AVRIL [Édité chez Hachette]

By Ellecey

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Avril intègre Schooltime, un internat au fin fond du Texas. Elle est nouvelle, timide, et se retrouver isolée... More

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Prologue
FORMAT PAPIER
PARTIE I
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Des infos sur moi...
LA SUITE N'EST PLUS DISPONIBLE
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 67 (partie 1)
Chapitre 67 (partie 2)
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Mise en garde
PARTIE II
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
FAQ
Chapitre 20
Chapitre 21
AVRIL chez HLAB
FAQ - Éditions HLAB
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Chapitre 66

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By Ellecey

Tout devint flou, sans aucune netteté, oublié par mon esprit trop occupé par autre chose. Et alors même que je savais que je devais m'en méfier, alors même que je savais que nous étions totalement exposés, alors même que je savais que le couvre feu était déjà passé, je ne m'arrêtai pas.

Pire que cela : je répondis à son baiser. Tout autour de nous s'était effacé, la forêt n'était plus qu'une masse informe sans délimitation et seuls nos légers halètements semblaient percer le silence qui s'était créé. Comme si ma vue s'était ternie et que je ne pouvais plus rien faire d'autre que d'éprouver la délicatesse de son contact sur mes lèvres.

Le froid ne me touchait plus non plus. Bien au contraire, depuis que ses lèvres avaient pris possession des miennes, la glace avait fondu et le résidu d'eau qui s'en était écoulé avait même bouilli jusqu'à évaporation.

Je plaçai mes coudes sur son torse et encadrai sa mâchoire carrée sous mes doigts, me décollant un instant de lui pour le contempler. Il me fixait de ses magnifiques yeux ambrés, des vagues de désir obscurcissant le centre de ses iris et dilatant ses pupilles.

Je sentis au moment même où je me détachais légèrement de son contact une certaine crispation dans son corps entier. Comme si le simple fait que je ne l'embrasse plus pouvait le mettre dans une colère noire. Cette idée était d'ailleurs... plutôt plaisante.

Il fit mine de lever la tête pour nous lier de nouveau mais je reculai, un sourire farceur sur les lèvres. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'adorais l'embêter, c'était un fait établit, plus il s'énervait et plus je m'amusais, jusqu'à ce qu'éclate entre nous une dispute violente. Cela se passait toujours comme ça.

Et pourtant je ne pouvais m'en empêcher, m'empêcher de le charrier, de lui rendre la tâche difficile alors qu'il savait très bien qu'il avait parfaitement réussi son coup puisque j'étais totalement accro à sa petite personne. Mais il avait beau savoir que j'éprouvais beaucoup de sentiments à son égard, je passais mon temps à le fuir... Le pauvre...

Le latino se redressa d'un coup tentant de capturer ma bouche à nouveau mais je parais son geste et tournai la tête pour ne lui offrir que ma joue rougie par l'amusement.

Il laissa s'échapper un grognement tandis que j'explosai de rire :
– Tu n'arriveras jamais à me battre à ce jeu là, se mit-il à chuchoter ;
– Tu crois ? L'interrogeai-je, piquée au vif.
Il se fendit d'un sourire moqueur alors même que je lui présentais mon expression la plus déterminée :
– Oh mais j'en suis sûr, Avri, déclara-t-il sur un ton langoureux ;
– C'est bien ce qu'on va voir, lançai-je, prête à le remettre à sa place.

À peine ces mots se furent échappés de mes lèvres qu'il attrapa chacun de mes deux poignets, me fit basculer pour se retrouver au dessus de moi et monta mes bras par dessus de ma tête.
– Tu penses toujours pouvoir me battre ? Demanda-t-il d'un air narquois ;
– C'est vrai que tu as une bonne technique, mais il y a tout de même un très gros défaut dans ta démarche. Répondis-je ;
– Ah oui, et lequel ?
– Tu as tendance à me sous-estimer ! M'exclamai-je tout en passant mon pied gauche entre ses jambes pour l'obliger à se retourner d'un coup de hanche.

Il se retrouva la tête dans la terre et moi sur son dos en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ce qui me fit rire encore plus.
– Alors monsieur le macho, qu'est-ce que tu dis de ça ?
– J'en dis que c'était tout mignon ! Marmonna-t-il avant de tirer brusquement sur mes bras qu'il n'avait pas lâchés pour me faire valdinguer en face de lui.

