Métamorphose

By Hikaru552

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Un fusil. Une balle. Une victime. Quand une série de meurtres sanglants secoue la région, Sam n'a pas idée de... More

Trailer - Métamorphose
Prologue ~
Chapitre 1 ~
Chapitre 2 ~
Chapitre 3 ~
Chapitre 4 ~
Chapitre 5 ~
Chapitre 6 ~
Chapitre 7 ~
Chapitre 8 ~ Anonyme
Chapitre 9 ~
Chapitre 10 ~
Chapitre 11 ~
Chapitre 9 :
Chapitre 10 :
Chapitre 11 :
Chapitre 12 :
Chapitre 13 :
Chapitre 14 :
Chapitre 15 :
Chapitre 16 :
Chapitre 17 :
Chapitre 18 :
Chapitre 19 :
Chapitre 20 :
Chapitre 21 :
Chapitre 22 :
Chapitre 23 :
N.D.A
Chapitre 24 :
Chapitre 25 :
Chapitre 26 :
Chapitre 27 :
Chapitre 28 :
Chapitre 29 :
Chapitre 30 :
N.D.A [25/12/2017]
N.D.A [01/06/2018]
Chapitre 31 :
Chapitre 32 :
Chapitre 33 :
Chapitre 34 :
Chapitre 35 :
Chapitre 36 :
Chapitre 37 :
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40 :
Chapitre 41 :
Chapitre 42 :
Chapitre 43 :
Chapitre 44 :
Épilogue
Conclusion

Chapitre 12 ~

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By Hikaru552


 Mon pouls s'accéléra. Je perdais mon autonomie. Je me sentais aussi terrorisé qu'un chaton perdu au bord d'une autoroute. Tétanisé, je forçai sur mes muscles afin de bouger. Ma nausée ne faisait qu'empirer. Je devais trouver les w.c dès que possible.

Dans mon état second, je sursautai lorsqu'une main s'abattit sur moi. Léo tenait la manche de mon T-shirt d'une poigne d'acier. Derrière lui Edward et Zayn se disputaient un marqueur ^pour s'écrire sur le visage. Encore une histoire de pari.

-Où avais-tu filé ? On te cherche depuis des heures, exagéra-t-il.

-Léo tu veux bien me lâcher s'il te plait.

Ma voix n'était plus tout à fait comme d'habitude. Plus pâteuse, les sons produits indiquaient mon état d'intoxication.

-Où sont les toilettes ? répétai-je plus rapidement pour dire toute la phrase d'une traite.

Je m'efforçai de garder le contrôle encore un peu plus longtemps.

Léo relâcha mon vêtement pour m'indiquer une porte blanche au bout du couloir. C'était mon unique chance ! Je me précipitai, loin de sa poigne, en direction du refuge.

-Il ne va pas bien ? demanda Ed en m'observant fuir.

Zayn suivit son regard et haussa un sourcil.

-Il a bu à s'en rendre malade, il avait l'air mal en point ...

-Je ne pensais pas qu'on le verrai comme ça un jour, murmura Léo.

Dans ma précipitation, je poussai la porte des toilettes qui s'ouvrit dans un éclat bruyant avant de la claquer derrière moi. Mes doigts peinèrent à trouver la serrure pour fermer à clé. Ce fut le seul geste que je pus effectuer avant de me pencher vers la cuvette pour vomir le contenu de mon estomac. Un nouveau soubresaut me souleva l'estomac et je rendis mes tripes une fois de plus. La sensation désagréable de l'acidité dans la bouche me brûla. Je plissai le nez de dégoût tandis que je m'affaissai au sol, la tête soutenue par mes mains. La température venait de monter d'un cran. Je cherchais à reprendre mon souffle. Le dos appuyé contre le carrelage glacé, j'attendais de me calmer. Dans cet état il était inutile de préciser que j'étais susceptibles de subir les caprices de mon pouvoir.

-Mais c'est pas vrai ! hurla une voix en colère si fort que je l'entendis comme si j'étais là.

La voix se répercuta dans ma tête, ricochant contre mon crâne. Un grognement de mécontentement m'échappa. Dans l'obscurité de la pièce, j'avais juste envie de m'isoler dans un cocon hermétique. La sono tonnait si fort que les vibrations traversaient les murs, faisant battre mon coeur à un rythme saccadé.

Le monde autour de moi s'atténuait dans un brouillard sensationnel.

