Métamorphose

By Hikaru552

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Un fusil. Une balle. Une victime. Quand une série de meurtres sanglants secoue la région, Sam n'a pas idée de... More

Trailer - Métamorphose
Prologue ~
Chapitre 1 ~
Chapitre 2 ~
Chapitre 3 ~
Chapitre 4 ~
Chapitre 5 ~
Chapitre 6 ~
Chapitre 7 ~
Chapitre 8 ~ Anonyme
Chapitre 9 ~
Chapitre 10 ~
Chapitre 11 ~
Chapitre 12 ~
Chapitre 9 :
Chapitre 10 :
Chapitre 11 :
Chapitre 12 :
Chapitre 13 :
Chapitre 14 :
Chapitre 15 :
Chapitre 16 :
Chapitre 17 :
Chapitre 18 :
Chapitre 19 :
Chapitre 21 :
Chapitre 22 :
Chapitre 23 :
N.D.A
Chapitre 24 :
Chapitre 25 :
Chapitre 26 :
Chapitre 27 :
Chapitre 28 :
Chapitre 29 :
Chapitre 30 :
N.D.A [25/12/2017]
N.D.A [01/06/2018]
Chapitre 31 :
Chapitre 32 :
Chapitre 33 :
Chapitre 34 :
Chapitre 35 :
Chapitre 36 :
Chapitre 37 :
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40 :
Chapitre 41 :
Chapitre 42 :
Chapitre 43 :
Chapitre 44 :
Épilogue
Conclusion

Chapitre 20 :

66 12 17
By Hikaru552


            Le tableau noir se remplissait au fur et à mesure que je le fixai. Ma main ne bougeait pas pour autant afin de recopier le cours. J'étais absent, dans ma bulle, insonorisée. Les lèvres du professeur de philosophie se déplaçaient et ses expressions changeaient mais je n'entendais rien. Plongé dans mes pensées, je n'arrivais à me concentrer sur rien, les paroles de Sonya me trottaient constamment en tête : Je sais que tu m'accuses de tous les torts cependant, je peux te garantir que je suis innocente pour au moins la moitié de ces crimes. Elle n'était pas seule. J'avais du mal à la croire et en même temps je ne pouvais pas remettre tous ses propos en doute car je savais mieux que quiconque que les créatures étaient les cibles de ces attaques. 

Une secte ? Des gens qui persécutaient les surnaturels. Cela ressemblait à l'inquisition ou au Ku Klux Klan, donc fortement possible. La violence humaine trouvait n'importe quel prétexte pour se manifester. Mais pourquoi ne pas mettre tout le monde au courant si certains humains savaient ? ... L'idée que la société entière sache me glaça le sang : lynchage, meurtre, ghettos, asservissement ... la liste était longue. La « secte » ne tenait donc pas à semer la panique au sein de la société actuelle, c'était déjà un point positif. J'avais peur, peur de ce que je découvrirais si je creusais d'avantage. 

Je me sentais un peu comme un détective à la recherche d'un disparu qui retrouvait un doigt de la victime et priait de tout cœur de ne pas retrouver le reste du corps six pieds sous terre. J'avais presque envie d'enterrer tout ça dans une boîte et prétendre de n'en savoir rien. Le problème avec la vérité était que quand on en découvrait un bout, la curiosité poussait toujours à mener l'enquête plus loin, comme lorsqu'on assemblait deux pièces de puzzle et qu'il commençait à dessiner une forme qu'on veut finir par révéler.

-Un peu de concentration je vous prie jeune homme, dit le professeur pour la troisième fois de l'heure.

D'après son regard exaspéré, je comprenais que j'avais intérêt à me tenir d'ici la fin du cours. Heureusement qu'il ne restait que dix minutes. Edward qui copiait la leçon et les remarques de l'enseignant s'intéressa à moi.

-Et bien qu'est-ce qu'il t'arrive aujourd'hui mon grand, c'est pas toi de te faire reprendre comme ça ...

J'haussai les épaules.

-Je suis fatigué, soupirai-je avec toue la discrétion d'un adolescent qui refuse de se faire enguirlander une fois encore par son prof.

