- Kader.
- Deiya.. Ma Deiya, salut Assa.
- Ouais salut.
Assa roula des yeux en se levant prétextant aller appeler Fadel. Lorsque Kader tira la chaise pour s'asseoir j'en lança un souffle. Je le regarde et il me fout au pôle nord quoi, il y a un an et demi s'il était venu me trouver dans un restaurant et s'était assit à me fixer comme il le fait je serais dans tous mes états, mais là, rien. C'est comme si je ne l'ai jamais connu.
- Comment tu vas Sadeiya ?
- Je vais bien, merci.
- Ça fait très longtemps.
- Exact.
- Ça ne t'arrivait même pas de te demander si j'étais encore en vie.
- Je peux dire la même chose de toi. Toutefois tu as raison, je n'ai pas vraiment le temps.
- Oui, sûrement trop occupée avec ton foyer.
- Exactement !
- Pourquoi tu t'es mariée ma Deiya ?
- Est-ce une question sensée kader ? Tout le monde a le droit, voire l'obligation de se marier. Alors je ne vois pas l'utilité de ta question.
- Oui...excuse moi, je n'ai jamais imaginé qu'un jour nous serions dans cette situation où je serais dégoûté de te savoir épouse d'un autre ma Deiya.
- Oui eh bien c'est le cas, et cesse de m'appeler ainsi s'il te plaît, c'est ridicule.
- Je ne t'ai pas oublié tu sais.
Dit-il en posant sa main sur la mienne que j'ai retiré à la seconde suivante.
- kader, s'il te plaît arrête moi cette mascarade, je suis mariée à présent. Tout ceci n'a plus aucune importance.
- Tu l'aimes ?
- Pardon ?
- Ton mari, Majid Atch, est-ce que tu l'aimes Deiya ?
Je le regarde, mais qu'est-ce qu'il essaye de prouver ? S'il pense que j'allais rester là à l'attendre comme si je n'avais pas de vie. Il se fourre le doigt dans l'œil. Et puis de qui il se fout ?!
- kader, j'aime éperdument mon mari donc si cela te suffit comme réponse tu peux disposer.
- Non, tu n'as pas oublié tout ce qu'on a vécu ma..
- Ecoute ça suffit kader, laisse moi s'il te plaît j...
- Sadeiya !!
Je lève les yeux et regarde Assa qui venait presque de crier mon prénom et je ne comprend sa réaction que lorsque je vois Fadel accompagné de..Majid. Ils viennent en direction de notre table. Ils arrivent et Majid ne regarde que kader à côté de moi, je fais la bise à Fadel.
- Ça va Sadeiya ?
- Bien et toi ?
- Ça va, ta copine s'est enfin décidé à me croire apparemment.
- Ce n'était pas trop tôt.
- Excusez-moi, vous êtes ?
Demanda Majid à kader qui s'est levé.
- Maji...
- Elle te dira qui je suis, nous étions simplement entrain de nous remémorer les bons souvenirs, à la prochaine Deiya.
Et il s'en alla laissant un Majid qui me menaçait du regard, je ne savais pas du tout quoi dire et j'ai l'impression qu'il a mal comprit. L'excuse qu'il avait trouvé pour m'empêcher de sortir vient de se produire sauf que c'est un malentendu, cependant le connaissant je sais déjà qu'il se dit qu'il avait raison de m'empêcher de sortir...
- euh asseyez v..
- Non, on vous laisse, vous avez des choses à vous dire.
- On peut quand même man..
- Non Assa, on va y aller.
Et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit il m'a tiré par la main, j'ai a peine eu le temps de récupérer mon sac. Nous sommes arrivés devant ma voiture. Donc j'en conclu que Fadel est passé le récupérer à la maison.
- Les clés.
Je les sors de mon sac et lui donne. Il démarre sans un mot, le regard indéchiffrable. Je ne sais pas du tout comment il pense et ça m'inquiète parce que j'ai vraiment l'impression qu'il a mal interprété ce qu'il a vu...
Nous sommes arrivés à la maison et nous sommes directement montés dans la chambre. Il me traînait toujours par la main.
- Assieds-toi.
Je me suis exécutée et il a tiré le pouf puis s'est assit bien en face de moi en me fixant sans ciller.
- Écoute moi Djoumane, je vais être clair avec toi. Il y a certaines choses que je ne cautionne pas du tout. Ça ne passe pas chez moi, voir ma femme en compagnie d'un homme autre que moi dans un restaurant est quelque chose que je n'accepte pas !
- Mais Rachid je ne suis pas partie po...
- Je sais très bien que tu n'es pas sortie pour le voir lui. Mais ce genre de situation est évitable et c'est justement pour cela que je ne voulais pas que tu y ailles. Tu es une femme mariée, je n'ai pas besoin de te dire que les petites sorties inutiles entre copines sont à mettre de côté !
- Je pense plutôt que tu es entrain d'en faire tout un plat.
- Si tu trouves que ma réaction est excessive, alors garde en tête qu'il en est de même pour mon autorité. Ma femme ne traîne pas avec d'autres hommes ! Encore moins son ex.
Il est au courant que son c'est mon ex ? Enfin il vient de lui demander qui il était non ?! Je ne comprends rien... Mais comment il peut être dur parfois Majid, il me fait vraiment peur quand il me parle comme ça. Je n'aime pas, je n'aime pas du tout.
- Mai...
- Non non non, ne prends pas ce ton, tout ce que je viens de te dire est très sérieux. C'est des choses que je veux réellement mettre au clair !
- Il est venu tout seul à ma table. J'ai rien fais.
Dis-je doucement comme si j'étais une enfant, non mais donc le mec il ne me fait pas confiance. Pourquoi il me parle comme ça alors que j'ai rien fais de mal. Il se lève et commence a marcher et tourner en ronds.
- C'est comment déjà kader Sow ? Ce batard, il veut quoi ? Il ne sait pas encore à qui il a faire lui.
- Entre lui et moi c'était déjà terminé bien avant que tu n'entres dans ma vie. Et même pendant toute une année je n'ai pas penser à "traîner avec d'autres hommes" comme tu l'as si bien dis, et c'est encore moins maintenant que je suis mariée que je le ferais. Je me respecte pour ça et mon éducation ne me permet pas de telles bassesses. Si tu as terminé de me sermonner sans raison laisse moi aller dormir.
Il s'arrête et me regarde cette fois avec une once de regret. Je me suis levée et je suis entrée dans la sdb en ravalant mes larmes tshiiiippp espèce de malade ! Majid est malade ce n'est pas de la jalousie ça, c'est la maladie.
J'ai pris une longue douche, j'en avais besoin pour bien remettre mes esprits en état. En plus il m'a gâché ma soirée là, moi aussi je veux gâcher la sienne, il ne devrait pas s'en tirer si facilement. Moi il me gronde il gâche tout mon mood et je vais simplement être d'accord sans rien faire ? Hors de question...!
J'ai réfléchis et finalement je vais suivre les conseils d'Assa, déjà pour ce matin et maintenant ça. Il va voir, il croit me connaître comme sa poche en plus il croit que je suis son enfant ou quoi ? Je suis une femme adulte, je compte bien le lui faire comprendre. En plus il parle il parle mais sa faiblesse je la connais mieux que lui même, il devient fou devant mon corps, quand je me déshabille il ne peut meme pas détourner ses yeux ni réfléchir.... Je suis sortie en serviette pour aller dans le dressing sous son regard, je ne l'ai pas calculé. J'ai chopé le sac que m'avait offert ma tante Fatim. Il y avait des trucs vraiment "osés", j'ai pris quand même un model assez provoquant pour moi. Un ensemble noir en dentelles et soie, c'était assez transparent. C'est vraiment dénudé tout ça, j'en ai presque honte mais bon je m'en fou. Il l'a bien cherché. J'avais aussi des perles autour de la taille mais j'en ai rajouté deux autres qui sont fait de grosses perles contrairement à ceux que je porte. Je sais en plus qu'il adore ça, à chaque fois qu'on est couché à regarder la télé ou autre il les touche sans arrêt... J'ai enfilé le peignoir en soie à la va vite sans fermer le noeud bien sure, sinon le plan sera voué à l'échec. Donc, j'étalais tranquillement la crème sur mes jambes lorsqu'il est entré dans le dressing, je ne lui ai même pas lancé un regard. Et je fais exprès dans un mouvement de glisser mon peignoir, il ne me couvrait presque pas.
- Djoumane.
- Oui.
Répondis-Je en continuant mon geste.
- j..je ne voulais pas te crier dessus, c'est juste que je n'aime pas qu'on t'approche, enfin, tu sais comment je suis.
Je me suis levée cette fois-ci et je l'ai regardé me fixer de haut en bas avant de replonger ses yeux dans les miens, je souriais intérieurement. J'ai avancé à sa hauteur.
- Je sais comment tu es, ça ne veut pas dire que tu ne dois pas avoir confiance en moi. Et même si les hommes me côtoient, attends de voir ma réaction avant de t'énerver.
Répondis-Je calmement, il souffla en me regardant.
- Je sais... Je vais me contrôler la prochaine fois. Ne te fâche pas s'il te plaît.
Je lui souris, présenter des excuses, il ne peut pas le faire simplement ?! Je m'approche et enroule mes mains autour de son cou, il tient ma taille et dès que ses mains effleurent mes perles il baisse les yeux pour chercher. Je lui soulève le visage par son menton et lui fais un tout petit bisou sur les lèvres.
- D'accord, mais la prochaine fois réfléchis avant d'agir.
Je l'ai laissé dans la chambre et je suis descendue en fermant mon peignoir cette fois-ci on ne sait jamais... Je lui serre un verre de lait et remplie la carafe d'eau de ma chambre que j'avais aussi prise puis remonte avec tout. Il m'a même coupé l'appétit ce fou furieux, hors que j'avais faim !
Il était assit sur le lit portable à la main. Je lui donne son lait puis je m'assois pour me coucher mais je me relève vite ayant réalisé que j'ai oublié l'encens, je vais brancher l'encensoir. Je savais très bien qu'il me regardait et j'ai fais exprès de marcher en roulant très bien mes hanches, je t'ai pardonné mais ça ne veut pas dire que tu ne vas pas payer mon cher.
- Rachid ?
Il n'a pas répondu donc je me suis retournée. Morrr ! Il avait la tête d'un vrai perturbé ! Mdrrr..Que c'est amusant tout ça.
- Rachid, je te parle ?
- Euh...oui oui ?
- Demain ta tante ne pourrait pas prendre Raki à 4h ? Je ne veux pas qu'elle rate son activité de la matinée.
- Je ne...sais pas.
- Bon ce n'est pas grave un jour de chômé, de toute manière elle sera là quand je reviendrais !
J'avance vers lui et lui prend le verre que je lave dans la sdb avant de revenir le poser sur la table basse de l'autre côté de la chambre. Quand je me retourne il est devant moi, je n'ai pas eu le temps de parler qu'il m'attire à lui par la taille. Ses lèvres frôlaient les miens, je pose mes mains sur son torse et le caresse tendrement.
- Tu ne sais pas ce que tu fais Djoumane.
Me souffla-t-il son regard plongé dans le mien.
- Moi ? Qu'ai-je fais ?
- Tu le sais, arrête. Tu fais exprès.
- De quoi tu parles bébé ?
- Sadeiya !
- hum ?
Il m'embrasse direct, j'y répond bien évidemment. Ses mains se baladent sur mes hanches en descendant, alors que mon cou se retrouve sous le supplice de ses douces lèvres. Il m'a porté jusqu'au lit et j'ai eu du mal, je l'avoue, mais je l'ai arrêté alors qu'il essayait d'enlever mon haut.
- Arrête...demain je dois me réveiller tôt pour aller travailler tu le sais.
Dis-je le souffle lourd.
- Ce boulot ne te sert à rien, arrête moi ce job.
- Non !
M'empressais-Je de dire.
- D'accord d'accord c'est comme tu le voudras.
Dit-il en replongeant la tête dans le creux mon cou cette fois il descendit à ma poitrine. Au contact de sa langue sur mon téton, un long frisson parcours tout mon corps. J'ai encore pris son visage pour l'arrêter.
- Tu m'as blessé tout à l'heure.
- I am sorry baby, je ne le ferais plus.
Parfait !
- Promis?
- Je te le jure !
- hey...
Dis-je encore en le stoppant lorsqu'il a voulu reprendre. Mdr je faisais exprès juste pour l'embêter.
- Ce que tu m'as fait ce matin, tu ne le refais plus.
- Plus jamais.
- Et tu...
- Je ferais et te donnerais tout ce que tu désires, mais de grâce cesse de me torturer.
- ...
- Tu ne vois pas dans quel état tu me mets ?