Des secondes. Des minutes. Des heures. Je ne saurais dire combien de temps j'avais passé dans les bras de Morphée. C'était un miracle que je ne me sois pas noyé misérablement dans la cuvette. L'odeur de la bile me prenait à la gorge, je retins un haut le coeur. Je refusais de vomir une fois de plus.

-Sam ? Sam tu vas bien ? demanda Léo qui venait de toquer.

La bouche humide je lâchai un faible marmonnement.

-T'es vivant mec ? On va défoncer la porte si tu continues, ajouta Zayn.

-Donnez moi deux minutes. Je suis vivant. Calmez vous !

Dès que je me relevai, le tournis m'assaillit. Bordel ! Je m'équilibrai en posant une main contre le mur. Je nettoyais les toilettes de mon mieux, essuyant mon menton souillé à l'aide d'une feuille de papier toilette.

Je finis de me laver les mains et sortis, tombant nez à nez avec Zayn. J'étais tellement à côté de la plaque que je ne sursautai même pas.

-Comment tu te sens ? demanda Léo.

-ça va. Ma tête a tourné, j'ai pensé qu'il valait mieux que je me cloitre au w.c le temps que ça passe.

Les deux adolescents s'échangèrent un regard. Zayn demeurait silencieux mais je lisais dans les traits creusés de son visage basané qu'il était inquiet.

-Ed est parti voir Laura, il y a eu un petit imprévu, expliqua Léo qui évita mon regard.

-D'ailleurs tu devrais savoir que Laura te cherchait...

-Tu es sûr que tu te sens mieux ? Tu donnes l'impressions qu'on vient de réveiller un cadavre, déclara finalement Zayn.

Léo esquissa un sourire mais il pensait exactement la même chose.

-Moyen. Je vais rentrer chez moi. Pourrez-vous dire à Ed que je suis parti ? J'avais promis de lui annoncer mon départ mais je préfère ne pas me mêler de ses affaires actuelles.

-Ok Sam, fais attention à toi en rentrant, et si jamais tu te sens incapable de finir le trajet seul tu nous appelles, c'est compris ? dit Léo qui m'accompagnait vers le hall.

Je hochai la tête d'avantage préoccupé par le risque de croiser Ed et Laura plutôt que de m'évanouir dans la rue. Je préférai pour l'instant ne pas tomber sur la jeune femme. Je voyais mal ce que je pourrais lui dire après l'avoir plantée seule dans sa chambre. Un « désolé je me sentais mal » me paraissait inapproprié dans de telles circonstances. Les filles, je n'en avais aucun doute étaient puissantes, mais fragiles aussi. Qu'un homme les laisse tomber de la sorte, alors qu'elles s'efforcent d'être aussi attirante que possible, j'imaginais que Laura le digérerait très mal.

Je saluai Léo avant de me rendre au vestiaire.

Dehors il faisait un froid de canard. Sans toute l'agitation de la fête, je ressentais plus que jamais les crocs de l'hiver se planter en moi malgré l'épais blouson que je portais.

Je me promenais dans le quartier depuis maintenant dix bonnes minutes quand la raison me revint comme le choc d'un coup de foudre. J'étais seul au milieu de la nuit dans une ruelle isolée alors que seulement quelques jours plus tôt j'avais émis l'hypothèse qu'un dangereux traqueur était dans le coin. Paranoïa me revoilà ma très chère amie !

Je ne supportais pas quand, à cause d'une simple pensée, le monde se métamorphosait en un univers effrayant. Le moindre bruit devient dans votre esprit les pas du meurtrier qui vous poursuit. L'ombre d'un arbre, sa silhouette squelettique qui vous menace. L'imagination débordante aussi merveilleuse soit elle pour vous faire rêver à des mondes nouveaux, se révélait aussi traitresse dans des situations de frayeurs.

Je me ressaisissais et avançais d'un pas plus rapide mais aussi plus assuré que précédemment. Je pouvais me convaincre que tout était dans ma tête, que j'imaginais toutes les horreurs qui dansaient autour de moi. Cependant, il y avait au moins une chose que je n'avais pas rêvé : une silhouette élancée venait de filer au détour d'une rue. Cela suivi par un cliquetis métallique de couvercle de poubelle tombé au sol. Etait-ce encore le cabot miteux qui trainait dans le coin ?

Je déglutis, me laissant de nouveau assaillir par mille et une idées de scénarios tous plus glauques les un que les autres. Je les chassais rapidement. Il était inutile de m'alarmer pour si peu, et surtout inutile de m'effrayer d'avantage à ce sujet car de tout façon c'était le chemin par lequel je devais passer pour rentrer chez moi.

