Métamorphose

By Hikaru552

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Un fusil. Une balle. Une victime. Quand une série de meurtres sanglants secoue la région, Sam n'a pas idée de... More

Trailer - Métamorphose
Prologue ~
Chapitre 1 ~
Chapitre 2 ~
Chapitre 3 ~
Chapitre 4 ~
Chapitre 5 ~
Chapitre 6 ~
Chapitre 7 ~
Chapitre 8 ~ Anonyme
Chapitre 10 ~
Chapitre 11 ~
Chapitre 12 ~
Chapitre 9 :
Chapitre 10 :
Chapitre 11 :
Chapitre 12 :
Chapitre 13 :
Chapitre 14 :
Chapitre 15 :
Chapitre 16 :
Chapitre 17 :
Chapitre 18 :
Chapitre 19 :
Chapitre 20 :
Chapitre 21 :
Chapitre 22 :
Chapitre 23 :
N.D.A
Chapitre 24 :
Chapitre 25 :
Chapitre 26 :
Chapitre 27 :
Chapitre 28 :
Chapitre 29 :
Chapitre 30 :
N.D.A [25/12/2017]
N.D.A [01/06/2018]
Chapitre 31 :
Chapitre 32 :
Chapitre 33 :
Chapitre 34 :
Chapitre 35 :
Chapitre 36 :
Chapitre 37 :
Chapitre 38 :
Chapitre 39 :
Chapitre 40 :
Chapitre 41 :
Chapitre 42 :
Chapitre 43 :
Chapitre 44 :
Épilogue
Conclusion

Chapitre 9 ~

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By Hikaru552


-Tu passes cette inconnue de l'autre côté de l'équation et c'est gagné !

-J'ai compris, merci, répondis-je en continuant de travailler l'exercice qui me posait problème.

Ed me laissa finir à mon rythme. Il s'écarta de mon bureau afin de s'adosser plus confortablement au dossier de la chaise. Chose promise chose due. Edward était venu chez moi ce samedi pour m'aider à réviser mes cours de physique. Cela faisait plus d'une heure que nous potassions sur les problèmes qu'il avait dénichés dans un livre d'annales de son frère ainé.

-Tu vois que tu y arrives. Finalement ce n'est pas si difficile, déclara-t-il franchement.

Je répondis par une moue semblable à un sourire peu convaincu.

-C'est sûrement que tu expliques bien monsieur le professeur.

-N'importe quoi ! Je ne fais rien de particulier. Tu te débrouilles très bien, il te suffit d'y réfléchir quelques minutes pour ensuite te lancer aisément et trouver la solution.

-Si tu le dis.

J'étais sceptique comme toujours. Je n'étais en aucun cas convaincu par mon « talent ». Cela s'expliquait par le fait que j'avais échoué à la dernière interrogation et que notre semaine de BAC blanc approchait à grand pas.

Edward envoyait un sms pendant que je terminais de rédiger l'exercice. Une fois fini, il se pencha de nouveau vers la table et nous entamions le problème suivant.


J'étirai les bras, mes articulations craquèrent soulageant les courbatures qui naissaient tout juste dans mes membres restés trop longtemps immobiles. Ed avait de nouveau conclut bien avant moi. Il étendait étendu oisivement sur mon lit. Allongé à trois quart sur la couette grise comme un nuage chargé par la pluie et ornée de larges bandes noire, il avait laissé ses jambes pendre dans le vide évitant de poser ses baskets sur les draps propres. Je quittai le bureau et me baladai dans la chambre afin de me dégourdir un peu les jambes. Mon ami ne releva pas la tête.

-Tu as enfin posé ton stylo, s'exclama-t-il avec un sourire satisfait.

Il allait pouvoir cesser toute révisions.