Sans que je n'ai rien compris, j'étais de nouveau allongée sur le dos et cette fois, Jeff s'appuyait sur mon ventre pour m'empêcher de me relever. Avec un grognement de frustration, j'arrivai à me libérer une main et tentai d'attraper son épaule pour reprendre le dessus mais il fut plus rapide et cloua, encore, mes deux bras au dessus de ma tête.
– Je suis désolée bella, mais j'ai gagné, murmura-t-il triomphant dans mon cou, ce qui me fit frissonner.

J'essayai tant bien que mal de lui donner tort, montant mes jambes le plus haut possible pour lui administrer un bon coup de genoux mais je dus rapidement me rendre à l'évidence : avec la position dans laquelle je me trouvais, il était tout simplement impossible que je puisse l'atteindre d'une quelconque façon. J'avais bel et bien perdu...

Eh merde !

– Bravo abruti, tu peux aller le dire à tout le monde, grommelai-je.
Oui, j'avais très légèrement l'esprit de compétition et oui, je n'étais pas une très bonne perdante. Et alors ?
– Mais je ne veux pas le dire à tout le monde, je veux ma récompense, me dit-il en souriant de toutes ses dents.

Putain mais qu'est-ce qu'il est beau !

– Hein ? Mais quelle récomp...
Il ne me laissa pas le loisir de terminer ma phrase, plongeant sur ma bouche pour reprendre ce que nous avions commencé une ou deux minutes plus tôt. Je fondis automatiquement, me délectant de ce baiser à la fois si doux et si brûlant. Je tirai sur mes bras pour pouvoir les libérer et après un regard méfiant, il finit par me lâcher.

Je plongeai instantanément mes mains dans ses cheveux, rapprochant son visage du mien tandis qu'il passait ses bras autour de ma taille pour me serrer très fort contre lui.

J'avais tellement envie de le garder tout près de moi, tellement besoin de cette proximité, tellement besoin de lui faire comprendre par mes gestes à quel point je tenais à lui. Mais je ne pouvais pas. J'avais trop peur que ce ne soit pas réciproque, trop peur qu'il me mente depuis tout ce temps. Trop peur que ce soit un EMM.

Pourtant, bien que j'étais pertinemment consciente qu'il aurait mieux valut m'éloigner de lui, car il représentait un suspect potentiel, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser partir, à couper ce contact si harmonieux que nous formions.

J'étais si proche de lui que je sentais son cœur, battre doucement contre le mien... c'était magique, hypnotisant, envoûtant... Un moment poétique où aucun de nous n'avait à parler, où seules nos caresses exprimaient ce que nous ressentions et où seul ce battement incessant résonnait dans nos oreilles. Merde, je crois bien que j'étais complètement tombée amoureuse de ce bad boy...

Néanmoins, même si je passais un moment magnifique, le froid finit par s'infiltrer sous mes vêtements et força mon corps à réagir par des tremblements. Jeff rompit le contact pour me scruter d'un air interrogateur :
– Merde Avri, tu as froid ?
– N...n...non, bégayai-je en claquant des dents.

Putain de chaire de poule de merde !

– Putain, bien sûr que tu as froid, allez viens, on rentre.
Il ne me laissa pas le temps de le contredire : il se leva et tira ma main pour me mettre sur pieds également, et avant que je me plaigne, il avait déjà passé ses bras autour de moi, me frictionnant pour me réchauffer.

– Jeff ?
– Oui ma belle ? Chuchota-t-il le menton posé sur mon épaule ;
– Je t'apprécie énormément... mais la prochaine fois tu ne gagneras pas. Conclus-je d'un ton catégorique.
Il éclata de rire :
– On verra...

Le trajet jusqu'à l'entrée fut rapide. Nous étions silencieux et pourtant rien ne me dérangeait dans cette situation. Je ne me sentais pas mal à l'aise comme il aurait été facile de le croire : j'étais bien, heureuse, rassurée d'être à ses côtés. Et étrangement, passer devant cette forêt noire et macabre ne me faisait pas peur avec lui. J'avais l'impression qu'il pouvait me protéger de tout. Qu'avec lui, je ne risquais plus aucuns dangers.

Ce qui est plutôt con puisqu'il y a de fortes chances pour que ce soit de lui que tu doives te protéger... je dis ça je dis rien...

