J'ai du retard désolé ^^ du coup je vous ai mis les événements qui devaient se passer en deux chapitres en un seul plus long :)
PDV Lucy
Tout est noir. Je ne vois rien. J'entends le cliquetis d'une goutte d'eau tombant au sol à intervalle régulier. Je sens l'odeur d'égout qui envahit l'endroit où je me trouve. Les cordes qui rentrent dans la chair de mes poignets me rappelle sans mal ce que je fais ici. Une douleur derrière le crâne m'empêche de réfléchir correctement. Matthews. Cette fois, il me l'a dit lui même, il ne viendra pas me chercher. Le pensait-il vraiment ? C'est donc à ça qu'aura ressemblé notre dernière discussion ?
Trois fois. C'est la troisième fois que je me retrouve dans ce genre de situation. Décidément, je dois être un appât de choix, pour que tout le monde cherche à me ligoter sur une chaise. Je me demande si j'aurai le droit à la lame cette fois. Ou peut-être aux coups ? Une mort rapide serait bien fade pour eux qui espèrent plus que tout faire souffrir Matt pour mieux le faire tomber. N'ont-ils toujours pas compris qu'ils ne seront jamais de taille ? Que je meurs, ou qu'il me sauve encore, jamais ils ne pourront anéantir les Black Roses, j'en suis persuadée. Au fond, je sais qu'il viendra, tout du moins, je l'espère vraiment. J'ose penser que je suis suffisamment importante pour lui pour qu'il vienne encore une fois. Que ce soit pour moi, ou pour avoir une chance de finir ce foutu pari. Maintenant que je suis à nouveau proche de la mort, ou au moins de la douleur, j'en viendrai presque à le regretter.
Mais il viendra non ? Ils viendront. Alison a déjà du les prévenir, ils doivent être en route. J'espère juste qu'ils arriveront avant qu'un mec prêt à me découper entre dans la pièce. Moi qui détestait le bruit des balles, je rêve des les entendre. Je rêve de voir tomber ces gens. Qu'on m'enlève mes liens et qu'enfin, lorsque la lumière me reviendra, la première chose que je vois ce soit le vert de ses yeux. Qu'il me sert dans ses bras en me répétant que j'aurai du l'écouter, alors que de mauvaise fois je ne lui donnerai pas raison.
Cependant des bruits de pas me font revenir sur terre. Il n'y a pas eu de coup de feu ni de cris. Alors je doute que la personne qui ouvre la porte dans un grincement sinistre ne soit là pour me libérer de mes entraves. Je sens qu'on se rapproche de moi, et que l'on passe dans mon dos. Ce parfum. Je connais ce parfum, mais à qui appartient-il ?
Des mains desserre le bandeau présent sur mes yeux. Ça explique l'obscurité. Mes yeux papillonnent et je m'adapte doucement à la lumière, ce qui n'est pas extrêmement compliqué vu qu'il fait plutôt sombre dans la pièce. Je constate sans étonnement que je suis dans une sorte de sous-sol sous terre. Une toute petite fenêtre ras du plafond permet au peu de lumière de rentrer. Mon bourreau, je suppose que c'est le terme le plus juste, est toujours derrière moi, m'empêchant de voir son visage. Quoi que je doute qu'il soit de toute façon agréable à regarder. Mais ce parfum me reste en mémoire. Peut-être qu'une de mes connaissances porte le même, parce que ça m'étonnerait que j'ai déjà senti la personne derrière moi.
Enfin, la personne se décide à bouger pour se placer là où je peux la voir. Et mon souffle se coupe. Comment ? Ou plutôt, pourquoi, que fait-elle ici ? Je comprends maintenant d'où je connaissais ce parfum. Je lui ai offert pour son anniversaire.
Je contemple de haut en bas mon ancienne meilleure amie, cherchant en vain de croiser son regard, afin d'obtenir les réponses à mes questions. Mais ses yeux m'évitent, alors je décide de briser le lourd silence.
- Alison ? Pourquoi ?
Cette dernière reste quelques instants de plus silencieuse avant de me regarder enfin. Et dans son regard, ce n'est pas la Alison que je connaissais que je vois. Non, c'est une fille pleine de colère, et de tristesse, mais cette tristesse ne m'est pas adressée. Alors, pourquoi ou pour qui ? Elle finit par me répondre.
- Parce que tout est de ta faute.
- De quoi tu parles ?
- Il est mort ! Il est mort à cause de toi et de ton cher Matthews !
