s'assoir à côté de moi en mettant une main sur mon épaule et l'autre sur ma poitrine.

- Ne me dis pas que tu es jaloux?

- Je suis pas jaloux de este coño.

- On dirait bien pourtant.

- C'est pas ça. J'ai rien à lui envier. C'est juste qu'il en sait plus sur toi que moi et j'aime pas ça. Tu l'as pas embrassé au moins? J'espère que je suis le seul à avoir eu ça.

Elle enlève sèchement ses mains de mon corps.

- Tu insinues quoi la? Tu me prendrais pas pour une fille facile par hasard.

Je sais que je sais pas exprimer ce que je ressens mais elle devrait savoir que je ne penserais jamais ça d'elle.

- Non Marina c'est pas ce que je veux dire, mais pourquoi lui parler de ta vie à lui et pas à moi?

- Tu me le demande pas tout simplement. Ayden me pose plein de questions, pas toi.

Aie. Je crains d'être comparé à quelqu'un.

- D'accord. Mets toi à l'aise.

Elle me regarde bizarrement.

- Je veux tout savoir. Tout ce que tu veux me dire je veux l'entendre. On va y passer toute l'après midi, mets toi à l'aise.

Elle enlève ses chaussures et s'allonge dans le lit. Je la rejoins et elle se tourne, s'appuyant sur son coude, pour me faire face.

J'adore l'entendre me raconter sa vie. Elle passe par tout les sujets: sa famille, ses amis, son ex, ses passions, ce qu'elle déteste et j'en passe..

Elle se met parfois à pleurer, j'efface ses larmes avec mon pouce et lui propose de changer de sujet si elle n'arrive pas à en parler.

C'est à présent à mon tour de lui raconter ma vie. J'hésite un peu, par peur qu'elle ne soit dégoûté de moi. Sa vie comparé à la mienne ressemble à un compte de fée. C'est sur, ses copines l'ont trahis, son ex l'a blessé et ses parents sont stricts mais si je lui raconte mon passé j'ai peur qu'elle ne s'éloigne de moi.

Je prend une grande respiration et lui fait promettre de ne pas me regarder autrement après mon récit.

Je lui raconte un peu tout, au début le plus soft, puis après je plonge de plus en plus dans le noir jusqu'à lui avouer que j'ai déjà braquer une petite épicerie à cause de la merde dans laquelle ma famille était. Son visage change de couleur, je crois qu'elle ressent une sorte de pitié. Je n'en veux pas. Je décide de m'arrêter là, je pense que je vais la laisser encaisser ça pour l'instant.

En rêve , c'est mieux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant