SAVIOUR » a.griezmann

By njhxjames

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Je suis tombé amoureux pendant qu'elle lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup #... More

prologue
un
deux
trois
quatre
cinq
six
sept
huit
neuf
dix
onze
douze
quatorze
quinze
seize
dix-sept
dix-huit
dix-neuf
vingt
vingt et un
vingt-deux
vingt-trois
vingt-quatre
vingt-cinq
vingt-six
vingt-sept
vingt-huit
vingt-neuf
trente
trente et un
trente-deux
trente-trois
épilogue

treize

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By njhxjames

MAISON GRIEZMANN

ANTOINE GRIEZMANN

23 AOUT 2016





J'ai merdé. J'ai complètement oublié que je devais retrouver Carolina hier. Ça m'est sorti de la tête, complètement. J'ai essayé de l'appeler dès ce matin, mais elle n'a jamais répondu. Je lui ai envoyé des messages, mais je n'ai aucun retour jusqu'à maintenant. J'ai foiré, j'ai foiré, c'est comme ça. Je lui ai posé un lapin et je peux comprendre qu'elle n'ait pas apprécié, parce qu'à sa place, je n'aimerai pas ça.

     Je fais rapidement mon sac d'entraînement, mettant mes crampons à l'intérieur et descends au rez-de-chaussée. Marta est dans le salon avec Nolan en train de nettoyer. Je lui ai déjà dit mille fois de ne pas faire le ménage, mais elle ne m'écoute jamais. Elle est bien plus têtue qu'on peut le penser.





Combien de fois je t'ai dit de ne pas faire le ménage ?

Si je ne le fais pas, qui va le faire ?

Moi quand je rentrerai de l'entraînement, répondis-je en prenant mon fils dans mes bras. Ce n'est pas ton travail, alors ne nettoie pas. Si tu es là, c'est pour t'occuper de ce petit diable.

Il tient de son père pour ça.

Il a hérité de tous mes bons gènes !





J'embrasse le front de Nolan et le repose au sol. Il se met debout et pousse son pousseur. Je précise à Marta que je pars à l'entraînement et que je rentrerai une petite heure après puisque je compte aller voir Carolina. Comme elle ne me répond pas, je vais aller la voir. Je rejoins le stade et retrouve mes coéquipiers dans les vestiaires. Je les salue et m'installe à ma place habituelle, ouvrant mon sac.





Eh mec ? Carrasco s'assoit à côté de moi. Dîner à la maison ce soir.

Ce soir même ?

Ouais, c'est ce que j'ai dit, t'es pas encore sourd, mon vieux. Il m'ébouriffe les cheveux.

Putain, arrête ça le Belge.

Pire qu'une nana celui-là.





Il se lève et retourne à sa place pour enfiler ses crampons. Je me change rapidement, mets mes chaussures et sors du vestiaire avec Filipe et Juan. On discute un peu avant que l'entraînement démarre. On s'échauffe puis s'entraîne pour le prochain match qui est dans moins d'une semaine. Pendant près de deux heures, on améliore nos techniques de défense et d'attaque pour la future rencontre.

     L'entraînement terminé, je prends ma bouteille d'eau sur le banc et bois de longues gorgées. Je suis encore plus épuisé avec la chaleur d'août. Je prends ma douche et m'habille, discutant avec tous les autres. Il y a toujours une bonne ambiance entre nous et Dieu merci ! Ça aurait bien trop compliqué de me retrouver au milieu d'une équipe qui ne s'entend pas. Ça se serait ressenti sur le terrain et les résultats, mais on a la chance de tous bien s'entendre. Ces gars sont comme une seconde famille, celle d'Espagne et je sais que je peux tous leur faire confiance.

     Je prends mon sac et salue les gars. Juan arrive à ma hauteur et on sort ensemble du stade. Sa femme et son fils sont à l'extérieur, l'attendant. Son fils, ballon au pied s'amuse. Je pose mon sac sur le sol et lui prends la balle. Il tente de la récupérer, mais je le pousse gentiment, gardant mon bien pour moi seul.

Je lui rends son ballon et lui ébouriffe les cheveux. Je salue Juan et sa femme et marche jusqu'à ma voiture. Je mets mon sac sur le siège passager et mets le contact avant de m'attacher. Je roule pendant un petit quart d'heure avant d'arriver devant l'immeuble de Carolina. Je descends et monte au deuxième étage pour frapper à sa porte. Les secondes défilent et rien.





Putain, je suis con.





Je m'insulte intérieurement. C'est vrai, il est que dix-huit heures et on est mardi. Elle doit sûrement être au travail. Je me sens vraiment stupide là... Je retourne à ma voiture et me penche vers la boite à gants. J'ai toujours un crayon et des vieux papiers qui traînent. J'écris rapidement quelques mots. « Je suis passé, mais il n'y avait personne. Rappelle-moi, s'il te plaît. Antoine xx » Ni plus, ni moins. Je retourne à la porte de l'appartement et glisse le morceau de papier à moitié déchiré sous la porte. J'espère qu'elle m'enverra au moins un message.

     Je rentre finalement chez moi et découvre Nolan assis sur le tapis en train dans le salon avec un téléphone dans les mains plein de touches pour ses vocalises. En m'apercevant, il frappe dans ses petites mains en m'appelant. Ça peut paraître totalement fleur bleu et gnian gnian, mais il est vraiment trop mignon. Il tient de moi pour ça, obligé ! Je m'approche et m'abaisse à sa hauteur. Il apporte sa main à mon t-shirt et tire dessus.





Déjà rentré ?





Je me tourne et vois Marta avec un tablier autour du bassin. Elle a encore préparé le dîner. Quand je dis qu'elle est têtue, je plaisante pas. Elle l'est vraiment, beaucoup trop d'ailleurs.





Ce que je vois surtout c'est que tu es en train de préparer le dîner alors que...

Alors que je dois seulement m'occuper de Nolan, termine-t-elle. Je sais, je sais, mais il y a pas grand-chose à faire et Nolan est un petit ange alors je m'occupe comme je peux.

T'avais pas à le faire, Marta, mais merci.

Tu sais très bien que je ferais tout pour Nolan et toi, mon grand.





Marta est vraiment comme une seconde mère. Si elle n'avait pas été là, j'aurais été dans un sacré pétrin. Je n'aurais eu personne pour m'occuper de Nolan quand j'avais match, entraînements ou que j'étais en déplacement. Son job, c'est de s'occuper de mon fils, mais elle a fait tellement plus. Elle est toujours au petit soin pour moi aussi et j'ai vraiment l'impression de voir ma mère quand j'étais plus jeune. D'ailleurs, ma mère et elle s'entendent vraiment bien. Elles adorent se lier contre moi pour me dire que je fais mal telle ou telle chose.





Tu veux que je fasse quelque chose avant de partir ?

T'en as déjà beaucoup trop fait. Va retrouver Benny.

On se voit demain.





Elle quitte la maison après m'avoir embrassé ainsi que Nolan. Je m'assois à côté de mon fils et reste avec lui jusqu'à ce que je me décide d'aller préparer ses affaires pour ce soir. Je mets des couches, sa nourriture, son doudou et d'autres petites babioles avant de lui mettre sa veste pour partir chez Yannick. Le dîner de Marta servira de déjeuner demain. J'installe Nolan dans son siège auto et on rejoint la maison de mon coéquipier.

     Lorsqu'on arrive, certains sont déjà arrivés. Mon fils dans les bras, j'entre dans la maison sans prendre la peine de frapper. Tout le monde est dans le salon en train de parler en petit groupe. Je salue les compagnes de mes coéquipiers et enlève ma veste ainsi que celle de Nolan. Noémie, la compagne de Yannick prend nos vestes pour aller les mettre je ne sais où. Je pose le sac de mon fils dans un coin de la maison et rejoins mes partenaires de jeu.








STADE VICENTE CALDERON

OMNISCIENT

24 AOUT 2016





Carolina se trouvait dans le stade des Colchoneros. Elle avait bien reçu les messages et appels de son ami ainsi que son mot qu'elle avait découvert la veille en rentrant du travail. Seulement, elle ne se sentait pas entièrement apte à lui parler  sans être agressive. Elle avait parlé avec Elena et ruminé pendant quelques heures avant de se dire qu'elle avait agi idiotement. Elle ne pouvait pas le détester, parce qu'il n'était pas venu à leur rendez-vous. Il avait très bien pu avoir une urgence, un problème avec Nolan ou autre chose de bien plus important qu'un pauvre verre avec une fille qu'il connaissait seulement depuis quelques semaines. 

