Raison ou sentiments ? ✅

By AudreyAS

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Un conflit oppose depuis des années les catholiques et les protestants du pays. Les premiers veulent renverse... More

Prologue. Mademoiselle, je vous en prie...
1. Qui êtes-vous ?
2. Soyez prudente, mademoiselle !
3. Mais... Il ne venait pas pour moi !
4. Oh, Jeanne...
5. Pourquoi m'avoir suivie ?
6. Désirez-vous quelque chose ?
7. C'est vot' père !
8. Je n'en avais point l'intention.
9. Le temps a laissié son manteau...
10. Oh, pardonnez-moi de me présenter ainsi vêtu devant vous.
11. Allez au diable, maudit catholique !
12. Ma troupe et moi partons dans deux jours.
14. Je reviendrai.
15. Si tu savais à quel point tu me manques...
16. Et faudra penser à vous marier.
17. Nous sommes-nous déjà rencontrés ?
18. C'est la fin, mamzelle Jeanne.
19. Elle a les yeux verts.
20. Faut bien vous remplumer.
Votre avis (pas un chapitre ^^)
21. Où est-elle, Madge ?!
22. Oui, c'est bien ma dame.
23. Juste que j'ai attendu trop de temps avant d'être à tes côtés.
24. Nous allons devoir dormir ensemble.
25. Au moins, je sais que mon présent te plaît.
26. Nous nous marions dans trois jours.
27. Dieu que j'avais attendu cet instant, ma Jeanne !
28. Tu es à moi, Jeanne.
29. Veux-tu me rendre fou ?
30. Tu observes ma beauté irrésistible ?
31. Je dois y aller.
32. Je ne veux pas que tu partes !
33. Tu vas me manquer, Jeanne...
34. Serre-moi fort dans tes bras...
35. J'ai pas été payée pour vous laisser pleurer !
36. J'ai grossi...
37. Mamzelle, réveillez-vous !
38. Je... Je suis mariée à un catholique !
39. Nous devons partir rapidement.
40. Et en cet instant, je réalise que tu es vraiment la femme de ma vie.
Epilogue. Tu es ce qui m'est arrivé de mieux dans la vie.
Bonne nouvelle !

13. Non, reste !

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By AudreyAS

Je marchai d'un pas assuré, fredonnant une légère ballade irlandaise afin de paraître détendue. Mais à la vérité, mes pensées vagabondaient toutes vers le capitaine. Pourquoi partait-il demain ? Cette date était-elle déjà fixée auparavant ? Ou était-ce ma crise de colère qui l'avait précipité ? Cette pensée me serra le cœur, alors je m'efforçai de penser à autre chose, comme aux champignons que j'allais cueillir, par exemple. Je me concentrai sur le bruit de mes pas, qui faisaient bruisser les feuilles sur lesquelles je marchai ; au vent qui s'engouffrait sous ma pèlerine, qui ébouriffait mes cheveux ; aux quelques oiseaux qui chantaient, perchés sur des branches.

J'arrivai enfin au niveau de la rivière, et revis fugacement Baptiste, agenouillé au bord de l'eau. Je sentis mes joues chauffer, alors m'accroupis dans l'herbe, et commençai à cueillir quelques champignons, que je plaçai dans mon panier. J'entendis plusieurs brindilles craquer derrière moi, sans y prêter attention. C'était sûrement un petit oiseau, rendu curieux par ma présence. Que faisait mon père ? Peut-être qu'il se reposait ? En tout cas, je l'espérais. Il avait besoin de repos. J'entendis de nouveau du bruit derrière moi, alors me retournai, prête à affronter encore une fois le capitaine. Ce ne pouvait être que lui.

Mais en face de moi se tenait un homme au regard mauvais. Mes yeux dérivèrent sur le poignard qu'il avait en main, ainsi que sur son pendentif en forme de croix. C'était un catholique. Il n'y avait qu'eux pour exhiber ainsi leur foi. Je sentis ma peau devenir moite, mais tentai malgré tout de ne pas montrer à cet homme que j'avais peur. Je lui demandai, d'un ton qui se voulait courtois :

« - Êtes-vous égaré, monsieur ? »

Son regard devint haineux, et il me hurla tout en s'approchant de moi, son arme à la main :

« - Sale protestante ! C'est à cause de gens comme vous qu'il y a un roi incompétent ! »

Il fit encore quelques pas, avant de brusquement se précipiter vers moi. Il m'agrippa par la natte qui pendait dans mon dos pour me maintenir le visage levé. Un cri de terreur mourut dans ma gorge quand je croisai son regard empli de haine. Sa main se referma sur ma nuque. Je ne pouvais plus bouger. Il leva le bras pour promener son arme le long de mon cou, savourant la terreur qu'il devait lire dans mes yeux. Mais alors qu'il écartait son poignard de moi, j'agis sans réfléchir.

