- c'est maman qui me l'a dit mamie !
Dit la petite Raki à sa grand-mère maternelle, Deiya est partie avec Raki chez ses parents pour y passer la journée, étant donné que Majid a fait un petit voyage dans un village un peu éloigné pour le travail malgré que ce soit un samedi.
- Ah donc toi Deiya tu racontes à ma petite fille des sottises comme ça ?
- Chère maman ce ne sont pas des sottises, je suis plus belle que toi !
- Une vilaine fille comme toi, plus belle que ma mère ?
Rigola Aguib en entrant dans la pièce taquinant sa sœur. Plus tard son père arriva et ils se regroupèrent tous au salon dans une bonne ambiance parlant de tout et rigolant de tout.
En même temps elle parlait avec son mari de temps à autres par messages. En réalité, depuis cette nuit où ils ont faillit passer le cap, ils sont tous les deux plus proches. Il la cherchait, la taquine parfois, et même si elle faisait voir le contraire, elle appréciait.
Un dimanche, ils ont passé l'après midi au salon, rien qu'eux deux. Majid était allongé la tête sur les jambes de sa femme qui lui caressait les cheveux.
Ils discutaient simplement sans dispute ni sous-entendus négatifs, et il lui avoua vouloir être à nouveau père mais d'un petit bonhomme cette fois-ci, et elle en souriait sans rien dire... Et Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que sa belle-mère les trouves dans cette position, et elle se senti prise en flagrant délit, surtout que celle-ci avait sous-entendu l'existence des chambres leur repellant qu'ils en possédaient une, pour les taquiner.
- Pourquoi souris-tu ainsi ? A qui tu parles ?
- hun...
- Ahhh c'est ton chéri !
Elle cacha son téléphone en toisant son frère du regard avant de se tourner vers sa nièce fatou qui venait de lire le nom de son mari.
- Je n'ai pas dit qu'on ne regardait pas le téléphone des autres sans demander fatou ?
- Si ! Mais papa il a demandé.
- Et alors ? Ce n'est pas une raison et puis qui t'a dit que c'était mon chéri ?
- c'est tonton Majid lui même ! Quand on était chez toi il me l'a dit avec Raki.
- ouiii mamonn c'est vrai papa il a dit que tu es sa chérie. Et il a dit nous on est des princesses !
Elle laissa les enfants dans leur délire. Elle s'apprêtait à rentrer chez elle et sa mère était dans sa chambre donc elle alla la rejoindre.
- Mamannn, je pars.
- Ah déjà ? Viens parlons un peu entre filles. Ça fait longtemps...
Elle s'assoit et prend sa mère dans ses bras.
- Dis moi juste que je te manque à en mourir !
- Ma vie est meilleure depuis que tu es partie.
- Ahahahh.. Je pourrais te croire, vu que je t'ai enfin laissé Papa à toi toute seule.
- Comment ça va chez toi, dans ton foyer ?
- Ça va...hamdoulillah.
- Ne me mens pas deh Deiya.
- Maman...il y a des hauts et des bas c'est comme ça..pareil dans tous les couples sinon ça va je t'assure.
- Majid te traite bien j'espère ? Es-tu contente et comblée ?
- Oui maman.
- Tu sais ma chérie, une fois que tu es mariée c'est en la femme que revient la plus grande responsabilité pour l'épanouissement de son couple. Les hommes sont parfois négligeant et inattentifs.
- Hum, c'est vrai.
- Mais tu peux faire en sorte qu'il n'ait d'yeux que toi. C'est facile de mettre d'accord son mari, il suffit de le dompter comme il se doit. Occupe toi du ventre et du bas ventre. Et les hommes sont comme des enfants.
"Si tu savais que je me suis refusée à lui" se disait-elle dans sa tête. Chose qu'elle n'ose pas dire à sa mère. Car celle-ci serait capable d'appeler Majid et d'organiser leur nuit de noce le soir même.
- Mamaann !!
- Il n'y pas de papa qui tienne, je te parle sérieusement. Et aussi il faut savoir leur tenir tête quand c'est nécessaire.