- Qui ?
Elle ne me réponds pas et détourne une nouvelle fois le regard. Je hausse alors un peu la voix.
- Qui est mort Alison ?
- Steven !
- Qui est Steven ?
- C'était l'homme que j'aimais ! Et ton copain l'a tué !
- Tu sortais avec ce type ? Sans nous le dire ? Et puis je ne vois pas pourquoi Matthews aurait tué ton mec secret, ça n'a aucun sens !
- Aucun sens ? Aucun sens !? Tu veux savoir ? J'ai rencontré Steven il y a quelques semaines. Ça a tout de suite été le coup de foudre. Mais il m'a demandé de garder notre relation secrète, pour me protéger. Il faisait partis d'un gang lui aussi, et il avait peur que ton mec s'en prenne à moi si il l'apprenait.
- Tu me kidnappe pour un type que tu as rencontré il y a quelques semaines ? Matthews ne s'en serait jamais pris à toi !
- Bien sur que si. Steven m'a tout dit. En fait c'est les Black Roses qui sont mauvais, et Steven et son gang voulait les arrêter. Alors tes prétendus amis cherchaient à tout prix à les tuer.
- Tu racontes n'importe quoi, ils ne sont pas comme ça. Comment peux-tu croire ce type plutôt que moi qui suis ta meilleure amie depuis des années ?
- Il était l'amour de ma vie ! On s'aimait ! Et Matthews l'a tuer !
- Quand ça ?
- Tu te rappelle quand tu t'es fait kidnappé avec Zoé ? Ce jour là, Steven était là, avec son gang. Matt et les autres sont entrés et les ont tous tués !
- Tu te rends compte de ce que tu dis ! Ton mec et son gang nous avait kidnappé et était sur le poing de tuer Zoé et tu considères encore que c'est les Black Roses les sales types ? Mais ouvre les yeux Alison !
- Vous fricotiez avec des gangsters, des tueurs ! Vous prendre était le seul moyen de les arrêter et de sauver tout le monde !
- Au prix de la vie de tes amies ?!
- Deux vies pour des milliers à venir ! Steven a su me faire comprendre qu'il fallait parfois faire des sacrifices !
- Il te manipulait Alison !
- Ne dis pas n'importe quoi !
- Il voulait seulement atteindre Matthews sans difficultés, alors quoi de mieux que de séduire ma meilleure amie pour y parvenir ? C'est gros comme une maison bordel, il ne voulait pas que tu en parles car sa couverture aurait été découverte ! Comment peux-tu ne pas t'en rendre compte !
Une gifle me fait taire tandis que ma tête part sur le côté.
- Assez !
Elle se dirige vers la porte et tape trois coups. Deux hommes entrent à sa suite, et je sais d'avance qu'ils ne sont pas là pour discuter. Je tente tout de même de raisonner celle qui a un jour été mon amie.
- Alison, je t'en pris réfléchis ! Ce n'est pas toi ça, tu es plus maligne que ça pour te laisser avoir pas un type dans ce genre !
- Il n'est pas un type dans ce genre ! Il était sincère !
- Bien sur que non ! Il s'est servit de toi dans ses propres intérêts ! Il voulait seulement pouvoir me kidnapper sans se mouiller !
- Tout ne tourne pas autour de toi ! Pourquoi ne pourrait-il pas m'aimer hein ?!
- Parce qu'il est un tueur Alison ! Il n'aime pas. Il se sert des autres, les utilise et les jette !
- C'est faux !
- C'est vrai ! Mais bordel, quand vas-tu te rendre compte de ce que tu fais ? Alors quoi, tu vas les regarder me tailler la peau en l'honneur de ton défunt copain ?
- Exactement ! Si tu n'avais pas été là, il serait toujours en vie !
- Si je n'avais pas été là, jamais il ne se serait intéressé à toi, tu n'étais qu'un pion.
Voyant qu'elle n'en démord pas, je stricte une nouvelle fois ses yeux. Et en voyant qu'il ne contienne plus aucune trace de ma meilleure amie, je décide d'abandonner. Elle est perdue, et il est impossible de la sauver.
- Très bien, si tu ne comprends pas. Je n'ai qu'une dernière chose à dire.
- Vas-y.
Et là, je sais que je signe mon arrêt de mort.
- Je suis contente que Matthews l'ai buté.