Après tout il était vrai qu'Ed n'avait pas spécialement besoin de travailler pour réussir. Il excellait dans la majorité des domaines. Ses seules faiblesses étant la biologie et la littérature, domaines qui pour ma part ne me posaient pas de soucis. Nous nous équilibrions bien, c'était utile pour les devoirs maison et les révisions. Faiblesse était un bien grand mot pour des notes qui avoisinaient les trois quarts de la note maximale que l'on pouvait obtenir. Il n'avait donc pas vraiment à se plaindre contrairement à tous les étudiants qui travaillaient comme des fous pour obtenir la moyenne.

On toqua à la porte. Nous tournions la tête de façon synchrone lorsque ma mère entra dans la pièce. Elle affichait un sourire rayonnant.

-Je vous ai apporté des rafraichissements les garçons, annonça-t-elle tandis qu'elle se dirigeait vers la table basse disposée au milieu de la chambre, un plateau dans les mains.

Un doux fumet de gâteau sortant du four la suivait sur son parcours. Elle se pencha en avant pour déposer sa délicate attention. Edward n'avait pas attendu pour s'approcher, il arborait un sourire gigantesque sur les lèvres.

-Merci Sylvie ! C'est très gentil de ta part, s'exclama-t-il.

J'adressai un léger signe de reconnaissance à ma mère, un faible hochement de tête accompagné d'un regard prolongé.

-Avec plaisir Edward, il vous faut bien des forces pour vos révisions, répondit-elle avant d'ajouter, je vous laisse, amusez-vous bien.

Elle me lança un petit coup d'œil à la dérobé avant de quitter ma chambre. Edward m'interrogea aussitôt.

-Eh bien dis moi, tu es en froid avec ta mère ?

Je secouai la tête pour signifier que non, tout en m'asseyant sur le sol pour être à la hauteur de la table.

-Ce n'est pas ça. Tu n'imagines pas l'idée qu'elle a derrière la tête en agissant ainsi. Elle surveille simplement que je travaille.

-Tu deviens paranoïaque mon cher. Et puis, tous les parents se préoccupent de savoir comment leur enfant travaille. Si elle ne le faisait pas ce serait étrange, tu ne crois pas.

Je haussai les épaules.

-Seulement ces derniers temps j'ai l'impression qu'elle me surveille comme une mère poule, ça m'agace, soufflai-je. Bien sûr c'est son rôle de s'inquiéter mais j'aimerai juste qu'elle me fasse un peu plus confiance.

-Ah mon pauvre Sam, l'amour de ta mère te tue, taquina-t-il.

Il s'accroupit avant de s'installer sur un coussin noir qui se trouvait au sol. Je n'eus pas besoin de changer le sujet, Edward le fit lui-même. Soit il était clairement désintéressé par l'histoire, soit il avait senti mon malaise.

-Enfin un repos bien mérité ! Nourriture. Pote. Que du bonheur !

Un rire amusé m'échappa. Ed ne changerait certainement jamais sur ce point là : la nourriture était sacrée pour lui. Mon regard se porta sur les deux bouteilles qui étaient posées sur le plateau.

- Qu'est-ce que tu préfères : coca ou ice tea ? Demandai-je tandis que j'attrapai un verre.

-Thé glacé pour moi s'il te plait.

Je remplis le verre, que je tenais d'une main, de boisson orange sombre demandée par Edward. Il me remercia avant d'en boire plusieurs gorgées. J'optais de mon côté, pour le même choix, me servant aussi un verre de thé glacé. Une fois la bouteille refermée et le récipient posé en sécurité sur la table, je lui tendis l'assiette de cookies encore fumant que ma mère venait de nous apporter.

-Tu sais me prendre pas les sentiments toi, déclara-t-il les yeux brillant de gourmandise.

Edward attrapa délicatement le biscuit comme s'il s'agissait d'un objet rarissime d'une valeur inestimable.

-Merci maman de Sam d'avoir confectionné ce merveilleux trésor !

Un de mes sourcils se haussa spontanément pendant que j'observai la scène.