-Toi et Sonya avez des choses à raconter ? plaisanta-t-il en me donnant un coup de coude léger dans les côtes.

Très drôle ! exprima mon regard à ma place. Il n'avait pas tort, mais je n'étais responsable en rien de l'absence de l'adolescente ce matin.

-J'ai mal dormi, je me suis réveillé à quatre heure du matin sans pouvoir me rendormir, la routine quoi.

Encore ce foutu cauchemar ! Je m'étais tourné et retourné mais impossible de replonger dans le sommeil et avec les évènements de la veille, comment dire que je n'étais pas frais, frais, ce matin au réveil. Je sortais la tête de l'eau pour éviter de me noyer mais cela n'allait pas plus loin, juste de quoi survivre.

-Pas de bol, on dirait bien que tu deviens insomniaque mon pauvre Sam. Si tu veux qu'on parle de ce qui te tracasse n'hésite pas, si je peux t'aider.

Edward était toujours prêt à filer un coup de main, c'était quelqu'un de généreux. Cette fois-ci il n'était pas en mesure de m'aider, et je n'étais certainement pas prêt à me confier.

-Merci, je vais bien, je t'assure. Je dois simplement être un peu stressé par les examens qui approchent et ce genre de choses.

Edward me connaissait trop bien pour croire mes mensonges, par politesse cependant, il n'insista pas. Comme tout bon élève qui se respecte, il retourna à sa prise de notes, me laissant de nouveau dans mes pensées.


On ne pouvait pas dire que ce cours avait été très utile pour moi, heureusement en parfait camarade de classe, Ed m'avait laissé sa feuille pour que je la photocopie, ce que j'étais allé faire aussitôt la fin du cours. Je tenais la copie encore chaude dans ma main, elle sentait l'encre, cette odeur particulière des impressions récentes. En entrant dans le foyer, j'espérai que personne ne me remarque après ma petite dérive d'hier. Étrangement je trouvais Léo, seul, à lire le journal. C'était rare de ne pas le voir roucouler.

-Salut, lâcha-t-il en relevant la tête.

-Salut, Ed n'est pas avec toi ?

Je tenais toujours sa feuille, prêt à lui rendre. D'un coup de tête, Léo m'indiqua le centre du bâtiment où je retrouvais mon ami en train de batifoler avec sa belle rousse. Ok, cela répondait trop bien à ma question. Je rangeais les cours de philo en gardant en mémoire de retourner l'original à son auteur.

-Au moins l'un de nous s'en sort bien, soupira Léo avant de se concentrer de nouveau sur moi.

Je laissais le couple à ses amours.

-Ouais, enfin tu n'es pas mal non plus, quoique ces derniers temps j'ai comme l'impression que tu fais un régime. Tu es finalement sevré ?

L'adolescent hésita longuement pour finalement ignorer ma question.

-Je ne vois pas miss pot de colle ambulant aujourd'hui ? C'est rare de ne pas la voir dans les parages. Je comptais me venger de ce qu'elle m'a fait subir au bar. Cette garce n'y est pas allée de main morte ! Enfin c'est vrai qu'elle ne traine plus vraiment avec toi, mais bon, j'espérait bien la remettre à sa place.

-Elle n'est pas là en effet, bon débarras si tu veux mon avis. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aimerai qu'elle ne remette plus jamais les pieds dans ce lycée.

Il eut une expression légèrement peinée sur le visage, comme si j'avais dit quelque chose d'horrible.

-Tu ne devrais pas parler trop vite ... hier après la soirée Sonya est rentrée toute seule, et je viens de lire dans le journal qu'il y a eut une nouvelle victime. Une fille blonde de notre âge. Apparemment l'assassin a tellement amoché le corps que la police scientifique n'a pas encore su donner son identité ... Et si c'était elle ? On était dans le coin ... j'ai beau ne pas la supporter, je me sens responsable, je n'arrête pas de penser : et si je l'avais raccompagnée !

Je secouai doucement la tête, je savais à quel point les « si » étaient pesant. La mort de Rebecca était encore fraîche et ma responsabilité était tellement plus lourde.

-Elle t'aurai ri au nez je pense, elle aurait refusé. Crois moi, Sonya est indépendante comme l'Amérique du Royaume-Uni. Et puis sincèrement, cette fille n'est pas aussi faible qu'on le pense, tu l'as bien vu quand elle nous a mis la raclée de notre vie au basket, déclarai-je pour le rassurer.

Sonya morte ? Mon œil. Elle devait être l'auteur du crime, et elle avait pris la poudre d'escampette pour disparaître de cette ville. Finalement, elle ne m'avait raconté que des mensonges.

-Je n'en sais rien, j'ai comme un mauvais pressentiment. La police ne connaît toujours pas l'identité du meurtrier, peut-être qu'il a pu la vaincre.

Son ton inquiet m'étonna, mais s'il se sentait responsable, je comprenais son état d'âme. Je le cognai dans l'épaule d'un poing ferme.

-Tout ira bien, elle reviendra te pourrir la vie, cette fille est une vraie hydre : tu lui coupes la tête et deux en repoussent, dis-je d'une voix amusée.

Je parvenais enfin à lui décrocher un sourire.

-Sincèrement, c'est vrai qu'elle est coriace, dit-il en hochant la tête.

Une courte pause s'installa avant qu'il ne reprenne.

-Et je change complètement de sujet, mais avant d'oublier, nous n'avons pas entrainement de basket ce soir. Il est reporté à demain car les handballeurs nous ont encore piqué le terrain intérieur, maugréa l'adolescent dont le changement de programme n'enchantait guère. Comme si on n'avait que ça à faire alors que les tournois approchent. Et le match amical de ce week-end contre le lycée Dali, il faudrait qu'on pense à le préparer.

Je hochai la tête, il avait raison en ce qui concernait le match : nous n'étions pas prêt, et même s'il s'agissait d'une rencontre sans enjeux, elle servait tout de même à se positionner face à nos adversaires et faire parler de nous. Je comprenais l'impatience de Léo. Moi-même j'appréhendai un peu la rencontre, je n'étais même pas certain de jouer au vue de ma fore physique de ces derniers jours. Mes amis seraient déçus mais je pourrais me reposer un peu si Sonya continuait à être absente de ma vie. 

Tandis que je réfléchissais, une jeune fille aux cheveux courts s'était rapprochée de nous pour entamer une conversation avec Léo. Alors monsieur était-il toujours à plaindre ? Ce n'était pourtant pas encore le printemps et voilà que tout mes amis se croyaient à la saison des amours. Cette atmosphère mielleuse me donnait des frissons dans le dos. Je m'échappai discrètement pour leur laisser une certaine intimité malgré la foule du foyer.


Je rangeais mes livres dans mon casier, Ed m'avait abandonné pour rejoindre Clara à la bibliothèque. Faute d'entrainement de basket, il avait directement saisi l'occasion pour passer du temps avec sa dulcinée. Ces deux là étaient de vrais inséparables amoureux. Á se demander pourquoi ils avaient mis tout ce temps à se rencontrer. Deux âmes sœurs. Quelle ridicule idée, moi je ne croyais pas à ces histoires stupides de moitié, mon expérience m'avait amené à croire que tout avait inévitablement une fin. Et que l'amour loin d'être un flot tranquille ressemblait d'avantage à un volcan. La passion brûlait toujours au début, s'accumulait, puis venait le temps du calme plat avant l'explosion : dans la plupart des issues celle-ci était fatale. 

Je claquais la porte en fer avant de jeter mon sac sur mon épaule et m'éloigner en direction de la sortie. Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs en cette fin d'après-midi, et ce fut par le plus grand des hasards que je tombai sur Laura, seule à son casier. Nous étions bien sûr dans la même classe, les occasions de se croiser n'étaient pas rares, mais la belle blonde se déplaçait rarement seule. Nous ne nous étions pas reparlé depuis l'incident de la fête. J'avais honte, et l'apparition de Sonya n'avait pas arrangé la chose. Enfin quoiqu'il en soit, je devais saisir cette occasion, même si lui présenter de plates excuses ne me semblait pas approprié.

-Salut, lançai-je en m'approchant pour venir m'adosser aux casiers.

