Arbor Vitae

By Gemme_4

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Attaquée par des démons lors d'une soirée de Noël, Amandine Orfévri découvre qu'elle n'est pas humaine, du sa... More

Avant-propos
Prologue
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Épilogue

Chapitre 1

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By Gemme_4

17. 10. 2015

J'émergeai lentement des brumes de mon sommeil. Une boule s'était formée dans mon estomac depuis que j'avais reçu la lettre de cette école.

Rejetant le duvet, je me levai, les jambes en coton. La moquette de ma chambre étouffait le bruit de mes pas tandis que je passais devant mon miroir. Rien de mieux pour se remonter le moral. L'angoisse grandissait dans mes yeux roses, une couleur peu banale.

Des points noirs dansaient devant mes yeux, je m'étais levée trop vite. Je me rassis immédiatement. Je souffrais de crise d'hypotension, des chutes de tension, elles commençaient par des étourdissements et se finissaient souvent par un évanouissement.

Autrement dit, je voulais éviter de tomber dans les pommes un jour de rentrée. Enfin ce n'était pas vraiment une rentrée, c'était plutôt une journée de présentation de mon nouveau lycée privé où ils nous renseignaient sur les options à choisir la première année.  Je devais avouer que ça me stressait, surtout que ce n'était pas un lundi, mais un mercredi. Ça brisait ma routine, et je détestais ça. J'étais quelqu'un de très timide, il fallait que je connaisse la personne pour ne pas rester silencieuse.   

Je regardai le réveil, 7:30, je partais dans quarante-cinq minutes, il était peut-être temps de se préparer. C'était John, mon beau-père, qui m'amenait. Je fourrai mes affaires dans mon sac et, après m'être habillée et un peu maquillée, je descendis l'escalier de verre quatre à quatre pour aller prendre mon petit déjeuner.

— Salut Amandine, m'accueillit John, bien dormi ?

— Salut ! Super bien merci.

Après une discussion animée et un petit déjeuner de guerrier, je dus me résoudre à monter dans la voiture pour me rendre au lycée. Je commençais à avoir mal au ventre et je me sentais de plus en plus stressée.

Devant le lycée, mon angoisse grandit davantage, John essaya de me rassurer en disant que tout irait bien avant de partir. Je contemplai le bâtiment et sortis mon horaire, reçu quelques jours plus tôt. Je commençais par la présentation de la biologie.

Je remarquai une bande de garçons qui discutaient en me regardant. Si je n'étais pas aussi timide, je serais sûrement allée vers eux, mais à cet instant, je me fis discrète et entrai dans le bâtiment pour essayer de trouver ma classe.

J'arrivai enfin devant la bonne salle et il fallait, évidemment, que je sois dans la même classe que le groupe de mecs de tout à l'heure. Celui qui était apparemment le chef de la bande se dirigea vers moi et sans aucun contexte, me dit :

— Hey ! Tu veux pas m'embrasser princesse aux cheveux roux ?

— On se connait pas, répliquai-je avant d'entrer dans la classe.

Le garçon me regarda partir et retourna vers ses amis qui rigolaient. Non mais pour qui se prenait-il ?

J'avais à peine passé la porte que la tête me tourna. Pensant que ce n'était qu'un coup de stress, je fis comme si de rien n'était et avançai dans la salle. Lorsque je vis le professeur, je me sentis encore plus mal. Je lui tendis la main et au moment où je saisis la sienne, je me sentis partir, mes jambes me lâchèrent et un voile noir recouvrit ma vision.

Je fus soudainement projetée dans un jardin. Un arbre aux pétales blancs se trouvait au centre. À ses branches, des pommes en verre remplies d'un liquide rouge y étaient accrochées et se balançaient. Je les contemplai avec extase, quand soudainement, je vis le professeur de biologie apparaitre avec une allure de démon.

Ses yeux ressemblaient à deux trous noirs et un affreux sourire se peignit sur son visage. Il me regarda et toucha l'une des pommes du doigt, aussitôt elle prit une teinte bleuâtre et tomba sur le sol avant d'éclater. Le démon explosa d'un rire malveillant et articula dans un souffle: « Vestigium ».

Et brusquement, tout disparut. J'étais à nouveau dans ma classe. Le professeur me regardait bizarrement, comme dans cette étrange vision. Je remarquai alors qu'il me soutenait par le bras. Je me sentais trop faible pour finir cette journée de présentation.

