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Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Ma foi, je n'en sais trop rien...
On trouve de tout dans une secte... Sauf la sortie...
Dieu merci nous l'avons trouvé... Bien des années après, mais mieux vaut tard que jamais...
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Il faisait beau, on s'amusait avec sa fille encore enfant à l'époque...
Je ne me rappelle pas exactement de ce qu'elle m'a dit... Je me souviens juste que c'était une mignonnerie enfantine... De celles qui font sourire les parents ou simplement les plus grands...
Quand soudain, tout bascula...
Avant même qu'il ne prit la parole, je croisais son regard, et alors je compris...
Je compris qu'encore une fois, j'avais mal agi... Mais je ne comprenais pas quel acte avais-je pu commettre pour déclencher sa colère...
C'est alors qu'il éleva la voix.
Entre son regard noir et sa voix étrangement puissante, je n'ai jamais su ce qui me terrifiait le plus... Je n'ai jamais su dire ce qui était le pire... Les moments où il m'ignorait ou ceux où il laissait libre cours à son courroux ?
Je ne sais pas.
Sans doute est-ce là la clef de "son succès" ...
Ce cocktail explosif...
Les moments où il se détournait volontairement suscitaient l'angoisse et l'appréhension, tandis que lorsque sa colère se déclenchait enfin? mes seuls ressentis étaient l'espoir que ça ne dure pas trop longtemps et surtout que ça n'aille pas trop loin...
Mais pour en revenir à cet épisode, je réalisai bien plus tard que ce qui l'avait déclenché était... Mon sourire.
Simplement mon sourire.
J'avais osé sourire à sa fille.
Ou du moins à sa parole innocente.
( que c'est agaçant de ne plus me souvenir! En même temps vous comprendrez aisément que ce qui m'a marqué est plutôt ce qui a suivi...)
Et il avait interprété MON SOURIRE, sourire attendri d'une jeune fille à une petite fille, comme une moquerie.
Une moquerie !! Moi qui n'avais AUCUNEMENT pour habitude cette propension à la moquerie !
Tandis que tant d'autres élevés par lui (et quand je dis élevés, je veux dire valorisés), avaient pour principal trait de personnalité, cette capacité à se moquer de tout et surtout de tous !!
En toute humilité, j'avais souri à une enfant et ce que je reçus alors me fit perdre toute envie de sourire spontanément.
Moi qui avait depuis l'enfance le sourire pour signature.
Je crois que c'est de là que j'ai perdu le sourire...
Bien sur, j'ai souri à maintes reprises après cet épisode.
Mais ce n'était plus mon sourire, c'était le sourire d'une fille éteinte, qui avait perdu toute vie en elle et à qui l'on avait ôté toute sa fraîcheur et sa candeur...
Pourquoi n'ai-je pas protesté ?
L'aurais-je fais, je pense que ça n'y aurait pas changé grand chose.
En effet, quoique nous fassions, cela finissait toujours par se retourner contre nous.
Si je souriais ? Je me moquais. Je ne souriais pas ? J'avais le coeur mort.
Si je riais ? Je m'oubliais. Je ne riais pas ? J'étais trop prétentieuse.
Si je m'opposais ? Je le défiais.
Si me taisais ? Je le défiais.
Osais-je le questionner ? Il me répondait, pour ensuite m'accuser de le flatter pour mieux l'amadouer.
Alors le plus souvent, je me taisais jusqu'à l'insoutenable puis j'acquiesçais à tout ce qu'il disait.
Pour finir par avouer ce dont il m'accusait.
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Parfois, j'écris je et parfois nous...
C'est que tous dans ma famille, avons été victime de ce pervers narcissique, chacun de façon différente mais chacun de façon éprouvante.
Parfois j'écris en mon nom et parfois en notre nom...
Tout simplement...