un petit commentaire ?
MAISON GRIEZMANN
OMNISCIENT
9 JUIN 2017
Le sportif était en train de chercher son survêtement à l'effigie de son club pour partir à l'entraînement. Il descendit en furie les escaliers et se rendit dans le salon pour y trouver Carolina qui était en train de faire de la paperasse.
— Caro, t'as pas vu mon survêt ?
— Sur le fil à linge.
Ni une ni deux, il s'empressa de sortir dans le jardin pour y trouver ses affaires. Il les mit dans son sac et retourna à nouveau dans le salon pour embrasser le crâne de son fils. Il annonça à la brune qu'il partait et disparut. Ces derniers jours, la jeune femme était sur la défensive et prenait tout trop à cœur. C'était devenu tendu entre les deux compagnons. Le numéro sept tentait de comprendre ce qui se passait, mais Carolina ne disait jamais rien. Elle gardait toujours tout pour elle avant d'éclater. Ils avaient déjà vu ça avant qu'ils habitent ensemble, se voyant de plus en plus rarement.
Arrivé au stade, Antoine s'empressa de rejoindre les vestiaires pour se changer. Ses coéquipiers étaient déjà en train de lacer leurs crampons lorsqu'il arriva. Il les salua d'un bref signe de la main et se speeda.
— Ça va mec ? Demanda Koke en voyant que son ami n'était pas au top de sa forme.
— Ouais ouais, juste des tensions à la maison.
— Madame est peut-être juste dans sa période, t'inquiète.
Il se contenta de lever les épaules. Ce n'était pas ça et il le savait très bien, mais il ne voulait pas avoir à répondre à des questions de la part de son coéquipier. La seule chose qu'il souhaitait, c'était de profiter de cet entraînement pour penser à autre chose.
Enchaînant les exercices, l'entraînement quotidien prit fin. Néanmoins, le Français resta sur le terrain tirant dans le ballon qui s'échouait dans les filets. Il fuyait son propre chez-soi pour comprendre ce qui allait pas. La conversation qu'il avait eue avec sa compagne quelque chose lui revenait toujours en tête. Il savait que son mal-être de ce jour-là était aussi celui d'aujourd'hui même.
Finalement, après être resté une bonne demi-heure de plus, il quitta le terrain et alla prendre sa douche. Il ne restait plus que Lucas et Kevin dans les vestiaires. Il s'assit à sa place et prit ses affaires dans son sac pour s'habiller.
— Je pense que tu devrais rappeler quelqu'un avant de t'habiller. Histoire de ne pas inquiéter.
Il leva la tête et vit Lucas devant lui, Kevin étant déjà partie.
— Ton portable n'a pas arrêté de sonner. On se voit demain.
Sans ajouter quoi que ce soit, le Français quitta le vestiaire. Antoine saisit son téléphone dans la poche de son jean et découvrit plusieurs appels manqués de sa compagne. Il ne la rappela pas et s'empressa de se changer. Il quitta le stade dix petites minutes plus tard et rentra chez lui. Les lumières du rez-de-chaussée étaient encore allumées tandis qu'à l'étage, c'était le noir complet.
Le numéro sept entra dans la demeure. Il eut à peine le temps de faire quelques mètres, qu'une tornade brune s'accrocha à lui. Il reconnut l'Espagnole grâce à son odeur. Il sentit une goutte d'eau tomber dans son cou et fronça les sourcils. Il se recula pour voir le visage de Carolina et vit quelques perles salées sur ses joues.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Je croyais que... Je croyais qu'il t'était arrivé quelque chose.
— Je vais bien, Caro.
— Je ne te voyais pas rentrer et...
Il la prit dans ses bras sans savoir pourquoi elle était dans cet état alors qu'il n'avait qu'une heure de retard. Il passa sa main dans le dos de la jeune femme faisant des gestes verticaux pour la calmer ce qui marcha. Il prit finalement son visage entre ses mains et planta ses yeux dans les siens.
— Je vais bien, d'accord ? Tout va bien. Elle hocha la tête. Mais faut qu'on parle maintenant.