- Ehh ne t'inquiète même pas pour ça !
- Ah ? Je ne te demande pas d'aller être impolie là-bas hein ? Tu dois juste savoir être imposante lorsque tu ressens le besoin de l'être, tu comprends ?
- Je comprends.
- Hum, bon pars maintenant il se fait tard il doit sûrement être en route pour rentrer.
- Oui je vais y aller.
- Rentre bien.
- Bonne nuit maman je t'aime.
Lui dit-elle en lui embrassant la joue. Elle sort avec Raki et elles arrivent à la maison à 20h. Sa belle-mère est au salon avec une des tantes de son mari. C'est la sœur de son beau-père. Elle les salue puis va coucher sa fille qui somnolait déjà. Ensuite elle redescend se joindre aux deux femmes qui discutaient. Elle était fatiguée mais attendait son mari.
- Ma chérie, ça va ? Ma shaa Allah, Amina, vraiment t'as eu une belle-fille magnifique.
M.Amina - Je ne te le fais pas dire ! En plus tellement gentille.
- Ah Al hamdoulillah, Rachid, il mérite bien ça.
- Merci, c'est gentil.
- Bienvenue ma fille, c'est la vérité. In shaa Allah vous allez faire de beaux enfants. N'attendez pas trop longtemps pour remplir la maison !
M.Amina - Ehh moi je n'attends que ça ! Ils vont faire vite.
Elle se contente de sourire en baissant le regard. Puis elle est restée encore plus de deux heures, sa belle-mère est allée se coucher et la tante de Majid est rentrée chez elle. Il était 23h et elle était avec seulement Djibril au salon qui jouait à la play tandis qu'elle était allongée sur le sofa entrain de se balader sur les RS. Elle regardait le compte Instagram vide de son mari dont d'ailleurs l'appel venait d'entrer.
- Allô Deiya tu es rentrée ?
- Oui ça fait un petit bout de temps que je t'attend, tu n'es toujours pas arrivé ?
- Oui justement je suis là dans 5 min.
- D'accord.
- Quoi ? Je t'ai manqué toute la journée ?
Elle hésita mais répondit quand même
- Oui !
- Ah ouais ! Bon j'ai déjà mangé ne me prépare rien j'arrive bientôt.
- Ok à toute.
Elle raccroche et souhaite bonne nuit a Djibril puis monte dans sa chambre et enfila directement son pyjama, elle peigna ses longs cheveux et s'allongea. Elle avait sommeil donc elle verrouilla son téléphone pour se reposer, elle dormait pratiquement deja quand la porte s'est ouverte.
- salam Aleykoum !
- ...
- Tu dors ?
- Mh..
Fit-Elle somnolente, il alla prendre rapidement une douche enfila un simple bas de jogging et rejoignit son épouse au lit en l'enlaçant, par derrière. Celle-ci se retourna et alla contre lui enfouissant sa tête dans le creux de son cou. Il posa sa main dans le dos de sa femme la caressant tendrement.
- Désolé de t'avoir fait attendre tout ce temps, c'est un long trajet et toi je t'ai dit plusieurs fois de ne pas m'attendre et de te coucher. Regarde l'heure. Demain tu ne vas pas au travail.
- Tu as mangé où ?
- Au restau avec les autres.
- Ah et c'était bien ta journée ?
- Oui...fatiguant...je dois voyager bientôt, tu viendras avec moi. Un voyage d'affaire il faut absolument que je signe pour le projet, j'aimerais aussi élargir le projet d'eau et tu y connais des choses concernant cette affaire !
Cette fois elle s'éveilla un peu plus.
- Voyager quand pour aller où ?
- Dans deux jours. J'ai réservé à Miavana, Madagascar.
- Mais je travaille Rachid.
- Je le sais, ce voyage est aussi pour le travail. Tu prendras des congés. Je veux que tu viennes avec moi. Tu dois venir.
Ordonna-t-il a Deiya.
- Je ne peux pas prendre de congés, j'étais en congé quand t..tu m'as mariée.
- Djoumane tu viendras avec moi.