-Tu ne penses pas exagérer un temps soit peu ? demandai-je à l'Hamlet en herbe.

Le jeune homme me retourna un regard faussement outré. Ses cours de théâtre servaient bien apparemment.

-La nourriture c'est sacré Sam ! Nous devrions être reconnaissant de pouvoir manger à notre faim. Ce n'est pas le cas de tout le monde.

Son ton moralisateur éveilla un sentiment de culpabilité au fond de moi. Son humour était sombre, très sombre, car au fond c'était une blague criante de vérité.

-C'est vrai...cependant je n'irai pas jusqu'à l'extrême de vouer un culte suprême à un cookie, me défendis-je même si ce n'était pas un reproche qu'il m'adressait.

-Tout dépend du point de vue, répondit-il avec sa malice habituelle.

-Au lieu de discuter tu ferais mieux de retourner te prosterner devant le saint biscuit, suggérai-je avant de croquer dans le gâteau que j'avais choisi.

Il fit mine de s'incliner devant son cookie puis mordit à son tour dans la sucrerie. Manger après l'effort, il avait raison, c'était plus qu'appréciable.

Edward finissait sa bouchée, de mon côté je buvais le reste d'ice thea stagnant au fond de mon verre. Il remarqua le journal posé sur un recoin de la table et commença à lire. Ses pupilles sombres glissaient de part et d'autre du papier fin et encré. Après une minute de réflexion il releva la tête.

-Depuis quand lis-tu le journal ?

Ses yeux curieux se rivèrent sur moi sans plus me lâcher. Il fallait dire que je m'informais d'avantage sur internet que sur d'autres support. Á mon tour je lus le titre de l'article qui se trouvait en tête du journal : « Nouveaux cas de meurtres – trois femmes et un hommes abattus ». Les informations étaient toujours remplies de bonnes nouvelles. Heureusement que je n'avais pas des idées noires en ce moment sinon je ne sais pas ce qui m'aurait retenu de sauter par la fenêtre après une lecture aussi joyeuse. J'imaginai que du côté d'Edward c'était similaire, il devait penser comme moi.

-Et bien c'est gai cette histoire, dit-il tout en dépliant le journal afin de s'informer sur l'article dans sa totalité.

Je haussai les épaules.

-Les journaux vendent en parlant de malheur, c'est bien connu. S'il n'y avait qu'à raconter que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, personne ne voudrait dépenser un sous pour les nouvelles, dis-je sans détourner mes yeux des photos noires et blanches en couvertures.

-T'es glauque ! se contenta-t-il de lâcher tandis qu'il repliait le papier pour le reposer sur la table dans sa position initiale.

Ce n'était pas un adepte des mauvaises nouvelles. Moi non plus, cependant les crimes à répétitions perpétrés ces derniers temps devenaient de plus en plus intriguant. Ce n'était pas la première fois que j'en entendais parler bien sûr, mais ce matin là, la photo de l'article avait plus que retenu mon attention.

-Les nouvelles ne sont jamais heureuses, ou presque. On ne parle que du désarroi car c'est toujours ce qui marque le plus, déclarai-je en jouant avec le verre entre mes doigts.

Edward soupira longuement comme s'il cherchait à recracher toutes les pensées négatives qui rongeaient petit à petit son être.

-Et bien vivement qu'ils trouvent ce fou furieux qui s'amuse à se balader avec des armes à feu. Moi qui n'approuve guère de la chasse, je ne peux pas me réjouir de la chasse à l'Homme, maugréa l'adolescent.

J'étais du même avis que lui, d'autant plus que cette chasse ne semblait pas être exécutée de façon aléatoire.

