Majid
Je sors de la douche et m'habille du survet que ma chérie a sorti pour moi et descend. Je la retrouve dans la cuisine entrain de me faire un bon p'tit dej comme toujours. Je l'attrape par derrière et me colle bien à elle.
- Heyy.
Dis-je en lui embrassant le cou, elle se retourne toute frissonnante et pose ses petites mains de fée sur mes épaules. Putain, qu'est-ce qu'elle est belle !
- bonjouur mon cœur, bien dormi ?
- Non, tu t'es endormie en plein milieu du film. J'ai essayé de t'en empêcher mais tu m'as roulé dans la farine "t'inquiète bébé j'ai pas sommeil"
Je lui mord légèrement le cou, elle rigole en me pinçant.
- Majiiiid !
- c'est la vérité bébé.
Je la regarde dans les yeux, elle sourit voulant baisser les yeux, je ne lui donne pas le temps que je prend ses lèvres, sa langue, ses douces lèvres. Je l'embrasse délicieusement et elle s'accroche à moi en répondant avec la même passion. Elle arrête lorsque je ne pu empêcher mes mains de se balader.
- stop maintenant Mr.
- mh.
Soufflais-je sans pour autant la lâcher. Elle me regarde avec un sourire en coin puis lève les yeux en l'air en les tournant d'une manière qu'elle seule a de faire, en se mordant la lèvre. C'est pour me tuer seulement... !
- Je t'ai dis de ne plus faire ça Djoumane, tu me provoques en plus tu te mords la lèvre ? Tu veux que...
Elle rigole encore et me pousse. Puis se dirige dans la salle à manger avec ma tasse de café.
- Un peu de décence dans vos paroles Mr voyons ! Et viens manger au lieu de faire ton pervers là-bas.
On a mangé en discutant, après Rougui est venue nous rejoindre et par la suite Djibril est arrivé. Raki était réveillée mais était avec maman.
- salut les amoureux.
- salut petit con.
- Majid s'il te plaît, je n'ai pas envie d'envoyer mon point dans ta figure un bon matin de week-end.
- hun hun !
- hey ça va ?
- oui ça va et toi euh...
- Djibril !
- Djibril.
Je regarde bien mon frère à ma gauche qui sourit à ma belle-sœur comme un mongole, et je connais parfaitement bien Djibril.
- Ah mais Deiya, tu sais que tu es un chou à la crème ? C'est délicieux !
- Ahah.. Merci Djiby.
- mais, ta cousine c'est du miel à la mousse douce chocolaté !
Wait whaaat ?? Il raconte de la merde..
- tu n'as pas intérêt.
Dis-je en le regardant, il me regarde aussi et il sait très bien de quoi je parle.
- ouais ouais.
- n'oublie pas d'appeler le gars pour la piscine en bas.
- quelle piscine ?
Demanda ma chérie.
- Au sous sol, de l'autre côté du jardin.
- depuis quand il y a un sous sol ?
- Quoi tu ne savais pas ?
- non, je ne l'ai jamais su.
Djibril - Mais ça fait des mois que tu vis ici tu connais même pas toutes les pièces de la maison ! Mdrr
- Je n'ai jamais vraiment visité non plus.
- Derrière, dans le jardin il y a un sous-sol. Viens je te montre.
PDV extérieur.
Il se lève en trainant sa femme par la main. Laissant une Rouguiatou gênée et un Djibril enchanté d'être seul avec cette "belle créature" comme il la qualifie. Cette dernière se lève pour débarrasser la table.
- Où vas-tu Rouguiatou ?
- euh..je vais débarrasser.
- Non laisse, ne te dérange pas il y'a quelqu'un pour ça.
- non ça ne me dérange pas.
Il la regarda un moment dans cette longue robe en bretelle imprimée et légèrement évasée à partir de la taille. Il la trouvait vraiment belle.
- assieds-toi, tiens moi compagnie, je n'aime pas manger seul, s'il te plaît.
Elle s'assied malgré elle. Elle n'aimait et n'était pas habituée à rester en compagnie d'un homme autre que son frère et son père. Il faut avouer que ses parents sont très stricts là dessus. Chez elle, il n'est pas question pour une jeune fille de fréquenter des hommes qui ne sont pas les leurs. Mais elle se rassure en se disant que c'est son beau-frère et qu'il n'y pas de mal. Même si elle sait pertinemment qu'il a ce quelque chose qui la tracasse. Ce charme qui ne lui est indifférent.
