Dans les profondeurs du maria...

By timarona

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Le mariage n'est pas toujours ce que l'on pense. Les secrets d'un mariage ne sont pas souvent révélés... Les... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19.
Chapitre 20.
Chapitre 21.
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25...
Chapitre 26...
Chapitre 27...
Partie 28...
Partie 29...
Chapitre 30...
Chapitre 31...
Chapitre 32...
Chapitre 33....
Chapitre 34....
Chapitre 35...
Chapitre 36...
Chapitre 37...
Chapitre 38...
Chapitre 39...
Chapitre 40...
Chapitre 41...
Chapitre 42...
Chapitre 43
Chapitre 44...
Chapitre 45
Chapitre 46...
Chapitre 47...
Chapitre 48...
Chapitre 49...
Partie 50....
Nouvelle chronique...

Chapitre 7

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By timarona

Aïcha Ndiaye...

- Abdou qu'est ce que tu fais, tu veux me briser les doigts.

- sale catin, qu'est ce que tu faisais avec ce fils de merde.

- il m'a juste raccompagné, c'est notre voisin d'à côté.

- espèce de menteuse, j'ai vu comment il te regardait, je vous observais depuis la terrasse, tu penses que tu peux me leurrer.

- je te jure qu'on s'est rencontré par hasard au supermarché et il a tenu à m'accompagner.. Je voulais...

Bimm, Bimmmmm, deux bonnes gifles atterrissent sur les joues de Aïcha, ce qui la fait tomber sur le canapé.

- Abdou stp je te jure que...

- tais toi sale garce, j'ai fait bien de confisquer ta voiture, c'est comme ça que tu passes tes journées, tu attends que j'aille au bureau pour aller te prostituer.

- je t'en supplie arrêtes, tu m'empêches de respirer.

- j'ai envie de te tuer là maintenant, tu ne vaux rien du tout, tu es comme les autres, sale catin...

- Abdou qu'est ce que je t'ai fait ? Pourquoi tu n'arrêtes pas de me battre pour un oui ou pour un non.

- quand je parle tu te tais, si j'ai envie de te battre je te bats, si tu fais des bêtises je te corrige à ma manière.

- je n'en peux plus de cette situation, je veux divorcer.

En entendant le mot divorce, Abdou se dégage lentement de moi, et je reprends mon souffle.

- je crois que notre mariage a été une erreur, nous ne sommes pas compatibles, je suis fatiguée de justifier tes sauts d'humeur... J'en ai marre d'être traitée comme un chiffon, je veux que tu me libères tout de suite...

- jamais je te dis, et ne t'avises plus à me demander le divorce parceque je ne te l'accorderai pas.... Tu es à moi et je n'accepterai jamais qu'un autre homme te touche, je sais pourquoi tu veux divorcer c'est pour aller continuer à faire ta petite pute dehors hein, tu resteras avec moi dans cette maison que tu le veuilles ou non.

Abdou s'était tourné de l'autre côté en prenant sa tête entre ses mains, il était comme devenu déconnecté de ce monde, je profite de l'occasion pour me lever lentement et courir m'enfermer dans ma chambre.

Je me retourne et le vois tout juste derrière moi, je hâte les pas et lui claque la porte en la fermant à double tour.... Cet homme est un vrai psychopathe...

Je l'entends frapper comme un fou:

- Aïcha ouvres cette putain de porte, je te jure que je vais la défoncer.

-.......

- je te donne 5 mn pour ouvrir...Aïcha merde je te dis d'ouvrir cette porte tout de suite bordel...

J'avais mis tous les meubles lourds, pour ne pas que la porte cède à la puissance de ses coups.

- je te jure que si j'entre dans cette chambre, je te ferais un cadavre, je te tue et te depièce en morceaux pour aller l'offrir aux chiens, tu veux me faire sortir de mes gongs hein sale garce, tu ne paies rien pour attendre...

Je commençais à flipper de là où j'étais, j'avais très peur qu'il mette ses menaces à exécution, je sais que c'est un homme très violent...

