Arbor Vitae

Door Gemme_4

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Attaquée par des démons lors d'une soirée de Noël, Amandine Orfévri découvre qu'elle n'est pas humaine, du sa... Meer

Avant-propos
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Épilogue

Chapitre 15

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Door Gemme_4

27. 12. 2015

Je me réveillai totalement angoissée. Cette vision était toujours ancrée dans mon esprit, je savais que Derek allait bien, mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle allait se réaliser dans un future proche.

Je me levai, mon corps entier était courbaturé à cause de la mission d'hier. J'ouvris la porte et entrai dans le salon. J'eus la surprise de constater que Derek était déjà levé et lisait un gros bouquin poussiéreux.

— Salut, dit-il d'un ton froid.

— Salut, répondis-je d'une petite voix.

Visiblement, il n'avait pas trop apprécié ma visite nocturne. Je repensai à notre discussion après avoir désinfecté ses plaies, il avait l'air tellement de bonne humeur, alors que maintenant, il était à nouveau froid et distant.

Mes yeux s'embuèrent et je reniflai, je n'avais pas envie que l'on soit en mauvais termes, surtout avec ce rêve. Derek releva les yeux de son ouvrage et, voyant mes yeux remplis de larmes, se leva et vint se planter devant moi.

— Qu'est-ce qui se passe Amy ?

Je n'avais pas du tout envie de lui expliquer mon rêve, mais vu comment il avait réagi suite à ma dernière cachotterie de ce genre... Je ne voulais pas revivre ça, alors je lui racontai tout.

— C'est pour ça que tu as débarqué cette nuit ?

— Oui, j'avais peur que tu aies disparu...

— Tu pleures, me dit Derek.

— Non...

— Ce n'était pas une question.

Je remarquai alors qu'il disait vrai, les larmes dévalaient mes joues et un goût salé envahit ma bouche. Sûrement à cause des émotions fortes accumulées, j'éclatai en sanglots, c'était pitoyable.

Derek passa une main dans mon dos et l'autre derrière ma nuque, puis me rapprocha de son torse où je pleurai abondamment pendant plusieurs minutes, détrempant son T-shirt.

— Du calme, il ne m'arrivera rien, chuchota-t-il.

— Tu me le promets ?

— Oui, je serais toujours là...

Je sanglotai bien deux ou trois minutes dans ses bras avant de me reprendre. Lorsque je réalisai dans quelle position nous étions, je me dégageai et rougis sûrement violemment.

Derek me regarda ébahi et alla dans sa chambre pour changer de T-shirt et mettre une veste, car il avait désormais froid. J'en profitai pour me brosser les dents et remettre de l'ordre dans mes cheveux.

Heureusement mes yeux n'étaient pas trop rouges et gonflés. J'allais m'habiller chaudement, c'était plus sûr. Je sortis de notre chambre et après avoir lancé un ultime regard à Derek, je partis rejoindre Jay.

Dans le réfectoire, très animé, plusieurs garçons invitaient des filles pour le bal de ce soir. Jay me proposa d'y aller avec lui, ce que j'acceptai avec plaisir, ça ne m'était jamais arrivé que l'on m'invite à une soirée.

Je remarquai que la table des Altéras était étonnement vide. Adolphe devait sûrement prendre un café dans son bureau avec Gregory loin de tout ce bruit. Mais ce qui était bizarre, c'était qu'il n'y avait que Ric et Alexis. Où était passé James ? À l'infirmerie bien sûr, pourquoi est-ce que je ne réfléchissais jamais plus loin que le bout de mon nez ?

Je m'assis à ma place habituelle et entamai un croissant. La porte de la cafète se rouvrit et James apparut. Il portait un T-shirt et un short amples noirs de sport. Mais qu'est-ce qu'il fichait là ? Il s'approcha de la table des Altéras, en nage.

— Qu'est-ce que tu fais habillé de la sorte ? s'étonna Ric.

— Je suis allé courir, le temps n'était pas trop froid, et j'avais besoin de me changer les idées !

Un grand silence régnait à présent. Comment pouvait-il encore courir avec cinq côtes cassées ? Normalement, il devrait être cloué sur un lit.

— James ! Sérieux, tu mets ta santé en danger, s'énerva Ric.

— Ça fait cinquante fois que tu me le dis, mais ça va, j'ai couru que une heure.

— Une heure ! Non mais tu te fiches de moi !

— Ben non, j'aurais continué si je ne devais pas rentrer pour prendre mes médicaments.

— Ah parce que tu es parti sans en plus !

Ric tremblait de rage, tellement le comportement de son ami l'énervait. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Ce fut finalement Alexis qui se chargea de la piqûre de James. Les conversations des Traqueurs reprirent.

