Métamorphose

By Hikaru552

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Un fusil. Une balle. Une victime. Quand une série de meurtres sanglants secoue la région, Sam n'a pas idée de... More

Trailer - Métamorphose
Prologue ~
Chapitre 1 ~
Chapitre 2 ~
Chapitre 3 ~
Chapitre 4 ~
Chapitre 5 ~
Chapitre 6 ~
Chapitre 7 ~
Chapitre 8 ~ Anonyme
Chapitre 9 ~
Chapitre 11 ~
Chapitre 12 ~
Chapitre 9 :
Chapitre 10 :
Chapitre 11 :
Chapitre 12 :
Chapitre 13 :
Chapitre 14 :
Chapitre 15 :
Chapitre 16 :
Chapitre 17 :
Chapitre 18 :
Chapitre 19 :
Chapitre 20 :
Chapitre 21 :
Chapitre 22 :
Chapitre 23 :
N.D.A
Chapitre 24 :
Chapitre 25 :
Chapitre 26 :
Chapitre 27 :
Chapitre 28 :
Chapitre 29 :
Chapitre 30 :
N.D.A [25/12/2017]
N.D.A [01/06/2018]
Chapitre 31 :
Chapitre 32 :
Chapitre 33 :
Chapitre 34 :
Chapitre 35 :
Chapitre 36 :
Chapitre 37 :
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40 :
Chapitre 41 :
Chapitre 42 :
Chapitre 43 :
Chapitre 44 :
Épilogue
Conclusion

Chapitre 10 ~

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By Hikaru552


Ding-Dong. Le bruit de la sonnette était tout ce qu'il y avait de plus banal, ce qui contrastait totalement avec le reste de la maison de Laura. Ses parents gagnaient aisément leurs vies ou bien la famille avait eu l'aubaine d'un héritage exceptionnel. Je penchais plutôt pour la première option. Pour avoir rencontré brièvement la mère de Laura a un rendez-vous parents-profs en compagnie de sa fille, on ne pouvait que comprendre qu'elle avait de l'argent. Elle n'en faisait pas des tonnes, Laura non plus. Seulement un détail ou deux mettaient la puce à l'oreille : des boucles d'oreilles en or incrustés de joyaux, un sac à main de marque. Elle avait en revanche l'attitude d'une femme modeste. Laura ne m'avait jamais parlé de sa famille, un peu comme moi. C'était une fille très secrète. Tout était confirmé par la magnifique maison où se déroulait la fête. Une grande demeure aux goûts d'un architecte moderne et dont le morceau de jardin visible était du même style perfectionniste.

Edward à mes côtés se dandinait d'un pied sur l'autre, sûrement impatient de rentrer à l'intérieur goûter aux joies de l'événement. Après une bonne minute d'attente on daigna enfin à nous ouvrir. Léo se tenait devant nous, la porte entrouverte. L'adolescent nous fixait de ses yeux encore lucides malgré le décalage qu'il créait par son verre d'alcool à la main.

-Vous êtes enfin là! s'exclama-t-il d'une voix joyeuse déjà légèrement déformé par les effets de ses boissons multiples.

J'échangeai un regard avec Ed, toujours installé sur le perron.

-S'il te plait, il est tout juste vingt-deux heure, ce n'est pas si tard que ça, répondis-je avec sérieux même si le sourire en coin qui naissait sur mon visage remettait mon ton en question.

Léo rigola avant de me serrer la main puis celle d'Edward. Il était de bien bonne humeur pour le moment. Il était drôle de découvrir le garçon à moitié soul alors qu'on s'attendait à l'apparition d'une magnifique hôtesse blonde. Elle ne tarda d'ailleurs pas à sortir de mon imagination et apparaître derrière Léo.

La porte s'ouvrit complètement et Laura, accompagnée par deux adolescentes, nous accueillit.

-Vous voilà enfin tous les deux ! Je craignais que tu n'aies changé d'avis Sam, dit-elle avant d'échanger un regard entendu à son complice.

Les deux compères venaient de confirmer mon hypothèse quant à leur présumé coup monté.

Je pensais bien que les choses ne tournaient pas rond lorsque mon ami m'avait de lui-même proposé de réviser. C'était loin d'être son activité favorite, j'aurai dû me douter qu'Edward manigançait déjà à ce moment là de m'entraîner jusqu'ici.

