Journal d'une détraquée...

By EmyaBh

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Un peu de moi, mon ancien moi... Peut-être pas tout, mais un aperçu de mon passé, mon passé de détraquée... U... More

L'art de la manipulation.
Stratégie...
Les pensées...
Une famille brisée...
Pour un sourire
Une journée à la mer... Ou mon orgueil imaginaire.
La Mort...
MAMAN...
L'instinct...
Le déclic.
La suite #1: Conditionnée...
La suite #2: Foutue étincelle de Vie.
Un voyage déterminant
LONDRES...
Etape 1: LA RAGE...
Etape 2: Le Trou Noir...
MON NOM.
Cauchemars et Lumière.
LE PARDON
Lettre à la petite Myriam
Ma soeur, mon Âme soeur... Lettre à Dalila.
J'écris Ton Nom, LIBERTE.

Etape 3: Confrontation.

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By EmyaBh

J'ai écrit ce chapitre dans un autre état d'esprit que celui dans lequel je suis aujourd'hui...

Peu importe, je publie étape par étape...

L'étape actuelle, j'y viendrais... bientôt ? Dans un prochain chapitre en tout cas ;)

*********************

La confrontation, quelque part au milieu de l'étape 2...

Algérie, février 2014

"Qu'ils viennent débattre en terrain neutre."

C'était ses paroles. Transmises par mon père il y a quelques mois.

Ils, c'était nous : Maman, mon frère, ma soeur et moi.

Ses détracteurs.

Tout ce que nous voulions, c'était des explications en ce qui concerne maman, des aveux en ce qui me concerne.

Alors nous y sommes allés.

Pour débattre en terrain neutre comme il nous y avait invité...

En fait pour discuter en personnes civilisés.

"Ce fut l'étape inutile" enfin c'est le sentiment que j'ai eu sur le moment...

Inutile en quelque sorte, car rien ne s'est passé comme nous l'espérions.

Inutile, car nous n'avons eu droit ni à des aveux, ni à des explications.

En fait nous avons assisté à une véritable mascarade.

Au moins ce fut utile dans ce sens, car s'il pouvait subsister le moindre doute, le masque est tombé ce jour là.

Il avait perdu de sa superbe.

Il ne restait de lui plus qu'"une loque".

Rien de l'aura qu'il dégageait autrefois.

Ou était-ce que nous avions ouvert les yeux ?

Un mélange des deux sans doute.

Une mascarade.

Cinq billets d'avion, deux heures trente de vol.

Tout ça pour à peine une demi heure d'audience.

"En terrain ennemi "puisque chez lui.

Et un accueil pour le moins glacial.

Notre refus de le saluer aussi, du moins physiquement, car nous nous sommes contentés d'un vague signe de tête et d'un Salam ( quand on sait que ce mot veut dire paix... Tout un symbole)

Je refusais qu'il me touche.

Je crois que je serais devenu hystérique

J'entendais encore ses paroles prononcées bien des années auparavant: "Ne me touche pas, je ressens toute ta crasse intérieure."

C'était mon tour de refuser tout contact physique.

Je me souviens encore de son regard tout en nous ordonnant d'entrer dans la pièce principale:

"Entrez, entrez."

Avec le même timbre de voix que celui avec lequel il nous indimidait avant.

Avec ce même regard noir, sombre et glaçant.

Et ma réponse cette fois : "Bien sur qu'on va entrer, on a plus peur de toi."


Puis la couardise:

Nous avons eu droit à toutes sortes de prétextes plus minables les uns que les autres pour tenter de justifier ce qu'il nous avait infligé.

"C'est pas moi, c'est eux (il parlait de ses enfants ), ils m'ont dit ci et ça sur vous, alors je les ai écouté" ou encore "Non t'as pas compris, j'ai pas dit ça dans ce sens là" ou "j'ai fait ça pour votre bien..."

Pffff rien pour sa défense...

Et la question qui fâche venant de Maman: "Pourquoi as tu frappé mes enfants ?"

Sa réponse: "c'est eux qui demandaient à être frappés"

No comment.

Puis sa tentative de nous intimider en élevant la voix comme autrefois: sauf que ça ne n'avait plus d'effet sur nous.

Son air interloqué quand mon frère lui répondit alors en élevant la voix bien plus fort que lui : "Moi aussi je sais le faire!"

S'il pensait avoir encore emprise sur nous (et c'est ce qu'il pensait, sinon il ne nous aurait pas invité, d'ailleurs il a toujours suggéré que nous n'oserions pas revenir), je crois que c'est à ce moment qu'il a réalisé que c'était fini.

Puis à la colère de Maman, qui un par un révélait ses mensonges, il se jeta à genoux avant de se prosterner devant elle tout en l'implorant: "Frappes-moi et qu'on en finisse."

RIDICULE.

Comme si nous étions venus pour le frapper et en finir.

Mais tout ce qu'il souhaitait c'était acheter notre silence.

Mais comme dit toujours Maman : "se taire c'est être complice."

Et Dieu sait que cette famille se tait.

Préferant protéger le soi-disant honneur de leur nom plutôt que protéger des innocents.

Et ensuite le clou du spectacle.

Son fils qui me sert de beau-frère pour mon autre soeur, celle qui est maintenant des leurs, en pleine crise d'hystérie parce que ma propre soeur, alias sa femme, en crise elle aussi on ne sait trop pourquoi si ce n'est qu'elle n'a pu supporter qu'on s'en prenne à son gourou et qui en larmes nous affirmant être la fille la plus heureuse du monde, balança une table sur notre mère avant de s'enfuir à l'étage...