Je le repoussai brutalement, et n'attendis pas qu'il se rapproche pour m'enfuir. Mais alors que je cherchai à m'éloigner de la rivière, un bras s'enroula autour de ma taille. Je poussai un hurlement strident, me débattant de toutes mes forces. Je fus soudain projetée brusquement à terre, et sentis l'air quitter mes poumons, tandis qu'une immense faiblesse m'envahissait. Le temps que je retrouve mes esprits, l'homme s'était placé à califourchon au-dessus de moi. Du sang gouttait de son arme. Epouvantée, je fermai les yeux de toutes mes forces, attendant le coup fatal. Des larmes roulaient sur mes joues. J'allai mourir, sans revoir Baptiste. Je revis en pensée son beau visage, et son magnifique sourire.

Soudain, je sentis le poids de mon agresseur disparaître. Je rouvris aussitôt les yeux en me redressant, et reconnus avec stupéfaction les cheveux bouclés du capitaine. Il frappait l'homme encore et encore, le visage défiguré par la haine. Apeurée, je ramenai mes jambes vers moi et y appuyai mon visage, que j'entourai de mes bras pour ne plus entendre les bruits de coups qui s'enchainaient. Je ne sus combien de temps je restai dans cette position, tremblante à l'idée que l'homme, catholique, ne prenne le dessus sur Baptiste.

Je sentis brusquement une main se poser sur mon épaule. J'eus un cri de frayeur en relevant la tête, mais reconnus immédiatement les yeux gris posés sur moi. Aussitôt, j'éclatai en sanglots soulagés, et le sentis s'accroupir à mes côtés, juste avant qu'il ne me prenne dans ses bras. Son odeur masculine m'enveloppa comme une étreinte apaisante, et je m'abandonnai entre ses bras aux pleurs. Il me berçait doucement, me murmurant des mots rassurants au creux de l'oreille de sa belle voix chaude. Lentement, je m'arrêtai de pleurer, mais restai blottie contre lui, savourant son étreinte rassurante. Mais je pris soudainement conscience d'une chose : alors que je pensais mourir, je n'avais pensé qu'à une seule personne. Lui. Pas à mon père, au désespoir dans lequel il serait plongé. Je sentis mes joues rougir d'embarras, et m'écartai brusquement de Baptiste.

Aussitôt, il se releva, et tendit sa main vers moi pour m'aider à faire de même. Mais je me détournai de lui pour me mettre debout toute seule. Je le vis se diriger vers la rivière, en direction de ses armes et du cadavre de mon agresseur. Je tournai la tête devant cette scène d'horreur, et fis quelques pas à l'opposé de l'eau. Mais je sentis une soudaine faiblesse m'envahir, dans le même temps qu'une douleur sourde semblait se réveiller dans mon ventre. Je titubai jusqu'à un arbre, et m'affaissai contre le tronc. Je portai une main à mon ventre. Elle était pleine de sang. Des tâches noires envahirent la périphérie de mon regard, tandis que je me laissais lentement glisser le long du tronc. Une exclamation de panique me parvint me parvint, et des mains d'une fraîcheur bienfaisante relevèrent mon visage. Je croisai le regard angoissé du capitaine, et soufflai :

« - J'ai mal... »

Ses yeux descendirent, et accrochèrent ma main pleine de sang et mon ventre. Aussitôt, il passa ses mains sur mon corps pour me soulever. Blottie dans ses bras, je m'autorisai à fermer les yeux, essayant d'oublier la douleur, qui se faisait de plus en plus lancinante. Je le sentis se mettre à marcher précipitamment, et sa voix paniquée me parvint :

« - Jeanne, je vous en prie, gardez les yeux ouverts !

- J'ai si mal...