-Ah ah amusant. Je n'allais pas te poser un lapin alors que je t'ai prévenu hier que je venais. Et puis ça aurait été bête de rater une occasion pareille, répondis-je à la demoiselle à la délicate robe rouge.

Laura baissa très brièvement les yeux comme gênée par les propos que je venais de tenir. Elle me parut à cet instant aussi fragile qu'une poupée de porcelaine habillée de sa jolie robe de soirée aussi rouge que si elle portait le chaperon du conte pour enfant qui berce encore et toujours notre jeunesse. Les deux basketteurs s'empressèrent de briser la singularité de l'instant.

-Il se la joue classe mais en vérité il n'a pas été facile à convaincre, lança Edward amusé. Je te jure qu'il n'était pas bien parti avant que je n'intervienne.

Léo glissa son regard d'Ed à moi.

-Oh tu sais j'ai un conseil pour ce genre de situation. Avec le temps j'ai appris comment gérer ça, ajouta-t-il.

La remarque captiva aussitôt les complices et les adolescentes présentes dans le hall.

-Je t'écoute ! Livre moi ton secret, s'écria Ed.

Léo ne put s'empêcher d'afficher une expression amusée mais sadique à la fois. Une expression que seul les gens se sentant en position de pouvoir adoptaient.

-Il te suffit de te servir d'une laisse. Sam est très obéissant une fois un collier passé autour du cou.

-N'importe quoi ! glapis-je immédiatement avant que l'information ne soit mal interprétée par la majorité des auditeurs ici présent.

-Léo chéri, arrête de raconter des bêtises, souffla Louise un peu blasée de voir son copain m'accorder toute son attention.

-Oh...lâcha Ed, je ne savais pas que tout les deux vous aviez ce genre de liens.

La troisième demoiselle, plus en retrait haussa les sourcils avant de rigoler. Louise croisa les bras devant sa poitrine, elle fixait Léo avec insistance. Sa robe bustier noir resserrée par une large ceinture autour de la taille mettait en avant sa silhouette voluptueuse. On n'en attendait pas moins de la meneuse des cheerleaders de l'école.

-Si Léo veut avoir une relation homosexuelle bien grand lui fasse, du moment qu'il se fasse dépister, lâcha-t-elle finalement.

Je sentais dans sa voix un soupçon de reproche. Mon ami se renfrogna un instant, comme piqué au vif. Il me passa un bras autour de la taille et m'approcha de lui.

-Maintenant c'est officiel, vous savez tout, surenchérit-il tout en accompagnant sa phrase d'un clin d'œil. Et comme vous l'avez entendu, Louise soutient notre relation à 100% !

Laura fronça un sourcil, apparemment la blague ne lui plaisait pas autant que l'aurait souhaité le comique. Edward lui, trouvait ça tout à fait distrayant.

-Et moi alors ? Je me retrouve tout seul ? bougonna-t-il déçu.

-Franchement ... , souffla la jeune femme avant de s'écarter. Aller rentrez, je ne vais pas laisser mes invités dehors indéfiniment. Louise récupère l'idiot qui te sert de copain avant que je ne le vire, marmonna-t-elle à son amie.

J'avais l'impression que ma camarade n'appréciait pas beaucoup le basketteur. Louise secoua la tête, gênée que son amie menace son copain. Son attitude amusait énormément mon présumé « petit-copain » qui finit tout de même par me rendre ma liberté pour enlacer sa brunette. Il s'excusa d'un mouvement de tête avant de retourner à la fête entrainé par l'adolescente.

Je déposai ma veste sombre au vestiaire entre les manteaux à capuche en fourrure, les parkas beiges et taupes, et un blouson bordeaux. Le hall d'entré était une petite pièce aux murs blancs clairs et décoré très simplement de quelques cardes photos des membres de la famille ainsi que deux plantes en pots. La présence d'un vestiaire me laissait penser que les rassemblements devaient être fréquents ici, peut-être des réunions pour le travail d'un de ses parents ?

Si mes souvenirs étaient exacts, Monsieur de Lacroix était un homme d'affaire très occupé. Toujours en voyage à l'autre bout du monde, il nous avait fait l'honneur de sa présence une après-midi carrière organisée par le lycée. Il m'avait semblé incroyablement froid ce jour là, peut-être même hautain. Je ne l'avais pas approché. Pourtant dès que Laura était allée le saluer, il était devenu le père gâteux face à sa petite princesse.

Ed et moi nous débarrassions de nos vêtements d'extérieurs trop encombrant pour venir s'aventurer dans une fête de jeunes. Laura restait silencieuse depuis la remarque de Léo. Elle attendait patiemment le dos appuyé contre le mur en compagnie de son amie qui m'était inconnue. Le hall n'était pas séparé de la maison par une porte mais par une arche qui donnait vu au reste du bâtiment. J'apercevais déjà dans l'obscurité les lumières colorées qui fusaient dans tous les sens de l'autre côté de la maison. La musique aussi bourdonnait dans les oreilles.

Nous nous retournions vers Laura qui décida finalement de nous introduire.

-Je vous présente Lise, ma cousine. Elle est descendue de Normandie pour célébrer le nouvel an avec nous. Elle est en première année d'économie à l'Université de Lyon.

-Ravie de vous rencontrer.

Je lui fit la bise en énonçant mon prénom, imité par Edward.

-Votre petit numéro de cirque était très amusant. Je n'avais jamais rencontré des pratiquant de bondage jusqu'ici.

J'avais envie de m'aplatir la paume sur le visage. Laura réagit bien avant moi.

-Ne les encourage pas dans ces stupidités. Crois-moi, Léo n'a pas besoin d'un public pour être insupportable. Allez, assez trainé ici, retournons nous amuser.

Laura disparut dans le couloir, suivi par sa cousine. Ed s'avança derrière elles, happé par la foule.

Mon pas fut d'abord hésitant mais à mesure que je me rapprochai des fêtards je prenais plus d'assurance. J'arrivai avec mon ami à la limite entre deux mondes : le hall d'entrée des réunions sérieuses et le reste de la maison transformée en une jungle mouvantes aux parfums exotiques : téquila, vodka, whisky, jet27 ...

Un pas de plus vers ce nouveau monde. Autour de moi des gens occupaient le couloir, où plutôt transitaient de la cuisine vers le salon et vis versa. J'avais déjà perdu la majorité de mes repères. Plus aucuns visages familiers, seuls une nuée de portraits que j'avais vaguement entraperçu au lycée.

La musique et les lumières aveuglantes semblaient plus importantes du côté droit. Je décidai de m'y rendre puisque je ne ressentais pas la même soif qui poussait les autres à se diriger du côté gauche qui respirait les fumets alcoolisés.

Je débouchai sur une grande pièce où un DJ plus jeune que moi invitait la foule à danser avec entrain sur la piste. Je ne me souvenais plus de son prénom mais j'avais entendu parler de lui. Il était devenu récemment une célébrité dans mon établissement scolaire après avoir remporté un concours de DJ prodigieux. Depuis il animait toutes les soirées avec son matériel semi pro qu'il avait reçu en guise de prix.

Tandis que j'observai cette scène de danse plutôt amusante : regarder des gens qui ont bu se déhancher sur le dancefloor a toujours un petit côté comique, une main se posa sur mon épaule et me fit sursauter.

-Ne reste pas là Sam ! Viens avec nous, cria une voix pour se faire entendre parmi tous les autres sons présents dans la pièce.

Il s'agissait de Zayn. Je lui serrai la main avant de tourner la tête dans la direction qu'il indiquait d'un doigt tendu. Il désignait la terrasse où quelques aventuriers se risquaient à braver le froid un verre de vodka à la main pour se réchauffer. Je reconnus bien vite les membres de mon équipe rassemblés autour d'une table. J'opinai d'un mouvement de tête avant de me frayer un chemin vers la baie vitrée entrouverte.

-Regardez qui j'ai trouvé ! lança Zayn.

J'approchai de la table, saluant le groupe de la main. Ils me répondirent d'un signe de main similaire.

-C'est surprenant de te voir ici, dit Dan dont j'étais obligé de lever la tête pour voir l'expression.

Il dominait la totalité de l'assemblée sans le vouloir. Je ne connaissais personne de plus grand que lui. Un véritable basketteur en devenir.

-Il m'arrive de sortir de ma grotte, déclarai-je ironique.

Clément rigola, avant de caresser son bouc. Depuis qu'il s'était laissé pousser la barbe pour se vieillir, il avait pris ce tic. Une mauvaise habitude dont il ne se détachait pas.

-Tu veux jouer à un jeu ? s'exclama Vincent.