Ils montèrent à l'étage après avoir éteint toutes les lumières, se changèrent et s'installèrent sur le lit. Carolina avait pris la main de son compagnon dans les siennes, fixant un point invisible. Elle restait silencieuse, mais c'était toujours ainsi avant qu'elle se confie. Elle avait besoin de trouver les bons mots, trouver comment dire ce qu'elle avait à dire.
— Est-ce que tu penses qu'on peut tout pardonner à une personne parce qu'elle va mourir ?
— Pourquoi cette question ?
— Réponds-y simplement.
— Je ne pense pas qu'on peut pardonner, mais on peut essayer de mettre de côté tout ce qui s'est passé.
— George est revenu avec ma sœur. Le footballeur fronça les sourcils. C'est mon père, enfin, je n'aime pas l'appeler comme ça.
— Et depuis quand il a refait son apparition ?
— Environ deux semaines.
Il comprenait désormais son état de ces derniers jours. Les rares fois où elle lui avait parlé de son père, c'était en mal. Elle n'avait jamais digéré le fait qu'il trompe sa mère et qu'il parte ensuite, avec Miranda en plus, pour au final jeter tout son argent dans les jeux. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait fait tout ça et cela resterait un mystère.
— Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
— Parce que je veux les rayer de ma vie et parce que c'est mes problèmes, pas les tiens.
— Sauf qu'on est ensemble Caro et que tes problèmes sont aussi les miens.
— Je veux pas t'embarquer dans cette histoire, Anto.
Le tatoué posa sa main libre sur la joue de sa belle, faisant des gestes circulaires.
— Et moi, je veux l'être pour te soutenir. Tu as été là quand Victoire a réclamé la garde alors laisse-moi t'aider à mon tour. S'il te plaît.
La jeune femme se contenta de laisse sa tête tomber sur l'épaule du châtain. Elle ne souhaitait pas qu'il se retrouve au milieu d'une affaire de famille qui datait de dix ans. Elle voulait qu'il reste en dehors de ça et qu'elle règle le problème d'elle-même, mais Antoine était têtu et elle savait qu'il ne la laisserait pas affronter ça seul.
Le châtain s'allongea doucement dans le lit, la tête de Carolina se retrouvant désormais sur son torse. Il passa son bras autour de son corps et la rapprocha de lui, caressant ses cheveux. Il ne voulait pas la laisser seul face à la réapparition de son père et de sa sœur. Bien qu'elle ne le montre pas, elle était encore brisée par le départ de ses deux proches et ce qui avait suivi.
MAISON GRIEZMANN
OMNISCIENT
11 JUIN 2017
La jeune femme se trouvait dans le salon avec Nolan qui jouait. Ils se trouvaient devant la télévision, attendant que le match commence. La rencontre devait débuter à seize heures quinze donc dans à peine dix minutes. Carolina regardait l'enfant jouer avec le ballon de football en modèle réduit. Il était comme son père : toujours avec une balle près de lui.
— Papa à la télé !
L'Espagnole avait directement tourné la tête pour voir son homme sur l'écran en train de s'échauffer avec ses coéquipiers. À chaque fois que Nolan voyait une personne qu'il connaissait, il disait son nom avec un grand sourire aux lèvres. Ce petit avait toujours la joie de vivre, constamment avec un grand sourire aux lèvres.
— Simeone là. Et Lucas !
Elle le trouvait adorable. Il l'était beaucoup trop et il en usait pour avoir ce qu'il voulait. Il avait beau être un ange, il pouvait très vite se transformer en petit démon lorsqu'il n'était pas satisfait.
Finalement, le match commença. L'Atlético recevait Villarreal. Les Colchoneros avaient la possession de balle dès les premières minutes, dominant la rencontre. Malgré cela, il eut un long moment où le score resta le même que celui du début de la rencontre. Ce fut Saul qui ouvrit le score d'une magnifique lucarne à la vingt et unième minute. Puis, à la quarante deuxième minute, Antoine envoya valser le ballon au fond des filets. Le club madrilène prenait un avantage considérable même si rien n'était joué. Le Vicente Calderon était en euphorie. Il y eut une occasion pour le club de la communauté valencienne juste avant la mi-temps, mais Oblak stoppa la balle.
