Tom Holland - Partie 1

By Hy_goma

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Que faire lorsque nous rencontrons un acteur anglais en France alors que nous ne parlons pas un traître mot d... More

1 ● F-L-E-Y
3 ● La soirée
4 ● La soirée - II
5 ● Theater - Theater
6 ● Le carnet noir
7 ● "Happy birth..."
8 ● En - Fin

2 ● Foule névrosée

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By Hy_goma

A deux doigts d'escalader les grilles du centre de loisirs pour m'enfuir le plus rapidement possible de cet endroit aspirateur d'âme et d'énergie physique, je m'aventure dans la cour où les enfants s'amusent, tenant fermement mon sac en tissu trempé. Malgré tous mes efforts pour leur expliquer que je ne peux plus jouer avec eux et que ce n'est pas loyal d'arroser une animatrice qui n'est pas armée d'un pistolet à eau, les enfants aux regards malicieux se jettent sur moi. Je subis l'eau froide qui vient injustement se plaquer sur mes bras nus pendant quelques secondes, puis décide de tout plaquer et de fuir. Je me précipite sur la grille et m'échappe de cette cour à l'allure d'arène. Tant pis si je ne serais jamais plus prise au sérieux. Une fois la vie sauve, je m'éponge le front, trempé d'humidité. Il me suffit de ne rester qu'à peine 1 minute sans bouger, que le soleil vient m'aider à sécher l'eau qui me recouvre. Ils n'auront pas ma peau, je me souffle à moi même en pensant à ces petits êtres vivants remplis d'énergie. Comme des petits Fley métamorphosés en humains. Bien sûr, malgré que je sois épuisée par ces journées d'animatrice, je suis très contente et très fière d'avoir harcelé le responsable du service enfance de la municipalité pour obtenir ce travail et passer du temps avec les enfants cet été. Bien que je passe une bonne partie de mon temps avec des enfants puisque je suis en pleine formation d'éducateur de jeunes enfants. Et oui ! j'ai bien fait d'investir dans des cuillères froides, hein !

Je regarde autour de moi et saute sur le trottoir pour ne pas me faire écraser par la voiture énervée derrière moi. Je trottine jusqu'à mon arrêt de bus, ne sachant pas si le chauffeur est déjà passé. Mais je ne le saurai sans doute jamais puisque les horaires ne sont plus affichées. Prise par une soudaine inspiration, je me mets à marcher en direction de chez moi. "Il est surement passé, je vais m'avancer un peu". C'est étrange parce que c'est toujours quand je me dis ça et que je m'éloigne de l'arrêt de bus, que le bus arrive. Evidemment je n'ai pas le temps de le voir s'arrêter qu'il me montre déjà ses fesses carrées. Je finis par me dire que marcher permet de prendre l'air. Même si l'air en question est aussi sec que celui d'un sauna !

 Je marche tranquillement, un pas après l'autre, lorsque dans mes pensées, je suis propulsée dans la réalité. Percutée par une foule névrosée, je lève les yeux et regarde ce qu'il se passe dans la rue. J'essaye d'abord de me faufiler entre les personnes qui crient à tue-tête, mais finalement compressée entre deux jeunes filles à la voix cassante, je retourne tant bien que mal sur mes pas et m'éloigne de cette rue parisienne. Je regarde alors la foule, attristée. Je vais devoir prendre le racourlong qui rallonge mon chemin de 10 bonnes minutes. Ce qui veut dire passer devant l'épicerie de Roger. Roger qui cherche à m'embêter en me parlant, lui aussi, pendant 10 bonnes minutes, sans même se rendre compte que je deviens muette lorsque je suis avec lui. 

- AHH, MAEVA, IL EST LA ! JE LE VOIS, JE LE VOIS ! 

La jeune fille qui est à côté de moi attrape soudainement ma main. 

- Oh, excusez moi ! 

Confuse, elle se tourne vers sa copine et attrape la bonne main. Ensemble, elles se mettent à courir et disparaissent dans la masse. Curieuse, je lève les talons. Mais je maudis ma petite taille de ne rien me laisser voir. Il y a peut être Brad Pitt qui se trouve à quelques mètres de moi, mais moi, je suis là, et je ne le saurai jamais. Puis je reprends mes esprits et en me disant que malgré tous mes efforts, n'aurais jamais pu communiquer avec lui, puisqu'il parle anglais. Hello, my favorite subject is music, my favorite colour is blue... Mommy, Mommy, my favorite personne is you, is... 