Le professeur insista pour que j'aille vers l'infirmière afin de vérifier mon état. Après un bref contrôle, je pus rentrer. Moi qui voulais être discrète, c'était réussi, vraiment !

Je pris le bus jusqu'à chez moi et je savais pertinemment que John, qui travaillait de nuit, serait à la maison. J'ouvris la porte et tombai nez à nez avec mon beau-père.

— Amy ? Tu n'es pas à la présentation ?

— Non, je... Le prof m'a permis de rentrer. J'ai fait une chute de tension.

— Est-ce que ça va ? questionna-t-il en s'approchant.

— Oui, mais ça commence à devenir embêtant.

Il hocha de la tête et me conduisit au salon. Assise sur le canapé, je regardai l'écran de mon ordinateur où John faisait défiler les instituts médicaux où je pouvais à la fois suivre des cours et faire des soins. Les pages de sites web se succédaient, pourtant aucune ne nous convenait.

Dans un soupir, mon beau-père ferma l'ordinateur. Il frotta ses yeux avant de regarder sa montre, ma mère rentrait bientôt.
J'étais déçue, j'avais espéré trouver un institut rapidement. Mais ça s'avérait plus difficile que prévu !

— Va dormir Amy, me dit-il avec douceur.

— On devrait parler à maman de nos recherches non ?

— Pas pour l'instant. Tu la connais, elle refuserait de t'envoyer dans un institut. On la mettra devant le fait accompli.

— Ce n'est pas...

— N'argumentons pas plus sur ce sujet. Va te coucher.

Je décidai de ne pas insister, rien ne servait de contrarier John. Avec un petit sourire, je lui souhaitai bonne nuit et me dirigeai vers l'escalier de verre.

Cela faisait quatre ans que nous habitions dans cette villa luxueuse. Ma mère était banquière, elle nous offrait les moyens de vivre confortablement. Nous avions emménagé ici après la disparition subite de mon père. Elle voulait marquer une coupure entre notre ancienne vie et le présent.

Je me débarrassai de mes habits et passai un vieux t-shirt qui me servait de pyjama. En me glissant sous les draps, je continuais de penser à mes études. J'espérais de toute mon âme trouver un institut pour pouvoir passer une scolarité à peu près stable.

Mes yeux clignèrent plusieurs fois et j'éteignis  la lampe avant de sombrer dans les bras de Morphée.

29.10.2015

Voilà bien deux semaines que nos recherches étaient vaines. Je n'y croyais même plus et me voyais déjà dans cet horrible lycée, là où j'avais fait mon malaise.

Assisse dans un fauteuil près de la fenêtre, je lisais un polar que John m'avait conseillé. Mon beau-père était installé sur le canapé, son ordinateur posé sur ses genoux. J'entendais vaguement le cliquetis de ses doigts sur le clavier, mais cela ne m'empêchait pas d'être absorbée par l'histoire.

— Amandine, je crois que j'ai trouvé quelque chose ! s'écria-t-il soudainement.

— Quoi ?

Je lâchai mon livre et me précipitai vers mon beau-père. Sur l'écran de l'ordinateur, s'affichait un site web : Domus Morbus. Mes yeux parcouraient la description de l'institut. Il correspondait exactement à ce que l'on recherchait. Quelle aubaine !

— Il reste une place d'après ce site.

— Envoie un mail ! demandai-je.

— Tout de suite mademoiselle.

Composant l'adresse mail, mon beau-père écrivit une brève demande et l'envoya. La réponse ne tarda pas, ce qui me surprit, ils acceptaient de m'accueillir. Malheureusement, je devais m'y rendre dans quelques mois pour qu'ils puissent préparer mon arrivée.

Un large sourire étira mes lèvres. Je n'avais qu'une envie : que le temps passe plus vite. Il me tardait d'aller dans cet institut.

Quand ma mère rentra, je la mis devant le fait accompli, il fallait qu'elle accepte, j'en avais plus qu'assez de passer mon temps à l'infirmerie et je ne voulais pas commencer le lycée dans ces conditions.

Maman était sceptique sur cet institut, elle trouvait ça trop rapide et bizarre qu'il n'y ait que quatre étudiants, mais ayant souci de ma santé, accepta de faire un essai.

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