- Mais c'est pas que je ne veux pas c'est que je ne peux pas Majid enfin tu veux que je me fasse licencier ou quoi ? Et puis tu me dis cela à deux jours en plus.
- Oui parce que je viens de prendre les billets. Je saurais quoi faire t'inquiète, je vais en voyage d'affaires et je veux que tu viennes avec moi.
- Je ne vois pas vraiment l'utilité que je vienne avec toi, je ne vois pas ce que je peux connaître de cette affaire que toi tu ne saurais pas ?!
- J'ai signé à la banque avec toi ! Tu as ordonné l'expertise pour la finance.
- Cela faisait partie de la procédure, ça ne veut pas dire que j'en sais plus que toi sur ton propre projet.
- Je n'ai jamais dis que tu en savais plus que moi, et d'ailleurs ce n'est pas le cas.
- Bah alors ??
- De quoi alors ? Tu viens avec moi.
- Mais...
-Il n'y a pas de mais, et hormis le cadre professionnel, c'est mon droit de te demander ça et toi en tant que mon épouse c'est ton devoir de l'accepter. Vrai ou faux ?
- Rachid, je suis une employée et j..
- Vrai ou faux Djoumane ?
- Tu as raison, mai..
- Et maintenant, quand cesseras-tu de me refuser des choses sur lesquelles j'ai le droit sur toi ?
Comprenant très bien ou il veut en venir elle fit court. En plus elle ne voyait absolument pas le rapport entre ces deux choses complètement opposées !
- C'est comme tu veux...
Et elle le lâcha et se retourna dos à lui. Il souffla et alla vers elle en la retournant de nouveau, il s'est redressé et l'a assise sur ses jambes elle boudait.
- Viens là, je sais que ton travail est important pour toi, je suis désolé de t'imposer ça mais il ne l'est pas plus que moi voyons.
- ...
- Arrête de bouder maintenant...ou alors..
- Quoi ?
- Ne me dit pas que tu aimes plus ton travail que moi ?
- Mdr et si c'est le cas ?
- si c'est le cas ma belle tu peux dire à Dieu à ton job !
- Non, je ne peux pas aimer ça plus que mon cher époux, aka son altesse le Roi Majid... !
Ironisa-t-elle en enroulant ses bras autour du cou de Majid qui l'attrapa par ses hanches.
- Sadeiya j...
- Les deux ne se comparent pas, c'est un job, tu es mon homme, voyons Rachid.
- Ah bon ? Mh j'aime bien, quoi d'autre ?
Fit-il suivit d'un sourire magnifique qui fit sourire aussi Deiya, à cet instant elle le trouvait vraiment très beau et séduisant. Ses muscles et son sourire la faisait littéralement fondre. Elle voulut descendre mais il la reserre.
- Quoi encore votre altesse ?!
- c'est n'est pas suffisant !
- Tchiip lâche moi vite !!
- Non.
Elle se pencha timidement et attrapa son visage entre ses mains, elle lui fit un bisou sur le front, le bout de son nez et un peu partout sur son visage. Elle s'arrêta et lui fit un smack sur ses lèvres, puis un second, et au troisième elle lui prit les lèvres, donnant naissance à un long baiser sensuel, s'arrêtant et reprenant de plus belle. Elle s'accrocha à lui et il descendit à son cou, puis vers sa poitrine, elle soupira. Elle avait peur malgré l'envie qu'elle ressentait, dans sa tête c'était pas possible qu'il lui fasse l'amour alors qu'il n'y a rien d'avoué entre eux. Même si elle savait pertinemment qu'il ressentait des choses pour elle, il ne l'a jamais dit clairement et le fait qu'il lui a dit qu'ils divorceraient lui faisait peur aussi. Elle ne veut pas s'attarder sur quelque chose qui se terminera tôt ou tard autrement se donner entièrement sachant que ça prendra fin.
- Majid o..on..je ne peux pas.
- Je sais.
Il la lâcha et puis arrangea doucement sa robe en la scrutant du regard. Celle-ci ne disait rien, elle était trop ailleurs pour dire quoi que ce soit. Il la prend dans ses bras et s'allonge avec elle...