- Brad Pitt ! 

Il faut que je sache. Alors je me précipite sur la première personne que je croise. La pauvre dame, je crois qu'elle aurait pu faire une attaque. 

- Excusez moi, je ne voulais pas vous faire peur, je balbutie en attrapant chaleureusement ses épaules. 

Mais je les lâche aussi vite que je ne les ai touchés. Pourquoi les épaules ? Bonne question. Heureusement que ça n'avait pas été le nez. Après de longues secondes silencieuses, je reprends, un peu plus gênée qu'à mon uppercut. 

- Je me demandais... Savez vous de qui s'agit-il ? 

- Absolument pas, une star hollywoodienne probablement. 

La femme d'une cinquantaine d'années, fatiguée par ma présence, attrape le cadi caché derrière son dos. Elle me fait signe de l'accompagner un peu. Cela me fait penser que depuis quelques jours, les personnes sont devenues plus bavardes. Ou, c'est peut être moi l'homme des cavernes, finalement. 

- J'ai lu ça dans un article ce matin, plusieurs acteurs et actrices sont arrivés à Paris pour des avant première. 

C'est alors que je me souviens ! Il y a le UGC à deux pas. 

- Il ne s'agirait pas de... Brad Pitt, par hasard ? je lui demande avec un sourire coquin. 

Mais je crois qu'elle ne comprend pas mon petit jeu d'acteur. Elle souffle comme un bœuf, faisant passer tout mon corps comme coquin, et pas seulement mon sourire. 

- Non. 

- Oh... D'accord... C'est dommage, je lance tout de même. 

Je croise son regard et me mets à rire. Un léger sourire se dessine au coin de ses lèvres. 

- A vrai dire, je ne sais pas qui se trouve dans ce cinéma... m'avoue t-elle. 

Lorsque la dame dérape dans une ruelle, je la rattrape. 

- Ce n'est pas ma rue, madame, mais je vous remercie pour ce petit moment ! 

- Au revoir.

Avant de s'aventurer dans la ruelle, la dame tourne sur ses talons. 

- Si vous n'êtes pas pressée, n'hésitez pas à aller dire un petit hello à Brad Pitt de ma part. 

Je lui souris, puis me sentant soudainement pressée, je fonce sur mon chemin. Après avoir écouté Roger et l'exposé de mon voisin de 73 ans sur les contres d'adopter un chien, je monte les marches deux par deux et ouvre la porte. Fley ! 

- Salut, bonhomme, dis- je en me baissant pour le caresser. 

Le coquin met ses patounes sur mes cuisses et en profite pour mettre des poils un peu partout sur moi. Désormais transformée en peluche, je rentre dans mon appartement, pose mon sac et m'écroule dans mon canapé. Prête à sombrer, Fley me ramène à la vie en m'apportant son harnais. Je le lui enfile, me remettant en question : comment il a pu l'attraper sur l'étagère ? 

Une fois préparé pour la sortie, Fley me lève. Je passe par la cuisine pour lui proposer un verre d'eau. Puis je le fais pour moi. En changeant de verre. Avec un vrai verre, cette fois ci. J'attrape d'une main le carré de chocolat tristement abandonné sur le buffet et de l'autre, la laisse de Fley. Je n'oublie pas de prendre le frisbee avec mon pied, puis nous sortons. Comme des grands. 

Affalée sur la pelouse, je peine à donner de la vie à mes lancers de Frisbee. 

- C'est bien Mammouth ! dis je en le félicitant lorsqu'il me ramène l'objet la première fois. 

Puis j'abandonne pour les 46 fois suivantes. Peu à peu hantée par les restes du morceau de chocolat gobé cachés dans les coins les plus sombres de ma gencive, je ramène Fley à la maison pour préparer du... r..i..z. pour ce soir.

Vite rattrapée par la culpabilité, je regarde Mammouth dévorer son pâté au canard. Il faudrait que je ralentisse en ce qui concerne ce pâté. Ce n'est pas parce que je suis jalouse, bien que je n'aurais pas dit non à du pâté de campagne étalé sur du pain croustillant, ou que je veuille priver mon chien d'un plaisir sensoriel exceptionnel, mais parce que c'est comme pour les humains : Hey, hey booty ! 

