(Noémie sera interprétée par Bella Thorne)
La fille me regarde de haut en bas avant de me répondre :
La fille : "Bonjour, j'suis la voisine. Je cherche Antoine Griezmann, mais je crois que je me suis trompée de maison..." Elle avait un drôle d'accent, ça me faisait rire.
Moi : "Nan, nan, vous êtes bien chez lui. Je suis juste la baby-sitter de sa fille."
La fille : "Ah ok. Et est-ce qu'il est là ?"
Moi : "Oui, attendez ici, je vais le chercher."
Je la regarde avant de chercher Antoine. Elle est bizarre, cette fille. Je la sens pas elle. Je la sens pas.
Moi : "Antoine, une fille est là pour toi."
Antoine : "Qui ?"
Moi : "La voisine."
Antoine : "Oh non, pas elle..."
Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire avant de retrouver l'inconnue dont je ne sais toujours pas son prénom.
La fille : "Bonjour Antoine."
Antoine : "Bonjour Noémie."
Noémie : "Comment allez-vous ?"
Antoine : "Bien et vous ?"
Noémie : "Super." Elle sourit de toutes ses dents. Pouah, ses dents sont pourries !
Antoine : "Pourquoi vous êtes là ?"
Noémie : "En fait, je jouais avec mon petit frère au foot et j'ai tapé trop fort le ballon et il est atterri dans votre jardin. Est-ce que je peux aller le chercher si ça vous dérange pas ?"
Antoine : "Non non, je vais aller le chercher."
Moi : "J'y vais."
Je me retourne et cherche le ballon du regard. Trouvé. Il était sous un arbre, il était bien caché.
Théo : "C'est qui ?"
Moi : "C'est Noémie, la voisine."
Théo : "Oh non, pourquoi elle est là cette pute ?"
Moi : "Elle est venue chercher le ballon de son frère. Pourquoi, cette pute ?"
Theo : "Je t'expliquerai après."
Je lance un "Ok" avant de revenir vers les deux voisins. Je tends le ballon, Noémie le reprend.
Noémie : "Merci beaucoup. (Elle s'apprêtait à partir, mais elle se retourne.) Au fait, ça fait longtemps que vous n'êtes pas venu dîner chez moi."
Antoine : "Euh..." Il se gratte la nuque.
Noémie : "Allez, acceptez s'il vous plaît."
Antoine : "D'accord."
Noémie : "Ouiiii ! Venez chez moi, mardi soir."
Moi : "J'peux venir moi ?" J'avais l'impression qu'elle m'avait oublié.
Noémie me regarde de haut en bas. J'suis pas un chien wesh.
Noémie : "Oui, vous pouvez venir. Théo et Mía aussi peuvent venir."
Moi : "Cool, comme ça, on se fera connaissance. À mardi, Noémie."
Noémie : "À mardi..."
Moi : "Alex."
Noémie : "Alex."
Elle affiche un faux sourire avant de repartir. On ferme la porte et Antoine dit :
Antoine : "Putain, j'ai pas envie d'y aller !"
Moi : "Alors pourquoi tu n'as pas refusé ?"
Antoine : "J'pouvais pas refuser."
Moi : "T'as peur qu'elle te mange ou quoi ?"
Antoine : "Non mais... je peux pas c'est tout. J'peux pas refuser son dîner, ça risque de la blesser."
Moi : "Mais tu t'en fous ! T'as qu'à à lui dire : "Bonjour, j'suis désolé, je peux pas venir mardi soir, j'suis déjà occupé." Voilà, c'est tout."
Antoine : "Non."
Je soupire fortement et retourne à la piscine. Je rejoins Théo qui jouait avec sa nièce.
Moi : "Alors ?"
Théo se retourne et s'éloigne un peu plus pour pas que Mía nous entende.