Les joueurs disparurent dans les vestiaires pour la mi-temps, laissant les commentateurs débattent sur la première période du match, mais aussi sur les autres matchs qui se jouaient en Europe. Nolan s'était réfugié dans les bras de Carolina et jouait avec une mèche de ses cheveux bruns.
La jeune femme avait pris son portable qui était posé à sa gauche et le déverrouilla pour voir un message de son frère. Elle l'ouvrit sans grande conviction et ne fut pas étonnée de voir qu'il lui demandait de se voir pour parler. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec ça alors que sa journée s'était bien déroulée alors elle ne répondit rien et se rendit sur les réseaux sociaux comme elle le faisait souvent lors de la mi-temps d'un match.
Sur Instagram, elle vit une photo d'Elena et Nikolas. Ce dernier était venu s'installer dans l'ancien appartement qu'occupé Carolina avec sa demi-sœur, prenant sa place. Le jeune homme avait quitté le cocon familial pour prendre sa vie doucement en main, surveillée par sa sœur. La kinésithérapeute aima la photo et fit descendre son fil d'actualité pour voir les autres photos. Elle tomba sur un post de son compagnon datant d'il y a trois heures.
Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Elle devina très vite que le numéro sept avait pris la photographie la veille au soir alors qu'elle s'était endormie avec Nolan dans le canapé. La brune aima simplement la photo et continua de naviguer sur les réseaux sociaux. Elle reposa son téléphone et découvrit que Nolan s'était endormi sur sa cuisse.
Le match reprit et les joueurs de Villarreae revinrent en force, tentant de remonter au score, en vain. Leur espoir diminua encore plus lorsqu'un penalty fut donné à l'Atlético. Ce fut Koke qui le tira. Après s'être concentré, il prit son élan et tira. La balle trouva sa place dans les cages, les Colchoneros se sentant pousser des ailes. Ils menaient trois à zéro et il restait seulement vingt minutes de jeu. Évidemment, tout était encore possible et il ne fallait pas que les joueurs du club de la capitale se laissent aller. Le temps réglementaire prit fin, mais il y eut quatre minutes en plus. Quatre minutes où l'un de joueurs de Villarreal réussit à inscrire un but.
Le match se termina sur un à trois, la victoire pour l'Atlético. Les joueurs quittèrent le terrain pour aller passer les tests d'anti-dopage, mais aussi pour prendre leur douche. Les Colchoneros fêtaient leur victoire, heureux d'avoir remporté le match.
Ce fut seulement une heure plus tard qu'Antoine passa le pas de la porte. Il laissa son sac tomber sur le sol et se dirigea tout de suite vers le salon. Il y découvrit Carolina et son fils endormi. La vue qu'il avait le fit sourire bien qu'il soit complètement exténué. La brune avait beau ne pas être la mère de son enfant, pour lui, c'était tout comme. C'était la seule femme qui avait fait partie de sa vie depuis la naissance de Nolan et c'était sérieux. De plus, Carolina prenait soin de son fils et veillait sur lui. Alors peut-être qu'officiellement, elle n'était pas la mère de Nolan, mais aux yeux du sportif, elle l'était. Il s'approcha finalement des deux personnes présentes dans le canapé et s'installa à la gauche de Carolina, puis embrassa sa tempe.
— T'es complètement mort, fit-elle remarquer.
— Si je pouvais, j'irais dormir maintenant, avoua-t-il. Comment a été le petit monstre ?
— Il a pas arrêté de bouger et de crier pendant la première période avant de s'endormir. D'ailleurs, bravo pour le but, champion.
— La promenade de ce matin a dû le fatiguer.
Il remercia la brunette et passa son bras derrière elle pour lui caresser les cheveux. Il adorait le faire lorsque tout était si calme. Carolina ferma les yeux suite à ce contact pour les rouvrir quelques secondes plus tard.
— Je voudrais que rien ne change.
— Comment ça ?
— Juste arrêter le temps et vivre continuellement ce moment. Tout est si paisible et calme, pas de problèmes, pas de cris. Rien de tout ça.
— Tout s'arrangera Amor, je te le promets.
oyé oyé ! comment ça va ?
nouveau chapitre avec les tensions et explications. je vous ais fait une fin plus calme, parce qu'on en a aussi besoin de temps en temps, non ?
j'attends vos avis, réactions, hypothèses pour la suite
good day xx