- d'accord.
- Dis moi tu fais quoi dans la vie ? Tu es de Nouakchott c'est ça ? Parle moi un peu de toi.
- Non, enfin ma mère si..
Ils se mirent à discuter, au début disons qu'elle répondait aux nombreuses questions de Djibril. Puis ayant déduit réellement que c'est une jeune fille timide et réservée. Il opta sur une autre manière pour détendre l'atmosphère et la mettre à l'aise et il avait réussit car elle a finit par discuter avec lui aussi et rigola même de ses blagues. Il remarqua que c'est une fille très intelligente mais seulement elle est un peu renfermée. C'est bizarre pour lui qui aimait plutôt les filles ouvertes sans gêne qui parlent beaucoup et qui n'ont pas froid aux yeux.
Il s'étonnait lui même d'apprécier autant une fille qui est tout le contraire de celles qu'il a l'habitude de fréquenter. Une qu'il qualifierait de "coincée" avant. Il a apprécié sa timidité et son innocence. Mais à présent une chose était claire pour lui, il ne la voit carrément pas du tout comme une simple belle-sœur et surtout n'envisage pas d'entretenir une quelconque relation fraternelle avec elle c'est sûr et certain !
De l'autre côté, Deiya était étonnée par cet endroit dont elle ne connaissait pas l'existence, elle qui aimait tellement nager. C'est une très grande piscine intérieure, un si grand espace dans un sous-sol il faut une petite fortune pour se permettre un tel luxe. D'un côté une pièce magnifique, un grand canapé-lit couvert de fins rideaux sur les côtés. Et de l'autre côté des machines de sports installées. Il ne lui fallait pas plus pour deviner de qui pouvait venir une telle idée.
- mais pourquoi je n'ai jamais su ?
- Je croyais que tu savais, enfin je croyais t'en avoir parlé.
- Non, non. J'imagine que c'est toi qui a influencé ton père pour faire ça ?
- En fait il voulait faire une salle de sport et la piscine dans le jardin. Moi je lui ai juste proposé de faire un basement.
- Hun, toi tu aimes trop tout construire à l'occidental oui !
- Pas du tout ! Avoues que c'est plus spacieux et beaucoup mieux ? En plus maman voulait un potager aussi dans le jardin donc Papa voulait réduire la taille de la piscine juste pour le potager de sa chère femme !
- Et alors ? C'est sa femme il fait ce qui lui fait plaisir.
- Je n'en disconviens pas ! Mais j'avais 19 ans et j'étais influencé par les "fancy lifestyle" des States, je l'admets.
- Voilaaa ! On se comprend.
- Quand je te dis que je vais faire du sport c'est ici que je viens la plupart du temps. Surtout le soir.
- Je ne savais pas, c'est encore mieux, tu n'as pas besoin d'aller dehors pour faire du sport, c'est parfait.
Il la regarde en souriant malicieusement, et la tire à lui.
- madame serait-elle jalouse ?
- n..non mais...oui en fait. Dans les salles de sport il y a toujours des femmes... plutôt bien foutues.
- vraiment ?
Fit-il en attirant fermement sa femme a lui.
- oui, vraiment.
Il la regarda en souriant. Et elle pensait encore à ce que son mari était supposé lui dire et qu'il n'a pas encore dit.
- Rachid ?
- oui bébé.
- tu devais me parler de quelque chose ? Qu'est-ce que c'est ?
- ...
- ce n'est rien de grave rassure moi ?
- non ne t'inquiète pas, je t'en parlerais au moment venu, patiente.
- d'accord in sha Allah.
- On y va, je dois sortir là, je viendrais déjeuner avec Mansour et Fadel, tu nous fais yassa poulet ?
- d'accord pas de problème.
Ils remontèrent et Deiya se dirigea dans la chambre de sa belle-mère pour s'occuper de sa fille. Laissant Majid qui est sorti avec son frère.
Plus tard en faisant le plat que lui a demandé son mari avec l'aide de sa cousine Rougui elle reçu un appel sur son portable. Un numéro qu'elle ne connaissait pas. Elle décrocha quand même pour savoir.
