"In one seconde, everythings can stop.
And, it's all over"
Je crie, quand il insinue ses mains sous mon top. Je ne veux pas. Non je ne veux pas. Et puis, je pleure. Ça va vraiment arriver. Je vais me faire violer au bord de cette route, à côté de ce stupide club.
« — Je vous en supplie, laissez moi partir. Je n'en parlerai à personne, mais laissez moi partir. Je sanglote en gesticulant, pour échapper aux mains de mon ravisseur. »
Mais il continue de m'embrasser le cou, je ne respire plus. Je retiens ma respiration le plus possible en fermant les yeux. J'essaye de penser à quelque chose d'heureux. Et les images de Ash apparaissent. J'aurai du rester avec lui. J'aurai du aller le voir. Je regrette, et puis je le vois se retouner, et repartir à l'intérieur. Je suis seule. Toute seule.
« — Je vous payerai, je ferai tous ce que vous voulez, mais laissez moi partir s'il vous plait. Je retente sans arrêter de pleurer. »
L'homme ne répond pas, toujours sa tête nichée dans mon cou. Et puis, j'entends un bruit de portes, comme si quelqu'un venait de sortir. Alors j'ouvre les yeux et me mets a crier de toutes mes forces. Je crie qu'on vienne m'aider, et j'aperçois une bande de jeunes arrivée.
Ils attrapent sans ménagement le type et le plaquent au sol. Je me recule, posant ma main sur ma bouche, en pleurant. Quand tout d'un coup, une silhouette familière se dessine au loin. Je n'ai pas le temps de l'intercepter, que Ash se jette sur mon agresseur. Le rouant de coups. Les autres hommes le tiennent, encouragent même Ash a continué.
Je m'avance, je ne peux pas le laisser tuer cet homme.
« — Ash, ça suffit. Je commence tout doucement, mais il ne s'arrête pas, murmurant des choses à l'homme.
— Tu t'es cru où ? Hein ? Sale fils de pute ! On touche pas à ce qui est à moi, est ce que c'est clair ? Marmonne-t-il en ponctuant ses phrases de coups de poing.
— Ash, c'est bon ! Je crie au bout de plusieurs minutes, voyant l'homme ne plus répondre à ses attaques. »
Il s'arrête, non sans grogner avant de lui cracher dessus.
« — On touche pas à ma copine sans en payer les conséquences. Déclare-t-il avant de se tourner vers moi. »
Je fonds, ma copine. MA copine. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, que Ash se jette dans mes bras, me serrant le plus fort possible.
« — J'ai eu tellement peur. Dit-il en posant un baiser sur mon front. »
Je lui souris faiblement, maintenant que mes larmes se sont stoppées.
« — Aller, on rentre. Reprend-t-il avant de se retourner vers la bandes de garçons. Merci à vous, je vous revaudrais ça les amis.
Ils hochent de la tête, pendant que l'on s'éloigne vers notre voiture.
Lorsque je m'assois, je souffle un bon coup. Je suis en vie. Je n'ai rien. Tout va bien. Enfin, si on oublie le silence glacial qui nous entoure. Il m'en veut.
« — Je suis désolé. Déclare-t-il après cinq minutes de trajet. »
Je me tais, le laissant développer ses excuses. C'est lui qui a décidé de briser le silence, qu'il continue.
« — Vraiment désolé, pour tous. Je n'aurai pas dû la laisser m'aborder, et encore moins m'embrasser. Mais j'aurai surtout dû te rattraper. Ne pas te laisser avec ce pervers. Quand je t'ai vu avec lui, le chauffer, j'ai juste pété un câble. Tu es à moi, et à personne d'autre. J'avais envi de le tuer, j'allais le faire si tu ne m'avais pas arrêté. C'est pour te dire à quel point tu es importante. Je mourrerais et tuerais pour toi, parce que je t'aime. Je t'aime tellement que je me hais pour t'avoir laissé entre ses pattes. Je t'aime Camélia, tu dois me croire. Dit-il en se tournant vers moi, alors que de nouvelles larmes menacent de tomber. »
Il m'aime. Il m'aime ! OMG IL M'AIME !
Mon cerveau ne réagit pas. Plus. Je n'y crois pas. Je suis tellement choquée, qu'il me faut plusieurs secondes pour remarquer son état. Il saigne à différents endroits, mais ce n'est pas ce qui me gêne. Non, ceux sont ses yeux. Ses yeux rouges. Explosés. Mon sourire se fane instantanément.
« — Ash, combien de verres as-tu bu ? »
Il hausse les épaules, essayant de montrer un chiffre sur ses doigts, sans grande réussite. Tout d'un coup, la panique s'empare de moi.
« — Ash, arrête la voiture. Sur le champs ! J'ordonne, le voyant commencer à ne plus être droit. »
Mais il ne m'écoute pas, préférant augmenter le volume de la radio. La voiture fait de nombreux écarts, se déportant tantôt sur la gauche, tantôt sur la droite. L'angoisse s'accroît, au fur est à mesure que je lui demande de ralentir. Il va de plus en plus vite, dépassant largement les vitesses limitées.
Je lui crie de se stopper, mais il n'entend rien. J'ai peur. Il se déporte de nouveau vers la gauche, mais des fards apparaissent. Si on ne fait rien, on va se la prendre. Alors, dans un élan de peur, j'attrape le volant et le tire vers la droite. Nous évitons le véhicule, mais faisons une sortie de route. La voiture se fracasse, se retourne, avant de s'immobiliser à l'envers.
Je reprends ma respiration en toussant, la ceinture de sécurité m'empêchant de bouger. J'ai mal au dos. La douleur est horrible, et mes oreilles bourdonnent. Qu'est ce qui vient de se passer ?
J'essaye de défaire la ceinture pour sortir au plus vite. Quand enfin j'y arrive, je me penche pour sortir mais je retombe brutalement au sol, la gravité m'attirant. Je grogne de douleur, et je sens un liquide chaud dégouliné dans ma nuque. Je tapote, cherchant désespérément la blessure qui se trouve à la base de mon cou.
Je m'agrippe au montant pour m'extraire de la voiture. Je crie à plusieurs reprises, déchirant mes muscles et mes habits. La douleur est insoutenable, j'ai l'impression d'avoir tous les os brisés.
J'halète désormais hors du véhicule. Je reprends les esprits avec difficulté, avant de paniquer de nouveau. Je ne suis pas seule ! Je n'étais pas seule.
« — Ash, je cuine essayant de retourner vers la voiture. Ash, réponds moi. »
Je me hisse avec le peu de force qu'il me reste dans l'avant du véhicule. Je le cherche du regard avant de remarquer un corps. J'acours en tirant sur mes bras, pour le rejoindre.
« — Ash, ouvre les yeux. Je t'en supplie. Je pleure, en lui stimulant le bras. »
Mais il ne réagit pas, les paupières toujours closes.
« — Aidez-moi ! À l'aide ! Je hurle, me déchirant les poumons. Ash, je t'en supplie ouvre les yeux. Faites quelque chose ! Je crie s'en m'arrêter. »
Je ne sens plus mes doigts, ni mes pieds. J'ai seulement mal. J'ai seulement peur. Je suis seulement triste. Dévastée. Il ne répond pas. Il n'ouvre pas les yeux. Je veux qu'il les ouvre. Je veux qu'il m'engueule. Je veux qu'il me dise qu'il m'aime. Je ne veux pas ressentir cette peine. Cette douleur dans mon coeur. J'ai cette impression de ne plus arriver à respirer. À ne plus parler. À ne plus bouger. La seule chose que j'arrive à faire, c'est pleurer. Je suis simplement triste. Inévitablement triste.
J'entends des bruits au fond, on dirait des sirènes, mais je n'arrive plus à réfléchir correctement. Je souffre seulement.
« — Ash, je t'aime. Je murmure, laissant mes larmes se déverser alors que ma vision se trouble. »
Mes yeux se ferment, ma respiration ralentie et je m'en dors. Pour un long ou un court sommeil. Je ne le sais pas encore. Tout ce que j'espère, c'est pouvoir arrêter de ressentir cette douleur inhumaine. Tous devient noir. Tous devient sombre. Tous devient ténèbres. Tous devient vide. Tous devient sans vie.
En une seule seconde, tout peut s'arrêter. Et c'est fini, pour de bon...
——————
Hey,
Voici le dernier chapitre de ADDICTIVE. Il ne reste plus que l'épilogue et c'est fini.
J'espère que cette histoire vous aura plu.
J'ai adoré l'écrire, et je suis moi même surprise par la rapidité dont j'ai fait preuve pour trouver les idées.
Cette nouvelle contient bien évidemment une morale, que vous découvrirez dans l'épilogue.
Je vous retrouve demain pour le final de cette fiction.
Coralie ❤