Il vous est déjà arriver d'être dans un endroit où vous ne vous sentez absolument pas à l'aise ? Un endroit où vous savez que vous ne devez pas être, mais que vous y êtes quand même. C'est exactement ce que je ressens à présent, boudinée dans ma robe noir bustier, mes pieds compressés par les Louboutins que Nico m'a offert, il y a trois mois. Il dit que je pourrais les mettre à Noël. Avec la robe qu'il m'a offerte en même temps que les chaussures. Il dit que je serais la plus belle femme qui est exister.
- De toute façon, avoue le, tu me trouverais belle même si j'avais un sac poubelle sur la tête, avais-je rétorquer en riant.
- C'est parce que tu le sera !, s'était-il exclamer.
Je souris en repensant à ces petits moments. Ça me rappelle à quel point j'aime Nico. Je pense que c'est l'homme de ma vie. J'en suis quasiment sûre. Je sais, ça peut paraître niais de dire ça alors que je n'ai que quinze ans ! Mais il y a des choses dont on se rend rapidement compte quand on est amoureuse. Et je suis amoureuse de Nico, je peux vous l'assurez. On ne se quitte plus depuis ce qui s'est passer à l'hôpital il y a quatre mois. Nous sommes un couple en béton ! Rien ne pourra plus nous séparer. Rien ni personne d'ailleurs. Du moins, je l'espère.
La porte du restaurant s'ouvre pour la troisième fois en quatre minutes et une femme entre accompagnée de son mari sûrement. Je soupire en regardant ma montre. Dix minutes. Il a dix minutes de retard. Je déteste attendre, je suppose qu'il le sait. Il teste peut-être mes limites. Ce serait bizarre mais c'est fort possible. La porte s'ouvre une nouvelle fois et quand je vois cet homme qui passe la porte, quand je plonge mon regard dans le sien, je sais que c'est lui. Je reste tout de même assise. Je ne veux pas en faire trop, ni me montrer trop aimable. Il a dix minutes de retard quand même ! Dix minutes de retard égal à je ne me lèverais pas pour venir te saluer. Point !
Il arrive finalement à mon niveau. Il porte un costard très simple : chemise blanche, pantalon et veste noir. Il en reste très élégant en revanche. Et je ne peux dire qu'il est laid. Mais le fait qu'il soit beau était prévisible ! Ce n'est pas n'importe qui après tout. Il s'assoit face à moi et il plonge directement son regard dans le mien. On a les mêmes yeux. De la même couleur. C'est extrêmement perturbant je l'avoue. Mais mon expression reste assez neutre. J'aime donné l'impression que je me fiche de tout ! Ça me donne un air supérieur !
- Bonjour Inès, dit-il finalement.
Il aborde lui aussi une expression assez neutre. C'est encore plus perturbant.
- Bonjour euh ... Comment dois-je vous appelez ? Je veux dire, je peux vous appelez par votre prénom ? Ou dois-je vous appelez monsieur comme à l'école ?
Il rit et son sourire me rappelle immédiatement Thalia. Ils ont le même sourire angélique.
- Commence déjà par me tutoyer, dit-il toujours en souriant. Et appelle moi comme tu le souhaite, je te laisse choisir.
- Comment t'appelle les autres ?, demandais-je.
Il passe de main sur sa nuque. Comme Antoine le ferait si il était gêné.
- Eh bien ... Jason m'appelle par mon prénom. Antoine aussi. Pour Thalia, c'est différent. Thalia me connaît beaucoup mieux qu'eux parce que je l'ai élevée une partie de sa vie. Elle m'appelle donc papa.
J'hoche la tête en buvant une gorgée d'eau.
- Alors dans ce cas : Bonjour Zeus.
Il sourit en passant une main dans ses cheveux bruns. Jason ferait cela aussi. Jason adore ses cheveux et j'ai l'impression que Zeus tient autant à sa chevelure que mon frère tient à la sienne ! Truc de famille je suppose.
- Comment ça va Inès ?
- Je vais très bien, et toi ?
- Ça va.