— Il y a une raison au fait que tu fasses autant de sport et que tu manges de moins en moins ?

— Ouais, je passe Nouvel An chez mon père à la Citadelle. Tu peux être sûr qu'il va me reprocher mon poids, répliqua James. T'as fini ?

— Oui.

Alexis appliqua un pansement à l'endroit de la piqûre et James se leva après l'avoir remercié.

— Bon à plus les gars ! s'écria-t-il.

— Où vas-tu ? s'étonna Ric.

— Finir mon entrainement intensif, il me reste du temps jusqu'à midi, non ?

Il adressa un clin d'oeil aux deux Altéras et allait partir quand Ric réagit:

— Mais ça va pas ! C'est hors de question ! Tu restes ici !

— Faudra m'attraper pour ça !

James salua les Traqueurs de la main et partit en sprint. Ric se leva et courut après son partenaire. Tous les Traqueurs éclatèrent de rire et Alexis secoua la tête en soupirant.

— C'est toujours comme ça ? demanda une fille en pleurant de rire.

— Malheureusement oui.

Les Traqueurs continuèrent à rire. Ceci dit, Ric n'avait pas tort, ce n'était pas vraiment conseillé de faire du sport quand on avait cinq côtes cassées !

Le reste du repas se déroula sans accroc, excepté les gens qui me demandaient si c'était normal que j'ai désormais les cheveux noirs. Ça aussi, c'était un problème à régler, je m'en occuperais après le déjeuner.

Moi qui voulais m'occuper de ma teinture juste après le déjeuner, c'était loupé. Soa m'accapara jusqu'à midi pour l'aider à choisir la tenue la plus sexy possible afin de séduire James, si bien que lorsque je retournai dans notre chambre, Derek m'avertit qu'il était l'heure de manger.

J'ai bien cru que le repas ne finirait jamais. Je courus dans la salle de bain après avoir embrassé Jay. Je me déshabillai et filai sous la douche. L'eau chaude détendit mes muscles, tandis que je frottai énergiquement mes cheveux, je vis la teinture noire se diluer dans l'eau.

Durant ce moment, j'eus le temps de réfléchir, surtout à propos de Jay. J'avais la très nette impression qu'il n'agissait pas naturellement quand Derek était là. Et si... et s'il se foutait de moi ? S'il n'avait jamais été amoureux de moi et qu'il s'était juste cherché une fille facile à mettre dans son lit ? N'importe quoi ! C'était tout moi ça, me faire du souci pour rien !

Je sortis de la douche et enroulai une serviette dans mes cheveux, avant de me sécher et de me rhabiller. J'étais en train de brosser mes cheveux à nouveau auburn qu'on m'appela. C'était une voix féminine et donc pas Derek. J'eus la surprise de découvrir Soa.

— Coucou ! Je venais voir si j'avais pas égaré mon peigne parmi tes affaires durant ton déménagement, dit-elle.

— Je crois pas, je l'ai pas vu en tout cas.

— Oh shit ! Tu pourrais me prêter le tien s'il te plait ?

— Bien sûr, acceptai-je avec le sourire.

— Merci chou !

— Chou ?

— Ouais, c'est Jay qui m'a demandé si « son chou » était là, j'ai pensé que c'était toi, alors je réutilise.

— Jay est là ? m'étonnai-je.

— Ouais, je te laisse avec lui alors, je vais voir James.

J'approuvai et lui tendis mon peigne. Elle me remercia et me claqua un bisou sur la joue. Jay entra et me prit dans ses bras, avant de m'embrasser. Nous nous installâmes sur le canapé et parlâmes de tout et de rien. Il entoura ma taille de ses bras dans un geste protecteur.

Soudainement, on toqua à la porte. Je criai d'entrer, et je fus très surprise de constater que c'était Derek. Il portait deux ou trois gros bouquins poussiéreux, sûrement pour faire des recherches sur la prophetia, faut dire que nous n'avions pas trop avancé.

— Bonj...

La voix de Derek mourut lorsqu'il m'aperçut dans les bras de Jay. Il fronça les sourcils et son visage se crispa tandis qu'il posait les livres sur le meuble à côté de la porte. Les bras de Jay autour de ma taille se firent froids et crispés, il lança d'une voix glaciale qui ne lui ressemblait pas :

— Qu'est-ce que tu fous là connard ?

— Pardon ?

— Qu'est-ce que tu fous là ? répéta Jay en appuyant chaque mot.

— Je te rappelle que je dors ici, répliqua Derek.

Mon colocataire s'appuya contre le meuble et allait saisir un des livres pour le lire, mais Jay ne l'entendait pas de cette oreille.