Le dernier coup frappé par Abdou m'a fait pisser sur place, mes urines sont sorties toutes seules:

- Aïcha arrêtes de jouer avec mes nerfs et ouvres moi cette porte je te dis, tu sais que je déteste me répéter et là c'est ton dernier avertissement.

J'étais sur le point d'ouvrir en dégageant les meubles, quand j'entends son portable qui sonnait.

Il arrêta de frapper et je l'entends parler poliment:

- oui je viens tout de suite.

Donc il sort, je laisse un ouf de soulagement, avec cet homme on ne sait jamais à quoi s'attendre.

J'entends ses pas s'éloigner mais je n'ouvre pas encore.

Et si c'était un piège pour que je sorte.

15 minutes plutard, je dégage tous les meubles et j'ouvre prudemment la porte en prenant le temps de regarder dans tous les sens.

Je sais que mon mari n'est pas si patient que ça, s'il était toujours là, il trouverait une solution pour me faire sortir de la chambre.

Je me dirige vers la cuisine pour prendre un peu d'eau fraiche, j'ai eu très chaud... C'est au même moment que j'entends la sonnerie de la porte principale, je fais tomber la tasse que j'avais. Je sais que ce n'est pas mon mari parceque lui il a ses clés, et il n'a pas besoin de sonner.

Qui ça peut bien être ?

Je m'approche doucement de la porte en mettant un œil sur le petit trou qui fait office d'identifier les gens avant de les ouvrir.

Qu'est ce qu'il fait là ?

Il veut m'attirer des problèmes encore une fois ?

Je fus obligée de lui ouvrir parce qu'il insiste trop avec la sonnerie:

- Hakim qu'est ce que tu fais là, tu ne vois pas que mon mari...

- je l'ai vu partir il y'a quelques minutes, je voulais m'assurer que tu vas bien.

- oui cava, maintenant rentres chez toi.

- je suis très inquiet, tout à l'heure ton mari était trop fâché et je pensais qu'il allait te frapper.

- non il était juste jaloux, il ne supporte pas de me voir avec un autre homme.

- mais la manière dont il a arraché ta main, c'était beaucoup trop violent.

- stp Hakim ne te mêles pas de ça.

- je suis désolé, je pensais que...

- ne penses à rien, avec mon mari on a discuté et on s'est compris, donc rassures toi.

- bon excuses moi encore de m'incruster dans ta vie comme ça... Je suis vraiment désolé.

- ce n'est pas grave je comprends, bonne nuit Hakim...

- bonne...

Je ne laisse pas terminer sa phrase et je referme ma porte...

Je n'aime pas beaucoup les gens qui se mêlent de la vie des autres, c'est mon voisin certes, il est gentil je le sais, mais les choses s'arrêtent là...







Chez le couple Ndiaye...

Après la prière de Timis, Zahra vient jusqu'à son mari qui avait dirigé la prière:

- sangue bi pries pour moi et les enfants...

- tu as toute ma bénédiction et tes enfants aussi, je n'ai pas regretté de t'avoir choisi comme femme et mère de mes enfants.

- merci mon beau gosse à moi, toi aussi tu as été le meilleur des maris, tu m'as toujours aimé et compris malgré mes nombreux défauts, tu as toujours été un père exceptionnel pour tes enfants, ils n'ont jamais manqué de rien, je t'aime Dji.

- je t'aime aussi ma reine Zahra, tu sais je n'oublierai jamais ce jour où notre entreprise a failli tomber en faillite, toi et Nana vous avez mis en hypothèque votre boutique pour remettre TD imports sur pieds, je suis très fière de toi...

- merci mon coeur saches tout ce que j'ai fait pour toi dans ma vie c'était seulement te rendre les pièces de la monnaie, tu as fait beaucoup plus pour moi, des choses que je ne pourrais même pas citer tellement que c'est beaucoup, ce geste noble que tu as fait en construisant pour mes frères au village, cette grande villa et tout ce qui va avec... Dji desselatoma dara, seul Dieu peut rendre tout ça...

- hey enlèves moi ces larmes, je te trouve très susceptible ces temps ci.

- c'est des larmes de joie gros bébé..

- allez viens dans bras, et arrêtes d'être triste.

Zahra se logea dans les bras de son mari, avant de se retirer lentement...

- Dji il y'a aussi autre chose dont j'aimerai te parler.

Il se redresse à son tour :

- oui je t'écoute (en lui caressant le visage).

- c'est ma fille Aïcha, je m'inquiète beaucoup pour elle.

- qu'est ce qu'elle a notre fille ?

- elle n'a rien, mais j'ai un très mauvais pressentiment, je la vois parfois en rêve qui me tend la main pour que je l'aide, je ne sais pas ce qui se passe mais je crois qu'il y'a quelque chose qui ne va pas...

- elle t'a dit quelque chose.

- non elle ne m'a rien dit mais tu connais ta fille, tu sais qu'elle ne dit jamais rien à personne.

- moi aussi je la trouve un peu trop calme, Aïcha a toujours été une fille pleine de vie..

- il y'a autre chose aussi que tu dois savoir, elle a arrêté les études depuis deux semaines.. Elle dit qu'elle a pris quelques jours de repos après sa fausse couche et elle ne fait plus ses stages à l'hôpital.

- et c'est maintenant que tu me dis tout ça (en se levant furieux).

- Dji calmes toi stp.

- me calmer, je suis calme là, très calme même.

- je sais que Aïcha a toujours été ta fille préférée, et quand il s'agit d'elle tu ne réfléchis jamais.

- Zahra tu m'as caché une chose très importante, Aïcha aime trop ses études pour rester plusieurs jours sans faire cours, si c'est cet imbécile de Abdou qui l'en empêche je le tue tout de suite.

- Dji tu es entrain de déduire des conclusions alors que tu n'as aucune preuve, je sais que son mari n'y est pour rien du tout.

- je m'en fous de tout ça, même si Aïcha veut arrêter ses cours de médecine c'est Abdou qui ne devait pas la laisser faire, c'est un vrai fils de p*** ce gars.

- arrêtes de t'emporter comme ça, tu dois peut être discuter avec son mari pour savoir ce qui ce passe.

- je te jure Zahra, si toute fois je vois que cet imbécile a quelque chose à voir avec tout ça, je l'effacerai de la surface de la terre.

- arrêtes de jurer, kilifa dou waheni (un responsable ne doit pas s'exprimer de la sorte).

- ce gars je n'ai jamais eu confiance en lui, puisque Aïcha l'a choisi je n'y peux rien, mais je ne vais pas accepter qu'il brise les rêves de ma fille. C'est à cause de lui si Aïcha a refusé de partir aux États-Unis pour continuer ses études. Je déteste ce foutu mariage qu'il a précipité sans raisons...

- Dji je crois tu es devenu fou, je te raconte ça et toi tu commences à jeter toute la faute sur ce pauvre Abdou... Tu dois réfléchir avant de faire des bêtises.

- je vais tout de suite chez Aïcha pour parler avec son goujat de mari, passes moi mes clés de voiture.

- tu n'iras nulle part, Aïcha est une grande fille maintenant, elle n'est plus sous ta responsabilité, tu n'as pas le droit de débarquer chez elle à l'improviste pour accuser son mari de choses dont tu n'es même pas sûr.

- tu as raison Zahra mais je n'accepterai au plus grand jamais que mes enfants souffrent, j'ai les moyens de leur offrir tous ce qu'ils veulent.

- laisses Aïcha gérer ses problèmes stp...

- je ne peux pas, je vais tout de suite appeler son mari pour qu'il vienne me retrouver ici, je dois lui toucher deux mots.

- mais Dji tu n'oses pas, il est 20h passée.

- et alors, Mermoz et ici ça fait même pas 15 mn..

- d'accord fais ce que tu veux, moi je vais dans ma chambre, plus tu deviens vieux plus tu es plus têtu.

Zahra sort du salon et laisse seul son mari téléphone aux oreilles :

- allô Abdou, cava, merci, je veux te voir chez moi, est ce que tu peux passer, OK je t'attends.

Il raccroche son téléphone, avec un air très sérieux.

On dirait qu'il est très en colère.

Asma Ndao..

- Ngone tu dois m'accompagner chez ce vieux, on dit qu'il a aidé beaucoup de femmes.