- Savoure, mon petit, en ces temps difficiles. 

Il remut la queue et je vois dans son regard qu'il est heureux. Je me détourne et sors mon téléphone pour appeler ma famille. 2 bips, puis une voix retentit.

- Allô, ma chérie ?

- Yep ! C'est moi ! 

C'est une conversation qui devient très vite familiale. Le brouhaha à l'autre bout du fil est tel que Fley pourrait prendre part à la conversation que personne ne s'en rendrait compte. Je profite de ce moment, sachant pertinemment que lorsque le téléphone va s'éteindre, je vais regarder, seule, avec un regard sans vie, par la fenêtre. 

- Julie, reprend Papa. N'oublie pas que dans deux semaines, il y a l'anniversaire de ta sœur. Le dimanche, c'est bon pour toi ? 

Lou fête ses 17 ans dans 10 jours. Déjà.  Le cadeau, le cadeau... Mais le gâteau, le gâteau...!

- Évidement ! dis je en ignorant mes lundis d'animatrice. Fley, pourra venir vous dire bonjour ?

- Bien sur ! me répond maman. 

- Il le fait tous les dimanches, me rappelle Papa. 

Je discute de longues minutes avec Lou et Mathias, puis saute dans la douche avant de sauter dans mon lit. 

------ 

6h30. Chaussures aux pieds, chaussettes trouées, laisse dans l'index, une p'tite carex. Par contre, basket de sport, mais pas d'efforts... Je refuse ! 

De peur de croiser le jeune anglais, j'attrape la première écharpe qui croise mon chemin et la pose sur ma tête. Je m'assois pendant 1 longue seconde sur mon canapé, silencieuse, espérant que l'anglophone ait terminé sa balade. Je sors, la tête couverte, à la fois d'une écharpe et d'une once de honte, et me lance à la poursuite de mon chien. Nous nous promenons ensemble, l'un trottinant, l'autre à bout de souffle. Je décide de l'embêter pendant quelques minutes en lui attrapant doucement les oreilles, mais arrête lorsqu'il commence à essayer de me manger.  C'est à lors que. 

- No... My favorite colour... 

Je cache mon visage avec mon écharpe et essaye de subitement kidnapper Fley pour l'emmener dans l'autre sens. Puis constatant la résistance de Mammouth, je me dis que je n'ai plus le choix et que je dois absolument faire demi-tour. Le jeune garçon me voit probablement, de l'autre bout de la rue, entrain de tirer comme une folle sur la laisse de mon chien, avec une sorte de serviette sur la tête, cherchant à l'éviter. 

- Psst... Fley... Je te donnerai un millier de pâté de canard... dis je en le suppliant d'avancer. 

Rien à faire. J'abandonne mes efforts lorsque la petite chienne arrive vers moi, seule, sans personne au bout de la laisse. Sans même de laisse, je finis par remarquer. 

- Fley, tu lui fais mal là ! 

J'essaye de résigner mon chien, alias, le criminel, mais malgré l'intention dans ma voix, je n'arrive pas à le calmer. La chienne termine par un coup de patte dans la tête, ce qui est certainement plus efficace que mes douces paroles qui s'envolent dans le vent. 

- Bande de fou ! dis je en m'éloignant des deux bestiaux. 

Je me penche pour caresser timidement Tessa, espérant créer un lien amical. Une armistice ?

Courbée, mes yeux percutent les basket noires du jeune anglais. J'hésite à rester immobile, là, les yeux collés sur les pavés, pensant qu'il finira bien par s'en aller. Mais je décide de rassembler chacun des fragments de mon courage enfui au plus profond de moi en me redressant. Puis je lui souris vraiment très bêtement, ne sachant quoi lui dire. Mais lui non plus ne semble pas être très à l'aise puisqu'il n'arrête pas de se retourner. Il doit surement se dire qu'il est en compagnie de la folle du village. Ce n'est pas très flatteur, mais il n'a pas totalement tort. Je décide de lui montrer mes dents. 

- Hello. 

Il se tourne vers moi. Tandis qu'il retire sa capuche de sweat, je retire précipitamment mon écharpe. 

