Arbor Vitae

By Gemme_4

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Attaquée par des démons lors d'une soirée de Noël, Amandine Orfévri découvre qu'elle n'est pas humaine, du sa... More

Avant-propos
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Épilogue

Chapitre 3

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By Gemme_4

24. 12. 2015

Je me réveillai en sursaut. Un bruit bizarre venant du couloir m'avait tirée des brumes de mon sommeil. J'avais tellement peur que je crus entendre parler, mais ce n'était pas un rêve, il y avait vraiment quelqu'un qui murmurait, j'en étais sûre.  

Je regardai Soa pour vérifier que ce n'était pas elle qui marmonnait dans son sommeil, et comme ce n'était pas le cas, je passai une veste sur le T-shirt et le short qui me servaient également de pyjama. Une fois équipée, j'entrouvris la porte. Personne... Un éclat de lumière attira mon attention dans l'angle du couloir. Je regardai ma montre, il était 2h16, tout le monde devait dormir. J'allais retourner me coucher, lorsqu'un bruit retentit en bas de l'escalier. Là, ce n'était pas une hallucination, il y avait bien quelqu'un.

Je mis mes baskets posées à côté de la porte en essayant d'être discrète, et partis en courant dans le couloir. Par une fenêtre, je vis que la pluie avait été remplacée par la neige. Le petit lac derrière la propriété était recouvert d'un fin duvet blanc, ce qui n'empêchait pas la glace de miroiter au travers.

Je descendis doucement l'escalier pour ne pas faire craquer les marches. Soudainement, un miaulement résonna. J'aurais pu croire que c'était Amor, le chat de Derek, qui avait fait tout ce bruit, mais mes derniers espoirs furent réduits à néant quand j'entendis :

— Chut ! Tu vas nous faire repérer !

Cette voix grave et masculine ne pouvait appartenir qu'à un garçon : Derek. Jay avait une voix plus douce. Je le vis depuis le bas de l'escalier, il était debout devant la porte et il avait quelque chose sur l'épaule qui brillait. Je me cachai lorsqu'il vérifia qu'il était seul.

Quand je fus sûre qu'il avait assez d'avance sur moi, je sortis à mon tour et le traçai grâce à ses empreintes dans la neige. Elles me menèrent directement au petit lac. Lorsque j'entendis un éternuement, je me planquai derrière un arbre. Au pied de ma cachette, se trouvait un manteau noir. Pourquoi  m'étais-je mise au même endroit que lui ? M'assurant qu'il n'était plus derrière l'arbre, j'osai enfin un regard et ce que je vis me laissa perplexe.

Je remarquai Derek, portant un jean noir ainsi qu'un pull en laine fine et moulant chaque partie de son corps, lacer des patins à glace. Ça devait être ça qui brillait sur son épaule. La première fois que j'avais vu Derek, il portait une grosse veste, puis ensuite un pyjama trop grand. Je m'étais dit qu'il était enrobé et qu'il avait abusé sur le cheesecake, mais en fait pas du tout. Il possédait un corps svelte et musclé.

Il avançait prudemment sur la glace et n'avait pas l'air très sûr de lui, mais quand il commença à patiner, je restai en admiration. C'était magnifique à voir, il avançait sur la glace avec une facilité déconcertante.

Je restai là, dans le froid à contempler ce garçon mystérieux. Brusquement, mon nez picota.

— Atchoum !

J'éternuai bruyamment. Derek se retourna immédiatement et malheureusement pour lui, il buta sur un morceau de glace et tomba sur la hanche droite. Il se releva avec difficulté et revint vers le bord du lac. Il fallait que je parte avant qu'il ne me voie ! J'allais bouger quand il apparut à ma gauche, ses patins toujours aux pieds.

— Tu comptais aller quelque part ?

Je criai et il plaqua sa main sur ma bouche  en secouant la tête. Voyant qu'il n'allait pas me frapper, je me tus. Il remit ses baskets. Je me mis à trembler et quand il s'en aperçut, Derek posa son manteau sur mes épaules. Il commençait à partir et je le rattrapai en courant, bien décidée à en apprendre plus.

— Tu patines depuis longtemps ? questionnai-je.

— Depuis mes six ans, j'ai arrêté il y a maintenant deux ans.

— Pourquoi ?

Derek tourna la tête vers moi et je pus constater que cette fois, ses yeux étaient emplis de haine, mais dès qu'il cligna des paupières, toutes traces d'émotions avaient disparu.

— Que de questions ! rigola-t-il pendant que je rougissais à la remarque. C'est mon beau-père qui m'a fait arrêter.

J'allais reposer une question, mais il m'arrêta avec des paroles exacerbées :

— Les autres ne sont pas au courant et je ne veux pas qu'ils le sachent, alors ne répète rien.

Ses traits étaient crispés et je vis ses épaules qui tremblaient. Il faisait trop peur ! Qu'est-ce qui valait une telle haine, et aussi brusquement ?

— Tu as froid, constatai-je d'une petite voix.

— Non, mais toi tu as peur, répliqua-t-il.