- Allô ?
- Deiya !
Elle reconnut direct la voix de...kader.
- kader ?
- comment tu vas ?
- Je vais bien, qu'est-ce qu'il y a kader ? Pourquoi tu m'appelles ?
- Deiya, j'ai besoin de toi, il faut qu'on parle.
- Mais enfin kader, il n'y plus à rien dire. Tu réalises que je suis une femme mariée à présent ? Tu...
- Je sais que tu ne l'aime pas, il t'a forcé n'est ce pas ?
- Stop kader Sow. Trop c'est trop. Tu n'as plus aucun droit de me faire tes appels de revenant maintenant, je suis mariée et AMOUREUSE, comprends le une bonne fois pour toute et je t'en prie ne t'avise plus de me rappeler pour l'amour du ciel oublie moi .
Elle raccroche et jète son portable de rage sur la table. Il se croit tout permis pensa-t-elle, il a toujours été comme ça. Mais cette fois il peut toujours courir, la Deiya qui retombait toujours dans ses bras n'existe plus !! Elle appela Assa pour qu'elle vienne également déjeuner puis continua sa cuisine en discutant avec Rougui.
...
Devant sa coiffeuse, elle appliqua un petit gloss et descendit au salon, où elle fit un énorme câlin à Assa, qui venait d'arriver, elle salua Mansour et Fadel. Elle ne voyait pas Rachid et se dit qu'il devait être quelque part dans la maison.
Elle s'assoit près de Mansour en face de Fadel et Assa qui parlaient en se jetant des regards aussi complices les uns que les autres.
- Ayayaya ! Sadeiya, qui est cette beauté africaine à la peau dorée ?
- Mdr Mansour reste loin, c'est ma petite sœur.
- Je ne l'avais jamais vu.
- Oui c'est une cousine elle est venue hier, Rougui.
- Enchanté Rougui, moi c'est Mansour, le grand Mansour de tout les temps !
Ils éclatèrent de rire devant l'humour tordue de ce dernier qui tendit la main à Rougui. À cet instant Rachid entra au salon accompagné de... Saly. Dès qu'elle l'a vu, Deiya s'énerva déjà à l'intérieur. Que faisait cette pimbêche chez elle ?! Son mari avança et lui fit la bise sur la joue, elle répondit normalement au salam de l'autre qui lui souriait comme un mongole. Elle était surtout énervée contre son mari, à peine avaient-ils évoqué le sujet de la jalousie ce matin qu'il se permet de ramener cette femme à son déjeuner se dit-elle. Et il savait très bien qu'elle n'aimait pas qu'il traine avec elle, car elle est amoureuse de lui, il lui avait promit d'en prendre compte et voilà qu'Aujourd'hui il se plante avec elle chez eux pendant un week-end qu'ils étaient sensés passer entre bons amis. Elle n'a rien dit et ignora simplement cette dernière. Un peu plus tard elle servit le déjeuner avec Assa et Rougui.
Ils mangeaient tranquillement sous les commentaires de Mansour et Fadel comme d'habitude. Majid avait remarqué le mécontentement de sa femme, mais il n'en fit pas cas et voulant lui parler pour l'amadouer déjà en avance. Il commença à lui demander de le nourrir en coupant le poulet pour lui. Elle le fit sans grand enthousiasme, et ne le regardait même pas, alors que lui la fixait à chaque fois. Un moment il mordit son doigt pour la faire réagir lorsqu'elle lui donna un morceau.
- Ahh...Rachid !!
- hun...ça commence par les morsures.
Déclara Fadel avec pleins de sous-entendus.
- Et ça finit pa...
- Mansour !
- Majidoune, tu veux que je te donne à manger ?
Cette fois elle ne se tait pas et lui dit en la regardant bien dans les yeux.
- Pas besoin, tu ne vois pas que je suis entrain de le faire ? Occupe toi de manger simplement.
- j'ai demandé à Majidou...
- hey, saly c'est bon ok ? Tu ne vas pas me la faire, et cesse donc d'appeler MON mari par ce surnom totalement bidon, tu connais son prénom alors appele le ainsi ou sinon ferme là un peu !
Elle ne dit rien étonnée par l'audace de Deiya qui attendait sa réponse pour répliquer bien comme il le faut !