Ma petite voix intérieure commençait vraiment à me taper sur le système, c'était elle qui réussissait à gâcher les moments les plus beaux. Le pire, c'est que j'étais parfaitement consciente que ce rappel était réel, que c'était un problème grave, que je risquais gros, néanmoins, je décidai de l'ignorer et de passer encore quelques minutes sans me casser la tête, quelques minutes avec ce garçon magnifique. Je me sentais tellement... apaisée.

Alors que nous montions les escaliers il y eut une sorte de feulement dans les bois et je me retournai d'un bond, ayant trop peur de louper un détail important si je ne le faisais pas. Pourtant, il n'y avait derrière moi que l'obscurité de la nuit.

La cour se mêlait aux buissons qui entouraient la forêt, tout ça voilé par un rideau de ténèbres. Rien n'était visible avec cet éclairage et je dus accepter le fait que je ne pouvais pas avoir le contrôle sur tout : peut être que quelqu'un se cachait dans ce grand espace, seulement même si c'était le cas, je devais bien apprendre à un moment ou à un autre à l'ignorer et à tracer ma route comme si de rien n'était. Parce que sinon, j'allais devenir totalement paranoïaque.

– Ça va ?
La voix de Jeff me ramena à la réalité.
– Oui, ne t'inquiètes pas, j'ai juste cru entendre quelque chose...
Mais avant que je ne puisse préciser quoi, préciser pourquoi j'étais si effrayée par un minuscule petit bruit au milieu d'une forêt remplie d'animaux sauvages qui pouvaient très bien faire pleins de minuscules petits bruits, le latino glissa ses doigts entre les miens et me tira vers l'intérieur, poussant la porte pour nous permettre enfin de nous réfugier dans la chaleur des lieux.

À peine rentrée, je poussai un soupir de soulagement :
– Wow, ça fait du bien de se réchauffer comme ça, soufflai-je en me frottant les bras avec énergie ;
– Moi je connais une façon de se réchauffer bien plus agréable...

Je sursautai en entendant cette phrase ce qui le fit sourire.
– Ne te moques pas de moi !
Il sourit de plus belle malgré ma dernière directive :
– Oh mais je ne me moque pas de toi... Ça tu peux en être certaine.

Il approcha doucement une de ses mains de ma joue et traça le contour de ma mâchoire, suivant son geste des yeux d'un air concentré. Je ne bougeai plus d'un pouce, à la fois heureuse et gênée.

Ses doigts remontèrent ensuite sur mon visage et effleurèrent mes lèvres, je suivis son mouvement du regard un instant et lorsque je relevai les yeux, je le vis, qui me dévisageait avec un telle intensité que j'eus l'impression que ma température grimpait en flèche. De son index, il caressa ma lèvre inférieur aussi délicatement et furtivement qu'un voile de soie.

Des milliers d'étoiles illuminèrent mon esprit et explosèrent dans mon ventre. C'en fut trop pour moi, j'attrapai sa nuque et le tirai vers moi pour réinstaurer le contact. Quand nos lèvres entrèrent en collision, il poussa un soupir délicieux et introduisit sa langue dans ma bouche.

Je fermai les yeux pour savourer cette sensation, celle de nos langues s'emmêlant dans une danse sensuelle et tendre. Je me sentais si bien... Il plaça sa main droite sur ma hanche et exerça une légère pression afin de me faire reculer. Sans que je ne m'en rende compte, je me retrouvai appuyée sur le mur.

Il prit alors mon visage en coupe et prolongea ce baiser délectable.
– Tu... Ne veux pas monter dans ma chambre ? Finit-il par glisser entre deux souffles.
Je le fixai, peu assurée après cette question à la fois tant attendue et totalement inattendue.

Si je disais oui, je lui montrais que je lui faisais confiance alors que ce n'était pas le cas. Mais si je lui disais non... JE LE REGRETTERAIS TOUTE MA VIE.
– Non, je suis désolée...

Minute... Quoi ? Mais pourquoi j'ai dit ça ???

Jeff me lança un regard impénétrable qui me mis encore plus mal à l'aise que je ne l'étais puis :
– En fait, je viens de décider que ce n'était pas une question, tu viens dans ma chambre, déclara-t-il.
– Attends, quoi ?

Et alors même que je m'interrogeais sur le sens de ses paroles, il passa un bras sous mes genoux, l'autre sous mes épaules et me souleva de terre.

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