Théo : "C'est une grosse pute. Une fois, elle a crevé mon ballon préféré, j'ai chialé comme une meuf. Elle a rayé l'ancienne voiture d'Antoine, il pense toujours que c'est moi qui a fait ça alors que c'est pas vrai ! Elle a failli m'écraser alors que j'avais des pizzas dans les mains ! Elle m'a même insulté de connard, de fils de pute, de salopard... En gros, on la comprend pas cette fille. Elle est bizarre. En plus, elle se maquille mal, elle met trop de mascara, c'est une beurette."
J'éclate de rire. Je sais pas pourquoi, mais ça me fait rire.
Théo : "Y a de quoi de drôle ?"
Moi : "Nan mais c'est ta tête qui me fait rire. Pardon Théo."
Théo : "Et aussi, elle a... Bon t'arrêtes ? Oh, tu m'soûles !"
Moi : "Nan Théo, t'en va pas."
Théo : "Trop tard." Il monte par la petite échelle.
Moi : "Tu sais qu'on est invités chez Noémie mardi soir ?"
Théo : "QUOI ?!"
Moi : "Antoine a accepté."
Théo : "Putain... Moi, j'viens pas."
Moi : "Allez Théo... Viens, s'il te plaît. Comme ça, je serai pas toute seule. Je sens que j'vais m'emmerder là-bas. Allez viens. S'il te plaît."
Théo : "Bon okay."
Moi : "Merci Théo !" Je monte par la petite échelle et le prend dans mes bras.
Quand je le relâche, je regarde Antoine au coin de l'œil. Il nous lance un regard noir. Il a quoi lui ?
Point de vue Antoine :
18h23.
J'étais en train de brancher mon téléphone quand on frappe à la porte.
Moi : "Entrez !"
La porte s'ouvre sur Alex. Elle avait juste une serviette autour de sa taille, et ses cheveux ne sont pas encore mouillés.
Alex : "Euh... Est-ce que tu peux me prêter ton gel douche, s'il te plaît ? J'en ai plus, j'ai oublié d'en racheter."
Moi : "Oui, bien sûr." Je prends mon gel douche qui était posé sur l'étagère, dans la salle de bain, et le prête à Alex.
Elle se retourne, pour sortir de ma chambre, et mon regard descend sur ses fesses, encore une fois.
Alex : "Je te vois, Antoine."
Je relève mon regard alors que j'étais en train de la mater, bordel de merde, c'est pas mon habitude de faire ce genre de choses, pas depuis Erika.
Moi : "Excuse-moi."
Elle me regarde une dernière fois avant de sortir de ma chambre.
Il faut que j'aie une discussion sérieuse avec mon frère.
Point de vue Alex :
Après avoir pris ma douche, je me sèche. Une fois sèche, j'enfile un nouveau pyjama.
Je descends et je prépare à manger pour nous 4. Des lasagnes suffiront.
20h37.
J'étais en train de surfer sur Internet lorsque Mía arrive à mes côtés.
Moi : "Tu vas bien, Mía ?"
Mía : "Oui, mais maman me manque..." Elle baisse la tête. Je pose mon téléphone à côté.
Moi : "Tu lui manques aussi." Antoine arrive vers nous.
Mía : "Je veux la voir demain."
Antoine se met à genoux pour être à la même hauteur que sa fille.
Antoine : "Ma puce... Maman est très occupée, en ce moment. Elle a beaucoup de travail, elle travaille tard. Très tard."
Antoine me regarde et je hoche la tête.
Antoine : "Tu sais... Maman n'est plus ici, elle est ailleurs. Elle a une autre maison. Maman et moi, on n'est plus... amoureux. Des fois, les parents sont fâchés, ils se disputent. Puis, ils ne s'aiment plus... Mais on reste toujours tes parents. Et on t'aime. On t'aimera pour toujours et à jamais. Tu es notre petite fille et tu resteras notre petite fille. Je te promets que tu reverras maman. Je te le promets."
Mía : "Mais... vous vous s'aimez plus à cause de moi ?"