Je souris et un bref silence s'installe. Je déteste toujours autant les silences vous savez ?! Mais apparemment, Zeus les détestes autant que moi. Il reprend rapidement la parole.
- J'ai eu vent de ce qui s'est passer il y a quatre mois, avec Caroline Mendley et Aaron Chase.
Je baisse aussitôt les yeux sur les doigts. Je n'ai pas vraiment envie de parler de cela maintenant mais ça a l'air important pour Zeus alors ...
- Vous arrivez à vous en remettre ? Ce n'est pas trop dur ?, demande t-il finalement.
Je relève la tête vers lui. Je fronce les sourcils parce qu'il a l'air vraiment inquiet. Le grand dieu Zeus, chef de tous, inquiet pour sa " fille " ? Ça fait bizarre.
- On essaye de faire notre possible pour oublier, répondis-je finalement.
Zeus hoche la tête.
- Dites vous bien qu'elle ne pourra plus faire de mal à personne maintenant. Elle est extrêmement bien enfermer. J'y est veiller personnellement.
Je lui souris.
- Je sais. Mais c'est toujours traumatisant d'avoir été à deux doigts cramer comme une brochette.
- Je comprend, dit Zeus en saisissant la carte du menu.
Je fais de même et nous commandons rapidement nos plats alors que nos entrées viennent d'arrivées.
- Un de mes informateurs m'a laisser entendre que tu sortais avec Nicola, dit finalement Zeus en mâchant un bout de salade.
Personnellement, j'ai failli recraché me bout que j'avais dans la bouche ! C'est horriblement gênant de parler des amours avec mon ... mon " père " ? Ouais, mon père ...
- Effectivement, répondis-je simplement en buvant une gorgée d'eau.
- Ça se passe bien entre vous ?
Je relève lentement la tête pour plonger mes yeux dans les siens.
- Oui, ça se passe très bien.
Il sourit en hochant la tête. Quoi ? C'est tout ?! Je pensais qu'il allait me faire la morale ou un truc dans le genre ! Néanmoins, je suis heureuse qu'il ne l'est pas fait ! De toute façon, je n'aurais rien écouter alors.
- J'ai appris autre chose par le biais d'un informateur.
Je fronce les sourcils en hochant la tête pour le pousser à continuer.
- Il y avait une autre mortelle avec vous dans cet hôpital apparemment. Une certaine Shila Parker. Ta meilleure amie me semble t-il.
- En effet. Je l'ai mise au courant du fait que j'étais un demi-dieu. Elle avait reçu un message de Enzo une fois et j'ai préféré lui dire la vérité plutôt que de la laisser enquêter seule. Elle serait morte si jamais je ne lui avait pas dit.
Zeus hoche la tête.
- Tu as bien fait.
Un silence s'installe. Silence qui ne dur pas parce que j'ai quelques questions qui me trottent dans la tête.
- Tu m'observe tout le temps pas vrai ?, finis-je par lâcher.
Il relève la tête de son plat en fronçant les sourcils.
- L'informateur dont tu me parle tout le temps, c'est tes yeux avoue le, ris-je en avalant un morceau de ma salade.
Il me sourit et posant ses couverts près de son assiette.
- En effet, répondit-il calmement. Mais c'est la moindre des choses.
- Pourquoi tu n'es pas intervenu ?, demandais-je en posant moi aussi mes couverts.
- Parce que je ne suis pas en droit de le faire, répondit-il toujours aussi calmement. J'ai des règles à suivre.
- Quelles règles ? Et instaurer par qui ? Tu es le dieu des dieux non ? C'est toi qui instaure les règles.
Zeus rit doucement.
- La hiérarchie olympienne est beaucoup plus complexe que tu le pense Inès. Les règles que j'instaure doivent être respectées par tous. Y compris par moi.
- Mais il doit bien y avoir des cas spéciaux pour enfreindre une règle !
- Aucune situation ne justifie l'infraction d'une règle à l'Olympe Inès.
- Même pas des demi-dieux de quinze ans en danger ?!