— Dommage que tu ne sois pas aveugle, comme ça tu ne pourrais pas voir les victimes que tu veux tuer et il n'y aurait plus d'accidents !

— Ne parle pas de ce que tu connais pas, répliqua Derek la mâchoire crispée.

— Ce que je connais pas ! T'as failli tuer ma soeur !

— Ce n'est pas moi !

— Et Amy en sport ! Ce n'était pas toi peut-être ?

Jay était dans un tel état de colère que je ne le reconnaissais plus. J'étais paralysée de stupeur et d'incompréhension. Comment un garçon aussi gentil, tendre et jovial pouvait-il dire de telles horreurs à quelqu'un qui avait partagé ses journées ?

— Casse-toi ! Peut-être qu'il n'y aura plus de problèmes si tu pars ! asséna Jay.

Je ne dis rien, et c'était une erreur, mais j'étais incapable de parler tellement les paroles et le comportement de Jay me choquaient. Une expression de dégoût s'installa sur le visage de Derek et je fus la seule à remarquer la déception dans ses yeux, il regarda Jay et répliqua le plus calmement possible :

— Vu que je suis de trop, je pars. Mais je te préviens Jonathan, le jour où tu sauras la vérité, tu ne viendras pas t'excuser !

Derek me lança un regard plein de sous-entendus, et comme je ne réagis pas, il sortit en claquant la porte. Jay paraissait très satisfait de lui, mais moi je ne l'étais pas.

Le regard déçu de Derek me revint à l'esprit et le remord me submergea. Je m'étais attachée à lui et j'en voulais terriblement à Jay. Il avait détruit en quelques instants ce que j'avais construit avec Derek en plusieurs jours.

Lorsque Jay se pencha vers moi pour m'embrasser, je me dégageai et partis en courant dans le couloir, le laissant en plan. Je devais absolument parler à Derek. Je courus pour le rattraper, il marchait vite ! Je le vis enfin.

— Derek attends !

— Quoi ?

Il s'arrêta et se retourna pour me faire face. Je me stoppai nette devant son visage froid et ses yeux vides. Je me revoyais il y a quelques jours à l'institut où je l'avais rencontré pour la première fois. Son expression fermée et peu avenante me firent déglutir brusquement.

— Pour Jay... je..., bégayai-je.

— Te fatigue pas, j'ai bien compris. Il a raison. On va arrêter de se parler toi et moi.

— Mais...

— Je te parlerai juste pour les missions, comme ça tu pourras vivre ton idylle avec Jay sans souci !

— Mais on dort dans la même chambre ! Comment tu veux qu'on arrête de communiquer ?

J'étais hystérique et abasourdie. Nous nous étions toujours bien entendu pour les missions avec Derek, même s'il était froid, il pouvait être tellement gentil quand il n'y avait personne avec nous. Je ne m'étais pas préparée au fait qu'il veuille couper les ponts !

— Je passerai le reste de la journée dehors, et je rentrerai quand tu seras déjà couchée.

— Non... Derek, tu peux pas faire ça, dis-je désespérée.

Nous ne pouvions pas arrêter de nous parler pour de bon ! Ça allait être un cauchemar entre les cours et les missions. Je ne voulais pas ça, surtout après mon rêve !

— C'est ce que tu voulais, non ? Alors sois contente !

Je passai littéralement de la tristesse à la colère. Comment pouvait-il dire une chose pareille ? Surtout après ce qu'il m'avait affirmé ce matin : « Oui, je serais toujours là... »

— Plus d'assassin dans les pattes ! conclut-il.

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase ! Ma main partit toute seule et alla s'écraser sur la joue gauche de Derek. Sous le choc, sa tête tourna violemment et l'écho de la gifle sembla se répercuter dans ma tête.

J'avais envie de lui crier que ce n'était pas un assassin, mais les mots étaient coincés dans ma gorge, retenus par la colère. Derek ferma les yeux et posa une main sur sa joue où des teintes de rouge s'imprimaient.

— Derek...je...

— Laisse-moi !

Son ton était froid.

— Mais...

— Retourne vers Jay !

Ma colère était descendue, mais remonta à ces trois mots. Je voulais lui expliquer le pourquoi du comment, mais j'étais incapable d'aligner plus de deux mots.

Derek tourna les talons et partit sans même me lancer un regard. Je voulais le suivre, mais à quoi bon ? Il ne m'écouterait pas ! Je décidai de retourner auprès de Jay et j'allais lui dire ses quatre vérités à celui-là ! Je rouvris la porte de la chambre, et j'eus l'impression que Thor m'avait laissé tomber son marteau sur la tête !

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