- Hi, how are you ? 

Il attache la laisse au collier en cuire de Tessa avant de replonger son regard dans le mien. Puis il fronce les sourcils. 

- I'm so sorry... What is your name again ? I'm a real dumb ! 

- Oh, euh... it's... euh... Good ! I am Julie. 

Puis je me rends compte que je ne me rappelle plus du sien. Dumb et Dumber. 

- And I'm Tom. 

Je respire un bon coup. 

- I am Good ! dis je en levant le pouce, répondant à sa première question.  

- Oh, great ! fait-il en levant le sien. 

Je reste muette me rendant compte que je ne fais pas le moindre effort pour enrichir cette conversation. 

- And you ? je lance. 

Il se redresse à son tour, et me propose d'aller nous balader pendant que je songe à la sociabilité de cet être humain, qui existe même à 6h30 du matin. 

- I am exhausted ! I have to run everyday, everywhere and I haven't so much time to care about myself. It's not an easy periode for me, you know... work. 

- Ok ! Je lance du tac au tac en faisant mine d'avoir tout compris. 

Run... Not easy. 

- But why do you run everyday if you are tired ? I mean... Why ? 

Me demandant pourquoi ce garçon cherche à tout prix à se mutiler en allant courir tous les jours alors que cela l'épuise, je l'écoute m'expliquer qu'il a utilisé une métaphore. Mon hypothèse de me trouver fasse à un sportif de haut niveau est balayée sur le champ. 

- For example... I shouldn't tell you that but... 

Il me regarde, cherchant ses mots.

- Je te... fais confiance ? C'est ça ? 

- Oui ! je confirme en comprenant ce qu'il me dit.

- Okay, so... I mustn't be here. It's difficult because I have to work very early in the morning and I need to walk with Tessa too. So actually, it's Pascal, my friend, who lets me go, secretly. 

Je me demande s'il ne s'est pas en réalité fait kidnappé par son patron, mais ne sachant comment traduire mes idées françaises en idées anglaises, je ne pose pas la question. J'hoche la tête, en souriant. 

- As-tu un Job... Un métier, je veux dire ?

Euh, it's euh complicated. 

- Yes... euh... No... Not really. 

Il penche la tête, curieux.

- What does it mean ? 

- I don't know... C'est que...

Sachant pertinemment que je ne l'aide pas, je reprends : 

- I'm a student. I'm working because it's the hollidays and I need some money. 

Je me mets à regarder le sol. Money Money Money. Je rougis alors intérieurement.

- Oh, I am a student too ! Le.. ci..néma ! dit il en s'appliquant sur sa prononciation française. 

Cette fois ci, je saute sur l'occasion.

- Moi aussi ! J'aime beaucoup ! 

Un, deux, trois, c'est décidé, adieu l'anglais ! Son sourire s'efface subitement. 

- Tu ne m'as jamais vu ? me demande t-il en changeant soudainement de sujet, maintenant plus sérieux. 

Je le regarde, perplexe, en ayant à la fois envie de rire et de m'enfuir en courant. 

- Euh... si... 

Il se frotte le front, comme s'il était nu, fasse à un problème. En l'occurrence, le problème ce serait moi, mais lui, il aurait ses vêtements. Je me suis alors demandée si... Il ne se jouait pas de moi. Il essayait peut être de me faire passer un message ? Peut être était il comédien ? Comme il ne réagissait plus à mes stimuli, j'ai cligné des yeux. 

- Hier... Je t'ai croisé... C'est comme si je t'avais vu non ? Enfin, oui du coup, je t'ai vu. Enfin je pense que ça compte, non ? 

De retour avec moi, il me regarde, hébété. Me faisant comprendre, en toute franchise, que je suis complétement conne. 

- Ah, nan, je voulais dire avant... m'explique t-il en articulant, comme il ne l'a jamais fait auparavant. Je pensais que tu me connaissais, c'est pour ça. 

- Je connais toute ta famille. Je sais où tu habite, je te scroll sur les réseaux sociaux tous les jours. Je sais même ce que tu as mangé ce matin. Et même que... 

Je me mets à rire avant de terminer. 

- Je vais prévenir tous tes fans. 