- Même pas. Je ne suis pas le seul a prendre des décisions. Et même si je suis le dieu des dieux comme tu dis, je dois moi-même respecter les règles.
Je soupire.
- C'est d'un compliqué vos règles !, m'exclamais-je en m'enfonçant dans mon siège.
Zeus rit.
- Personne n'a dit que c'était facile.
La sonnerie de son téléphone - oui, il a un téléphone ! - nous interrompt.
- Excuse moi, me dit-il avant de coller le téléphone à son oreille. Allô ?
Il y a quelques minutes de silence pendant lesquelles Zeus ne fait que froncer les sourcils.
- D'accord, j'arrive, fini t-il par dire.
Il raccroche et il me lance un regard désolé.
- Ça va, j'ai compris, dis-je en souriant. Antoine m'avait prévenu. Tu peux parti tranquille.
Il hoche la tête et il se lève.
- On se reverra Inès. Je t'en fait la promesse.
Je lui sourit pour lui assurer que je voudrais le revoir. J'ai encore tant de questions. Il commence à marcher vers la porte mais subitement, il se retourne vers moi.
- J'aimerais récupéré mon anorak un jour. C'est un de mes préférés.
Et il s'en va finalement. Au début, je ne comprenais pas de quoi il me parlait. Et puis je me suis souvenu de ce fameux anorak. Celui qui est apparu dans l'herbe près de l'arrêt de bus à Miami quand je me suis enfuis de la maison où m'avait emmener Samara. Il y avait de l'argent dedans et j'ai été étonné. Mais en fait, c'était lui qui m'avait aider. Il a quand même transgresser une règle pour me venir en aide. Je souris bêtement en me jurant de le remercier la prochaine fois.
Après avoir payer avec l'argent que Zeus a laissé sur la table, je sors du restaurant pour rentrer à la maison.
En marchant vers ma voiture, je repense à tout ce qui s'est passer pour moi cette année. J'ai beaucoup appris. J'ai appris que les chats aimaient dormir dans les entrepôts et que les vampires ne sont pas vieux à 750 ans ! J'ai aussi appris que régler ses problèmes seule ne mène qu'à plus de problèmes et que l'amour c'est vraiment parfait quand on est accompagné de la bonne personne. J'ai aussi appris que Shila s'appelait Jasmine ! Le plus gros fou rire de l'année si vous voulez mon avis !
Et puis, j'ai appris que j'étais l'une des filles les plus chanceuse de ce monde parce que j'ai un entourage en or massif. Mes amis, ma famille, ils sont parfait ! Sans eux, je n'aurais pas survécu à cette année mouvementée. J'aurais sûrement broyé du noir. Mais j'ai réussi et c'est grâce à eux. Je ne les remercierais jamais assez.
Voilà toute mon histoire. Je suis soulagé de l'avoir terminer, je vais enfin pouvoir aller boire un smoothie ! Je vous ai dit que j'adore les smoothies ?! Faudrait vraiment qu'on s'en fasse un tous ensemble un jour !
" Personne ne veut boire de smoothie avec toi bordel ! Termine ton histoire et casse toi qu'on en finisse ! "
ROHH ça va ... Ma conscience est vexante ! Donc. Voilà mon histoire. Pas en entier. Elle n'ai pas fini. J'ai encore pleins de trucs à vous dire ne croyez pas vous débarrassez de moi ! Je vais revenir ! Mais pour le moment, j'aimerais aller enlever mes chaussures. Elles me font tellement mal !
" Inès putain ! Met nous se foutu mot de la fin ! Enfin la phrase là que tu voulais dire pour finir en beauté ! Et magne toi parce que en suis ta conscience et donc je suis toi et donc moi aussi j'ai mal aux pieds ! "
Roh ça va, ça va ! Je me dépêche !
" Bah dépêche toi plus ! T'es pas à fond là ! "
Ne faites pas les choqués derrière votre écran devant mes conversations avec ma conscience. Je vous ai prévenu au début.
Je vous avait dit que cette histoire serait farfelue.