— Je...

— Arrête ! Je le vois bien, les battements de ton coeur ont accéléré.

Il avait raison, mon coeur battait si fort qu'il avait dû l'entendre et c'est vrai, j'avais un peu peur, faut dire que sa manière de parler et ses geste n'inspiraient pas confiance ! Pourtant à cet instant précis, je me sentais en sécurité. Ce garçon était un vrai mystère. Au lieu de se diriger vers la porte d'entrée, Derek prit la direction du jardin et posa ses patins entre deux rosiers. Il se tourna vers moi.

— Je vais encore me promener un moment, tu ferais mieux de rentrer. Demain matin, on fait du volley, faudra être en forme.

— J'aimerais bien me promener aussi, enfin si tu veux bien que je reste, répondis-je.

— Fais ce que tu veux.

Derek conclut ce dialogue et partit. Je le suivis en restant tout de même près lui. Avant même que je ne puisse le rattraper, les éducatrices apparurent à l'angle de la maison. Je n'eus pas le temps de réagir que Derek me plaqua au sol, juste derrière un buisson.

— Tu es sûre qu'il manque deux Traqueurs Annie ? demanda la voix de Stinel.

— Certaine, en plus j'ai entendu du bruit.

— Ne t'inquiète pas, le début de la prophetia a débuté.

Un rire inquiétant s'éleva. Les deux éducatrices s'éloignèrent et après au moins quinze minutes de recherches vaines, elles rentrèrent. J'avais peur, je ne comprenais pas de quoi elles parlaient. C'est à ce moment-là qu'un vertige me prit, et pendant un bref instant, j'aperçus les deux femmes en démons, exactement comme à la présentation d'options. Derek me retint par le bras. Et pour une fois, l'inquiétude se lut dans son regard. Mais je voyais bien que lui aussi était surpris par la conversation des deux femmes.

— Ça va ? demanda-t-il après avoir fait disparaitre les émotions de son regard.

Je ne sais pas pourquoi, sûrement parce que je ne lui faisais pas confiance, je me dégageai de son étreinte et quand il essaya de rattraper mon bras, je le poussai contre la fontaine dont il se prit le coin à l'endroit où il était tombé tout à l'heure.

— Aïe !

— Excuse-moi, dis-je en essayant d'approcher ma main de la sienne.

Il souleva légèrement son pull et je pus voir un vilain bleu sur sa hanche, son jean taille basse ne montant pas assez pour le cacher. Pourtant, ses yeux n'exprimaient aucune douleur. Je commençais à me demander s'il était capable de ressentir des émotions, mais j'avais bien vu la haine dans ses yeux lorsque je lui avais demandé pourquoi il avait arrêté le patinage et son inquiétude il y a quelques minutes.

Le sentiment de sécurité disparut et ma peur le concernant me reprit. Je lui en voulais de m'avoir fait venir dehors, je savais que c'était à cause de ma curiosité que je l'avais suivi et j'étais aussi en colère contre moi-même, si je n'étais pas aussi curieuse, je n'aurais pas entendu la discussion des deux femmes.

Trop d'émotions et de pensées s'accumulèrent et à nouveau des points noirs dansèrent dans mon champ de vision. Mes oreilles se mirent à bourdonner. Je sentis mes forces m'abandonner et je tombai avant de sombrer dans l'inconscient.

Lorsque je me réveillai, je sus instinctivement que je n'étais plus dehors, pourtant j'avais froid, et ce même s'il y avait une couverture posée sur mes épaules. Je n'avais pas envie de bouger, le canapé était trop confortable. Je frissonnai, tremblant suffisamment pour sentir une source de chaleur du côté de ma tête. Sans ouvrir les yeux, je me déplaçai et posai ma tête dessus. Ce n'était pas très confortable, ma tête montait et descendait à un rythme régulier. Je déplaçai mes mains sur cette source de chaleur et elles rencontrèrent une matière douce.

— Amy...

Une voix m'appela et je décidai d'ouvrir enfin les yeux. Lorsque je réalisai ce qu'était la source de chaleur, je me redressai à toute vitesse.

— Tu es réveillée...

J'avais en fait posé ma tête sur le torse de Derek et ma main s'était promenée sur sa peau. Je pensais avant de m'évanouir qu'il était incapable de ressentir une quelconque émotion, mais je me trompais. La gêne dans ses yeux et les rougeurs qui coloraient ses pommettes n'étaient pas simulées. Il se leva et regarda l'horloge.

— Tu devrais retourner vers Soa, les éducatrices se lèvent dans cinq minutes, dit-il.

J'approuvai. Mais lorsque j'arrivai vers la porte, Derek était retourné s'asseoir sur le canapé.

— Toi aussi tu devrais retourner te coucher, dis-je.

— J'y vais dans cinq minutes, répondit-il, les yeux à nouveau vides.

Je sortis de la pièce et me dépêchai de remonter avant que Soa ne s'aperçoive de mon absence. J'enlevai mes baskets et me glissai sous la couette en attendant l'heure du réveil. Pour une première nuit, c'était réussi !

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