Je m'apprêtais à tourner à l'angle du trottoir quand un bruit sourd me boucha les oreilles. Sous mes yeux, une balle traversa le corps d'un individu à terre, le secouant une dernière fois. La chemise de l'individu fut couverte de tâche vermeilles sur le chemin mortel de la munition usée. Je n'eus pas l'occasion de fermer les yeux, et même si je l'avais pu, le choc fut tel que mes paupières se braquèrent au sommet de mes orbites. Sans prévenir, mon corps s'affala au sol, contraint par mes membres flagada. Un homme venait de mourir sous mes yeux. Non, un homme venait d'être tué devant moi !

Je ne parvins pas à m'en empêcher, machinalement je vomis une nouvelle fois cette nuit là. Il ne restait que de la bile, elle s'échappa de ma bouche comme de mon nez, me laissant le sentiment de suffoquer sur son passage. Chaque nouveaux spasmes vomitifs m'irritait la gorge et élargissait la flaque de liquide à mes genoux, jusqu'à venir lécher le tissu de mon jean, et l'imbiber d'une odeur acide. L'immobilité s'emparait toujours de mon corps, secoué par des tremblements incessant. Je ne pouvais pas reste ici !

Cette scène que j'avais pu voir, au plus trois petites secondes, s'étaient emprunt dans ma mémoire à tout jamais. L'homme allongé entre les poubelles renversées, frêle et impuissant, affrontant vaillamment la mort droit dans les yeux. L'obscurité de la rue, dérangée par quelques lumières, rendant l'action aussi incroyable qu'une scène de film. Et ce qui s'était gravé de façon inaltérable sur ma rétine ; debout, impressionnante et sans merci, la silhouette de celui qui rendait sa propre justice. Le meurtrier.

J'espérais qu'il n'avait pas eu l'occasion de me voir, ni de m'entendre. Je demeurai au sol, incapable de fuir. Ces derniers temps j'avais le don pour me fourrer dans les situations les plus angoissantes du monde. Réfléchissons : si j'étais invisible pour l'assassin, j'avais encore l'opportunité de quitter les lieux en douce et de contacter la police. La solution me paraissait assez alléchante, j'optais donc pour ce plan. Mais avant toutes choses, je me devais de vérifier les mouvements de l'assassin. En fonction de ces déplacements, je coordonnerais les miens afin d'éviter d'y passer moi aussi. Je tenais encore à la vie.

Difficilement je rampais jusqu'au coin du mur qui me servais de cachette, dans l'espoir de glisser discrètement ma tête hors du refuge. Je commençai par prendre une grande inspiration silencieuse, puis une autre. Il était temps de prendre un risque.

Furtivement, j'avançais ma tête hors de la sureté et m'assurais que le meurtrier se trouvait encore bien loin. La sombre silhouette était accroupie au bord des poubelles, occupée à examiner le cadavre inerte. C'était bon pour moi. Je sursautai tout de même dès l'instant où ma sonnerie de téléphone portable retenti dans le silence de la nuit. Tout comme le coup de feu sec, la musique tranchait le calme sauvagement. La silhouette tourna la tête dans ma direction. Je me cachai brusquement, mes mains cherchant désespérément mon téléphone. Léo essayait de me joindre. Il devait sûrement s'inquiéter. Pour vérifier que je n'étais pas inconscient quelque part dans les méandres de la ville, il m'appelait pour prendre de mes nouvelles. Loin était-il de se douter que sa bonne action allait se transformer en une condamnation cruelle.

Je pressai hâtivement le sigle rouge pour lui raccrocher au nez et faire taire la cacophonie qui se dégageait de ma place. Puis, poussé par l'adrénaline hystérique qui montait en moi, je me relevai d'un bond rapide avant de m'élancer dans un sprint. C'était toujours surprenant comment mes capacités physiques se voyaient doublées, voire triplées lorsque je risquai la mort.

Je n'avais qu'une idée en tête qui m'obsédait : déguerpir le plus loin possible d'ici en priant très fort pour que le tueur ne m'ait pas aperçu. Sans cela, je me doutais que les représailles seraient sévères. 


**********

Coucou,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire, je suis très heureuse de voir que vous suivez mon histoire.

Je voulais savoir si vous préfériez voir les longs chapitres (supérieurs à 14 min en durée) scindés en deux, ou si vous préféreriez les avoir d'une traite ? 

Si mon histoire vous plait, n'hésitez pas à laisser un vote ou un commentaire, je vous en serai très reconnaissante :D 

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