Antoine : "Non, ma puce. Non, c'est pas à cause de toi. Tu sais, les adultes, ils se disputent, il sont en colère. Puis ils se séparent..."
Mía : "Mais c'est pas juste !"
Elle pousse son père avant de remonter en haut. On entend ses pas.
Puis un claquement de porte.
Moi : "Je suis désolée, Antoine. Je voulais pas que ça se passe comme ça."
Antoine : "Je l'ai perdue..." Il s'assoit à côté de moi et prend sa tête dans les mains.
Moi : "Non, tu l'as pas perdue. Laisse-lui un peu de temps, ça va lui passer." Je pose une main sur son épaule et il tourne la tête vers moi.
Je souris et il sourit également. Je retire vite ma main et me mets à penser à autre chose.
22h44.
Théo passe à côté de moi et prend mon poignet.
Moi : "Qu'est-ce que t'as toi ?"
Théo : "J'vous ai vus tout à l'heure."
Moi : "De quoi tu parles ?"
Théo : "Antoine et toi."
Moi : "Tu peux être un peu plus clair ?"
Théo : "Je sais que tu l'aimes, ça se voit. Vous étiez hyper proches, tous les deux."
Moi : "Arrête Théo. Il n'y aura rien entre lui et moi. Rien du tout. C'est un ami à moi, et rien de plus. Bonne nuit, Théo."
J'enlève mon poignet de son emprise et rejoins ma chambre. Je me brosse les dents et m'allonge sous les couettes. Mes yeux se ferment tous seuls, je ne tarde pas à rejoindre les bras de Morphée...
Dimanche 20 mars 2016.
10h18.
Je me réveille sous les rayons de soleil et me lève avant de m'étirer. Je craque tous mes membres et descends. Personne n'est encore là, je peux prendre mon petit-déjeuner tranquillement.
Tartines au Nutella et un café.
Antoine fit son apparition dans la cuisine. Il ne m'adresse aucun regard, il ne me dit même pas bonjour.
Moi : "Salut Antoine."
Et surtout, il ne me répond même pas !
Moi : "Je t'ai préparé ton maté."
Il tourne pas la tête, il tourne seulement les pages de son magazine de sport.
Moi : "Ok... Je devrais peut-être te laisser alors. Si je t'embête, tu me le dis hein ? Parce que j'crois que t'as perdu ta langue, tu parles pas. Oh, peut-être que t'es pas de bonne humeur, ou pas très matinal. Ah je sais pourquoi. Tu sais, je suis désolée pour Mía. Laisse encore un peu de temps à ta fille. Elle est encore jeune, je comprends parfaitement. Bon, j'te laisse, j'vais m'habiller et j'vais aller au cimetière parler avec mon père..."
J'attendais une petite réponse de sa part, mais rien. Que dalle ! Nada ! Je sais pas ce qu'il a, il est bizarre.
Bon, je me pose pas de questions, j'insiste pas, je monte m'habiller.
Je mets un peu de mascara et descends mettre mes Nike. Antoine est toujours à la cuisine, mais cette fois-ci, il boit son maté en regardant dehors par la fenêtre.
Moi : "Bon, j'y vais... Si t'as besoin de quelque chose, tu m'appelles."
Antoine : "Ok."
Je fronce les sourcils puis sors de la maison. Je monte dans ma voiture et allume le moteur pour rouler jusqu'au cimetière.
Je me pose des tas de questions ! Malheureusement, elles n'ont aucune réponse ! Je sais pas pourquoi Antoine agit comme ça, il est si bizarre depuis tout à l'heure.
S'inquiète-t-il pour sa fille à propos de hier soir ?
Me fait-il la tête ? Pourtant, je n'ai rien fait de mal.
Est-il stressé ou de mauvaise humeur ?
C'est à cause de moi ? Ou de son frère ? Ou de sa fille ?
J'en sais rien. Je voudrais tellement savoir !