Un sourire jusqu'aux oreilles, il sautillait sur place pour se réchauffer. Ses cheveux noir coiffé afro rebondissait à chaque impact avec le sol.

-Ce n'est pas aussi marrant qu'il essaie de te faire croire, souffla Sébastien qui enchaina aussitôt sur une gorgée de boisson.

-Juste parce que tu as perdu, rétorqua le garçon moqueur.

Je remarquai alors une inscription au marqueur indélébile sur son visage, qu'il tâchait de dissimuler sous son épaisse crinière blonde.

-Coeur Laura, ah ouais c'est la honte, s'esclaffa Zayn.

Sébastien tourna la tête, le rouge lui montait aux joues. Il noya sa gêne dans une énième gorgée d'alcool.

-On y joue comment au juste à ton jeu ? demandai-je méfiant.

-C'est très simple, tu défies quelqu'un en annonçant : probabilité de ... , l'autre répond alors : une sur n. On décompte jusqu'à trois avant de dire un nombre compris dans l'intervalle. Si la première fois on tombe sur le même, celui qui a été mis au défi effectue le gage énoncé. Si cela arrive la deuxième fois, celui qui a lancé l'idée doit s'y coller, expliqua Vincent. Attend je te montre !

-Probabilité que tu te jettes dans la piscine ?! lança l'adolescent haut et fort.

-Je dirai une sur cinq, répondit Clément qu'il venait de défier

Un décompte s'éleva autour de nous.

- Un ... Deux ... Trois ...

- Cinq ! - Trois ! hurlèrent-ils simultanément.

-Yes, je n'aurai pas à prendre un bain d'eau froide ce soir. Toi en revanche on va voir ça tout de suite, s'écria Clément.

- Un ... Deux ... Trois ...

-Quatre ! - Deux !

-Ouf sauvé aussi, ricana l'initiateur. Le plongeon glacé ne sera pour personne dans ce cas.

-Pas compliqué, me glissa Zayn.

-Effectivement, les règles ne sont pas impossible à comprendre.

Son air déterminé portait à croire qu'il allait se lancer lui aussi dans la mise au défi d'un de ses meilleurs amis.

-Bouh, souffla une voix dans ma nuque.

Un relent d'alcool me plissa le nez. Léo était de retour, Ed aussi. Leur précédente destination n'avait rien de surprenant. Ils avaient tous deux un verre à la main. Louise en revanche avait disparu, elle devait être avec ses amies.

-Toujours commencer par un rafraichissement ? demandai-je sarcastique.

Ed hocha vigoureusement la tête.

-Juste un pour commencer et un autre pour bien finir la soirée. Tu sais qu'à part ces deux verres je ne bois pas.

-Certes tu bois très peu, lui cédai-je.

Et c'était la vérité, il buvait très modérément contrairement à la majorité des jeunes. Léo me jeta un regard moqueur. Il mijotait de nouveau un mauvais coup.

-Eh Sam, probabilité que tu descendes ce verre d'alcool, lâcha-t-il en plaçant sous mon nez une boisson jaunâtre composée de jus de fruit et d'alcool divers.

Je posai une main sur mon menton en prenant une pose réfléchie. Mes amis nous fixaient.

-Je suis joueur aujourd'hui alors je vais te répondre une sur deux.

Il parut tout d'abord étonné, mais sa stupéfaction fut remplacée par sa malice habituelle.

-Ok, prêt ? Un ... Deux ... Trois ...

-Deux ! -Un !

-Mince, à toi ce cocktail exotique mon pauvre Léo, déclarai-je avec un petit sourire moqueur.

Edward nous regardait du coin de l'œil. Il semblait aussi perturbé que Léo au début du défi.

-C'est rare que tu prennes autant de risques Sam. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-Je ne suis pas non plus l'être le plus ennuyeux du monde. Vous n'en revenez peut-être pas mais je suis aussi capable que vous de faire des folies, même si pour cela je n'ai pas besoin de me disjoncter le cerveau, répondis-je.

-Notre petit Sam est tellement mûr pour son âge, s'exclama Léo tandis qu'il s'essuyait la larme fantôme qui s'accumulait au coin de son œil.

-Probabilité que tu roules une pelle à Ed ! hurla Zayn à l'attention de Léo.

J'en connaissais un qui en avait trop pris ce soir.

-Hum...difficile. Suis-je assez joueur pour tenter ça : une sur dix !

-Jouons.