Et puisqu'elle ne disait rien, elle continua à manger et vit les trois hommes se retenir de rire, mais ça ne l'amusait pas du tout !
Après ils buvaient le bissap lorsque Fadel annonça qu'il a quelque chose à dire.
- Assa et moi, on se marie dans trois semaine, le 20 juin in sha Allah.
les sifflets fusèrent et Deiya se leva pour prendre son amie dans ses bras en lui reprochant faussement de ne pas lui avoir dit, elle répondit qu'elle voulait lui faire la surprise. Elle était tellement heureuse qu'on dirait que c'est elle qui allait se marier.
- mais calme toi mdr on va tomber.
- oh mais je suis trop contente !! Hey toi Fadel là, tu as intérêt à bien prendre soin d'elle jusqu'à ce qu'elle scintille de bonheur sinon tu m'auras sur ton chemin, et ça, tu peux en être sûr !
- eh ouais, sa copine m'a tenu le même discours quand je me suis marié mon gars, si elles sont pareilles crois moi elle va t'harceler.
Lança-ironiquement Majid en toisant du regard Assa. C'est vrai que cette dernière le menaçait tout le temps. Ils ne se "supportent" que récemment lorsque les choses se sont arrangés entre lui et sa femme.
Le reste de l'après midi s'est passé dans une bonne humeur néanmoins, même si Djoumane boudait clairement a son époux.
En allant raccompagner ses invités à la porte Saly se tourna vers elle et dit à Majid :
- Pourrais-tu faire comprendre à ton épouse qu'elle tache d'être plus accueillante et surtout civilisée la prochaine fois. La barbarie ne va pas avec ton statut social.
A peine avait-elle terminé que la gifle est apparue sur sa joue droite, une claque énorme, monumentale, dont l'expéditeur n'est autre que Sadeiya.
Saly resta choquée la bouche ouverte la main sur la joue. Deiya était tellement satisfaite, cela faisait longtemps qu'elle rêvait de faire ça.
- Il n'y aura aucune prochaine fois, reviens chez moi et je t'éjecterais avec un coup de pied dans ton derrière, mégère !
Là elle voulu répliquer en levant son bras mais Majid la retint et la pousse en arrière.
- Saly, n'ose même pas, tu t'en vas s'il te plaît !
- mais enfin ta fe...
- tu l'as bien cherché Saly !
Répondit Majid perplexe.
Assa, Mansour et Fadel n'en pouvaient plus, il se tordaient de rire et saly furieuse entra dans sa voiture et démarra en trombe.
Les autres prirent congé et le couple entra a l'intérieur, Djoumane se mit à ranger le salon furieuse.
- Djoumane je dois te parler.
- Je suis occupée.
Dit-elle du clic au clac sans adresser un seul regard à celui-ci et en continuant ce qu'elle faisait, elle alla dans la cuisine et il la suivit.
- Il faut qu'on parle !
- Je t'ai dis que j'étais occupée, tu ne le vois pas ?? Je travaille là !
- TU ARRÊTES TOUT CE BORDEL MAINTENANT ET TU M'ÉCOUTES QUAND JE TE PARLE !
Elle souffla furieusement et se tourna vers lui.
- qu'est-ce que tu as à me dire ?
- Ne vas pas croire que je suis allé la voir ou quoi, on s'est croisé et elle a proposé de venir, tu m'as fait la tête pendant tout le déjeuner pour rien.
- ok, cool !
Répondit-elle en roulant des yeux et en se retournant pour continuer. Majid s'énerva, il attrapa brusquement son bras et la fit tourner d'un coup.
- MAIS PUTAIN, ÇA VA PAS OU QUOI ? TU NE ME PARLES PAS DE CETTE MANIÈRE ET TU ARRÊTES DE ROULER TES YEUX, JEUNE FEMME JE NE SUIS PAS TON ÉGAL C'EST CLAIR ??
Il avait tellement crié qu'elle prit peur et avait les larmes qui lui montaient aux yeux.
- Est-ce clair Djoumane ?
- ouii !!
Lacha-t-elle au bord des larmes, Majid très énervé la lache et sort de la cuisine, il prend ses clés et se casse. Deiya jette son torchon et pleure de rage, elle avait envie de tuer cette Saly. Elle monte dans sa chambre et s'allonge sur son lit sur les nerfs...