we belong together // zm

By istyless

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By istyless

29 octobre 2009

Il a dit que j'allais mourir.

Assise sur un fauteuil, la jolie brune assistait à sa première séance de psychothérapie. C'était une femme menue, aux joues creusées. Malgré son allure de jeune femme, ses yeux reflétaient de la fatigue, de la vieillesse.

Et quelle a été ta réaction ? s'enquit le médecin.

Sincèrement ? J'ai ri. Tout le monde meurt, non ? répondit l'adolescente en haussant les épaules.

Oui c'est vrai, sourit la thérapeute. Tu sais, ta réaction est.. peu commune.

Pourquoi ? demanda en Juliet, ravie que le psychologue prenne enfin la parole.

Depuis trente minutes, la brune avait dû parler d'elle, de son enfance, de ce qu'elle ressentait. Elle avait joué le jeu et répondu aux questions du docteur même si parler d'elle-même ne l'enchantait pas. Juliet n'était pas le genre de filles bavardes qui parlaient pour ne rien dire, non. Elle était ce genre de jeune femme à tout garder en elle, quitte à en souffrir.

En général, les gens qui sont condamnés ne l'acceptent pas aussi rapidement. Ils passent par le dénit, la colère et ensuite vient l'acceptation. Et dans certains cas, l'acceptation arrive trop tard.

J'pense pas que ça me servirait à quelque chose, en fait. Sauf à perdre mon temps, peut-être. Et il se trouve que je manque cruellement de temps, finit Juliet un petit sourire aux lèvres.

26 octobre 2011

T'en penses quoi ? demanda Lucy en exposant ses deux mains à son amoureux.

Assise sur le canapé du salon, elle regardait une de ces séries tragiques tout en s'appliquant du vernis. Zayn se tenait près d'elle et regardait ses mentions sur son twitter. Il considéra les ongles vernis en rose de sa petite-amie et fit une grimace.

Tu n'aimes pas? s'enquit Lucy, une pointe de déception dans la voix.

Pas vraiment, mentit il en détournant le regard.

A vrai dire, la grimace de Zayn n'était pas dû au vernis de Lucy. Au contraire, il adorait les filles portant du vernis rose, il trouvait ça..sexy, pétillant. Ce qui l'avait grimacer, c'est ce qu'il avait ressentit en voyant la couleur des ongles de la blonde: cet estomac qui se retourne, ce haut le coeur qui vous donne envie de vomir, cet étau qui vous écrase le coeur. Cette envie de la revoir.

12 décembre 2008

C'est moche.

Si par "moche", tu entends sexy alors oui. C'est même très moche, rit Zayn.

Sa petite-amie et lui étaient assis dans la salle à manger de celle-ci, face à face. 

Si tu aimes les filles qui portent du vernis rose, pourquoi tu ne sors pas avec Ashley ? demanda Juliet en regardant ses ongles rosé avec un air de dégoût.

Parce ce qu'elle n'est pas toi, dit simplement Zayn vissant le bouchon du pot de vernis qu'il venait d'appliquer sur les mains de sa petite-amie.

J'en connais un qui a jeter un regard aux magasines féminins de sa môman, railla Juliet.

C'est pour te faire plaisir que je fais ça, déjà ! protesta Zayn.

Le petit rire mélodieux de Juliet résonna dans la pièce. Comme chaque fois qu'elle riait ou souriait, l'adolescent dû se contrôler pour ne pas sourire débilement.

-  Bon, céda t-elle, je garde cette horrible couleur pendant..

Deux semaines ? proposa Zayn.

Une semaine, trancha la brune.

Si je t'offre le plus beau baiser de ta vie, tu accepterais de le porter plus longtemps ? lança malicieusement Zayn.

26 octobre 2011

Zayn, tu m'écoutes?

Le coeur battant la chamade, le jeune homme sortit brusquement des ses souvenirs. 

Tu pensais à.. Juliet, c'est ça ?

Zayn serra la mâchoire et serra les poings. Il considéra Lucy pendant quelques minutes. Oui, il pensait à Juliet. Non, il ne l'assumait pas. Il ne pensait qu'à elle, de jour comme de nuit, aussi bien réveillé et qu'endormi. Zayn ferma brusquement son ordinateur portable et attrapa ses clefs de voiture en se dirigeant vers la porte d'entrée. 

Où tu vas ? demanda Lucy.Il faut..

Je sais pas, la coupa t-il d'un ton sec.

Zayn claqua la porte d'entrée avec plus de force qu'il n'en fallait. En réalité, il savait très bien où il se rendait. Là où tout avait commencé, ici où tout avait terminé.

13 septembre 2009

Juliet s'était installée dans la voiture de sa mère, côté passager. Elle avait mit sa ceinture et avait regardé devant elle. Je vais mourir, s'était elle répété plusieurs fois. Rien n'a faire, elle ne s'y faisait pas. Les reniflements de sa mère l'avaient sortie de ses réflexions.

Pleure pas, maman, l'avait elle suppliée.

Mon bébé..avait chuchoté sa mère entre deux sanglots tout en lui caressant le visage.

C'est rien du tout, n'exagères pas, avait balancé Juliet.

Le visage de Kayla s'était brutalement transformé. Le ton détaché de sa fille lui coupèrent brièvement la respiration.

Comment ça, c'est rien du tout? Tu te rends compte de ce que le médecin a dit ? hurla Mme James.

En guise de réponse Juliet avait reporté son attention droit devant elle. La brune sentait le regard de sa mère sur elle mais elle ne pouvait pas la regarder en face. Non, Juliet ne réalisait pas. Elle était dans un état second, à côté de ses pompes. L'adolescente n'avait plus l'impression d'être elle-même. C'était comme si elle s'observait agir et parler. Comme si elle était désormais spectatrice de sa propre vie.