- Asma Mbaa lii diamm la (est ce seulement la paix)? Combien de vieux tu es allée voir depuis que tu es mariée, tu dois arrêter ça, loudiot yomb(l'heure arrivera).

- tu es ma petite soeur, c'est toi qui dois arrêter de me sermonner comme ça, je sais que si je n'ai pas d'enfants mon mari ira se trouver une autre femme qui occupera ma place dans son coeur et dans sa vie.

- en tout cas, cette situation t'a beaucoup changé, tu dois penser à toi et à ton mari, on ne force pas la main de Dieu, si vous n'arrivez pas à avoir des enfants, tu dois t'y faire, Dieu ne fait que ce qui est bon pour nous.

- jamais je n'accepterai cela, cet enfant je l'aurais par A ou B.

- c'est bien.

- viens on y va.

- on doit d'abord en parler avec notre tante...

- non ne la mêles pas à ça, elle n'a jamais bougé le petit doigt pour m'aider, si c'était notre mère elle trouverait une solution mais là elle montre carrément qu'elle n'est pas notre génitrice.

- Ay Asma, cette femme est plus qu'une mère pour nous, elle nous aime comme ses propres enfants, ne soit pas ingrate toi aussi.

- en tout cas ne lui dis rien.

- d'accord...

- on prend un taxi aller retour.

- et ton chauffeur ?

- j'ai dit à mon mari que je passerais quelques jours ici, il ne sait pas que je vais voir le vieux.

- Asma tu ne dois pas cacher ces choses là à ton mari..

- fumiste que tu es, depuis quelques temps Assane me défend formellement d'y aller, alors que la solution est dans la médecine traditionnelle...

- mais attendons demain pour y aller.

- ce vieux ne soigne que la nuit, et ce rendez-vous pour l'avoir j'ai beaucoup galéré, donc stp accompagnes moi.

- je ne peux rien te refuser (en souriant).

- merci petite soeur.

Avec ma soeur on prend un taxi direction Médina.

Arrivée sur les lieux, on demande à une femme qui sortait de la maison :

- bonsoir c'est ici la maison du vieux Ansoumane...

- oui c'est ici.

- OK merci.

Je me dirige avec ma soeur vers la chambre indiquée, on entend une voix à l'intérieur qui nous dit d'entrer:

- Bonsoir serigne bi(en faisant une génuflexion).

Il nous répond seulement en faisant des mimiques, parce qu'il avait un chapelet long comme une corde.

La chambre était très simple, il n'y avait qu'un petit matelas, et de loin on voyait sur un coin beaucoup de livres et des feuilles blanches sur une petite table... Je vois aussi un bouilloire posé à côté de la table un peu poussiéreux.

Il finit de faire quelques incantations et nous salue très chaleureusement:

- bonsoir les enfants en nous fixant très intensément.

Je n'aime pas trop ce regard on dirait qu'il est entrain de lire à travers nos yeux.

- serigne Ansoumana c'est moi Asma je vous ai appelé l'autre jour et vous m'avez donné un rendez-vous aujourd'hui.

- oui c'est vrai je me rappelle de toi, et qui est cette jeune fille qui t'accompagne ?

- c'est ma soeur...

- elle doit sortir pour que je puisse faire mon travail..

- elle peut rester, nous on ne cache rien.

- Asma, chacun à sa manière de travailler, moi je ne travaille qu'avec la personne concernée.

Je me retourne vers ma soeur qui s'était déjà levée :

- je t'attends dehors Asma...

Après que ma soeur soit sortie, le marabout me dit:

- hey ma fille, tu as des problèmes dé , beaucoup même.

- oui c'est vrai ces temps-ci,je suis trop chargée émotionnellement...

- tous tes problèmes viennent d'une seule et unique personne...

- hum de qui ?

- je ne donne pas de nom, mais c'est une femme qui est très proche de toi...

- oui je sais qui s'est..

- donc méfies toi d'elle, tu as le corps lourd, tu es tout le temps triste, c'est seulement l'œuvre de l'être humain.

- je le savais, je savais qu'elle ne nous a jamais aimé, elle fait toujours semblant avec nous, mais fii adounala dara douffi oumpe(on est dans un monde où tout se sait).