Je vous passe le fait qu'elle ait attendu l'ordre de son maître avant de descendre à notre rencontre après deux ans sans voir mes parents et sept ans sans me voir.

Je me souviens encore du moment où elle est apparue dans la pièce.

Je me souviens avoir fondu en larmes, en murmurant "ma soeur, ma pauvre soeur" tandis que Maman avait la même réaction, "ma fille, ma pauvre fille."

Et là tout ce qu'elle répondit en daignant à peine nous accorder un regard alors que nous étions bouleversés de la voir aussi... squelettique, cadavéreique et froide.

"-Allez, arrêtez vos conneries."

2000km pour ça.

Et rien d'autre.

Je vous passe les détails de la semaine qui s'est écoulée.

Nous l'avons revu à peine deux ou trois fois.

Elle a pris sur elle, et fait bonne figure pour nous supporter tandis que nous essayions de la raisonner...

Mais peine perdue...

Au moins nous avons essayé.

Nous avons grapillé quelques précieux moments avec ses enfants mon neveu, mes nièces, grâce à l'invertion d'un autre frère qui tentait de faire médiateur dans cette situation.

Pour ma part, je me suis contenté de vivre intensément chaque moment avec eux, tout en sachant bien que je ne les reverrai pas de sitôt...

Et le temps hélas m'a donné raison, car à ce jour ils sont à moins de 200 km de nous et nous n'avons pas la moindre nouvelle... Malgré mes supplications pour avoir des nouvelles, des photos et surtout un peu de temps avec eux.

Ils grandissent et ces moments que nous aimerions passer avec eux, nous sont volés.

Mais revenons-en à la confrontation.

Le clou du spectale...

Le moment où je me suis demandé ce que je faisais ici.

Dans cette maison de fous.

Loin de chez moi, de mon mari, de mes filles.

Que j'avais quitté pour une semaine certes, mais quitté tout de même. Et ceux qui savent à quel point nous sommes fusionnels tous les quatre me comprennent.

Tout ça pour tenter de venir en aide à ma soeur.

Pour tenter de lui ouvrir les yeux.

Je n'étais pas là pour lui.

Mais à le voir lamentablement éffondré, tentant vainement de tenir la porte fermée pour empêcher son hystérique de fils d'entrer dans la pièce et s'en prendre à... mon père ?mon frère ? ma mère ? ou tous ?

Je ne sais pas.

Dieu merci.

Et cet homme en qui j'avais tant confiance autrefois, cet homme que j'estimais, vénérais même, était là, à deux doigts de s'écrouler, la main sur son coeur, essouflé, tenant d'empêcher son aîné de défoncer la porte, tout en nous faisant part de sa peur panique quant à la récation de ce dernier qui serait apparemment prêt à sortir des couteaux.

Une maison de fous.

Je n'avais plus qu'une idée en tête : sortir d'ici.

Je craignais pour mon père, je craignais pour mon frère.

Terrifiée à l'idée que tout ça ne se termine dans un bain de sang alors que nous étions simplement venus discuter.

La tension retomba enfin, grâce à l'oncle médiateur présent qui calma l'individu qui me sert de beau-frère et nous avons été "priés" de sortir d'ici, escortés à la porte d'une maison qui n'est même pas la leur mais un héritage dans lequel mon propre père à sa part, au même titre que ses autres frères qui à ce jour ont oublié qu'Amar est aussi leur frère tout comme Yamani.

Un comble !

Des fous.

Un moment surréaliste.

Tout ça en à peine une demi-heure.

Si je m'étais ecoutée, je reprenais l'avion le lendemain.

Je n'avais plus rien à faire ici.

Inutile de discuter avec ce genre de personnes.

Le genre qui est prêt à tout pour sauver sa peau.

A mentir, à tricher, à voler... Entres autres...

L'Algérie.

Je n'y suis pas retournée depuis.

Mais j'y retournerai un jour.

Si Dieu le veut.

J'y reviendrai.

Ne serait-ce que pour revoir la terre de mes ancêtres.

Et me réconcilier avec ce pays où ma vie a basculé.

Une étape inutile disais-je, mais pas tant que ça.

Une étape qui je pense, à achevé de convaincre mon père de notre bonne foi.

Une étape qui a dissipé le moindre doute qui pouvait subsister.

Un moment clé qui m'a permit de comprendre qu'il était inutile d'attendre quoi que ce soit de cet homme.

Ni excuses, ni remords, ni aveux, ni regrets.

Une étape qui m' a achevé, car souffrir de la perte de mes neveux que je venais de rencontrer a été une des épreuves les plus difficiles de ma vie, mais pire encore voir de mes propres yeux que ma propre soeur, mon âme soeur était maintenant contre nous, et surtout aveuglément pour son gourou qu'elle défend coûte que coûte, quitte à excuser l'inexcusable...

Accepter ce que je voyais comme un échec.

Alors que c'est simpement son choix.

Accepter de perdre l'une de nôtres à la faveur de celui qui avait ruiné nos vies.

J'y travaille encore...

Accepter.

La laisser s'en aller, faire des choix que nous n'approuvons pas,on pas pour nous, mais parce que ces choix ne sont pas bons pour elle.

Pas facile, quand ma seule envie est de la retenir.

Mais elle n'est déjà plus avec nous.

Elle est ailleurs...

Sur un autre chemin... Qui s'éloigne des nôtres.

Qui sait un jour peut-être... Nos chemins se croiseront-ils à nouveau ?

Quand à lui...

Peu importe...

IL NE FAIT PLUS PARTIE DE MA VIE.



*******


With love,

Emya.

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