Depuis qu'on m'avait poursuivi j'étais devenu très légèrement paranoïaque. Très parano en fait. Dès que j'avais entendu parler de ces crimes, je m'étais rapidement penché dessus. Plusieurs villes avaient subi ce genre de dégâts. Il m'avait fallu des heures de recherches pour toutes les localiser. J'avais passé des lustres sur internet mais cela n'avait pas été fructueux. Ma deuxième option avait été de passer aux journaux qui prenaient la poussière dans le garage. Mon père était abonné au Monde depuis des lustres, et bordéliques qu'il était, il préférait les collectionner que de s'en débarrasser. J'étais remonté presque un a en arrière. Cela n'avait pas été assez. J'étais allé jusqu'à étudier les archives d'autres revues quotidiennes à la bibliothèque pour recroiser les informations. J'avais réussi à mettre de l'ordre dans ce fouillis bien que ce fut un véritable périple. Á croire que quelqu'un dissimulait le plus possible la corrélation entre les crimes d'une ville à l'autre. Ce qui m'inquiétait dans cette situation était la similitude de tous ces actes. Il y avait une répétition trop parfaite pour être une coïncidence. Et d'après les déplacements du meurtrier, ma région était la suivante. Et si c'était lui qui m'avait poursuivi ? Et s'il n'était pas seul ?

Le plus troublant restait la photo du journal de la semaine dernière. Mon père le lisait tranquillement face à moi tandis que je prenais mon petit déjeuner. Au moment où je relevai la tête j'aperçus l'image en noir et blanc des victimes. Ma mémoire me soufflait que je connaissais l'une d'entre elles. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Était-elle au courant de mon secret ? Était-ce un membre de la Communauté ? Lors de mes recherches sur les crimes, d'autres visages m'avaient semblé familier. Au moins trois des victimes savaient qui j'étais réellement, ce qui dans mon esprit ne pouvait pas relever d'une simple coïncidence. Est-ce que toutes ces créatures avaient enfreint le Code ? Je n'en avais même pas conscience si c'était mon cas. Jamais je n'aurais fait une telle chose volontairement. Pourtant, tout était méticuleux, comme si le Draíoch se mêlait de tout ça. Je ne savais plus quoi penser de la situation. J'avais peur.

-Ce ne sont pas ces histoires qui vont nous empêcher de vivre ! s'exclama soudainement Edward d'un ton bien plus léger cette fois-ci. Tu viens à la fête de Laura demain soir ? s'empressa-t-il de rajouter.

Je contins une grimace. J'avais complètement oublié ce détail : Laura m'avait invité à sa soirée du nouvel an il y avait quelques temps. Je pensais y échapper mais visiblement elle avait prévu son coup. Edward chez moi, il n'aurait pas de difficultés à me convaincre.

-J'ai autre chose de prévu malheureusement, tentai-je avec l'espoir naïf qu'il s'en tiendrait là.

Evidemment ce n'était pas dans la nature du garçon de s'arrêter à la surface, il creusait jusqu'à obtenir la réponse attendue et même plus encore. Ed pencha la tête légèrement sur le côté dans un style chien curieux, puis s'immobilisa.

-Tu as déjà des plans ?

Sa question fut brève mais efficace.

-Oui j'ai un planning chargé. Je dois accompagner mes parents voir ma famille.

Déjà ma voix commençait à manquer de sûreté tel un randonneur maladroit sur un sentier escarpé.

-Profite de la vie tant que tu peux. Ta famille ne disparaitra pas, en revanche un nouvel an avec tes potes du lycée, c'est la dernière année que tu peux faire ça !

-...

Je n'avais rien à répondre, il n'avait pas tord. Je n'étais pas si proche de ma famille éloignée.

-Je te préviens juste que je n'ai pas l'intention de rester aider les gens qui se noient dans leur propre flaque de vomi. Les gens de notre âge qui ne savent pas ce gérer, c'est pas mon truc. Donc que je ne resterai pas très longtemps, tu es prévenu.

-Ah, ça c'est ce que je voulais Sam...ou presque. On y va et on est motivé ! lança-t-il avec enthousiasme.

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