- je peux t'aider ma fille à sortir de cette situation.

- merci beaucoup tout ce que je veux c'est avoir un enfant.

- j'ai vu ça et la même personne a tout fait pour que tu n'enfantes pas, mais saches que tu as frappé à la bonne porte parceque tous les gens qui bénéficient de mes services, en sortent satisfaits.

J'avais une lueur d'espoir qui naissait déjà en moi. Donc tous mes problèmes c'est à cause de ma tante, je l'ai toujours soupçonné d'être une personne fausse.

- aides moi à guérir de tout ça stp.

- ne t'en fais pas, tu seras comme neuve.

- merci dis moi quoi faire.

- pour ce qui concerne tes problèmes, j'avoue que c'est trop lourd, il faudra des incantations particulières qui se feront d'habitude tard dans la nuit... Il y'a aussi des bains que moi seul peux t'aider à prendre, sinon ça risque de se gâter...

- je n'ai pas bien compris.

- pour tes problèmes de procréation, il faudra que tu passes deux nuits ici dans cette chambre, j'aurais besoin de mélanger certaines poudres pour te les asperger sur ton corps, sinon ça ne marchera pas...

- mais...

- si tu n'as pas confiance, tu peux aller chercher ailleurs. Si je te fais ces bains, je te donne juste un délais de trois mois et tu tomberas enceinte.

Le mot tomber enceinte m'a fait tellement du baume au coeur que j'ai répondu du tic au tac:

- oui j'accepte...

- mais tu dois respecter certaines conditions...

- oui j'accepte toutes les conditions, je veux seulement être mère.

- il ne faut raconter à personne tout ce qu'on s'est dit dans cette chambre, tes djins n'aiment pas l'indiscrétion.

- je peux revenir quand pour commencer le traitement.

- Samedi à partir de 23h.

- d'accord je serai présente inchallah, merci pour tout...

Je rejoins ma soeur toute heureuse, enfin j'ai trouvé un qui peut m'aider à résoudre mes problèmes.

Pour ce qui concerne le cas de ma tante, je le reglerai à ma manière...




Abdourahmane Sylla.

Quand mon beau-père m'appelle, cela n'augure rien de bon, la dernière fois quand il m'avait appelé dans son bureau c'était pour me menacer pour que je prenne soin de sa fille. Il m'a aussi réitéré son refus pour ce mariage et m'a aussi montré qu'il est impuissant face à la décision de sa fille, mais qu'il m'a sous son collimateur.

C'est un vieux qui pense que tout le monde a peur de lui avec sa taille de géant et sa voix grave... Moi je joue le jeu devant lui, mais sa fille j'en fais ce que je veux. Tel que je la connais, je sais qu'elle ne racontera jamais les problèmes qu'elle vit à quelqu'un. J'utilise cela comme une arme pour la faire souffrir encore et encore.

L'attitude de son père envers moi m'exaspère au plus haut point, parce qu'il me montre carrément qu'il n'a même pas envie de me voir en peinture... Je n'aime pas qu'on me mette la pression, c'est mon mariage, c'est ma vie... Il n'a qu'à s'occuper de ses oignons.

Il m'énerve ce vieux porc...

Je me gare devant sa porte et me dirige vers l'intérieur. Je peux compter le nombre de fois que j'ai posé les pieds dans cette maison, c'est vrai que la maman de Aïcha est très douce tout le contraire de son mari..

Pfff je n'ai rien à foutre de ses états d'âmes...

Je pénètre le couloir qui mène vers le grand salon, je sais que d'habitude c'est là où la famille se pose, je vois le vieux avec son boubou de prière installé sur sa natte entrain d'égrener son chapelet, je lui fais un signe de la main très poliment et m'assois pour attendre qu'il finisse.

Ces trucs de merde peuvent prendre plusieurs heures ou même quelques minutes, mais je dois prendre mon mal en patience.