Mais je m'arrête de rire lorsque je constate que j'ai fait fuir mon compagnon. Tom s'est arrêté à quelques pas de moi, livide. Amusée autant que paniquée, je traîne Fley jusqu'à Tessa. 

- Sorry, sorry... It was... euh... Euh Joke ! Je pensais que tu m'en faisais une toi aussi, dis je en me justifiant maladroitement. 

Son regard reste sévère pendant de longues secondes, mais il finit par se radoucir. 

- Tu as bien réussi ta blague. J'ai eu la frouse. 

- Oh, la frousse tu veux dire, dis je en riant. 

- Oui, c'est ça. 

Alors qu'il reprend la marche, je reste immobile. Il s'en rend compte au bout de quelques pas. 

- What's goi...

- Tu es célèbre comme comédien ? Je pensais que tu me faisais une blague, mais si ça se trouve Johnny Depp est caché sous ces lunettes. 

Il secoue la tête en retirant ses lunettes de soleil. 

- Ce n'est pas Johnny Depp, dit-il en haussant ses épaules. Tu m'en veux ? 

Je le regarde amusée. 

- Complétement. 

Ma réaction le fait sourire. 

- Tant mieux, alors. Can we... Ca te dérangerait qu'on fasse demi-tour ? Je n'ai pas trop envie d'aller là bas... 

Je lui fais un signe positif avec mon pouce. 

- Thomas ?

Il me regarde, marchant lentement. 

- Everybody call me Tom...

Je me racle la gorge avant de reprendre. 

- Tom ? 

- That's me, dit-il en riant. 

- Tu es célèbre ? 

Tom passe une main dans son cou, me montrant que cette question est délicate. 

- Ok, est ce que tu laisses Tessa se promener seule ?

Nous rions, ensemble. 

- Sometimes. But... Elle court partout, c'est parfois compliqué. 

- C'est bin vrai ! 

Je regarde Fley. 

- Enfin, pour Fley aussi, je veux dire. 

Je lui lance un sourire avant de regarder l'heure indiquée par ma montre.

- Late ?

Je retire mon regard de ma montre et le dépose sur Fley et Tessa qui trottinent.

- Non, je commence à 9h30 ! Mouhaha ! 

Je lui montre mes griffes imaginaires de monstre démoniaque. Il évite mes attaques et m'assomme avec un petit coup sur la tête. 

- It's great !

Il s'arrête et je l'imite. Puis comme lui, je m'accroupis pour regarder les fourmis. Je me sens bête lorsque je comprends qu'il essaye d'appeler Fley.

- Fley ! Appelle t-il en tapant dans ses mains pour attirer l'attention de mon chien qui se gratte.

Je l'appelle à mon tour mais regrette mes tentatives qui n'aboutissent à rien. 

- Viens Fley !

Mon voisin rit, mais je suis bien trop occupée à essayer d'attirer l'attention de mon chien borné pour rire avec lui. Rire des mes pleures. 

- Tess, come ! Come !

Tessa arrive vers son maître, joyeuse de recevoir des petites papouilles. Je croise alors ses yeux qui me narguent. Et finalement, Fley se décide à venir me dire bonjour. J'observe la scène tout en évitant la bave de Mammouth qui s'étale partout. Il doit surement avoir soif, ce gros animal. Tom se lève doucement. 

- Que fais tu demain soir ? demande t-il les yeux rivés sur ma paume de main recouverte de bave.

Sans prendre la peine de réfléchir, je lui avoue :

- Nothing, It's saturday ! 

Puis je comprends où il veut en venir. Et je me dis que j'ai quand même ce cours à recopier qui traîne sous mon bureau depuis 4 mois. 

- Do you... Veux tu venir manger quelque chose avec moi, un fast food, or... I don't know, what would you like ? 

- Noodles !

Si je connais bien un mot en langue étrangère, c'est bien celui ! 

Lorsque nous sommes arrivés à la porte d'entrée de mon immeuble, il me tient la porte.

- Bye Julie ! Tomorrow ! 

Je lui souris une dernière fois et hoche la tête comme du n'importe quoi.
C'est bien la première fois que l'on m'invite à manger des Noodles après une balade à 6h30 du matin. Je monte les escaliers avec Fley et vais me préparer pour la journée. Demain, je mettrai de la crème, c'est décidé. 

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