     Désormais, elle comprenait et elle n'était plus énervée. Alors la veille, elle s'était décidée à venir au match de l'Atlético et lui faire une surprise. Elle voulait s'excuser de ne pas lui avoir répondu, de l'avoir évité pour rien. Elle avait réussi à trouver sur internet une place pour le match et se trouvait désormais dans les gradins entourée de milliers de personnes aux couleurs des deux équipes qui s'affrontaient. Le match n'était toujours pas commencé que l'ambiance était déjà au rendez-vous. 

     La brune n'aimait pas spécialement le football, mais elle ne détestait pas ça non plus. Elle connaissait pratiquement aucune règle, confondait un penalty et un coup franc, mais elle avait toujours apprécié l'ambiance qu'il y avait. Les supporteurs faisaient tout pour aider leur équipe favorite à rester motiver et à se battre jusqu'à la dernière seconde.

     Les joueurs firent leur apparition sur le terrain pour leur échauffement d'avant match, prirent la photographie du onze de départ et se placèrent à leur poste sur la pelouse. Le coup de sifflet fut donné et la balle se mit à tourner entre les pieds des joueurs. Les deux équipes s'affrontaient pendant quatre-vingt-dix minutes. À la mi-temps, le score était nul. Puis à la soixante-dix-huitième minute, Gameiro envoya le ballon dans les cages de ses adversaires, ouvrant le score. Le match se termina sur un un zéro pour les Colchoneros.

     Carolina envoya un message à Antoine pour lui dire qu'elle était au match et qu'elle l'attendait au bar juste à côté du stade pour parler. Elle quitta le Vicente Calderon pour rejoindre le bistro à quelques pas de là. Elle salua le barman et s'installa au bar, en attendant son invité. Elle ne savait même pas s'il allait pouvoir venir, parce qu'il pouvait très bien avoir quelque chose de prévu, mais qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ?

     Quelques minutes passèrent et elle reçut finalement un message de la part du numéro sept qui lui disait qu'il était en chemin. Rapidement, la porte du bar s'ouvrit sur le Français qui avait encore ses cheveux trempés par sa douche. Il trouva très vite la brune qui était sur son téléphone, naviguant sur internet. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule. Carolina se retourna vivement et lança un mince sourire au sportif. Ils s'installèrent à une table libre.





J'ai bien cru que tu ne me contacterais plus.

Je suis désolée, pour ça, mais j'étais remontée, parce que tu m'avais posé un lapin, avoua-t-elle.

C'est moi qui l'es. J'ai aucune raison valable de ne pas être venu. J'ai complètement oublié qu'on devait se voir et c'est seulement le lendemain matin que je m'en suis souvenu.

C'est passé, donc on en parle plus, tu veux ?

On ne parle plus de quoi ?





L'Espagnole lui donna un grand sourire qui ravit l'attaquant. Ils avaient fini par commander quelque chose à boire, puis avaient discuté pendant un moment dans le bar, rattrapant cette soirée qu'ils devaient passer ensemble.





Je suis surpris que tu sois venue au match.

Je te l'ai dit, je voulais vraiment m'excuser et puis, je me suis dit que si tu savais que j'étais venue, peut-être que tu ne m'éviterais pas comme je l'ai fait ces derniers jours.

T'avais pas à penser une seule seconde que je t'éviterai, Carolina. Je ne pourrais jamais le faire.





Sa voix était douce. Beaucoup plus qu'habituellement. Il était attaché à cette brune et bien plus que ce qu'il laissait paraître et il voulait qu'elle le comprenne. Elle n'avait pas besoin de s'inquiéter à propos du fait qu'il l'éviterait, parce que pas une seule seconde, il y avait pensé.

     Leurs regards s'étaient scellés. Ils se regardaient dans le blanc des yeux et le châtain se décida à s'approcher de la brune, leurs visages à quelques centimètres de l'un et de l'autre. Carolina baissa les yeux. Ils s'étaient déjà embrassés chez elle, mais c'était différent. Ce soir, il y avait quelque chose en plus. Ce n'était pas qu'une simple envie sur un coup de tête et un baiser qui ne signifiait rien. C'était plus que ça.

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