Je ne sais même pas depuis combien de temps je n'ai pas prié, les affaires de prières là ce n'est pas mes trucs, je n'ai pas beaucoup de temps, contrairement à ma sainte et pieuse femme qui passe la moitié de ses nuits à invoquer Dieu.
Si c'est pour que je la libère qu'elle fait toutes ces prières, elle se fourre le doigt dans l'œil parce qu'avec elle seule la mort peut nous séparer.

Je fus tiré de mes pensées par le vieux qui finit par me faire face:

- bonsoir Abdourahmane Sylla...

Aucuns signes de gentillesse, ce vieux je le déteste.

- bonsoir père Djibril.

- comment va ma fille.

- elle va bien...

- pourquoi tu n'es pas venu avec elle ?

- je pensais que tu voulais me voir seul.

- quand un homme sort la nuit, il doit toujours être accompagné de sa femme.

- quand un beau père appelle son gendre pour le voir tout de suite, il ne prend pas le temps de dire à sa femme de se préparer pour venir l'accompagner....

Nous nous fixons du regards pendant quelques secondes... Ce genre de regards n'était pas du tout anodin, c'est le genre qui regorge beaucoup de significations: haine, mépris, dégoût etc....

- dis moi est ce que ma fille est heureuse avec toi.

- je le pense bien, mais tu dois aussi lui poser la question...

- ce n'est pas à toi de me dire ce que je dois ou ne dois pas faire..

- d'accord...

Merde ce vieux me sort vraiment par les narines.

- si je t'ai fais venir jusqu'ici c'est pour te parler de ma fille, de ma prunelle...

Je commençais à suer, qu'est ce que Aïcha a bien pu raconter à son dérangé de père pour qu'il me convoque chez lui ?

- oui je t'écoute...

- est ce que ma fille va toujours à l'Université ?

- je crois que oui...

- tu crois... Tu me prends pour qui ?  Tu es son mari et tu dois savoir si ta femme fait ses cours ou pas.

- ces temps-ci elle avait arrêté à cause de...

- à cause de rien du tout, je veux que ma fille continue ses études et son stage, tu te rappelles à la mosquée tout ce que je t'avais dit, donc ne l'oublies pas, j'ai les moyens de m'occuper de mes enfants, si Aïcha s'est mariée avec toi c'est parce qu'elle t'aime et qu'elle a de l'espoir dans ce mariage, donc à toi de lui montrer qu'elle n'a pas fait un mauvais choix.

- d'accord.

- dis moi est ce tu as quelque chose à voir avec tout ça ?

- je ne comprends pas la question.

- le fait qu'elle n'aille plus à l'Université.

- non du tout, je l'encourage même à y aller...

- c'est bien mon fils(en souriant).

Je suis son fils maintenant, quel vieux hypocrite, il n'en a rien à foutre de moi, c'est seulement sa fille qui l'intéresse.

- bon c'est tout ce que j'avais à dire, merci d'être venu.

Il sort et me laisse dans le salon, c'est comme ça qu'on traite ses hôtes maintenant.

Je quitte la maison direction chez moi.

Je vois que toutes les lampes étaient éteintes, il fait déjà un peu tard, je vais dans ma chambre et n'y trouve pas ma femme.

Merde elle est partie, elle n'ose pas me quitter.

Qu'est ce que je vais devenir sans elle ?

Je touche à la porte de la chambre d'amis et je me rends compte que c'est fermée, je vais dans la mienne pour prendre le double des clés.

J'ouvre lentement la porte et je trouve Aïcha entrain de dormir, je marche tout doucement jusqu'au lit, et je me mets à la contempler.

Elle sent ma présence, et se retourne en sursautant faisant tomber la lampe de chevet:

- stp Abdou pitié ne me fais pas de mal, je t'en supplie...

- relax mon amour je ne te ferai aucun mal(en la prenant dans mes bras).











Est ce que ce gars est bien Abdourahmane ?

Je crois c'est un rêve...

Que pensez vous de l'attitude de Dji ? C'est un beau père très protecteur, mais je crois qu'il abuse hein...

Vos avis sur Asma et ce marabout, en tout cas ça sent pas bon.









Bonsoir tout le monde, une toute nouvelle partie pour mes chers lecteurs de ♥.

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Excusez les fautes, écrire n'est pas facile dé.

À très bientôt...

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