Son regard se transforme et la rage déforme ses traits. Et se saisait du flingue d'un des deux gars avant de le pointer sur moi. Devant moi, ce n'est pas celle qui a un jour été ma meilleure amie. C'est une inconnue qui veut mettre fin à ma vie. A ce moment là, je me fous de mourir. Parce que je sais que si je tombe, elle tombe aussi. Matthews ne lui pardonnera jamais, et la tuera sans aucune hésitation. Il n'est pas comme moi, il n'épargnerait pas sa vie si elle prends la mienne.
- Tu vas vraiment le faire ? Devenir une meurtrière, c'est ce que tu veux ?
- Ferme là ! Tu ne mérite que ça !
- Alors tire.
Je vois son doigt trembler sur la gâchette. Elle ne tirera pas. Elle n'en a pas le courage ni la force. Mais elle essaye de se convaincre elle même du contraire.
Elle détourne les yeux sans abaisser le flingue. Comme si elle voulait faire ça sans le voir, sans assumer son geste.
- Regarde-moi. Je veux que la dernière chose que tu vois ce soit moi, quand tu tirera.
Une pointe d'incompréhension passe dans son regard. Évidemment qu'elle ne comprends pas, elle n'a jamais été dans ce genre de situation. Elle ne sait pas faire attention aux détails.
- Tu crois vraiment que tu t'en sortira ? Si je meurs, il te tuera.
Elle secoue la tête et tente de se reprendre. Sur d'elle, elle prends la parole.
- Tu vas mourir.
Avec un sourire en coin, technique volée à Matt, je lui réponds calmement.
- Tu mourras avec moi.
Ma détermination et mon absence de peur la font s'interroger quelques instants, où le flingue s'abaisse légèrement. Mais elle ne sait pas que si je suis aussi sereine, c'est parce que moi, les détails j'y fais attention. Les bruits de pas, les cris et les coups de feu au loin. Il est déjà là.
Prise de courage, elle relève le flingue alors que ses deux acolytes, sûrement peu expérimentés mais plus qu'elle tout de même, remarque enfin que quelque chose se trame dans les couloirs. Ils sortent, tandis que les coups de feu se rapprochent.
Alors que je vois son doigt presser la détente, le bruit se fait plus fort, elle le remarque enfin. Elle a à peine le temps de se retourner vers la porte que celle-ci claque contre le mur, et qu'un pied lui arrive en plein visage, la faisant tomber à la renverse.
Marie, auteure du coup se décale légèrement pour laisser rentrer Matthews, des éclairs dans les yeux.
- Je t'avais dis quoi bordel ?!
M'en doutais. Il peut pas juste être content de me retrouver, me libérer et on y va ?
Marie sort pour probablement aller rejoindre les autres. Qu'elle soit là m'étonne à moitié. Je suppose qu'elle n'a pas voulu rester à la maison, malgré qu'il aurait été préférable qu'elle ne risque pas déjà sa vie. Toujours en colère, il va desserré mes liens et se retrouve devant moi. Avant de dire quoi que ce soit, il entends Alison gémir au sol. Il s'approche d'elle et la relève en l'agrippant par le col.
- Toi ! Aurais-je su préciser la dernière fois qu'attenter à sa vie était l'idée la plus débile du siècle ?
Son flingue se retrouve sur la tempe de la jeune fille.
- Penses-tu que parce que tu es une femme je n'oserai pas de mettre un poing dans la gueule ou une balle entre les deux yeux ?!
Elle ne répond rien et il enchaîne.
- Saches que quand on touche à ma femme, la personne en face de moi peut bien être une sainte que je prendrais plaisir à lui arracher le cœur à main nue. Une dernière parole.
Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, mais je tente de l'ignorer. Déstabilisée, je parviens tout de même à formuler une phrase cohérente.
- Ne la tue pas.
Il tourne légèrement la tête vers moi.
- En l'honneur de l'amitié que l'on a pu avoir, je veux qu'elle vive. Et en représailles pour aujourd'hui, je veux qu'elle vive avec le souvenir de tout ce qu'il s'est passé, en sachant qu'elle doit la vie à ceux qu'elle a voulu tuer.
Il semble réfléchir, mais avant qu'il est le temps de parler, un claquement se fait entendre. Un homme entre dans la pièce en souriant, applaudissant.
- Beau discours.
C'est qui celui là ?
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Alison va-t-elle vivre ? Qui est l'homme ? Gentil ou méchant ? Nos héros vont-ils s'en sortir...
On arrive bientôt à la fin de cette histoire, et oui.
Bon sur ce, à bientôt,
Kiss :*