-...il était une fois une reine qui cousait à sa fenêtre à l'encadrement d'ébène en regardant les flocons de neiges tomber, quand soudain elle se piqua le doigt et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige...
Cette voix douce et chuchotante, presque comme une caresse à son oreille, sort peu à peu Louise de son sommeil.
Une atroce douleur persiste dans son crâne.
Elle veut porter sa main à sa tête mais quelque chose l'en empêche. Quelque chose retient sa main.
Elle ouvre alors les yeux pour comprendre ce qui se passe et lorsqu'elle voit devant elle Gregory tout lui revient d'un coup en mémoire.
Elle se met à hurler mais aussitôt il attrape un bâillon et lui enfonce dans la bouche avant de l'attacher derrière sa tête.
Elle essaye de se lever de cette chaise sur la qu'elle elle est assise mais ses bras y sont attachée dans son dos avec du ruban adhésif qui lui brûle la peau.
Il l'a ramener chez elle, elle reconnaît les meubles de son appartement malgré sa vision trouble.
Au bout de plusieurs minutes à se débattre dans le vide et à essayer de crier elle comprend que cela ne sert à rien et essaye de se calmer.
Gregory est face à elle, très serein. Lorsqu'elle ne fait plus un bruit il prend la parole.
-Alors maintenant que tu es calmée nous allons peut être enfin pouvoir discuter.
Il s'assoit sur le canapé juste derrière lui pour que leur visage soit à la même hauteur.
-Je comprends que tu dois être surprise et que tu as des tas de questions mais ne t'inquiète pas je vais t'éclairer. Si tu veux que l'on discute il va falloir que je t'enlève ce bâillon mais bien sûr n'essaye pas de hurler, parce que si non je te le remets et là se sera définitif. Tu as compris?
Louise hoche la tête, à deux doigt de s'évanouir à cause de la peur et du stress.
Il lui retire donc.
-C'est... c'est... c'est toi!
-Moi quoi?!
-C'est toi qui a tué Annie Terne!
Louise aimerait au moins qu'il essaye de nier, parce que c'est ce que toute personne censé ferait.
Il se met à exploser de rire ce qui n'a pour effet que de terroriser Louise d'avantage.
-Oh ma pauvre chérie. Je n'ai pas tué Annie Terne, je les ai TOUS tué.
-Mais... m... mais pourquoi?
Les nerfs de Louise vont lâcher sous le stress. Elle n'arrive pas à contrôler les tremblements de ses muscles.
-Mais enfin Louise. N'est ce pas évident?
Il emploie le même ton qu'elle lorsqu'elle résout une énigme avant lui et que pour elle c'est totalement logique.
-Je les ai tué pour toi enfin!
Louise manque de s'étouffer avec sa propre salive en entendant ça.
-Qu...quoi?!
-Parce que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour attirer ton attention! Et ça a marcher! Tu étais tellement impressionnée par ce que je faisais! Les mises en scènes, aucune erreur de ma part, aucun indice! Un véritable professionnel comme tu as dit.
Louise ne peut empêcher des larmes de s'échapper de ses yeux.
-Tu es... complètement malade!
Le regard de Gregory s'assombrit.
-Je ne suis pas un malade Louise. Je suis un génie, et d'ailleurs c'est toi qui l'a dit!