- Je le sais. Mais regardez-moi ! »

Je puisai dans mes maigres forces pour soulever les paupières, et aperçus ses prunelles emplies d'inquiétudes posées sur moi. Il déclara d'un ton qui se voulait convaincu :

« - Tout ira bien. Je vous le promets. »

Je devinais qu'il voulait aussi se persuader de ce qu'il disait. Je refermai lentement les yeux, mais l'entendis s'exclamer :

« - Non, Jeanne ! Ouvrez les yeux !

- Je me sens si faible...

- Tenez bon ! »

Je serrai les dents pour tenter de contenir mes geignements de douleurs, mais laissai échapper malgré tout un gémissement plaintif. Le capitaine s'immobilisa soudain, et je le sentis me soulever. Il m'assit, et à en entendre les piaffements, c'était sur un cheval. Avant que je n'aie le temps de m'affaisser, Baptiste enfourcha à son tour la monture, et se retrouva face à moi. Il m'avait assise à l'envers. Un souffle de douleur m'échappa brusquement, et je fermai les yeux. Aussitôt, il me prit par la taille pour me serrer contre lui, et me murmura :

« - Essayez de vous accrocher à moi. Je vais faire attention.

- Ne dîtes rien à mon père... soufflai-je.

- Non. Allez-y, Jeanne. »

Je levai doucement les bras pour agripper sa veste entre mes doigts. Je me laissai aller contre lui, et il resserra son étreinte autour de ma taille avant que le cheval ne commence à avancer.

Malgré les efforts du capitaine pour me maintenir éveillée, je sombrai à cause de la douleur dans une torpeur apaisante. L'odeur masculine qui m'enveloppait semblait me bercer, et je desserrai lentement ma prise sur la veste de Baptiste, pour m'affaisser complètement contre lui. Ses doigts s'enfoncèrent dans mes hanches afin de me garder contre lui. Sa voix me parvint, comme lointaine :

« - Jeanne, je vous en prie, gardez les yeux ouverts ! »

Je ne réagis pas.

Soudain, je sentis vaguement la monture s'arrêter. Il me portait dans ses bras. Le nez contre sa veste, je me sentais perdre pied. Il m'allongeait doucement. Il me tapotait les joues. Un frisson traversait mon abdomen, tandis qu'une exclamation horrifiée résonnait à mes oreilles.

Une vive douleur traversa soudain mon ventre. Je me cabrai, ouvrant brusquement les yeux. Une main se plaqua sur ma bouche pour étouffer mon cri de douleur. Je retombai sur la couche, des larmes roulant sur mes joues. La voix du capitaine me parvint :

« - Je suis si navré, Jeanne... Je n'ai pas le choix. Je dois recoudre votre plaie. »

A demi-consciente, les yeux fermés, je ne pouvais que ressentir la douleur qui envahissait mon abdomen. Je sanglotai sans pouvoir m'arrêter, au supplice. Je l'entendais me répéter inlassablement qu'il était désolé. Je me raccrochai à sa voix pour ne pas perdre connaissance. Je ne voulais pas qu'il me laisse !

La souffrance s'estompait lentement. Je sentais maintenant comme une caresse sur mon ventre. Je rouvris lentement les yeux, terrifiée à l'idée de souffrir de nouveau. Mais je n'avais presque plus mal. La douleur n'était plus qu'une faible palpitation dans mon abdomen. Le visage de Baptiste apparut soudain devant mes yeux :

« - Jeanne, allez-vous bien ?

- Mieux... »

Il eut un air infiniment soulagé, et une larme roula sur sa joue. J'aurais voulu lever la main pour l'essuyer, mais j'avais peur de ne pas en avoir la force. Il murmura, comme à contrecœur :

« - Je vais vous laisser vous reposer, vous en avez besoin. »

J'ouvris de grands yeux paniqués. Il allait me laisser ?! Son poids disparut du lit. Sans réfléchir, je m'exclamai :

« - Non, reste ! »

Je le vis se retourner immédiatement vers moi. Il se rapprocha de ma couche, et prit la main que je lui tendais faiblement. Il la porta à ses lèvres, et me sourit tendrement :

« - C'est d'accord, Jeanne. Je reste. »



.............

Hey ! Enfin, Jeanne a cédé à ses sentiments ! Depuis le temps que j'avais envie de poster ce chapitre ! :D

Chapitre qui devait, au passage, sortir mardi. ^^ Mais comme je pars pour trois jours, je n'aurais pas pu le poster. ;)


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