Dit-il en mettant plus pression sur ma cuisse en appuyant sa bosse. Haha ! Moi aussi je n'en pouvais plus, j'étais à court d'abstinence et de crédibilité. Et je ne l'ai plus interrompu !
...
Le lendemain j'ai eu du mal à me réveiller quand mon réveil a sonné, vraiment, j'ai sommeil et je suis fatiguée et surtout j'ai faim... J'ai pris ma douche et mes grandes ablutions puis j'ai fais ma prière, tout ça avec beaucoup de mal, je veux simplement dormir... Donc dans la vie de femme mariée c'est aussi tout le temps des grandes ablutions Ahhh...
Je suis descendue faire le petit déjeuner et manger ensuite je suis remontée m'habiller pour aller au job. Je réveille mon mari car il doit aussi aller travailler mais bon quand on est son propre chef on se lève quand on veut tient ! Comme d'habitude le réveiller est une vraie torture, il met 10ans c'est pas possible ça !
Mais bon il a finit par le faire. Pendant qu'il est à la douche et j'ai refais mon lit puis sort ses vêtements.
je terminais mon maquillage quand il est ressorti m'enlacer par derrière, je lui souris à travers le miroir puis me retourne.
- Bien dormi ?
Me demanda-t-Il en me donnant un doux baiser.
- Oui, toi également je suppose ?
- Effectivement, très bien même.
- Hum... Bon ton petit dej est prêt, moi j'y vais je suis déjà en retard.
- Je n'aime pas ton travail. Il te prend tout ton temps.
- Ehh ?! Hier soir je t'ai dis non, tu as acquiescé sans chichi ! En plus t'as promis de faire tout ce que je voulais.
- Ahh ! Hier soir tu m'aurais demandé qui était ma mère je t'aurais dis que c'était toi.
- ...
- Désolé bébé. Mais c'est vrai, tu me rends dingue, non seulement tu le sais en plus tu joues de ça.
- D'accord on verra bien ça la prochaine fois.
- Ah c'est avec moi tu joues ? Tu me menaces ? Je suis plus âgé que toi de combien d'années ? Vous les petites de maintenant vous ne respectez pas vos aînés !
Alors comment vous dire, j'ai éclaté de rire !
- Mais mdrrr ! Donc toi c'est une petite tu aimes ? C'est petite qui te rend dingue comme tu dis et qui te fait dire qu'elle est ta mère ? Tu n'as pas honte ? Ahaha...
Il m'a trop mal regardé en me lançant le coussin que j'ai esquivé bien sure.
- Continues de me provoquer. Le jour où je vais t'attraper tu riras moins crois moi tu ne tiendras pas debout une seconde.
- Anyway tonton, moi j'aime mon travail, j'ai fais des études pour ça.
- Ok, je préfère ne plus en parler.
Je le regarde, il est sérieux quand il dit qu'il n'aime pas le fait je travaille, mais là ça va pas le faire !! Comme il a dit mieux vaut ne pas en parler tout de suite. Je lui fais un bisou sur le bout de son joli nez bien droit.
- Je viendrais à ton bureau à la pause in sha Allah on pourra aller manger.
Dis-je en sortant de son emprise, j'arrive à peine à la porte qu'il m'arrête.
- Djoumane je n'aime pas ton habillement, change toi !
- Mais enfin tu ne vas pas recommencer avec ça.
- Change ta jupe, ça ressort trop tes formes, ça attire le regard.
- S'il te plaît, quoi que je porte c'est la même chose, je suis comme ça et ça va sortir comme ça, à moins que tu ne veuilles que je m'habille en sac à patate pour aller au bureau. Je suis déjà en retard je t'en supplie laisse moi y aller.
Il reste des secondes à me regarder je vois qu'il n'est pas content mais je n'ai ni le temps et ni l'énergie pour me changer ! Vraiment ses caprices là à propos de ça, je ne vais pas lui laisser la voie.
- Ok tu peux y aller, même si je n'approuve pas.
- Je sais, ça ne se répétera plus, bisous.
Je suis rapidement sortie avant qu'il ne trouve autre chose à dire. Au bureau je dis bonjour à mes collèges et passe dire bonjour au directeur avant de rejoindre mon espace. J'avais énormément de comptes à faire, c'est fatiguant et avec l'ordinateur c'est encore pire sur les yeux. Deux heures plus tard on toque à ma porte, je suis surprise de voir Souley après avoir autorisé l'entrée. Je me lève et lui fais la bise.