Avant même que sa mère ai coupé le contact, Juliet s'était extirpé de l'engin. Elle s'y sentait étouffée, compressée. Elle avait inspiré une grande bouffée d'air frais et s'était dirigée à grands pas vers l'entrée de sa maison. Tout ce qu'elle voulait, s'était s'allonger dans sa chambre et mettre la musique à fond. 

Salut p'pa, lança t-elle sans lui accorder un regard.

Il faut qu'on parle Juliet, lança sa mère alors que l'intéressée gravissait les marches de l'escalier.

La brune tourna les talons en lâchant une traînée de jurons et se rendit à la cuisine d'un pas lourd.

Quoi ? balança t-elle en se postant face à ses parents.

Avec ton père.. commença sa mère.

Non, c'est toi toute seule, la coupa sèchement Mr James.

J'ai pensé, reprit Kayla, qu'il serait bien de t'inscrire sur..

Non.

Ne me coupe pas la parole, Juliet.

Je sais très bien ce que tu vas me dire, maman. Et la réponse est non. Non je ne m'inscrirais pas sur cette foutue liste d'attente de demande d'organe. C'est complétement stupide ce truc. Stupide et cruel. En m'inscrivant dessus, on deviendra des..monstres. Ouais, parce que tout ce qu'on attendra c'est que quelqu'un meurt! On en aura rien à foutre de la façon dont elle sera morte, cette personne. Elle aura pu avoir une mort atroce genre un suicide ou un un truc plus banal comme un accident de voiture mais rien n'a fiche. Parce que tout ce qui comptera, c'est que son putain de rein à la con soit intact. Et je veux pas faire ça. Je veux pas être une petite égoïste qui pense qu'à sa gueule, o.k? Alors, c'est non.

Juliet tourna les talons et couru jusqu'aux escaliers. Elle les gravit en quatrième vitesse et entra dans sa chambre. La brune claqua la porte de la vaste pièce et se jeta sur son lit. Elle attrapa la télécommande de sa chaîne hi-fi posée sur sa commode et pressa le bouton play. Les premières notes de la chanson résonnèrent dans la pièce, les premières larmes de l'adolescente lui brûlèrent la peau. Juliet s'abandonna complètement à sa douleur, à son malheur. Son téléphone émit une vibration. La brune extirpa l'appareil de la poche arrière de son jean et ouvrit le message qu'elle venait de recevoir: Comment s'est passée ta visite, bébé?

Une larme s'écrasa lourdement sur l'écran qui affichait le message de Zayn: comment allait elle dire à son entourage qu'elle était incurable?

10 février 2008

Une violente bourasque glacée s'engouffra par la fenêtre de la chambre de Juliet. Assise sur son lit, elle lisait un roman. Elle souffla, posa son livre en cornant le haut de la page où elle avait dû s'arrêter. 

Pourquoi tu écoutes autant de musique, dis ? demanda Zayn alors que la brune fermait sa fenêtre.

Juliet se tourna vers lui. Il était allongé sur le canapé en cuir beige, positionné en face du lit de l'adolescente. De sa main droite, il caressait habilement le trackpad de l'ordinateur portable de la brune. Juliet porta sa main à son lobe d'oreille gauche: elle avait remarqué que, dans les yeux de Zayn, se reflétait sa page iTunes.

Pourquoi cette question ? demanda t-elle pour gagner du temps.

La jeune fille n'aimait pas vraiment parler d'elle. C'était le premier après-midi qu'ils passaient ensemble et elle s'était imaginé d'autres sujets de conversation.

J'ai envie d'apprendre à mieux te connaître. C'est ce que font les amis, non ?

Juliet déglutit difficilement. Amis. Seulement amis. Elle inspira un coup et se dirigea vers son canapé. Oui, ils étaient amis et pour être plus, il fallait qu'ils se connaissent plus. C'était ce qu'elle voulait. Plus que de l'amitié. Il lui plaisait, ça se voyait, ça se sentait, ça se devinait.

La musique..commença Juliet en s'asseyant près de Zayn, m'accompagne dans mes moments de solitude. En fait, j'ai l'impression de ne pas être la seule à douter, à complexer, à être triste ou aimer. Mais j'écoute pas la musique seulement quand je suis triste, tu sais. J'en écoute quand je suis heureuse, anxieuse, excitée, euphorique. Pour tout te dire, pour moi, la musique c'est la preuve qu'on est tous pareils sur terre, tu vois? On ressent tous la douleur, l'amour, la joie. Tous.

Juliet, qui avait gardé sa main gauche sur le lobe de son oreille se mit à le pincer avec force. Ne me prend pas pour une folle, pria t-elle intérieurement.

T'es bizzare tu sais. Dans le bon sens, s'entend. T'es différente des autres nanas de ton âge. Je veux dire, t'es ce genre de fille qui se fiche de ce que les gens pensent. Sauf ceux pour qui tu as de l'estime. Et puis, t'es vachement lunatique comme fille. Et je trouve ça cool. Vraiment cool. Ça te rend intéressante, attirante. Et puis, t'as des opinions. Sur tout. Mais pas des opinions genre 'ouais, j'aime ça mais pas ça' sans argument, non. Tu sais ce que tu penses et pourquoi tu le penses. Les autres nanas, elles parlent, parlent et parlent. Pour au final ne rien dire. Mais pas toi. Toi, tu prends les mots et t'en fais ton arme, ton bouclier. C'est.. impressionnant. Et ça me plaît, je dois l'avouer.

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