J'en connaissais deux qui en avait trop pris ce soir. Mais malgré la bêtise de ce défi, la foule était captivée par ce qui pourrait se passer.

-Un ... Deux ... Trois ... comptèrent les autres en chœur.

-Quatre, crièrent-ils à l'unissons.

-Mer...credi ! s'égosilla Léo qui venait de perdre.

-Oh ça doit faire mal ça. J'aimerai pas être à ta place et encore moins à celle d'Ed, dit Zayn mort de rire.

Léo lâcha un long soupir avant de se tourner pour faire face à sa nouvelle dulcinée.

-Désolé Ed, je n'ai pas su défendre notre honneur.

Il s'approchait dangereusement d'Edward qui avait gardé le silence pendant la scène. Il secouait les mains devant lui frénétiquement.

-Je n'ai jamais dit que j'étais d'accord les gars, protesta-il en se reculant.

-Ne fait pas ta chochotte, c'est juste un bisou.

-Tu comptes fourrer ta langue dans ma bouche et pour toi c'est l'équivalent d'un bisou ?! s'exclama le plus perdant de toute cette histoire.

Léo marqua un arrêt, il réfléchit avant de hausser les épaules. La foule retenait son souffle.

-Tu as raison. Ceci est plus qu'idiot, j'arrête.

-Bouuuuuh, lancèrent les membres de l'équipe qui attendaient impatiemment ce happy end.

Ed soupira de soulagement en l'écoutant. Il se sentait rassuré de savoir que Léo trouvait ça aussi déplacé que lui. Mais évidemment c'était mal connaître le garçon que de croire qu'il allait se contenter de si peu. Il s'élança sur la pauvre victime et l'encercla de ses bras afin de l'immobiliser momentanément. Tel un animal effrayé, Ed écarquillait les yeux en tâchant vainement de se libérer du piège infernal. Le spectacle dura seulement un instant pendant lequel j'ose à peine décrire la scène. Votre imagination fera le reste aussi bien que mes mots.

-Oh c'est affreux, beurk ! grogna Edward en s'éloignant vers le jardin. Espèce d'imbécile ! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?!

Il essuyait sa langue sur son sweat.

-Á boire s'il vous plait, supplia-t-il en feignant de pleurer.

Le chasseur rigolait tellement, ainsi que la foule de spectateur autour de lui. J'avais du mal à rire. Cette scène était délicate, le consentement de l'un passé sous silence. Léo posa tout de même une main sur l'épaule du chassé et lui tendit une bière.

-A la tienne beau gosse !

Ed lui lança un regard foudroyant avant d'attraper la bière et échanger un rire.

-Bon si je suis un BG alors tout va bien. Pas trop jaloux Sam ? demanda-t-il en faisant référence à la blague du début de soirée.

Je secouai vivement la tête.

-Tu sais bien que Louise l'a 75% du temps, alors j'ai l'habitude de partager, dis-je me prenant un peu au jeu.

L'ambiance animée était un peu plus détendue maintenant que l'ultime défi était tombé. Léo et Ed, de nouveau simples amis, se racontaient des bêtises. La semi obscurité dans laquelle la terrasse était tombée venait de s'illuminer de petites lumières orangées, qui semblaient être des étoiles et pourtant n'avaient rien à voir. Il était déjà l'heure de la pause rituelle cigarette. Une bouffée de fumée parfumée envahie mes narines pour me le confirmer. Et pendant ce que certains s'amusaient à réduire leurs capacités respiratoires d'autres partageaient un cocktail qui passait de mains en mains.

Une vibration dans la poche me fit sursauter. J'étais convaincu que ma mère voulait prendre des nouvelles. Elle avait eu du mal à digérer ma dernière sortie où j'étais rentrée à quatre heure du matin. J'avais envie d'ignorer son message mais je trouvais ça trop cruel. Au fond, elle se souciait de ma vie.

Je portais l'écran à mes yeux pour découvrir le numéro de mon contact au Draíoch.

« Bonjour monsieur Feurnberg,

Je vous envoie votre Contrat signé du Code comme vous me l'avez demandé. Votre requête n'a rien de surprenante ... Lire la suite »

-On parle à sa dulcinée ? demanda Zayn d'un air charmeur.

-N'importe quoi ! m'exclamai-je en dégageant le téléphone de son champ de vision.

Je devais garder l'information pour moi. La lecture de ce message était crucial pour mon enquête.

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