- hey ! Grosse tête, tu ne voulais plus revenir ou quoi ?
- le choix si je l'avais, je dirais non mais bon...comment vas-tu ?
- Ha profiteur ! Je vais bien Al hamdoulillah et toi ?
- Al hamdoulillah, ça fait un bout de temps qu'est-ce que tu racontes ?
- oh rien d'incroyable tu sais, ça va tranquille. Et ton voyage ? Ça a été ?
- Oui parfait. Je compte bien y retourner in sha Allah.
- Alors là c'était vraiment parfait.
- Et ton mari et ta fille ? Ça va dans ton foyer ?
Me demanda-t-il après quelques secondes de silence.
- Ils se portent bien.
- Ok...bon je te laisse continuer ton travail, on mange ensemble à la pause ?
- euh...j'aurais bien voulu mais je..j'ai quelque chose de prévu.
- ok pas grave la prochaine fois alors, ciao.
- à plus !
C'est bizarre, depuis mon mariage je n'entretiens plus cette relation de bestfriend que j'avais avec Souley mais bon je comprend s'il veut s'éloigner hein, on ne partage pas les mêmes sentiments...
...
Je prend le plat et roule en direction du bureau de mon chéri. Finalement j'ai acheté à manger on va manger là-bas. Une fois arrivée, je salue les personnes que je croise, et arrive à sa secrétaire.
- bonjour madame Atch.
- bonjour Astou ça va ?
- Oui bien merci et vous ?
- Ça va, Rachid est à l'intérieur ?
- Oui Mr est là.
- Ok merci.
J'ouvre et entre sans toquer les plats à la main. Il ne lève pas la tête et reste concentré sur son dossier.
- Astou je t'ai dis qu... ah, baby c'est toi.
Dit-il en me souriant, je pose le plat sur la table basse au loin et vais m'asseoir sur ses jambes puis lui fait un gros bisou.
- Ça va ?
- Ouii et toi ?
- Ça va, depuis que t'es là.
Dit-il en m'embrassant.
- Tout mon stress s'est volatilisé ! Je suis sur un gros contrat.
- Tu l'auras in shaa Allah, t'inquiètes pas.
- C'est le gouvernement qui propose le marché, mais j'hésite à accepter.
- Pourquoi cela ?
- Parce que je n'aime pas me mélanger dans les affaires de l'Etat. Trop de vices, ils veulent des barils de pétrole brut d'ici, mais ils veulent que je fasse l'exploitation.
- Hum, je comprends. Soit ils n'ont pas les moyens pour l'exploiter eux-mêmes, soit ils ont les fonds mais ils veulent en faire autre chose, par ailleurs dilapider. Dans tous les cas c'est clair qu'ils veulent s'exempter de la tâche.
- Ahlala, tu es excellente. Tu as vraiment tout compris.
- Tu vas refuser ?
- Ça dépend, j'admets que j'ai la capacité matérielle requise pour l'exploitation. Mais ils faut qu'ils acceptent de débourser les fonds qu'il faut pour qu'en aucun cas je ne sois touché par les imprévues et les dépenses de trop, dans ce cas je pourrais y réfléchir.
- Je pense que même s'ils acceptent, tu ne devrais pas leur faire confiance. On les connaît, à moins que l'argent total te soit donné en un seul coup.
- Pour ça ne t'inquiète même pas. Je n'accorde jamais de crédit, même pas à l'Etat.
- Majid, je te conseille de ne pas accepter ce contrat. Ça pourrait te ramener des problèmes à la douane pour tes citernes de pétroles ou les camions de ciment dans l'avenir, si vous venez à ne pas vous entendre lors de la réalisation du projet.
- Oui, tu as raison. On verra bien.
- Okey.
- ...
Je le regarde, mais il y a quelque chose.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es sure que c'est juste ce marché d'Etat ?
Lui demandais-je parce que j'ai l'impression qu'il y a bien plus qu'un contrat.
- Rien.
- ...
- ...
- Rachid.
- Je dois te parler de quelque chose.
- ...
- C'est assez important.
- ...
- Ce soir in sha Allah
- D'accord, bon viens, mangeons avant que ça ne refroidisse
...