Je suis arrivée au cimetière et cherche la tombe de mon père. Je l'ai trouvée. Je m'assois sur un banc en pierre -qui était un peu tordu- et cherche mes mots. Je mets mes mains dans les poches de ma veste et ferme les yeux pour sentir l'air qui est apaisant.
J'avais envie de venir au cimetière, parce que j'aime bien communiquer avec mon père. Je sais qu'il m'entend, je lui parle, il m'entend.
Moi : "Papa... Tu sais, tu me manques tous les jours, toutes les nuits. Je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais je t'ai vu. Quand j'étais avec Lucas, j'étais faible, j'étais par terre, allongée comme un mort-vivant, en train de souffrir, t'étais apparu. T'étais apparu comme par magie. Tu étais là, je t'ai vu. Tu m'as dit de me lever, de me défendre, je l'ai fait. Je t'ai écouté. Grâce à toi, je suis encore là et vivante. Merci papa. Merci."
Je soupire.
Moi : "Mais je t'en veux un peu. Oui, à propos de maman. Je sais que tu m'as caché des choses, tu voulais pas en parler avec moi. J'ai déjà essayé de chercher des informations, des recherches, mais rien. Je n'ai rien trouvé. Qu'est-ce que tu me caches, papa ? Je voudrais tellement savoir la vérité, mais t'es plus là... Personne ne veut me le dire, je comprends pas. C'était comme si... vous m'interdisez de voir maman. Puis, j'ai appelé Lara, elle m'a dit que maman était morte et qu'elle avait un autre nom. Bien sûr, je lui ai pas cru parce que c'est pas vrai. C'est une menteuse, elle ment. C'est impossible, elle est toujours en vie. Mais... je me demande si Lara avait raison... Je sais pas, j'en sais rien..."
Je renifle et ferme les yeux.
Moi : "Je t'ai déjà parlé d'Antoine ? En fait, c'est un homme bien. Il est gentil, adorable, sympa, drôle et mignon aussi. Mais, il y aura rien entre nous parce que j'ai pas du tout envie de retomber amoureuse. Pas après ce qu'il s'est passé avec Lucas... Puis, il y a son frère Théo. Lui, il est bête mais il peut être adorable. Il est drôle comme son frère. Et la petite Mía... Oh elle est trop chou, trop mignonne. Elle ressemble tellement à son père, comme moi, je te ressemble..."
Je baisse la tête et regarde mes pieds.
Moi : "Je voudrais tellement que tu sois là, papa... Tu me manques énormément..."
J'ai les larmes aux yeux. Je veux pas pleurer, j'ai déjà assez souffert comme ça. Je lutte pour ne pas pleurer.
??? : "Je savais que tu serais ici."
Je tourne la tête et vois ma sœur Lara, les mains dans les poches de sa veste.
Moi : "Comment tu m'as trouvé ?"
Lara : "Par instinct."
Moi : "Laisse-moi tranquille, Lara."
Lara : "Alex... (Elle s'approche vers moi.) Tu dois me croire... Je suis désolée que tu l'apprenne comme ça... Maman est morte il y a un an. Je sais que ta vie n'est pas facile, je peux comprendre, je suis ta sœur."
Moi : "Non non... C'est des conneries ça. Tu dis n'importe quoi. Arrête Lara !"
Lara : "Alexandra."
Moi : "Maman est en vie d'accord ?! (Je passe mes mains sur mon visage.) Lara... Laisse-moi tranquille, j'ai besoin d'être seule..."
Je croyais qu'elle allait partir, mais elle ne bougea pas d'un poil.
Moi : "Je vais pas le répéter, Lara."
Lara : "Cherche Audrey Davis."
Je voulus l'appeler mais trop tard, elle était déjà partie.
Qui est Audrey Davis ?
Chapitre 14 arrivé ! Aimez, commentez... Comme d'habitude quoi ! 😉
Que pensez-vous de Noémie ?
Dites, vous êtes en vacances quand ?
Moi le 7 juillet...
Kiss kiss 💋