Elle leva les yeux dans ma direction, un regard sombre et désintéressé. Je pouvais comprendre, la situation était aussi étrange pour elle que pour moi. J'allais la relancer quand soudain elle se redressa face à moi, les bras croisés.

-La poupée Barbie n'est pas là ? C'est rare de ne pas la voir dans les parages à te balader comme un petit chien.

Ironique venant d'une poupée Cindy ! Les mots de Sonya résonnèrent dans mon esprit. C'était exactement le genre de remarque que ferait cette dernière. Laura y allait fort, elle devait être très fâchée contre moi. J'abaissai les yeux, gêné par ce qu'elle venait de dire.

-Rien à répondre ?! demanda-t-elle toujours aussi venimeuse.

-Tu sais, ce qui est arrivé à ta fête, j'en suis sincèrement désolé, désolé pour la peine que je t'ai causée ... je n'ai jamais voulu te faire du mal. Ce soir là j'étais dans un état second, je n'étais pas au sommet de mes capacités cognitives. Si je pouvais revenir en arrière pour changer les choses, je le ferai, je te promets que les évènements auraient pris une autre tournure !

Laura cligna des yeux pour chasser les larmes qui voulaient percer à travers les barrières de ses paupières. Elle n'avait plus rien de la puissante meneuse de groupe, elle semblait à cet instant aussi fragile qu'une orchidée ballotée au gré du vent. Je voyais à quel point elle luttait pour retenir son chagrin. J'avais l'impression qu'on m'enfonçait un couteau dans le cœur.

-Moi aussi j'aimerai qu'on puisse revenir en arrière, mais ce qui est fait, est fait. On ne peut que continuer à avancer sur le chemin qu'on a choisi d'emprunter.

Elle s'essuya les yeux à l'aide d'un mouchoir en papier qu'elle venait de sortir de son sac. L'instant d'après la forte tête que je connaissais était de retour.

-Laura, j'aimerai que tu acceptes mes excuses. Je sais que ma conduite a été exécrable. Je n'aurai jamais dû fuir de la sorte, et surtout t'éviter depuis ce soir là. Je suis lâche, je n'avais pas le courage de t'approcher. J'aimerai tout de même que tu acceptes qu'on reste amis ? osai-je proposer, espérant l'avoir convaincu que le problème venait de moi et non d'elle.

L'adolescente aux yeux sombre me fixa longuement, muette. Devant ce silence, j'avançai une main pour la poser sur son épaule svelte, un geste qui se voulait réconfortant, amical.

-Laura ...

Je n'avais pas le temps de finir qu'elle poussa ma main avec violence, me foudroyant d'un regard noir, clairement hostile.

-Je suis désolée que les choses se passent ainsi, mais « nous » ce n'est plus possible. Ton attitude n'était pas seulement exécrable, elle était monstrueuse. Sam, je ne veux plus te revoir, tu es un monstre ! lança-t-elle avant de s'éloigner.

Je restais sidéré. Ces mots ... ils étaient tellement violents, comme des fléchettes qu'on lançait directement sur moi. Monstre. Dans ses yeux brillait quelque chose d'effrayant quand elle l'avait prononcé, se pourrait-il que ...


**********

Coucou à vous ! :D

J'espère que vous allez bien chers lecteurs, et que ce nouveau chapitre vous a plu ^_^ 

Que signifient les propos de Laura à votre avis ? Cela ne s'annonce pas bon pour Sam n'est-ce pas ? x)


Je voulais vous prévenir qu'avec les chapitres suivants vous allez vous apercevoir que les textes sont moins travaillés :/ C'est que malheureusement j'aurais bientôt posté tous les chapitres que j'ai écris il y a un temps, et que ceux qui vont être postés sont les plus frais, ceux sur lesquels je n'ai eu aucun retours et que je n'ai pas retravaillé pendant des semaines  xD 

Soyez cléments, bien que tous commentaires constructifs est le bienvenu évidemment :) Enfin bon, considérez qu'il s'agit du squelette de l'histoire, et qu'il sera retravaillé pour lui donner un corps plus conséquent lors de la réécriture. Voili voilou, vous êtes prévenus très chers lecteurs ! Et encore un grand merci de suivre cette aventure avec moi :D

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